La réponse aux prières de la messe : pourquoi les fidèles doivent rester silencieux aux messes basses ? – Abbé Vérité

D’où vient cette manie de répondre aux prières de la Messe ?

Avant 1920, il n’y avait aucune réponse, les fidèles n’avaient même pas de Missel. Ils entendaient la messe ; ils assistaient à la Messe. Et le “Concile” a voulu changer tout cela !

Une très bonne étude de M. l’abbé Didier Bonneterre , parue dans les tous premiers numéros de fideliternous détaille précisément l’historique de tout ce qui s’est passé et comment autrefois, on ne répondait pas aux prières de la Messe.

La Messe n’est pas notre prière ; la Messe c’est la prière du Fils de Dieu, Notre-Seigneur Jésus-Christ s’adressant à Son Père ; d’une valeur infinie.

Les raisons historiques : 1921

En 1921, déjà, le ver était dans le fruit ! On a fait de la Messe, un dialogue entre le prêtre et les fidèles. C’est une erreur.

L’attitude anti-révolutionnaire veut que l’on soit opposé à la Messe dialoguée. Les modernistes disaient – c’était en 1921 – : « Quand nous aurons la Messe dialoguée entre le prêtre et les fidèles, on obtiendra tout le reste ! ». Et toute la catastrophe qu’a donné le “Concile” Vatican II (d’Eux), ça vient de là !

Le missel d’autel

Depuis le Signe de Croix au commencement de la Messe : “in nómine patris…”, “intoíbo ad altáre dei”. Tout est indiqué jusqu’à “ite, missa est.”

intoíbo ad altáre dei : il est marqué “Sacerdos” ; Sacerdos, ça veut dire prêtre, le Prêtre.

Et qui répond ? “Ministri”, c’est-à-dire le Servant.

— le servant : ad deum qui lætíficat juventútem meam.

Le servant qui représente tous les assistants !

Donc, la liturgie ne veut qu’il n’y ait que le servant qui réponde à la Messe et c’est un abus, dans les centres où l’on célèbre la sainte Messe, et que l’on dit de Tradition, d’employer dans la tradition ce qui fait plaisir et de laisser de côté ce qui ne fait pas plaisir !

Et l’on veut que tout le monde réponde, et c’est un mal voulu par les révolutionnaires : « Quand nous aurons la Messe dialoguée, nous aurons tout ! »

Les raisons mystiques

Au Calvaire, les paroles de Notre Seigneur Jésus-Christ – Il en a prononcé sept en Croix ; sept paroles de Jésus en Croix.  On a entendu Ses paroles. Et Il a parlé pour nous : Sa première parole a été pour moi – voilà ce que chacun peut se dire – « Mon Père, pardonnez-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font. »

On a entendu les paroles de Jésus, donc il y avait un grand silence !

Saint-pie x voulait le renouveau liturgique

Saint-Pie X avait envisagé un renouveau liturgique : c’était que la Messe fut une contemplation, dans le recueillement, dans un silence profond et respectueux.

Il a eu un collaborateur Dom Guéranger, mais il a eu aussi un ennemi terrible Dom Beauduin qui était un révolutionnaire !

Déclaration de mgr lefebvre sur la question

Mgr Lefebvre dans fideliter N°63, mai-juin 1988, page 11 “Le charismatisme, négation des sacrements et caricature des Dons du Saint-Esprit” :

Participation active de tous les fidèles à la liturgie

« Et c’est pourquoi là encore, il y a une erreur dans la réforme liturgique, parce qu’on n’a pas insisté sur la participation des fidèles. J’ai entendu moi-même, Mgr Bugnini – celui qui a été la cheville ouvrière de la réforme liturgique – nous dire : “Toute cette réforme a été faite dans le but de faire participer les fidèles à la liturgie.” Mais quelle participation ? Voilà ce qu’il faut se demander. Et bien, la participation extérieure, la participation orale, ce n’est pas toujours la meilleure forme de participation. Pourquoi la participation extérieure, vocale, pourquoi ces cérémonies ? Pourquoi ces chants ? Pourquoi cette prière vocale ? Pour l’union intérieure, pour l’union spirituelle et surnaturelle, pour unir nos âmes à Dieu ?

« C’est pourquoi, il n’est pas du tout inconcevable que le fidèle, assistant au Saint Sacrifice de la Messe, demeure silencieux, n’ouvre pas même son Livre de Messe s’il se sent vraiment attiré, conquis, inspiré en quelque sorte par les sentiments que le prêtre a mis par son action.

En entendant le prêtre faire sa confession, son acte de contrition, par le confiteor, l’âme s’unie au prêtre et regrette ses péchés.

En entendant le kýrie eléison, c’est l’appel à la pitié, à la Miséricorde de Dieu.

En entendant la parole de l’Évangile, de l’Épître, c’est l’esprit de Foi, c’est l’acte de Foi dans le credo, dans les vérités enseignées par la Sainte Église.

À l’offertoire, l’âme s’offre avec l’Hostie sur la Patène, elle offre sa journée, toute sa vie, sa famille, tous les siens à Dieu.

« Les sentiments continuent ainsi de s’exprimer à travers la Messe. C’est magnifique ! C’est cela la participation véritable ; la participation intérieure de nos âmes à la prière publique de l’Église. Ce n’est pas nécessairement une participation purement extérieure. Sans doute, les participations extérieures sont-elles très utiles, elles peuvent nous aider à nous unir au prêtre, mais le but est toujours cette union spirituelle de nos cœurs, de nos âmes avec Notre Seigneur Jésus-Christ, avec Dieu.

« Voilà donc une erreur, en ce sens que l’on a voulu absolument que les fidèles participent d’une manière tellement extérieure que cela devient un obstacle à la prière intérieure à l’union des âmes à Dieu.

«  Combien de personnes disent : “Nous ne pouvons même plus prier dans les messes nouvelles ; on entend toujours quelque chose ; on entend une prière publique ; il y a tout le temps une manifestation extérieure qui fait que nous sommes distrait et que nous ne pouvons plus nous recueillir et nous unir réellement au Bon Dieu. ” C’est tout le contraire de la prière qui ce réalise ».

Et c’est le contraire de la réforme liturgique envisagée par Saint-Pie X.

Or, c’est à se demander si les prêtres de Monseigneur Lefebvre restent vraiment dans l’optique de Monseigneur Lefebvre, conclu Monsieur l’abbé Vérité.

Source : http://blog.catholicapedia.net/tag/la-reponse-aux-prieres-de-la-messe/

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