Les dangers de l’anthroposophie de Rudolf Steiner : discrète multinationale de l’ésotérisme.

Quoi de commun entre l’agriculture biodynamique, une école à la pédagogie atypique, une grande entreprise de cosmétiques, un investissement dans une ferme éolienne ? Tous sont liés à l’anthroposophie, un courant spirituel fondé au début du XXe siècle par Rudolf Steiner, né le 27 février 1861 à Donji Kraljevec et mort le 30 mars 1925 à Dornach, c’est un polygraphe et occultiste autrichien. Discret mais influent, ce mouvement international dispose de relais économiques et politiques… jusqu’au sein du gouvernement français.

La biodynamie créée par Steiner

L’agriculture est également importante pour la doctrine. Dès 1924, Steiner développe des « cours aux agriculteurs ». Face à l’arrivée des engrais chimiques, il privilégie la « fertilisation biologique ».

La biodynamie -à ne pas confondre avec l’agriculture bio ou raisonnée- doit son appellation à l’organisation de rituels ésotériques dans les champs, chargés de « dynamiser spirituellement les sols, les plantes et l’univers » par des méditations, une liturgie et des accessoires qui seraient dotés de pouvoirs surnaturels, notamment des « bouses de corne » ou des vessies de cerf. Le tout selon un calendrier cosmique. L’anthroposophie est également derrière le label Demeter, certifiant les produits biodynamiques.

Dossier complet : https://www.monde-diplomatique.fr/2018/07/MALET/58830

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7 thoughts on “Les dangers de l’anthroposophie de Rudolf Steiner : discrète multinationale de l’ésotérisme.

  1. C’est possible, mais les intéressés disent s’appuyer sur des études scientifiques prouvant l’efficacité de ces curieuses méthodes.
    Il est possible que Rudolf Steiner ait connu ces procédés par des moyens peu avouables (probablement préternaturels) vu qu’il n’était pas agriculteur et qu’il n’a donc pas pu les expérimenter lui-même. Mais de fait, si ces méthodes fonctionnent, elles doivent être basées sur des réactions physiques naturelles (d’autant qu’en l’état actuel de mes recherches, je n’ai pas vu que ces méthodes impliquaient des invocations ou des prières, ce qui impliquerait alors ipso facto le préternaturel diabolique).
    Le sujet semble mériter de plus amples recherches, et la conclusion pourrait s’avérer plus nuancée. Peut-être que dans le plan du démon ces méthodes (apparemment) efficaces doivent servir de vitrine pour la « philosophie » de Steiner (émule de Mme Blavatsky, l’anthroposophie étant une branche de la théosophie).
    https://www.demeter.fr/zoom-sur-la-bouse-de-corne-resultats-de-recherches/

    1. 1° Quelles sont ces « études scientiques » – merci de donner une source qui soit vraiment scientifique, et pas un site « niouhouèdge » qui vera toujours midi à sa porte – qui prouveraient l’efficacité des traitements préconisés par Steiner ?
      2° À moins d’être manichéen, on doit comprendre facilement que personne n’a tort sur tout ni raison sur tout, et qu’une efficacité sur quelques points précis ne saurait équivaloir à une démonstration d’ensemble.
      3° Il me semble au contraire que Steiner s’est trouvé en contradiction très largement avec maints autres ésotéristes en général, et avec Blavatsky en particulier ; qu’en est-il ?

      1. Les assertions des anthroposophistes sur l’efficacité qu’ils prêtent à leur médecine seraient trompeuses («misleading») selon le BMJ.
        https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC1761165/

        Many clinical studies of mistletoe exist, but their findings are inconsistent. Most of them are methodologically weak, and the less rigorous they are the greater the likelihood of a positive result. The conclusions of systematic reviews are therefore contradictory. Anthroposophical doctors, who tend to include unreliable primary studies, arrive at positive conclusions. In contrast, independent reviewers tend to focus on the most reliable evidence and regularly find that neither of the above two claims is supported by good evidence.

        Et Steiner fut chassé de la Société théosophique (la théosophie étant le nom donne par Blavatsky à sa doctrine).

      2. 1° Il faut cliquer sur les mots surlignés (« une équipe de chercheurs… », « les résultats d’une étude… », etc…)
        2° En effet.
        3° Steiner a d’abord été membre de la Société théosophique avant de fonder sa Société anthroposophique. Ce genre de scissions est monnaie courante chez ces gens-là, chacun pensant que son propre système gnostique est meilleur que celui du voisin (l’orgueil est maître, dans la contre-église). Mais la gnose reste toujours la gnose, malgré toutes les variantes des différents systèmes.

  2. Peut-être à cause d’une mauvaise configuration du matériel que j’utilise, les pages auxquelles envoient ces liens pour moi tournent à vide, ou me renvoient sans cesse vers une autre page sans que j’aboutisse jamais ; par ailleurs les noms des auteurs et des articles de ces travaux, et des revues où ils auraient été publiés (?), sont absents, alors qu’ils suffiraient à permettre ces vérifications : c’est un manque inhabituel. Enfin la valeur eventuelle d’une technique pour faire des engrais ne prouve rien par ailleurs, ce qui est une autre formulation du 2° sur lequel vous et moi sommes d’accord. Il me semble que vous devriez donc être d’accord aussi pour conclure que rien finalement ne suggère une efficacité pratique réelle des thèses de Steiner ?

    Pour ce qui est de « la » Gnose, je crois que la prendre pour autre chose qu’un mirage est une erreur qui aboutit à rendre puissant ce mirage. Il n’y a pas « la » Gnose, à mes yeux, mais seulement une mystification puérile. Albert Pike expliquait combien le ritualisme et la symbolque étaient toute la franc-maçonnerie, c’est-à-dire qu’au fond elle n’est que les formes abstraites dans lesquelles chacun peut voir ce qu’il veut. Ces formes ne peuvent donner une coalition, donc une force, que précisément par ce qu’elles ont d’ambvalent. C’est dans l’ombre et le flou seulement qu’existent les ésotérismes, et ils ne sont rien de plus que cette ombre et ce flou, et n’ont d’autre conséquence que le mal qui doit naître de la solidarité (« fraternité ») aveuglément accordée à des êtres dont on ignore les motivations. C’est pourquoi il est indispensable, si l’on veut combattre le mal que cause cette supercherie pour enfants, de dire à quel point le roi est nu, à quel point le saint des saints des ésotérismes est vide, une fois tiré le rideau. Il ne s’y trouve qu’un néant auquel chacun donne l’allure qu’il imagine. Les disciples de Steiner et ceux de Blavatsky ne peuvent être d’accord que sur des apparences, et en désaccord sur tout le réel. Et c’est précisément parce que les ésotéristes ne peuvent être d’accord sur le réel qu’on abat le luciférisme en lui montrant un miroir : il meurt d’y voir qu’il n’existe pas.

    Les legions des ésotérismes ne faibliront jamais tant que nous n’auront pas compris que leurs désaccords sont la seule réalité concrète de leurs doctrines, en tout opposées.

    Saint Marc, ch. III, v. 23-27 :

    Jésus les appela, et leur dit sous forme de paraboles : « Comment Satan peut-il chasser Satan ? Si un royaume est divisé contre lui-même, ce royaume ne peut subsister ; et si une maison est divisée contre elle-même, cette maison ne peut subsister. Si donc Satan se révolte contre lui-même, il est divisé, et il ne peut subsister, mais c’en est fait de lui. Personne ne peut entrer dans la maison d’un homme fort et piller ses biens, sans avoir auparavant lié cet homme fort ; alors il pillera sa maison. »

    1. Ah oui, il bien possoble que pour Steiner ç’ait eu ce sens.

      On pourrait aussi se rappeler que la corne peut faire allusion au taureau (animal royal traditionnellement, comme l’aigle et le lion) sacrifié sur l’autel du temple de Jérusalem ; ou au bouc (qui a d’autres significations…) ; ou à la tête (par l’étymologie : k_r) ; ou à mille autres choses.

      Mais c’est Pike qui relève le voile : les symboles en ésotérisme ne veulent rien dire dans l’absolu, n’ont de sens que celui qu’on leur donne, et ne sont que la forme sur laquelle seulement peuvent s’entendre les légions lucifériennes, qui se déchireraient si elles devaient fixer une interprétation.

      J’en profite pour réparer ma négligence : n’avoir pas traduit d’article du BMJ (sur le manque global de résultats de la médecine steinérienne).
      De nombreuses études cliniques du gui existent, mais leurs résultats sont incohérents. La plupart d’entre elles sont faibles méthodologiquement, et moins elles sont rigoureuses plus est grande la probabilité d’un résultat favorable. Les conclusions de recensions systématiques sont en conséquence contradictoires. Les medecins anthroposophistes, qui ont tendance à inclure des études primaires non fiables, aboutissent à des conclusions favorables. Par contraste, les analystes indépendants ont tendance à se concentrer sur les preuves les plus fiables et concluent régulièrement qu’aucune de ces deux affirmations [sur l’efficacité prêtée au gui par la médecine steinérienne] ne s’appuie sur de bonnes preuves.
      Les ésotérismes ? Vanitas vanitatum et omnia vanitas.

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