Dimanche des rameaux

DE MISSA LA MESSE
Statio ad S. Ioannem in LateranoStation à St-Jean de Latran
1. Color paramentorum est violaceus.1. La couleur des ornements est le violet.
2. Ubi ante Missam facta fuerit benedictio et processio ramorum, celebrans cum ministris sacris, seu ministrantibus, accedit ad altare, et, omissis psalmo Iudica me, Deus, ac confessione, statim ascendens, osculatur illud in medio, et incensat more solito.2. Là où on a fait, avant la Messe, la bénédiction et la procession des rameaux, le célébrant avec les ministres sacrés, ou les servants, va à l’autel, et ayant omis le psaume Iudica me, Deus, et la confession, y monte immédiatement, le baise au milieu et l’encense de la manière habituelle.
3. Ant. ad Introitum. Ps. 21, 20 et 22.3. Introït
Dómine, ne longe fácias auxílium tuum a me, ad defensiónem meam áspice : líbera me de ore leonis, et a córnibus unicórnium humilitátem meam.Seigneur, n’éloignez pas de moi votre secours : soyez attentif à me défendre ; délivrez-moi de la gueule du lion et des cornes des buffles, car je suis bien faible et humilié.
Ps. ibid., 2.
Deus, Deus meus, réspice in me : quare me dereliquísti ? longe a salúte mea verba delictórum meórum.O Dieu, mon Dieu, tournez vers moi votre regard ; pourquoi m’avez-vous abandonné ? La voix de mes péchés éloigne de moi le salut.
4. Orémus Oratio.4. Prions. Collecte
Omnípotens sempitérne Deus, qui humáno generi, ad imitandum humilitátis exémplum, Salvatórem nostrum carnem súmere et crucem subíre fecísti : concéde propítius ; ut et patiéntiæ ipsíus habére documénta et resurrectiónis consórtia mereámur. Per eúndem Dóminum nostrum.Dieu tout-puissant et éternel, qui avez voulu que notre Sauveur prît la chair humaine et supportât les tourments de la croix, afin de servir de modèle d’humilité au genre humain, accordez-nous, dans votre bonté, d’être, à son exemple, toujours courageux dans les épreuves et de mériter par là d’avoir part à sa résurrection.
5. Léctio Epístolæ beáti Pauli Apóstoli ad Philippénses.5. Lecture de la lettre de l’Apôtre saint Paul aux Philippiens.
Philipp. 2, 5-11.
Fratres : Hoc enim sentíte in vobis, quod et in Christo Iesu : qui, cum in forma Dei esset, non rapínam arbitrátus est esse se æqualem Deo : sed semetípsum exinanívit, formam servi accípiens, in similitúdinem hóminum factus, et hábitu invéntus ut homo. Humiliávit semetípsum, factus obœdiens usque ad mortem, mortem autem crucis. Propter quod et Deus exaltávit illum : ei donávit illi nomen, quod est super omne nomen : (hic genuflectitur) ut in nómine Iesu omne genu flectátur cæléstium, terréstrium et inférno rum : et omnis lingua confiteátur, quia Dóminus Iesus Christus in glória est Dei Patris.Mes frères : Ayez en vous les mêmes sentiments dont était animé le Christ Jésus : bien qu’il fût Dieu par nature, il n’a pas retenu avidement son égalité avec Dieu, mais il s’est anéanti lui-même en prenant la condition d’esclave, en devenant semblable aux hommes, à l’extérieur absolument comme un homme. Il s’est abaissé lui-même, se faisant obéissant jusqu’à la mort de la croix. C’est pourquoi Dieu l’a souverainement élevé et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom (ici on fléchit le genou), afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse, au ciel, sur la terre et dans les enfers, et que toute langue proclame, à la gloire de Dieu le Père, que Jésus-Christ est Dieu.
6. Graduale. Ps. 72, 24 et 1-3.6. Graduel
Tenuísti manum déxteram meam : et in voluntáte tua deduxísti me : et cum glória assumpsísti me.Mon Dieu, vous m’avez pris la main droite ; vous m’avez conduit selon votre volonté et vous m’avez glorifié.
V/. Quam bonus Israël Deus rectis corde ! mei autem pæne moti sunt pedes : pæne effúsi sunt gressus mei : quia zelávi in peccatóribus, pacem peccatórum videns.Qu’il est bon, le Dieu d’Israël, pour tous ceux qui ont le cœur droit. J’étais sur le point de fléchir, mon pied a presque glissé, car je portais envie aux impies en voyant le bonheur de ces méchants.
7. Tractus. Ps. 21, 2-9, 18, 19, 22, 24 et 32.7. Trait.
Deus, Deus meus, réspice in me : quare me dereliquísti ?Mon Dieu, mon Dieu, tournez vers moi votre regard, pourquoi m’avez-vous abandonné ?
V/. Longe a salúte mea verba delictórum meórum.La voix de mes péchés éloigne de moi le salut.
V/. Deus meus, clamábo per diem, nec exáudies : in nocte, et non ad insipiéntiam mihi.Mon Dieu, je crie pendant le jour et vous ne m’écoutez pas ; la nuit, et je n’obtiens pas de soulagement.
V/. Tu autem in sancto hábitas, laus Israël.Pourtant vous habitez dans votre sanctuaire et vers vous montent les louanges d’Israël.
V/. In te speravérunt patres nostri : speravérunt, et liberásti eos.Nos pères ont espéré en vous et vous les avez délivrés.
V/. Ad te clamavérunt, et salvi facti sunt : in te speravérunt, et non sunt confusi.Ils ont mis en vous leur confiance et ils n’ont pas été trompés.
V/. Ego autem sum vermis, et non homo : oppróbrium hóminum et abiéctio plebis.Mais moi, je suis un ver de terre et non un homme, l’opprobre des hommes et le rebut du peuple.
V/. Omnes, qui vidébant me, aspernabántur me : locúti sunt lábiis et movérunt caput.Tous ceux qui me voient me méprisent. Ils ouvrent les lèvres et branlent la tête, en disant
V/. Sperávit in Dómino, erípiat eum : salvum fáciat eum, quóniam vult eum.« Il a mis sa confiance dans le Seigneur, qu’il le sauve, puisqu’il l’aime. »
V/. Ipsi vero consideravérunt et conspexérunt me : divisérunt sibi vestiménta mea, et super vestem meam misérunt mortem.Ils m’observent et me regardent. Ils se partagent mes vêtements, ils tirent au sort ma tunique.
V/. Líbera me de ore leónis : et a córnibus unicórnium humilitátem meam.« Seigneur, délivrez-moi de la gueule du lion et des cornes des buffles. »
V/. Qui timétis Dóminum, laudáte eum : univérsum semen Iacob, magnificáte eum.Vous qui craignez le Seigneur, louez-le, vous tous, descendants de Jacob, chantez ses louanges.
V/. Annuntiábitur Dómino generátio ventúra : et annuntiábunt cæli iustítiam eius.On parlera du Seigneur à la génération future. Ils viendront et ils annonceront ce qu’il a accompli.
V/. Pópulo, qui nascétur, quem fecit Dóminus.Au peuple qui naîtra, ils diront ce qu’il a fait.
8. Absoluta lectione Epistolae, ponuntur in latere Evangelii, in piano presbyterii, legilia nuda, et proceditur ad cantum vel lectionem historiae Passionis Domini, hoc modo :8. L’Épître terminée, on place du côté de l’Évangile, dans le sanctuaire, des lutrins nus, et on procède au chant ou à la lecture de l’histoire de la Passion du Seigneur de cette manière :
Cantatur vel legitur a ministris saltem in ordine diaconatus constitutis, qui, comitantibus duobus acolythis, vel ministrantibus, absque luminaribus et absque incenso, veniunt ante altare, ibique, super infimum gradum genuflexi, profunde inclinati, submissa voce recitant, uti moris est, Munda cor meum, ac petunt a celebrante benedictionem, dicentes Iube, domne, benedícere. Celebrans, ad eos versus, media voce respondet :Elle est chantée ou lue ^par des ministres au moins ordonnés diacre, qui, accompagnés de deux acolytes, ou servants, sans lumières ni encens, vient devant l’autel où, à genoux sur le degré inférieur, profondément inclinés, à voix basse, ils récitent comme de coutume, le Purifiez mon cœur, et demandent au célébrant la bénédiction, disant le Père, veuillez bénir. Le célébrant, tourné vers eux, répond à mi-voix :
Dóminus sit in córdibus vestris et in lábiis vestris : ut digne et competénter annúntiétis Evangélium suum. In nómine Patris, et Fílii, + et Spíritus Sancti. Amen.Que le Seigneur soit dans votre cœur et sur vos lèvres pour que vous proclamiez son Évangile d’une manière correcte et digne. Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Ainsi soit-il.
Postea, una cum acolythis, seu ministrantibus, faciunt reverentiam, et accedunt ad legilia ; non dicunt Dominus vobiscum et non signant librum, nec seipsos, dum cantare vel legere incipiunt.Ensuite, avec les acolytes, ou les servants, ils font la révérence, et vont aux lutrins ; ils ne disent pas Le Seigneur soit avec vous, ne signent pas le livre, ni eux-mêmes, quand ils commencent à chanter ou à lire.
8a. Sacerdos, lecto graduali et tractu, dicit more solito, in medio altaris, Munda cor meum, Iube, Dómine, et Dóminus sit in corde meo.8a. Dans le rite non solennel, le prêtre, une fois le graduel et le trait lus, dit de la manière habituelle, Purifiez mon cœur, Seigneur, veuillez bénir, et Que le Seigneur soit dans mon cœur.
Tunc, in latere Evangelii, ad altare, legit vel cantat clara voce historiam Passionis Domini, sed non dicit Dominus vobiscum et non signat librum, nec seipsum, dum legere vel cantare incipit.Ensuite, du côté de l’Évangile, à l’autel, il lit ou chante à haute voix l’histoire de la Passion du Seigneur, mais ne dit pas Le Seigneur soit avec vous,, ne signe ni le livre ni lui-même quand il commence à chanter ou à lire.
9. Hic modus cantandi vel legendi servatur etiam feria III et IV, quando historia Passionis Domini cantatur vel legitur.9. Cette manière de chanter ou de lire est observée aussi le mardi et le mercredi, quand la Passion du Seigneur est chantée ou lue.
10. Evangelium Passionis et Mortis Domini secundum Matthæum. 26, 1-75 ; 27, 1-54.10. Evangile de la Passion et de la Mort du Seigneur selon saint Mathieu. 26, 1-75 ; 27, 1-54.
Passio Dómini nostri Iesu Christi secúndum Matthǽum.Passion de Notre-Seigneur Jésus-Christ selon saint Mathieu.
In illo témpore : Venit Iesus cum discípulis suis in villam, quæ dícitur Gethsémani, et dixit discípulis suis : + Sedéte hic, donec vadam illuc et orem. C. Et assúmpto Petro et duóbus fíliis Zebedǽi, coepit contristári et mæstus esse. Tunc ait illis : + Tristis est ánima mea usque ad mortem : sustinéte hic, et vigilate mecum. C. Et progréssus pusíllum, prócidit in fáciem suam, orans et dicens : + Pater mi, si possíbile est, tránseat a me calix iste : Verúmtamen non sicut ego volo, sed sicut tu. C. Et venit ad discípulos suos, et invénit eos dormiéntes : et dicit Petro : + Sic non potuístis una hora vigiláre mecum ? Vigiláte et oráte, ut non intrétis in tentatiónem. Spíritus quidem promptus est, caro autem infírma. C. Iterum secúndo ábiit et orávit, dicens : + Pater mi, si non potest hic calix transíre, nisi bibam illum, fiat volúntas tua. C. Et venit íterum, et invenit eos dormiéntes : erant enim óculi eórum graváti. Et relíctis illis, íterum ábiit et orávit tértio, eúndem sermónem dicens. Tunc venit ad discípulos suos, et dicit illis : + Dormíte iam et requiéscite : ecce, appropinquávit hora, et Fílius hóminis tradétur in manus peccatórum. Súrgite, eámus : ecce, appropinquávit, qui me tradet. C. Adhuc eo loquénte, ecce, Iudas, unus de duódecim, venit, et cum eo turba multa cum gládiis et fústibus, missi a princípibus sacerdótum et senióribus pópuli. Qui autem trádidit eum, dedit illis signum, dicens : S. Quemcúmque osculátus fúero, ipse est, tenéte eum. C. Et conféstim accédens ad Iesum, dixit : S. Ave, Rabbi. C. Et osculátus est eum. Dixítque illi Iesus : + Amíce, ad quid venísti ? C. Tunc accessérunt, et manus iniecérunt in Iesum et tenuérunt eum. Et ecce, unus ex his, qui erant cum Iesu, exténdens manum, exémit gládium suum, et percútiens servum príncipis sacerdótum, amputávit aurículam eius. Tunc ait illi Iesus : + Convérte gládium tuum in locum suum. Omnes enim, qui accéperint gládium, gládio períbunt. An putas, quia non possum rogáre Patrem meum, et exhibébit mihi modo plus quam duódecim legiónes Angelórum ? Quómodo ergo implebúntur Scripturae, quia sic oportet fíeri ? C. In illa hora dixit Iesus turbis : + Tamquam ad latrónem exístis cum gládiis et fústibus comprehéndere me : cotídie apud vos sedébam docens in templo, et non me tenuístis. C. Hoc autem totum factum est, ut adimpleréntur Scripturae Prophetárum. Tunc discípuli omnes, relícto eo, fugérunt. At illi tenéntes Iesum, duxérunt ad Cáipham, príncipem sacerdótum, ubi scribæ et senióres convénerant. Petrus autem sequebátur eum a longe, usque in átrium príncipis sacerdótum. Et ingréssus intro, sedébat cum minístris, ut vidéret finem. Príncipes autem sacerdótum et omne concílium quærébant falsum testimónium contra Iesum, ut eum morti tráderent : et non invenérunt, cum multi falsi testes accessíssent. Novíssime autem venérunt duo falsi testes et dixérunt : S. Hic dixit : Possum destrúere templum Dei, et post tríduum reædificáre illudǽ C. Et surgens princeps sacerdótum, ait illi : S. Nihil respóndes ad ea, quæ isti advérsum te testificántur ? C. Iesus autem tacébat. Et princeps sacerdótum ait illi : S. Adiúro te per Deum vivum, ut dicas nobis, si tu es Christus, Fílius Dei. C. Dicit illi Iesus : + Tu dixísti. Verúmtamen dico vobis, ámodo vidébitis Fílium hóminis sedéntem a dextris virtútis Dei, et veniéntem in núbibus cæli. C. Tunc princeps sacerdótum scidit vestiménta sua, dicens : S. Blasphemávit : quid adhuc egémus téstibus ? Ecce, nunc audístis blasphémiam : quid vobis vidétur ? C. At illi respondéntes dixérunt : S. Reus est mortis. C. Tunc exspuérunt in fáciem eius, et cólaphis eum cecidérunt, álii autem palmas in fáciem eius dedérunt, dicéntes : S. Prophetíza nobis, Christe, quis est, qui te percússit ? C. Petrus vero sedébat foris in átrio : et accéssit ad eum una ancílla, dicens : S. Et tu cum Iesu Galilǽo eras. C. At ille negávit coram ómnibus, dicens : S. Néscio, quid dicis. C. Exeúnte autem illo iánuam, vidit eum ália ancílla, et ait his, qui erant ibi : S. Et hic erat cum Iesu Nazaréno. C. Et íterum negávit cum iuraménto : Quia non novi hóminem. Et post pusíllum accessérunt, qui stabant, et dixérunt Petro : S. Vere et tu ex illis es : nam et loquéla tua maniféstum te facit. C. Tunc coepit detestári et iuráre, quia non novísset hóminem. Et contínuo gallus cantávit. Et recordátus est Petrus verbi Iesu, quod díxerat : Priúsquam gallus cantet, ter me negábis. Et egréssus foras, flevit amáre. Mane autem facto, consílium iniérunt omnes príncipes sacerdótum et senióres pópuli advérsus Iesum, ut eum morti tráderent. Et vinctum adduxérunt eum, et tradidérunt Póntio Piláto pr.sidi. Tunc videns Iudas, qui eum trádidit, quod damnátus esset, pæniténtia ductus, réttulit trigínta argénteos princípibus sacerdótum et senióribus, dicens : S. Peccávi, tradens sánguinem iustum. C. At illi dixérunt : S. Quid ad nos ? Tu vidéris. C. Et proiéctis argénteis in templo, recéssit : et ábiens, láqueo se suspéndit. Príncipes autem sacerdótum, accéptis argénteis, dixérunt : S. Non licet eos míttere in córbonam : quia prétium sánguinis est. C. Consílio autem ínito, emérunt ex illis agrum fíguli, in sepultúram peregrinórum. Propter hoc vocátus est ager ille Hacéldama, hoc est, ager sánguinis, usque in hodiérnum diem. Tunc implétum est, quod dictum est per Ieremíam Prophétam, dicéntem : Et accepérunt trigínta argénteos prétium appretiáti, quem appretiavérunt a fíliis Israël : et dedérunt eos in agrum fíguli, sicut constítuit mihi Dóminus. Iesus autem stetit ante pr.sidem, et interrogávit eum præses, dicens : S. Tu es Rex Iudæórum ? C. Dicit illi Iesus : + Tu dicis. C. Et cum accusarétur a princípibus sacerdótum et senióribus, nihil respóndit. Tunc dicit illi Pilátus : S. Non audis, quanta advérsum te dicunt testimónia ? C. Et non respóndit ei ad ullum verbum, ita ut mirarétur præses veheménter. Per diem autem sollémnem consuéverat præses pópulo dimíttere unum vinctum, quem voluíssent. Habébat autem tunc vinctum insígnem, qui dicebátur Barábbas. Congregátis ergo illis, dixit Pilátus : S. Quem vultis dimíttam vobis : Barábbam, an Iesum, qui dícitur Christus ? C. Sciébat enim, quod per invídiam tradidíssent eum. Sedénte autem illo pro tribunáli, misit ad eum uxor eius, dicens : S. Nihil tibi et iusto illi : multa enim passa sum hódie per visum propter eum. C. Príncipes autem sacerdótum et senióres persuasérunt populis, ut péterent Barábbam, Iesum vero pérderent. Respóndens autem præses, ait illis : S. Quem vultis vobis de duóbus dimítti ? C. At illi dixérunt : S. Barábbam. C. Dicit illis Pilátus : S. Quid ígitur fáciam de Iesu, qui dícitur Christus ? C. Dicunt omnes : S. Crucifigátur. C. Ait illis præses : S. Quid enim mali íecit ? C. At illi magis clamábant,dicéntes : S. Crucifigátur. C. Videns autem Pilátus, quia nihil profíceret, sed magis tumúltus fíeret : accépta aqua, lavit manus coram pópulo, dicens : S. Innocens ego sum a sánguine iusti huius : vos vidéritis. C. Et respóndens univérsus pópulus, dixit : S. Sanguis eius super nos et super fílios nostros. C. Tunc dimísit illis Barábbam : Iesum autem flagellátum trádidit eis, ut crucifigerétur. Tunc mílites pr.sidis suscipiéntes Iesum in prætórium, congregavérunt ad eum univérsam cohórtem : et exuéntes eum, chlámydem coccíneam circumdedérunt ei : et plecténtes corónam de spinis, posuérunt super caput eius, et arúndinem in déxtera eius. Et genu flexo ante eum, illudébant ei, dicéntes : S. Ave, Rex Iudæórum. C. Et exspuéntes in eum, accepérunt arúndinem, et percutiébant caput eius. Et postquam illusérunt ei, exuérunt eum chlámyde et induérunt eum vestiméntis eius, et duxérunt eum, ut crucifígerent. Exeúntes autem, invenérunt hóminem Cyren.um, nómine Simónem : hunc angariavérunt, ut tólleret crucem eius. Et venérunt in locum, qui dícitur Gólgotha, quod est Calváriæ locus. Et dedérunt ei vinum bíbere cum felle mixtum. Et cum gustásset, nóluit bibere. Postquam autem crucifixérunt eum, divisérunt vestiménta eius, sortem mitténtes : ut implerétur, quod dictum est per Prophétam dicentem : Divisérunt sibi vestiménta mea, et super vestem meam misérunt sortem. Et sedéntes, servábant eum. Et imposuérunt super caput eius causam ipsíus scriptam : Hic est Iesus, Rex Iudæórum. Tunc crucifíxi sunt cum eo duo latrónes : unus a dextris et unus a sinístris. Prætereúntes autem blasphemábant eum, movéntes cápita sua et dicéntes : S. Vah, qui déstruis templum Dei et in tríduo illud reædíficas : salva temetípsum. Si Fílius Dei es, descénde de cruce. C. Simíliter et príncipes sacerdótum illudéntes cum scribis et senióribus, dicébant : S. Alios salvos fecit, seípsum non potest salvum fácere : si Rex Israël est, descéndat nunc de cruce, et crédimus ei : confídit in Deo : líberet nunc, si vult eum : dixit enim : Quia Fílius Dei sum. C. Idípsum autem et latrónes, qui crucifíxi erant cum eo, improperábant ei. A sexta autem hora ténebræ factæ sunt super univérsam terram usque ad horam nonam. Et circa horam nonam clamávit Iesus voce magna, dicens : + Eli, Eli, lamma sabactháni ? C. Hoc est : + Deus meus, Deus meus, ut quid dereliquísti me ? C. Quidam autem illic stantes et audiéntes dicébant : S. Elíam vocat iste. C. Et contínuo currens unus ex eis, accéptam spóngiam implévit acéto et impósuit arúndini, et dabat ei bíbere. Céteri vero dicébant : S. Sine, videámus, an véniat Elías líberans eum. C. Iesus autem íterum clamans voce magna, emísit spíritum. (Hic genuflectitur, et pausatur aliquántulum) Et ecce, velum templi scissum est in duas partes a summo usque deórsum : et terra mota est, et petræ scissæ sunt, et monuménta apérta sunt : et multa córpora sanctórum, qui dormíerant, surrexérunt. Et exeúntes de monuméntis post resurrectiónem eius, venérunt in sanctam civitátem, et apparuérunt multis. Centúrio autem et qui cum eo erant, custodiéntes Iesum, viso terræmótu et his, quæ fiébant, timuérunt valde, dicéntes : S. Vere Fílius Dei erat iste. C. Erant autem ibi mulíeres multæ a longe, quæ secútæ erant Iesum a Galilǽa, ministrántes ei : inter quas erat María Magdaléne, et María Iacóbi, et Ioseph mater, et mater filiórum Zebedǽi. Cum autem sero factum esset, venit quidam homo dives ab Arimathǽa, nómine Ioseph, qui et ipse discípulus erat Iesu. Hic accéssit ad Pilátum, et pétiit corpus Iesu. Tunc Pilátus iussit reddi corpus. Et accépto córpore, Ioseph invólvit illud in síndone munda. Et pósuit illud in monuménto suo novo, quod excíderat in petra. Et advólvit saxum magnum ad óstium monuménti, et ábiit.En ce temps-là, Jésus alla avec ses disciples dans une propriété appelée Gethsémani, et dit à ses disciples : « Assoyez-vous ici, pendant que j’irai là pour prier. » Et ayant pris avec lui Pierre et les deux fils de Zébédée, il commença à être centriste et rempli d’amertume. Alors il leur dit : « Mon âme est triste jusqu’à la mort : demeurez ici et veillez avec moi. » Et, s’étant éloigné un peu, il se prosterna le visage contre terre, priant et disant : « Mon Père, s’il est possible, que ce calice s’éloigne de moi ; néanmoins, non pas comme je veux, mais comme vous voulez. » Il vint ensuite à ses disciples et, les trouvant endormis, il dit à Pierre ; « Ainsi, vous n’avez pu veiller une heure avec moi ! Veillez et priez, pour ne point tomber dans la tentation ; l’esprit est prompt, mais la chair est faible. » Il s’en alla une seconde fois et pria, disant : « Mon Père, si ce calice ne peut passer sans que je le boive, que votre volonté soit faite. » Et il vint de nouveau et les trouva endormis, car leurs yeux étaient appesantis. Et, les laissant, il s’en alla encore et pria une troisième fois, répétant les mêmes paroles. Après, il revint à ses disciples et leur dit : « Dormez maintenant et reposez-vous. Voici que l’heure approche où le Fils de l’homme va être livré entre les mains des pécheurs. Levez-vous et allons : celui qui doit me trahir est près d’ici. » Il parlait encore lorsque Judas, l’un des douze, arriva, et avec lui une troupe nombreuse de gens armés d’épées et de bâtons, envoyés par les princes des prêtres et les anciens du peuple. Or, le traître leur avait donné un signe, disant : « Celui que je baiserai, c’est lui, arrêtez-le. » Et aussitôt, s’approchant de Jésus, il lui dit : « Salut, Maître », et il le baisa. Jésus lui dit : « Mon ami, pourquoi êtes-vous venu ? » Alors les autres s’avancèrent, mirent la main sur Jésus et se saisirent de lui. Et voilà qu’un de ceux qui étaient avec Jésus, étendant la main, tira son épée et, frappant un des gens du grand-prêtre, lui coupa l’oreille. Alors Jésus lui dit : « Remettez votre épée en place, car tous ceux qui prendront l’épée périront par l’épée. Croyez-vous que je ne puisse pas prier mon Père et qu’il ne m’enverrait pas aussitôt plus de douze légions d’Anges ? Comment donc s’accompliront les Écritures, car il faut que cela arrive ? » En même temps, Jésus dit à cette troupe : « Vous êtes venu à moi comme à un voleur, avec des épées et des bâtons, pour me saisir ; j’étais tous les jours au milieu de vous, enseignant dans le temple, et vous ne m’avez pas arrêté. Or, tout cela s’est fait afin que les paroles des prophètes fussent accomplies. » Alors tous les disciples l’abandonnèrent et ils s’enfuirent. Mais ceux qui s’étaient saisi de Jésus l’emmenèrent chez Caïphe, grand-prêtre, où les scribes et les anciens s’étaient réunis. Or, Pierre le suivit de loin jusque dans la cour de la maison du grand-prêtre et, y étant entrés, il s’assit avec les domestiques pour voir la fin. Cependant les princes des prêtres et tout le conseil cherchaient un faux témoignage contre Jésus pour le faire mourir et ils n’en trouvèrent point, quoique plusieurs faux témoins se fussent présentés. Enfin, deux faux témoins vinrent déposer : « Il a dit : Je puis détruire le temple de Dieu et le rebâtir après trois jours. » Et le grand-prêtre se leva et lui dit : « Vous ne répondez rien à ce qu’ils déposent contre vous ? » Mais Jésus se taisait. Et le grand-prêtre lui dit : « Je vous adjure, par le Dieu vivant, de nous dire si vous êtes le Christ, le Fils de Dieu ? » Jésus lui répondit : « f Vous l’avez dit ; au reste, je vous le déclare, vous verrez un jour le Fils de l’homme assis à la droite du Dieu tout-puissant et venant sur les nuées du ciel. » Alors le grand-prêtre déchira ses vêtements, disant : « Il a blasphémé, qu’avons-nous encore besoin de témoins ? Vous venez d’entendre le blasphème ; que vous en semble ? » Ils répondirent : « Il mérite la mort. » Aussitôt, on lui cracha au visage, on le frappa à coups de poing et d’autres lui donnèrent des soufflets, disant : a Christ, prophétise-nous, qui est-ce qui t’a frappé ? » Pierre cependant était dehors assis dans la cour et une servante, s’approchant, lui dit : « Vous aussi, vous étiez avec Jésus de Galilée. » Mais il le nia devant tous, disant : « Je ne sais ce que vous voulez dire. » Et comme il sortait, une autre servante, l’ayant vu, dit à ceux qui étaient là : « Celui-ci accompagnait également Jésus de Nazareth. » Et il le nia une seconde fois avec serment, disant : « Je ne connais point cet homme. » Et peu après, ceux qui étaient là, s’approchant, dirent à Pierre : « Vous êtes certainement de ces gens-là, car votre langage vous trahit. » Alors il se mit à faire des imprécations et à jurer qu’il ne connaissait point cet homme, et aussitôt le coq chanta. Et Pierre se ressouvint de la parole que Jésus lui avait dite : i Avant que le coq chante, vous me renierez trois fois. » Et, étant sorti, il pleura amèrement. Le lendemain matin, tous les princes des prêtres et les anciens du peuple tinrent conseil contre Jésus pour le faire mourir. Et, l’ayant lié, ils l’emmenèrent et le livrèrent au gouverneur Ponce Pilate. Alors Judas, le traître, voyant qu’il était condamné, se repentit et reporta les trente pièces d’argent aux princes des prêtres et aux anciens, leur disant : « J’ai péché en livrant le sang innocent. » Mais ils lui dirent : « Que nous importe ? c’est votre affaire. » Et ayant jeté cet argent dans le temple, il se retira et alla se pendre. Mais les princes des prêtres, ayant pris l’argent, dirent : « Il n’est pas permis de le mettre dans le trésor, parce que c’est le prix du sang. » Et ayant délibéré là-dessus, ils en achetèrent le champ d’un potier pour y ensevelir les étrangers. C’est pourquoi ce champ est appelé encore aujourd’hui Hacéldama, c’est-à-dire, le champ du sang. Alors cette parole du prophète Jéré-mie fut accomplie : « Ils ont reçu trente pièces d’argent, suivant l’appréciation des enfants d’Israël, et ils les ont données pour le champ d’un potier, comme le Seigneur me l’a ordonné. » Or, Jésus comparut devant le gouverneur, qui l’interrogea en ces termes : « Êtes-vous le Roi des Juifs ? » Jésus lui répondit ; t « Vous le dites. » Et comme les princes des prêtres et les anciens l’accusaient, il ne répondit rien. Alors Pilate lui dit : « N’entendez-vous pas tout ce dont ils vous accusent ? » Et il ne lui répondit pas un seul mot, de sorte que le gouverneur en était fort étonné. Or, le gouverneur avait coutume, à la solennité de Pâque, de délivrer un prisonnier, celui que le peuple voulait. Il y en avait alors un fameux, nommé Barabbas. Comme ils étaient donc réunis, Pilate leur dit : « Lequel voulez-vous que je vous délivre. Barabbas ou Jésus, qui est appelé le Christ ? » Car il savait qu’ils l’avaient livré par envie. Pendant qu’il était assis à son tribunal, sa femme lui envoya dire : a Ne vous impliquez point dans l’affaire de ce juste, car j’ai été aujourd’hui étrangement tourmentée en songe à cause de lui. » Mais les princes des prêtres et les anciens persuadèrent au peuple de demander Barabbas et de faire périr Jésus. Le gouverneur leur dit donc : « Lequel des deux voulez-vous que je vous délivre ? » Ils lui répondirent : « Barabbas. » Pilate leur dit : « Que ferai-je donc de Jésus, qu’on appelle le Christ ? » Ils dirent tous : « Qu’il soit crucifié I » Le gouverneur dit : « Quel mal a-t-il donc fait ? » Mais ils se mirent à crier encore plus fort : « Qu’il soit crucifié I » Alors Pilate, voyant qu’il ne gagnait rien, mais que le tumulte croissait de plus en plus, prit de l’eau et, se lavant les mains devant le peuple, il dit : « Je suis innocent du sang de ce juste ; vous en répondrez. » Et tout le peuple répondit : « Que son sang retombe sur nous et sur nos enfants ! » Alors il leur délivra Barabbas, et ayant fait fouetter Jésus, il le leur livra pour être crucifié. Alors les soldats du gouverneur, ayant mené Jésus dans le prétoire, assemblèrent autour de lui toute la cohorte et, l’ayant dépouillé, ils le revêtirent d’un manteau d’écarlate. Et tressant une couronne d’épines, ils la lui mirent sur la tête, et un roseau dans la main droite, et s’agenouillant devant lui, ils se moquaient de lui, disant : « Salut, Roi des Juifs. » Et, lui crachant au visage, ils prenaient le roseau et lui en frappaient la tête. Après s’être ainsi joués de lui, ils lui ôtèrent le manteau, lui remirent ses habits et l’emmenèrent pour le crucifier. Comme ils sortaient, ils rencontrèrent un homme de Cyrène, nommé Simon, qu’ils contraignirent à porter la croix de Jésus. Et étant arrivés au lieu appelé le Golgotha, c’est-à-dire le lieu du Crâne (Calvaire), ils lui donnèrent à boire du vin mêlé de fiel ; et Jésus, l’ayant goûté, n’en voulut point boire. Après qu’ils l’eurent crucifié, ils se partagèrent ses vêtements, les tirant au sort, afin que s’accomplît ce qu’avait dit le prophète : « Ils se sont partagé mes vêtements et ils ont tiré ma robe au sort. » Et, s’étant assis, ils le gardaient. Ils mirent au-dessus de sa tête une inscription indiquant la cause de sa condamnation : C’est Jésus, le Roi des Juifs. En même temps, on crucifia avec lui deux voleurs, l’un à sa droite et l’autre à sa gauche. Et les passants l’accablaient d’injures, branlant la tête et lui disant : « Eh bien, toi qui détruis le temple de Dieu et le rebâtis en trois jours, sauve-toi toi-même ; si tu es le Fils de Dieu, descends de la croix. » Les princes des prêtres se moquaient aussi de lui, avec les scribes et les anciens, disant : « Il a sauvé les autres et il ne peut se sauver lui-même. S’il est le Roi d’Israël, qu’il descende maintenant de la croix et nous croirons en lui. Il met sa confiance en Dieu ; si Dieu l’aime, qu’il le délivre : car il a dit qu’il était le Fils de Dieu. » Les voleurs qui étaient crucifiés avec lui, lui disaient les mêmes injures. Or, depuis la sixième heure jusqu’à la neuvième, toute la terre fut couverte de ténèbres, et vers la neuvième heure, Jésus poussa un grand cri, disant : « Eli, Eli, lamma sabachthâni ? » c’est-à-dire : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’avez-vous abandonné ? » Quelques-uns de ceux qui étaient là, ayant entendu cela, disaient : « Il appelle Élie. » Et aussitôt, l’un d’eux courut prendre une éponge qu’il remplit de vinaigre, et, l’ayant mise au bout d’un roseau, il lui présenta à boire. Les autres disaient : « Attendez, voyons si Élie viendra le délivrer. » Mais Jésus, poussant encore un grand cri, rendit l’esprit. (Ici on se met à genoux, l’espace d’un Pater.) Et voilà que le voile du temple fut déchiré en deux, du haut jusqu’en bas ; la terre trembla, les pierres se fendirent, les sépulcres s’ouvrirent et plusieurs corps de Saints, qui étaient morts, ressuscitèrent et sortant de leurs tombeaux après sa résurrection, ils vinrent dans la ville sainte et apparurent à plusieurs. Or, le centurion et ceux qui étaient avec lui pour garder Jésus, ayant vu le tremblement de terre et tout ce qui se passait, furent saisis d’une grande crainte et dirent : « Cet homme était vraiment le Fils de Dieu. » Il y avait là aussi, un peu plus loin, plusieurs femmes qui avaient suivi Jésus depuis la Galilée pour le servir, parmi lesquelles étaient Marie-Madeleine, Marie, mère de Jacques et de Joseph, et la mère des fils de Zébédée. Sur le soir, un homme riche d’Arimathie, nommé Joseph, qui était lui aussi disciple de Jésus, alla trouver Pilate et lui demanda le corps de Jésus. Pilate commanda qu’on le lui donnât. Joseph ayant pris le corps, l’enveloppa dans un linceul blanc et le mit dans un sépulcre neuf qu’il avait fait tailler dans le roc : et ayant roulé une grande pierre à l’entrée du sépulcre, il s’en alla.
Post cantum vel lectionem historiæ Passionis Domini, non respondetur Laus tibi, Christe, et celebrans non osculatur librum nec incensatur ; quod servatur etiam feria III, IV et VI, quando historia Passionis Domini cantatur vel legitur.Après le chant ou la lecture de l’histoire de la Passion du Seigneur, on ne répond pas Louange à vous, ô Christ, et le célébrant ne baise pas le livre et n’est pas encensé. Ce qu’on observe aussi le mardi, le mercredi et le vendredi quand on chante ou lit l’histoire de la Passion du Seigneur.
11. Qui hodie alteram, vel tertiam Missam lectam celebrat, non tenetur iterare lectionem Passionis Domini, sed eius loco legit sequens Evangelium, more consueto.11. Celui qui, aujourd’hui, célèbre une seconde ou une troisième Messe lue, n’est pas tenu de répéter la lecture de la Passion du Seigneur, mais à sa place, il lit l’Évangile suivant, de la manière habituelle.
+ Sequéntia sancti Evangélii secundum Matthǽum.Suite du Saint Evangile selon saint Mathieu.
Mt. 27, 45-52.
Postquam crucifixérunt Iesum, a sexta hora ténebræ factæ sunt super univérsam terram usque ad horam nonam. Et circa horam nonam clamávit Iesus voce magna, dicens : Eli, Eli, lamma sabactháni ? Hoc est : Deus meus, Deus meus, ut quid dereliquísti me ? Quidam autem illic stantes et audiéntes dicébant : Elíam vocat iste. Et contínuo currens unus ex eis, accéptam spóngiam implévit acéto et impósuit arúndini, et dabat ei bíbere. Céteri vero dicébant : Sine, videámus, an véniat Elías líberans eum. Iesus autem íterum clamans voce magna, emísit spíritum. (Hic genuflectitur, et pausatur aliquántulum) Et ecce, velum templi scissum est in duas partes a summo usque deórsum : et terra mota est, et petræ scissæ sunt, et monuménta apérta sunt : et multa córpora sanctórum, qui dormíerant, surrexérunt.Après qu’on eut cricifié Jésus, depuis la sixième heure jusqu’à la neuvième, toute la terre fut couverte de ténèbres, et vers la neuvième heure, Jésus poussa un grand cri, disant : « Eli, Eli, lamma sabachthâni ? » c’est-à-dire : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’avez-vous abandonné ? » Quelques-uns de ceux qui étaient là, ayant entendu cela, disaient : « Il appelle Élie. » Et aussitôt, l’un d’eux courut prendre une éponge qu’il remplit de vinaigre, et, l’ayant mise au bout d’un roseau, il lui présenta à boire. Les autres disaient : « Attendez, voyons si Élie viendra le délivrer. » Mais Jésus, poussant encore un grand cri, rendit l’esprit. (Ici on se met à genoux, l’espace d’un Pater.) Et voilà que le voile du temple fut déchiré en deux, du haut jusqu’en bas ; la terre trembla, les pierres se fendirent, les sépulcres s’ouvrirent et plusieurs corps de Saints, qui étaient morts, ressuscitèrent.
12. Dicitur Credo12. On dit le Credo
13. Ant. ad Offertorium. Ps. 68, 21-22.13. Offertoire
Impropérium exspectávit cor meum et misériam : et sustínui, qui simul mecum contristarétur, et non fuit : consolántem me quæsívi, et non invéni : et dedérunt in escam meam fel, et in siti mea potavérunt me acéto.Mon coeur est dans l’attente des humiliations et des souffrances. Je cherche quelqu’un qui s’attriste avec moi, mais en vain ; un consolateur, et je n’en trouve pas. Pour nourriture, ils me donnent du fiel ; et dans ma soif, ils m’abreuvent de vinaigre.
14. Secreta.14. Secrète
Concéde, quæsumus, Dómine : ut oculis tuæ maiestátis munus oblátum, et grátiam nobis devotionis obtineat, et efféctum beátæ perennitátis acquírat. Per Dóminum nostrum.Faites, Seigneur, nous vous en prions, que ce sacrifice que nous offrons à votre divine Majesté nous obtienne la grâce de la dévotion et nous acquière la récompense du bonheur éternel.
15. Præfatio de Cruce.15. Préface de la sainte Croix .
16. Ant. ad Communionem. Matth. 26, 42.16. Communion
Pater, si non potest hic calix transíre, nisi bibam illum : fiat volúntas tua.Père, si ce calice de souffrances ne peut passer sans que je le boive, que votre volonté soit faite.
17. Postcommunio.17. Postcommunion
Per huius, Dómine, operatiónem mystérii : et vitia nostra purgéntur, et iusta desidéria compleántur. Per Dóminum nostrum.Seigneur, que, par l’action de ce divin sacrement, nous soyons délivrés de nos vices et que nos désirs légitimes soient comblés.
18. Celebrans, in fine Missae, data benedictione more solito, omittit ultimum Evangelium, et omnes revertuntur in sacristiam.Le célébrant, à la fin de la Messe, ayant donné la bénédiction de la manière habituelle, omet le dernier Évangile et tous retournent à la sacristie.
In ceteris Missis, sine benedictione ramorum, legitur in fine sequens Evangelium, ut in benedictione ramorum :Aux autres Messes sans bénédiction des rameaux, on lit à la fin l’Évangile suivant, comme à la bénédiction des rameaux.
+ Sequéntia sancti Evangélii secundum Matthǽum.Lecture du Saint Evangile selon saint Mathieu.
Matth. 21, 1-9.
In illo témpore : Cum appropinquásset Iesus Ierosólymis, et venísset Béthphage ad montem Olivéti : tunc misit duos discípulos suos, dicens eis : Ite in castéllum, quod contra vos est, et statim inveniétis ásinam alligátam et pullum cum ea : sólvite et addúcite mihi : et si quis vobis áliquid dixerit, dícite, quia Dóminus his opus habet, et conféstim dimíttet eos. Hoc autem totum factum est, ut adimplerétur, quod dictum est per Prophétam, dicéntem : Dícite fíliae Sion : Ecce, Rex tuus venit tibi mansuétus, sedens super ásinam et pullum, fílium subiugális. Eúntes autem discípuli, fecérunt, sicut præcépit illis Iesus. Et adduxérunt ásinam et pullum : et imposuérunt super eos vestiménta sua, et eum désuper sedére tecérunt. Plúrima autem turba stravérunt vestiménta sua in via : álii autem cædébant ramos de arbóribus, et sternébant in via : turbæ autem, quæ præcedébant et quæ sequebántur, clamábant, dicéntes : Hosánna fílio David : benedíctus, qui venit in nómine Dómini.En ce temps-là, comme il approchait de Jérusalem, et qu’il était arrivé à Bethphagé, au mont des Oliviers, Jésus envoya deux de ses disciples, en leur disant : « Allez au village qui est devant vous et vous trouverez aussitôt une ânesse attachée et un ânon avec elle ; détachez-les et amenez-les-moi. Si on vous dit quelque chose, vous direz : Le Seigneur en a besoin, et aussitôt on les laissera aller. » Or, cela se faisait afin que s’accomplît ce qui avait été dit par le Prophète : Dites à la fille de Sion : Voici que ton roi vient à toi plein de douceur et monté sur un âne et sur un ânon, le petit de celui qui porte le joug. Les disciples allèrent et firent comme Jésus leur avait ordonné. Ils amenèrent l’ânesse et l’ânon, mirent sur eux leurs manteaux et l’y firent monter. Beaucoup de gens de la foule étendirent leurs vêtements sur le chemin ; d’autres coupèrent des branches d’arbres et en jonchèrent la route. Les foules qui précédaient Jésus et celles qui le suivaient criaient : « Hosanna au Fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! »

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