Franc-maçonnerie, secte conciliaire : rapprochement au grand jour -đAdrien Abauzit Catholiques de France 8 mars 2024 AJOUTEZ VOTRE COURRIEL POUR RECEVOIR NOS ACTUALITĂS Adresse Email* Nom Partager l'article Facebook Twitter Linkedin Pinterest
Bravo Ă Adrien Abauzit. Il y a quelque chose que je souhaiterai ĂȘtre plus clarifiĂ© au sujet du Pape. On a parlĂ© d’hĂ©rĂ©tiques privĂ©s ou autres. Ce n’est pas la pensĂ©e de St Robert Bellarmin ou de st Alphonse de Liguori, les pontes en la matiĂšre, mĂȘme si ce n’est pas de foi. (D’aprĂšs St Alphonse, Du Pape et du Concile.) Ils disent qu’une fois Pape, un Pape garde la foi. La priĂšre du Christ pour confirmer la foi du Pape, selon Innocent III, ne saurait ĂȘtre sans effet. (Passage oĂč il dit qu’en dehors le cas de la foi, le Pape ne peut ĂȘtre jugĂ© par l’Eglise). Ce qui signifie qu’un faux pape ne peut exister qu’en un seul cas : que le faux pape n’ait pas la foi, tout simplement, lors de son usurpation du St-SiĂšge, et n’ait donc pas de foi Ă confirmer. Un Pape ne peut donc pas perdre la foi en cours de route, par hĂ©rĂ©sie privĂ©e ou autre. La seule façon, c’est qu’il accĂšde au Pontificat sans avoir la foi. « Du reste, si Dieu permettait quâun Pape fut notoirement hĂ©rĂ©tique et contumace, il cesserait dâĂȘtre Pape, et le Pontificat serait vacant. Mais sâil Ă©tait hĂ©rĂ©tique occulte, et quâil ne proposĂąt pas Ă lâEglise de faux dogmes, alors il nâen rĂ©sulterait pour celle-ci aucun dommage. Or, nous sommes fondĂ©s Ă croire, comme dit le cardinal Bellarmin, quâaucun des Pontifes Romains, mĂȘme comme homme privĂ©, ne deviendra hĂ©rĂ©tique, soit notoire, soit occulte. » St Alphonse de Liguori. Donc voilĂ ce que je souhaiterais ĂȘtre clarifiĂ© par Adrien Abauzit parmi les fidĂšles. đ RĂ©pondre
En effet l’enseignement de s. Alphonse de Liguori ou celui de Suarez ne sont pas articles de foi, et ne peuvent l’ĂȘtre. Suarez et s. Alphonse de Liguori ne furent pas la mesure de l’ultramontanisme mais les thĂ©ologiens qui portĂšrent cette doctrine Ă son dernier point admissible (Ă©tant bien entendu que l’ « ultra-ultramontanisme » des lucifĂ©riens Ă la de Maistre ne me paraĂźt pas admissible ; de Maistre tenta de faire accroire d’ailleurs que son Du Pape aurait bĂ©nĂ©ficiĂ© d’une approbation pontificale qui en rĂ©alitĂ© non seulement lui fut refusĂ©e mais que le contenu de cette Ćuvre empĂȘchait entiĂšrement, au point que le pape interdĂźt qu’elle lui fĂ»t dĂ©dicacĂ©e). Le thĂ©ologien ultramontain le plus fameux qui batailla contre les ennemis de la proclamation du dogme de l’infaillibilitĂ© rappela que les opinions de Suarez, par exemple (ou de Bellarmin, depuis canonisĂ©, qu’il cite aussi Ă cette occasion, et donc par implication de s. Alphonse de Liguori Ă©galement), n’Ă©taient que des opinions de thĂ©ologiens lorsque nulle dĂ©cision doctrinale n’avait Ă©tĂ© prononcĂ©e. Et sur ce que vous Ă©voquez, il prĂ©cisa ceci : Doctrine de l’infaillibilitĂ© pontificale Son sujet : le pape accomplit son office d’enseignement universel En produisant une sĂ©rie de mĂ©faits de la part des papes comme argument contre l’infaillibilitĂ© papale ses opposants montrent seulement qu’ils ne comprennent pas ou ne veulent pas comprendre en quoi l’infaillibilitĂ© consiste vraiment. Comme Notre Seigneur Lui-mĂȘme concernant les scribes et les pharisiens distingue entre leurs doctrines et leurs vies â « Faites donc et observez tout ce qu’ils vous disent ; mais n’agissez pas selon leurs Ćuvres. » Matthieu ch. xxiii, 3 â ainsi Ă toutes les Ă©poques on a fait la distiction entre la doctrine et les Ćuvres. La saintetĂ© personnelle et l’infaillibilitĂ© n’ont jamais Ă©tĂ© attibuĂ©es au pape sous prĂ©texte de l’assistance surnaturelle promise par le Christ pour l’empĂȘcher Ă toute Ă©poque d’enseigner l’erreur au lieu de la vĂ©ritĂ©. Et il ajouta : La dĂ©finition de la doctrine de l’infaillibilitĂ© n’exclut pas la possibilitĂ© que la conviction intime du pape ne soit pas nĂ©cessairement la vĂ©ritĂ©. L’infaillibilitĂ© de la dĂ©cision d’un pape parlant ex cathedrÄ ne procĂšde pas de sa propre personnalitĂ© ; il n’est pas ex sese (de lui-mĂȘme) infaillible, mais il l’est seulement par l’assistance du Saint-Esprit. Donc bien sĂ»r quand un pape enseigne ex cathedrÄ autre chose que la foi, c’est qu’il n’est pas le pape. RĂ©pondre
Sur l’intime conviction du pape distincte de son enseignement ex cathedrÄ : Jean XXI et saint Thomas d’Aquin. Hissette Roland. Philosophie et thĂ©ologie en conflit : saint Thomas a-t-il Ă©tĂ© condamnĂ© par les maĂźtres parisiens en 1277 ? In: Revue thĂ©ologique de Louvain, 28á” annĂ©e, fasc. 2, 1997. pp. 216-226. https://www.persee.fr/doc/thlou_0080-2654_1997_num_28_2_2883 RĂ©pondre
Bravo Ă Adrien Abauzit.
Il y a quelque chose que je souhaiterai ĂȘtre plus clarifiĂ© au sujet du Pape. On a parlĂ© d’hĂ©rĂ©tiques privĂ©s ou autres. Ce n’est pas la pensĂ©e de St Robert Bellarmin ou de st Alphonse de Liguori, les pontes en la matiĂšre, mĂȘme si ce n’est pas de foi. (D’aprĂšs St Alphonse, Du Pape et du Concile.) Ils disent qu’une fois Pape, un Pape garde la foi. La priĂšre du Christ pour confirmer la foi du Pape, selon Innocent III, ne saurait ĂȘtre sans effet. (Passage oĂč il dit qu’en dehors le cas de la foi, le Pape ne peut ĂȘtre jugĂ© par l’Eglise). Ce qui signifie qu’un faux pape ne peut exister qu’en un seul cas : que le faux pape n’ait pas la foi, tout simplement, lors de son usurpation du St-SiĂšge, et n’ait donc pas de foi Ă confirmer. Un Pape ne peut donc pas perdre la foi en cours de route, par hĂ©rĂ©sie privĂ©e ou autre. La seule façon, c’est qu’il accĂšde au Pontificat sans avoir la foi.
« Du reste, si Dieu permettait quâun Pape fut notoirement hĂ©rĂ©tique et contumace, il cesserait
dâĂȘtre Pape, et le Pontificat serait vacant. Mais sâil Ă©tait hĂ©rĂ©tique occulte, et quâil ne proposĂąt pas Ă lâEglise de faux dogmes, alors il nâen rĂ©sulterait pour celle-ci aucun dommage. Or, nous
sommes fondĂ©s Ă croire, comme dit le cardinal Bellarmin, quâaucun des Pontifes Romains, mĂȘme comme homme privĂ©, ne deviendra hĂ©rĂ©tique, soit notoire, soit occulte. » St Alphonse de Liguori.
Donc voilĂ ce que je souhaiterais ĂȘtre clarifiĂ© par Adrien Abauzit parmi les fidĂšles. đ
En effet l’enseignement de s. Alphonse de Liguori ou celui de Suarez ne sont pas articles de foi, et ne peuvent l’ĂȘtre.
Suarez et s. Alphonse de Liguori ne furent pas la mesure de l’ultramontanisme mais les thĂ©ologiens qui portĂšrent cette doctrine Ă son dernier point admissible (Ă©tant bien entendu que l’ « ultra-ultramontanisme » des lucifĂ©riens Ă la de Maistre ne me paraĂźt pas admissible ; de Maistre tenta de faire accroire d’ailleurs que son Du Pape aurait bĂ©nĂ©ficiĂ© d’une approbation pontificale qui en rĂ©alitĂ© non seulement lui fut refusĂ©e mais que le contenu de cette Ćuvre empĂȘchait entiĂšrement, au point que le pape interdĂźt qu’elle lui fĂ»t dĂ©dicacĂ©e).
Le thĂ©ologien ultramontain le plus fameux qui batailla contre les ennemis de la proclamation du dogme de l’infaillibilitĂ© rappela que les opinions de Suarez, par exemple (ou de Bellarmin, depuis canonisĂ©, qu’il cite aussi Ă cette occasion, et donc par implication de s. Alphonse de Liguori Ă©galement), n’Ă©taient que des opinions de thĂ©ologiens lorsque nulle dĂ©cision doctrinale n’avait Ă©tĂ© prononcĂ©e. Et sur ce que vous Ă©voquez, il prĂ©cisa ceci :
Et il ajouta :
Donc bien sĂ»r quand un pape enseigne ex cathedrÄ autre chose que la foi, c’est qu’il n’est pas le pape.
Sur l’intime conviction du pape distincte de son enseignement ex cathedrÄ : Jean XXI et saint Thomas d’Aquin.
Hissette Roland. Philosophie et théologie en conflit : saint Thomas a-t-il été condamné par les maßtres parisiens en 1277 ? In: Revue théologique de Louvain, 28ᔠannée, fasc. 2, 1997. pp. 216-226.
https://www.persee.fr/doc/thlou_0080-2654_1997_num_28_2_2883