La souffrance ouvrière sous la république

Le 14 et 17 juin 1791, la loi « Le Chapelier » interdisait aux hommes de métier de s’associer en vue de « former des règlements sur leurs prétendus intérêts communs ». Cette loi calquée sur la logique de Turgot s’inspirait du Contrat social de Jean-Jacques Rousseau, dont Isaac le Chapelier reprit des passages entiers dans son exposé. Privés de leur patrimoine, les corps de métiers ne pouvaient plus vivre. L’historien Hippolyte Taine évalua à seize milliards de l’époque la valeur du patrimoine des métiers confisqué aux corporations. Somme énorme si l’on considère le chiffre peu élevé des effectifs ouvriers au moment de la révolution. Rappelons également que sur le nombre total de guillotinés durant la période de la révolution ; 31% étaient des ouvriers ; 28% des paysans et 20% des marchands. Soit prêt de 80% étaient des « petites gens ». Le tout au nom de la Liberté et des Droits de l’Homme comme il se doit ! Nous le voyons bien, chaque fois que les ouvriers en France eurent à subir de violentes répressions, ce fut toujours de la part d’un gouvernement républicain, et souvent « dit de gauche ». Le décret d’Allarde et la Loi le Chapelier qui ouvrirent la voie au libéralisme économique en 1791, furent également votées à gauche ! Et ce n’est certainement pas l’œuvre du Front populaire qui épongera à jamais le sang des ouvriers martyrs. René de la Tour du Pin avait donc raison lorsqu’il écrivait : « On se plaît à considérer le Socialisme comme une utopie ; c’est une erreur : ce qu’on peut considérer comme une utopie, c’est le bonheur qu’il procurerait à l’humanité. » René de la Tour du Pin – Vers un ordre social chrétien : jalons de route, 1882-1907 – p 435 La reconquête sera très certainement douloureuse, mais il faudra tôt ou tard retrouver la sagesse des hommes comme René de la Tour du Pin, le Comte de Chambord, Proudhon, le Pape Léon XIII, Albert de Mun et bien d’autres encore. Afin que puissent être réhabilités les enseignements de l’école catholique sociale contre-révolutionnaire, afin qu’un humanisme chrétien régisse à jamais un monde du travail libéré du joug de la haute finance mondialiste.

Catholiques de France

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