LA MISSION DIVINE DE LA FRANCE


« Aimons les défenseurs de la Vérité. Ils ne sont que des hommes et peuvent avoir des défauts ; mais en défendant la Vérité, ils rendent à la Société, à l’Eglise et à Dieu Lui-même, le premier de tous les services. Plus je réfléchis, plus je suis consterné de la masse d’idées fausses dans lesquelles nous nous noyons ; plus je comprends cette décadence absolue de tant de peuples que nous retrace l’histoire. C’EST L’ERREUR PLUS QUE LE VICE QUI LES A PERDUS. Le grand mal vient des sophistes qui se font une renommée en donnant une forme entraînante à l’erreur. Le vice et même le crime ont des limites, l’erreur n’en a pas. « IL FAUT DONC DIRE LA VÉRITÉ SANS FINESSE, NI STRATÉGIE HABILE. Je ne connais rien de plus dangereux que les gens qui propagent des idées fausses, sous prétexte que la nation ne voudra jamais y renoncer. Si elle n’y renonce, elle périra ; mais ce n’est pas un motif pour accélérer la décadence en adoptant l’erreur. Il n’y a d’autre règle de réforme que de chercher le vrai et de le confesser sans réserve quoiqu’il arrive. Je conçois qu’un homme prudent se taise momentanément sur le vrai, bien que je condamne cette prudence, mais je repousse tout homme qui se rallie par politique à l’erreur ».

MGR DELASSUS, SEMAINE RELIGIEUSE DE CAMBRAI, 1884, P. 735

Le temps est aux histoires et à la philosophie de l’histoire. Un récent travail de M. Jacques Bainville, par exemple, a connu un des plus gros succès de librairie de ces dernières années. Mais on sait les lacunes de l’ouvrage. Il est d’un royaliste d’Action Française malheureusement incroyant, et l’auteur vise, surtout à y définir I’œuvre politique de la monarchie capétienne : d’où l’unité, l’intérêt et aussi les limites de son remarquable essai.

Car, au-dessus des desseins même les plus sages d’un gouvernement ou d’une dynastie, plane, pour nous catholiques, l’action de la Providence.


Action permanente et visible, sinon pour nos faibles yeux dans tout le détail de la vie des peuples, du moins dans ses lignes principales au courant des siècles. Ainsi saint Augustin, Bossuet, de Maistre ont-ils su saisir les traits de ce gouvernement divin à travers l’histoire universelle. Et comment n’en trouverait-on pas les traces à travers nos quinze cents ans d’histoire de France?

M. A. L. de la Franquerie s’est efforcé à bon droit de les relever.

Oui, au-dessus de nos dynasties nationales, il est un Souverain qui n’a cessé de régner sur notre pays depuis les origines. Roi Tout-Puissant, maître de la terre entière, mais qui S’est réservé d’exercer plus particulièrement sur nous Son empire. C’est Jésus-Christ. Et ce Roi, mieux encore que Ses lieutenants en terre, a eu sur nous Ses manifestes desseins séculaires, attentifs et persévérants, attestés par des milliers de monuments authentiques et par de glorieuses légendes incorporées aujourd’hui à toute notre vie nationale. Il n’est pas permis à un catholique d’ignorer, de méconnaître ou de taire cette autre Histoire de la France sur le plan surnaturel. Elle seule rend pleinement compte, plus que la constance politique de nos princes ou la valeur militaire de nos soldats, de ces longues réussites qui ont placé, au dessus du miracle grec ou du miracle romain, ce qu’il est beaucoup plus légitime d’appeler le «miracle français», chef-
d’oeuvre le plus complet de la plus haute civilisation «indivinement» irréalisable parmi les hommes, selon le grand mot de Joseph de Maistre.


M. A. L. de la Franquerie donne excellemment les actes de cette souveraineté, très réellement exercée par le Christ sur la France, depuis le baptême de Clovis jusqu’à nos jours ; et s’il ne se pique, dans le choix de ses documents ni de sévérité critique ni d’érudition oiseuse, du moins a-t-il le mérite de fournir toutes les pièces importantes, susceptibles d’être versées au procès, depuis le légendaire testament de saint Remy jusqu’au secret de la Salette. Sous ce rapport, son travail, complet, clair, bien ordonné, peut rendre les meilleurs services au lecteur et même aux conférenciers.


Il complète et corrige ce que celui de M. Jacques Bainville avait de trop rationaliste pour des catholiques d’Action Française1, soucieux de ne laisser laïciser ni notre passé ni notre avenir par leurs amis pas plus que par leurs ennemis.


Le rôle des Sectes est suffisamment indiqué, et nul doute que sur ce canevas facile, à force de recherches, de mises au point et d’éloquence, le jeune écrivain n’arrive à élever peu à peu un monument de dimensions plus vastes sur des bases consolidées, tout à fait digne de sa foi, de son zèle et de son talent. Telle puisse être du moins sa récompense.

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