L’œuvre de Mgr Henri Delassus (1836-1921)

Dans le combat contre les forces de la Contre-Eglise, un homme se distingue tout particulièrement, eu égard à la sûreté de sa doctrine et à la fiabilité incontournable de ses sources. Il s’agit d’un prélat antimoderniste et antimaçonnique dont le nom, oublié pendant plusieurs décennies[2], commence à nouveau à être connu dans les milieux de la Tradition.

Il s’agit du protonotaire apostolique Mgr Henri Delassus.

I) Mgr Delassus et le Combat contre la Synagogue de Satan :

Mgr Delassus est incontestablement le docteur du « Combat des Deux Cités ». Toute son œuvre l’atteste. Il est celui qui a le mieux compris, avec Mgr Gaume[3], l’enjeu du combat qui a lieu sur la terre, et dont le prix fixé est le salut éternel[4].

Le Saint Homme Job montrait il y a plusieurs millénaires, en effet, que la « vie de tout homme est un combat sur la terre ». De ce combat sortira nécessairement un élu ou un damné ; un élu qui ira remplacer au ciel un ange rebelle tombé en enfer pour l’éternité par son acte de rébellion ; un damné qui ira au supplice pour les siècles des siècles, torturé par son remords éternel et par les démons au service de Lucifer, le Grand Damné.[5]

En ce qui concerne les Sociétés il en est de même à la différence que celles-ci ne pouvant bénéficier de l’éternité, elles sont jugées, bénies ou châtiées dès ici-bas… Certaines favorisent le salut éternel de leurs sujets : ce sont les « sociétés-intendants fidèles » qui gèrent au mieux le patrimoine du père de famille. L’exemple le plus parfait d’une gestion selon les vues de Dieu fut l’extraordinaire siècle de saint Louis, le XIII° siècle du Moyen Age très chrétien.

En revanche d’autres sociétés ont été spécialement fondées pour assurer la damnation du plus grand nombre. Ses dirigeants ont cette intention nuisible spécialement imprimée au fer rouge dans leur conscience. Après avoir été initiés et donné leur conscience au démon[6], nuit et jour ils consacrent l’essentiel de leur temps à ce grand œuvre démoniaque.

Les Sociétés de ce type existaient déjà sous l’Antiquité Païenne (« Omnes Dii Gentium, Daemonia » nous dit l’Ecriture !) mais elles existent encore sous une forme encore plus pernicieuse, sur le plan subversif, depuis la Révolution dite Française. Elles se sont multipliées jusqu’à infecter la terre entière, en notre époque de « désorientation diabolique ».[7]

Or, le Pape Pie XII a bien précisé que de la forme donnée à la société dépend le salut ou la damnation du plus grand nombre…

Les sociétés selon les vues de Dieu ont toutes disparu ; les sociétés selon les vues du démon occupent partout le devant de la scène. Toutes sont des paravents de l’Enfer car toutes ces abominables sociétés sont des démo(n)craties ; toutes sont férocement ennemies de Dieu ; toutes pratiquent l’inversion des commandements de Dieu ; toutes véhiculent furieusement la « culture de mort » qui nous étouffe de toutes parts ! Toutes haïssent le Dieu Trinité ; toutes haïssent NSJC ; toutes haïssent la TSV Marie.[8]

Oublier cet aspect surnaturel et préternaturel  dans le combat de l’heure présente revient à combattre sans comprendre le sens du combat ! Le Combat n’est pas uniquement contre les puissances ennemies visibles mais aussi contre les puissances des ténèbres, comme nous l’enseigne l’Apôtre dans le Nouveau Testament.

Les puissances ennemies de NSJC, qui règnent aujourd’hui sans partage sur la Terre, sont inspirées par les puissances de l’Enfer. Elles savent d’autant mieux où frapper[9] qu’elles disposent partout d’une cinquième colonne qui indique en permanence les failles qu’il s’agit de miner ; elles savent également où frapper dans l’Église, investie elle aussi de toutes parts, car elles y entretiennent une armée de faux frères qui s’en prend aux veines mêmes de la Sainte Société, comme l’avait noté avec inquiétude, en son temps, le saint pontife Pie X.

C’est là le grand mérite de Mgr Delassus d’avoir présenté le Combat sous son vrai jour, d’avoir nommément désigné les troupes, les chefs, les plans de l’Ennemi, mais aussi les puissances infernales qui les inspirent ! 

C’est probablement aussi la raison pour laquelle l’œuvre fondamentale de Mgr Delassus fut occultée pendant plusieurs décennies, connue seulement d’une infime minorité de résistants qui réussirent difficilement  à transmettre le flambeau.

Pourtant, grâce à leur volonté irréductible, Mgr Delassus ressort de la tombe et son œuvre remplit d’admiration et de science de l’ennemi ceux qui veulent comprendre le dessous des cartes ainsi que le sens du combat qui se déroule sous nos yeux. Mgr Delassus avait bien compris en son temps la règle d’or suivante : le combat auquel tout homme participe sur la terre – sciemment ou non, qu’il le veuille ou non – se présente comme une guerre pour les âmes.

Dévoilons l’enjeu et le but de l’existence de tout homme ici-bas, éléments que nous avons signalés dans de précédents articles et dont certains sont bien connus.

Le but de toute l’histoire humaine depuis Adam et Ève, depuis Caïn et Abel, jusqu’à la consommation des siècles est de produire une armée d’élus et une armée de damnés. Le point culminant de l’Histoire fut l’Incarnation de la Deuxième Personne de la Très Sainte Trinité : Notre Seigneur Jésus-Christ[10], concrétisation de la promesse que Dieu fit à nos premiers parents après la Chute du Péché Originel, origine de la terrible pérégrination de la Race Humaine depuis cette date. Grâce à l’Incarnation et à la Rédemption qui s’ensuivit, grâce à la Protection de la T.S.V. Marie, Reine des Anges restés fidèles à Dieu et Reine de tous les élus (qui le sont devenus par sa protection très efficace) le combat prit une autre tournure. Le Démon comprit que son règne avait subi un coup d’arrêt mortel et que l’heure de sa défaite ultime ne tarderait pas à sonner.

Depuis Gen. iii 15, rival de notre Reine, il veut l’humilier en substituant son règne à celui de Jésus-Christ[11]. Satan veut régner ! C’est pourquoi cet Ennemi du Genre Humain redoubla d’efforts, suscita haines, jalousies, discordes, sectes, schismes, hérésies, fausses religions, régimes politiques à sa botte, sociétés secrètes[12] pour renforcer sa domination.

L’heure étant désavantageuse pour son parti, il décida de reconstituer l’unité perdue de Babel et mit en route son plan d’enfer pour les quelques siècles qui lui restaient à dominer les « royaumes de la terre ». La République Universelle fut dès lors l’idée obsédante que cultivèrent jusqu’à la folie ses adeptes humains des sociétés secrètes. Des origines du Christianisme où sévit la Gnose du Serpent jusqu’à aujourd’hui nous avons pu voir – et c’est particulièrement saisissant sur les planisphères géopolitiques – l’évolution du monde vers le Gouvernement Mondial de l’Antéchrist.

Tant que la société fut chrétienne et que les « missi dominici » des rois très chrétiens firent leur travail, l’ennemi se tapit dans l’ombre et s’activa dans l’ « underground » (sectes, hérésies antichrétiennes, cathares, albigeois, bogomiles, hussites, rose-croix, …). A partir du moment où la société chrétienne fut investie, petit à petit, par les sicaires de la Contre-Eglise – et que les Rois ne firent plus leur travail – Satan accrut son pouvoir et ses hommes accaparèrent les leviers de commande jusqu’à renverser les sociétés selon les vues de Dieu, les monarchies très chrétiennes, garantes du salut de leurs sujets. Les monarchies furent renversées les unes après les autres, jusqu’à la grand catastrophe : le meurtre de la Monarchie de Droit Divin française, par la satanique Révolution dite Française. A partir de ce moment là, le Plan Ennemi s’accéléra et ses succès furent continuels. Le XIX° siècle fut celui des révolutions et de la consolidation des résultats de la Révolution. Tel un boulet renversant des quilles, la Révolution accrut les ruines pour en arriver à la 1° étape du Plan Pike-Mazzini : la 1° Guerre Mondiale.

La Révolution Russe de 1917, la 2° Guerre Mondiale, la destruction des empires coloniaux français et britanniques, la Révolution Chinoise de 1949 furent d’importantes bornes milliaires sur le chemin vers le Gouvernement Mondial, comme le furent la création des Etats-Unis d’Amérique puritano-maçonniques et de l’ex-URSS socialo-communiste.

Le forcing pour la création des Etats-Unis d’Europe, l’imposition de l’Euro, les guerres proche-orientales endémiques, l’accaparement des rentes narco-pétrolières, l’accélération pseudo-terroriste entretenue en sous-main par les réseaux de renseignements aux mains de l’Illuminisme fabiano-socialiste universel vont inéluctablement déboucher sur la Troisième Guerre Mondiale prévue par les lucifériens Pike-Mazzini. Par cette guerre le Démon espère faucher des quantités innombrables d’âmes et réussir à créer sa Nouvelle Tour de Babel Antéchristique.

Voilà où nous en sommes aujourd’hui du plan qu’avait si bien compris en son temps Mgr Delassus, dans sa fameuse « Conjuration Antichrétienne : le Temple Maçonnique voulant s’élever sur les Ruines de l’Église Catholique ». Le temple maçonnique, c’est-à-dire le Temple de Lucifer si bien représenté sur le billet américain de 1 dollar, avec sa devise illuministe « Novus Ordo Saeclorum », un Nouvel Ordre des Siècles – le fameux ‘Nouvel Ordre Mondial’ du frère skull & bones George Bush, père – dont Dieu serait chassé, où Lucifer serait adoré[13], où le règne de la bête brute si chère à l’abominable Antiquité Païenne serait restauré dans son intégralité ! Ce qu’à Dieu ne plaise puisque nous savons que le Très Haut est infiniment supérieur à sa créature révoltée – Lucifer –, que le Sacré-Cœur nous a assuré qu’ « Il règnerait malgré ses ennemis » et que la TSV Marie a affirmé à Fatima (1917) qu’ « à la fin son Cœur Immaculé triompherait ».

Le Démon sait tout cela, et le sachant il redouble d’énergie, le temps se faisant de plus en plus court pour son camp. Tellement court que le plan de bombardement atomique de l’Iran, déclencheur de la Troisième Guerre Mondiale par Israël interposé[14] est actuellement sur les bureaux des Illuminati de la Contre-Eglise…

Revenons à Mgr Delassus qui doit contempler du haut du Ciel, depuis maintenant plus de 100 ans, le déroulement de ce Plan d’Enfer qu’il comprit et exposa si bien.  

II) Mgr Delassus – Biographie :

Mgr Delassus est né le 12 avril 1836 à Estaires dans le Nord. Il fut ordonné prêtre à Cambrai en juin 1862 et sera affecté comme vicaire à Saint-Giry de Valenciennes, puis à Lille. Il sera nommé chapelain à Notre-Dame de la Treille, patronne de Lille[15], et amorcera une collaboration à la « Semaine Religieuse de Cambrai » alors dirigée par l’abbé Clarisse. A la mort de celui-ci, en avril 1875, le Cardinal Régnier confiera à Mgr Delassus la direction de cette « Semaine Religieuse », hebdomadaire, jusque là œuvre privée.

« La Semaine Religieuse de Cambrai » deviendra alors une institution diocésaine et sera même la propriété de son nouveau directeur.

Mgr Delassus fera de sa « Semaine Religieuse » un bastion de l’antilibéralisme, dont le rayonnement dépassera les frontières de la France.

Sa réputation était fondée sur une doctrine théologique sûre et une documentation abondante, le plus souvent de première main.

Dans sa « Semaine », Mgr Delassus tirera à boulets rouges sur le Modernisme sous toutes ses formes. Ayant été formé à l’école des Cardinal Pie, Dom Guéranger, de Bonald, Joseph de Maistre, Louis Veuillot, il attaquera continuellement la Révolution et ses vices, les compagnons de route « démocrates chrétiens » et la Secte Maçonnique qu’il connaissait si bien. Inutile de dire que les exemplaires de cette « Semaine » si peu conformiste sont particulièrement difficiles à trouver aujourd’hui.

Avec l’Abbé Barbier[16] il fut la bête noire des modernistes qui lui vouaient une haine féroce, étant donné qu’il savait porter le fer là où le bât blesse. Ses dénonciations étaient imparables et le parti ennemi dans l’Église ne le lui a jamais pardonné …

III) L’œuvre de Mgr Delassus :

Ses premiers faits d’armes en ce domaine remontent à 1899 avec la parution chez Desclée de Brouwer de son « Américanisme et la Conjuration Antichrétienne », particulièrement d’actualité depuis Vatican II. Mgr Delassus démontre bien dans cet ouvrage qu’il existe un mouvement antichrétien dont l’objectif est de constituer un Empire Mondial et une Religion Universelle, établis sur les ruines de l’Église Catholique. Il montre bien le rôle éminemment subversif de l’ « Alliance Israélite Universelle » chargée de coordonner tous les plans d’attaque puisque l’Empire du Monde doit revenir aux fils d’Israël. Les documents et les références sont nombreux, comme dans tous ses ouvrages. Tout est scrupuleusement cité ; il n’y a guère de place pour la supposition.

A la différence des ouvrages protestants antimondialistes qui fournissent une masse de documentation considérable, Mgr Delassus fournit les authentiques clés d’interprétation. Tout devient alors beaucoup plus clair. Le combat des Deux Cités, admirablement décortiqué, devient d’une limpidité saisissante. Les responsables sont nommément désignés, comme leur conventicules et les organes d’expression dont ils se servent pour inonder le monde de leur poison ou le conditionner selon leurs vues.

Mgr Delassus réglera ses comptes en 1911 avec un parti qui doit tant au sinistre cardinal luciférien Rampolla, de l’OTO[17], celui des « chrétiens » démocrates, dans : « La Démocratie Chrétienne. Parti et Ecole vus du diocèse de Cambrai », également publié chez Desclée ainsi que dans « La Condamnation du Modernisme Social dans la Condamnation du Sillon ».

Si le parti républicain dans l’Église ne portait pas Mgr Delassus dans son cœur, il n’en fut pas de même du saint que Dieu plaça à la tête de la Sainte Église au lieu du cardinal félon Rampolla : le grand saint Pie X. Par la plume de son Secrétaire d’État, le Cardinal Merry del Val, St Pie X fit répondre à l’envoi par Mgr Delassus de son maître-ouvrage « La Conjuration Antichrétienne » (1910) le bref suivant que nous reproduisons intégralement car il représente pour notre auteur un véritable bâton de maréchal :        

« Le Saint Père Pie X a reçu avec un paternel intérêt l’ouvrage intitulé ‘La Conjuration Antichrétienne’ que vous m’avez prié de lui remettre en votre nom. Sa Sainteté vous félicite chaleureusement d’avoir mené à bonne fin la composition de cet ouvrage important et suggestif, à la suite d’une longue série d’études qui font également honneur à votre zèle et à votre ardent désir de servir la cause de Dieu et de la Sainte Église.

Les idées directrices de votre beau travail sont celles qui ont inspiré les grands historiens catholiques : l’action de Dieu dans les événements de ce monde, le fait de la Révélation, l’établissement de l’ordre surnaturel et la résistance que l’esprit du mal oppose à l’œuvre de la Rédemption. Vous montrez l’abîme où conduit l’antagonisme entre la civilisation chrétienne et la prétendue civilisation qui rétrograde vers le paganisme. Combien vous avez raison d’établir que la rénovation sociale ne se pourra faire que par la proclamation des droits de Dieu et de l’Église !

En vous exprimant sa gratitude, le Saint Père fait des vœux pour que vous puissiez, avec une santé toujours vigoureuse, réaliser entièrement le plan synthétique que vous vous êtes tracé, et comme gage de sa particulière bienveillance, Il vous envoie la Bénédiction Apostolique.

Avec mes remerciements personnels et mes félicitations, veuillez agréer, Monseigneur, l’assurance de mes sentiments bien dévoués en Notre Seigneur ».

Une lettre de félicitations aussi élogieuse montre bien l’importance des travaux de Mgr Delassus et l’attention que leur accordait le pourfendeur du Modernisme en ce début du XX° siècle : le futur pape canonisé St Pie X…

Jean Ousset, fondateur de la « Cité Catholique » et auteur du « Pour qu’Il Règne » (1959) a pu qualifier cet ouvrage de Mgr Delassus – qui comporte trois tomes – de « véritable ‘somme’ de la Contre-Révolution Catholique ».

Il faut préciser que la « Conjuration Antichrétienne » constitue en fait le développement achevé d’un ouvrage antérieur en deux tomes, paru en 1904 sous le titre « Le Problème de l’Heure Présente. Antagonisme de deux civilisations » dont le titre très explicite pose bien le problème de deux mondes diamétralement opposés[18]. Mgr Delassus désirait scruter dans son fond le mal dont souffrait la société et de voir s’il y avait pour elle un espoir de guérison.

Pour cela il fit une analyse minutieuse de la « Guerre à la Civilisation Chrétienne » menée par la Secte Maçonnique. Une deuxième partie présentait le « Temple Maçonnique dont l’objectif est de se substituer à l’Église pour rétablir le Règne de la Bête ». Le premier volume se terminait par une centaine de pages de documents maçonniques principalement tirés des « Documents de la Haute Vente des Carbonari ». Le deuxième volume présentait les conditions de la Rénovation après que le tome 1 eut désigné les responsables du désordre mondial et du minage de la société chrétienne. Ces conditions de rénovation passent par le bannissement des erreurs que la Révolution dite Française a disséminées dans le monde entier et dont la France porte la lourde responsabilité.

Il faut revenir à la vérité théologique et chasser les erreurs démocratiques ; il faut revenir aux vérités économiques et sociales et bannir les erreurs mortelles du capitalisme apatride et des socialismes non moins subversifs… Il faut revenir de toute urgence aux principes constitutifs des sociétés authentiquement chrétiennes que le Moyen Age et les Monarchies Très Chrétiennes avaient su mettre en pratique. La Révolution, satanique dans son essence, comme l’avaient si justement noté Joseph de Maistre et Mgr Gaume[19], avait parfaitement compris le danger d’institutions sociales chrétiennes solides et fit interdire par la Loi Le Chapelier, en 1791, les fameuses Corporations qui l’auraient empêché de répandre partout ses venins de dissolution. Les corporations interdites, le peuple privé de ses défenses naturelles ne pouvait qu’être récupéré par le socialo-communisme subversif pour la plus grande satisfaction de l’immonde et cupide bourgeoisie voltairiano-maçonnique.

Désirant bien asseoir les conditions de la Rénovation et éradiquer sans ménagement les erreurs mortelles de la démocratie soi-disant chrétienne et du socialisme esclavagiste, Mgr Delassus fera paraître en 1909 un ouvrage intitulé « Vérités Sociales et Erreurs Démocratiques » qui développera considérablement des chapitres du tome 2 de « L’Heure Présente ». Partant des erreurs révolutionnaires et de la source originelle de tous ces principes désorganisateurs, à savoir l’ineptie fondamentale de Jean-Jacques Rousseau que « l’homme naît bon », Mgr Delassus démonte toutes les erreurs démocratiques pour affirmer les principes salvateurs, les uns après les autres, sans lesquels une société ne peut se redresser et sans lesquels aucun espoir de rénovation ne peut être envisagé !

Les lecteurs reconnaîtront dans ce volume des passages de « L’Heure Présente » mais considérablement développés et complétés. Face aux maux infinis qui nous menacent, Mgr Delassus rappelle que seule la Vérité pleine et entière peut nous sauver, cette vérité qui démange les oreilles de certains, qui lui préfèrent des fables et des sophismes dont les conséquences nous attirent toujours plus vers l’abîme. Il concluait qu’il était urgent de rentrer en plein dans la Foi, dans les principes chrétiens qui ont fait la société, faute de quoi la France et le monde n’auraient aucun avenir ! La Civilisation devrait être retrempée dans ses principes constitutifs, ce qui signifie exactement l’opposé des doctrines socialistes, principes de dissolution des sociétés chrétiennes, doctrines qui ont aujourd’hui séduit le monde entier par leur poursuite désordonnée, leur recherche effrénée des biens de ce monde.

L’année même où il publia son « magnum opus » : « La Conjuration Antichrétienne » (1910) Mgr Delassus publia un « petit » volume de 244 pages, pour éclairer les consciences, dédié à la « jeunesse qui espère et qui veut » : « L’Esprit Familial dans la Famille, dans la Cité et dans l’Etat », pages détachées du « Problème de l’Heure Présente », mais très utile complément à « Vérités Sociales », élément fondamental de la Rénovation que nous attendons tous et qui est l’élément le plus attaqué par la Révolution en notre époque de « désorientation diabolique » car le démon et ses séides savent bien que la famille est la pierre angulaire de la société et que lorsqu’on retire la pierre d’angle tout l’édifice ne tarde pas à s’effondrer !

Cent ans après les remarquables analyses de Mgr Delassus qui donnait toutes les conditions de la rénovation sociale, on mesure avec effarement le travail de démolition accompli par l’ennemi. Mgr Delassus entrevoyait par ses analyses les conséquences dramatiques des lignes forces de dissolution mais aurait-il imaginé jusqu’à quel point de décadence notre monde apostat est aujourd’hui tombé : divorce (1 mariage sur 2 en France) ; [abominable] avortement remboursé par la Sécurité Sociale ( ! ! !) ; contraception satanique encouragée dès le collège par les forcenés du très malthuso-mondialiste « Planning Familial » ; encouragement aux mœurs contre nature ; PACS ; euthanasie (en bonne voie) ; suicides (recommandés par des écrivains tarés qui n’hésitent pas à rédiger des « modes d’emploi » !) ; concubinage et enfants nés hors mariage ; … ; conséquences dramatiques, qui vont bientôt submerger – tel un tsunami de boue – les êtres sensés qui veulent obéir au Décalogue et aux principes d’une société en ordre.

Tels sont les horribles fruits de la permissivité démocratico-socialo-maçonnique qui dissout chaque jour que Dieu fasse, les sociétés qui furent bâties sur le Christianisme. Toutes ces abominations ont, au préalable, bien été étudiées en loge pour être ensuite répandues dans la Société, totalement contrôlée par la Secte.

Il semble que nous ayons maintenant atteint le creux de la vague. La dissolution étant complètement effective, et la société multiraciale –multireligieuse imposée depuis Vatican II, permuttant la grille amis-ennemis, inversant le vrai et le faux, le bien et le mal, peut-on encore descendre plus bas de plusieurs crans dans l’abjection ?…

Mgr Delassus n’a pas connu l’immonde société dans laquelle nous sommes obligés de vivre mais il n’aurait pas été surpris des ultimes conséquences qui ne sont que les lointains échos des avertissements qu’il lança au début du XX° siècle…

Revenons à la « Conjuration Antichrétienne » que la Secte est loin de porter dans son cœur si l’on en juge par les multiples coups de griffes des universitaires aux ordres et des réseaux ennemis qui colonisent aujourd’hui l’université française. 

Mgr Delassus explique dans les premières pages qu’il a dû refondre le « Problème de l’Heure Présente » pour faire paraître ce nouvel ouvrage. Il ne pouvait se contenter d’une simple réédition du « Problème », d’abord parce que le problème que l’Américanisme avait posé à ses méditations était bientôt devenu dans son esprit celui de la Révolution, puis celui de la civilisation moderne qui date de la Renaissance. Ensuite parce que le problème actuel se concevait dans une amplitude plus grande encore : celui de la résistance que le naturalisme oppose à l’état surnaturel que Dieu a daigné offrir à Ses créature intelligentes, problème qui embrasse tous les temps. Problème de la lutte entre la Civilisation Chrétienne et la civilisation moderne qui veut la supplanter : « novus ordo saeclorum » qu’affirme hautement le billet américain de un dollar émis par le F\ Roosevelt en 1933, à l’attention de tous les frères du monde entier…

Mgr Delassus posait avec justesse trois questions admirablement traitées et développées dans son ouvrage de près de 1400 pages :

– celle du juif et du franc-maçon qui sont aujourd’hui, aux yeux de tous, les assiégeants de la citadelle catholique ;

– celle de la Démocratie qui est, au dire des assiégeants eux-mêmes, la suggestion-mère dont ils se servent pour battre en brèche la civilisation chrétienne dans l’opinion et par suite dans les institutions ;

– celle de la Rénovation religieuse, sociale et familiale que commandent les ruines déjà amoncelées et celles que l’antichristianisme fera encore.

Ces questions furent traitées dans le « Problème de l’Heure Présente » et dans « Vérités Sociales et Erreurs Démocratiques » mais Mgr Delassus a cru bon devoir les disjoindre afin de pouvoir les traiter plus à fond. La question de la Conjuration antichrétienne dont la secte judéomaçonnique est l’âme et le bras constitue le sujet de « La Conjuration Antichrétienne», fort bien sous-titrée « Le Temple Maçonnique voulant s’élever sur les ruines de l’Eglise Catholique ».[20]

Dans cette œuvre, analyse d’une vie, Mgr Delassus a voulu mettre en lumière la part d’action que la secte judéomaçonnique[21] a eu dans la guerre livrée à l’institution catholique et à l’idée chrétienne, et le but de cette guerre qui est d’arracher l’humanité à l’ordre surnaturel fondé sur la Rédemption du divin Sauveur et de la fixer définitivement dans le naturalisme.

Mgr Delassus, à l’issue de cette exposition des œuvres de la Contre-Eglise, préconisait sept points fondamentaux pour une Restauration viable ; sept points concernant la restauration de l’Autorité : l’autorité de Dieu sur son œuvre ; l’autorité de NSJC sur l’humanité rachetée par son Sang ; l’autorité de l’Église sur les peuples qu’elle a dotés de la civilisation chrétienne ; l’autorité des familles princières sur les nations qu’elles ont faites ; l’autorité du père dans sa famille ; le droit de propriété sur les biens dont la famille ou l’individu se sont faits les auteurs par leur travail et leurs vertus.

Mgr Delassus avertissait que sans cette sextuple restauration, la Rénovation ne pourrait avoir lieu et sous peu la société familiale, civile et religieuse se précipiterait dans l’abîme vers lequel elle court avec une vitesse qui chaque jour s’accélère !

Cent ans plus tard, nous voyons les résultats : les avertissements de Mgr Delassus n’ont pas été vains. La Société ressemble à un cadavre en décomposition avancée. Mais après la mise au tombeau que nous sommes en train de vivre nous savons par l’exemple du divin Maître que l’heure de la Résurrection ne va pas tarder à sonner, en vertu de l’assurance des promesse divines.

En 1914, au moment où le monde allait s’embraser dans la 1° Etape du Plan Pike-Mazzini, c’est-à-dire allait entrer dans la Première Guerre Mondiale[22], Mgr Delassus publie chez Desclée « La Mission Posthume de Ste Jeanne d’Arc et le Règne Social de NSJC ». Dans l’introduction Mgr Delassus fait observer qu’après la publication de sa « Conjuration » et des « Vérités Sociales » qui exposaient l’état de la société et ses causes, il avait exprimé le vœu de pouvoir donner comme couronnement à cette œuvre, les conditions de rénovation de la société chrétienne[23] telles que nous les avons exposées un peu plus haut. Programme vaste, trop vaste pour être rempli à l’âge où il était arrivé…

Et pourtant, en publiant sa « Mission Posthume », Mgr Delassus a grandement rempli le contrat qu’il se proposait d’honorer. Le livre appelle l’attention sur l’ « essentiel », à savoir que sainte Jeanne d’Arc fut envoyée par Dieu pour restaurer dans l’esprit de ses contemporains et restaurer, avec une autorité plus grande encore, dans nos esprits, l’idée de la souveraineté absolue de NSJC sur tous les peuples et particulièrement sur la France qu’il favorise et honore d’une particulière dilection[24].

L’ouvrage de Mgr Delassus constitue le meilleur des livres parus sur l’Histoire vue sous l’angle surnaturel. Privé de cet angle d’analyse on ne peut comprendre le sens de l’Histoire[25] qui ne ressemble alors qu’à un écheveau incompréhensible.

La première partie traite de la Royauté Divine : NSJC est Roi comme il l’affirme à Pilate, et Sa Royauté s’exerce et sur les individus et sur les nations. L’avènement du Christianisme annonça les débuts d’une nouvelle civilisation dont un des plus grands faits d’armes fut celui d’avoir éradiqué cette peste abominable qui défigurait et souilla l’Antiquité : l’immonde esclavage !

Les deuxième et troisième parties de l’ouvrage de Mgr Delassus analysent les commencements de la Civilisation Chrétienne en Occident et la Civilisation Chrétienne en France.

Nous avons là un merveilleux cours d’histoire qui débouche sur une quatrième partie : « Le Don de Dieu, Jeanne d’Arc ».

Jeanne d’Arc ne peut être comprise sans la clé de la « Royauté Sociale de NSJC » qui doit tout inspirer et imprimer Sa marque dans la société.

NSJC est Roi et Sa Royauté doit être reconnue par toutes les autorités. On comprend mieux le rôle de la Sainte Église Romaine, vecteur essentiel dans la diffusion et l’enseignement de cette Royauté Fondamentale.

Combattre l’Église, c’est donc combattre NSJC et Sa Royauté.

On est loin de l’analyse tentée par un Charles Maurras et son « Action Française ». Le RP Ayroles avait d’ailleurs prévu cette récupération et cette déformation. Jeanne d’Arc n’est pas uniquement venue bouter les « anglais » (et autres « métèques ») hors de France. Son rôle fut beaucoup plus sublime : faire comprendre au plus haut degré la Royauté Sociale de NSJC !

Si l’on borne son rôle à une simple aventurière guerrière le miracle « Jeanne d’Arc » paraît bien fade et son extraordinaire mission à un moment critique de notre histoire nationale est amputée de son aspect essentiel : faire sacrer le Roi pour faire comprendre la Royauté Sociale de NSJC, seule solution donnée par le Ciel pour résoudre les pires difficultés.

Le miracle « Jeanne d’Arc » est incompréhensible sans la Royauté de NSJC ! Il faut revenir d’urgence à cette analyse faute de quoi la société moderne courra à l’échec le plus retentissant de toute l’histoire de l’humanité !

Dans une dernière partie, Mgr Delassus affirme que la mission de la Sainte Pucelle n’est pas terminée[26] : « La Rentrée Triomphante de la Sainte Pucelle ». La France étant appelée à restaurer le règne social de NSJC, comme nous l’apprennent les prophéties sérieuses[27], Jeanne d’Arc reprendra du service à la tête des milices angéliques…

Lointain écho des affirmations de Mgr Delassus, Pie XII, lors du cinquième centenaire du procès de réhabilitation de Jeanne d’Arc, en 1956, prophétisa : « Catholiques français… du sol généreux de ce jardin de l’Europe qu’est la France, germent les héros de la patrie et de la foi qui, par amour pour leur mère, si sa défense l’exige, savent batailler, souffrir et mourir dans la certitude que les lauriers du triomphe ne sauraient jamais manquer à qui accepte de se sacrifier pour une cause grande et juste. Et s’il peut sembler un moment que triomphent l’iniquité, le mensonge et la corruption, il vous suffira de faire silence quelques instants et de lever les yeux au ciel pour imaginer les légions de Jeanne d’Arc qui reviennent, bannières déployées, pour sauver la patrie et sauver la foi ».

Nul doute que Ste Jeanne d’Arc interviendra à la faveur des événements annoncés par les grandes prophéties et qu’elle soutiendra le Grand Monarque dont une des multiples tâches qui l’attendent consistera à rétablir la Royauté Sociale de NSJC.

De même qu’elle accomplit sa mission au XV° siècle, ainsi en sera-t-il lorsque Dieu renouvellera toutes choses. Jeanne d’Arc aura alors un rôle non négligeable lors de ces événements, soyons-en sûrs !

Terminons cet article sur Mgr Delassus avec son dernier ouvrage qu’on peut considérer comme son deuxième « magnum opus », complément remarquable et indispensable de sa « Conjuration Antichrétienne ». Il s’intitule « Les Pourquoi de la Guerre Mondiale ». Le tome 1 parut au lendemain du grand conflit mondial, en 1919 ; le tome 2 en 1920 et le tome 3 en 1922. Mgr Delassus avait prévu 5 volumes mais son décès survenu le 6 octobre 1921 interrompit malheureusement la tâche qu’il s’était fixée. Nous ne savons ce que sont devenus les deux derniers tomes ; s’il les avait laissés à l’état de manuscrits ou seulement commencés. Il faudrait avoir accès à ses archives ce qui demeure très difficile à l’heure actuelle. Nos ennemis s’en plaignent également !…

Quoiqu’il en soit nous devons remercier le Ciel que Mgr Delassus ait pu encore publier entre 1910 et 1921 deux titres aussi importants que « La mission posthume de Ste Jeanne d’Arc » et « Les Pourquoi de la Guerre Mondiale » (en 3 tomes).

Les analyses pertinentes, minutieuses, prophétiques de Mgr Delassus, ses mises en garde, ses cris d’alarme furent amplement corroborés, justifiés par ce terrible cataclysme qui s’abattit sur le monde en ce début du XX° siècle. Mgr Delassus ne fut pas surpris de cette monstrueuse boucherie annoncée en outre par les sectaires lucifériens Pike & Mazzini[28]. La Première Étape du Plan de l’Enfer inaugura la construction d’un « Novus Ordo Sæclorum » antichrétien…

La « Grande Guerre » ne fut pas uniquement un montage de nos ennemis. Dieu permit ce terrible châtiment pour un certain nombre de raisons remarquablement analysées par Mgr Delassus.

Son ouvrage est une digne contribution à la philosophie de l’histoire. Face aux terribles calamités dont le vingtième siècle en ses débuts fit la dure expérience Mgr Delassus se demanda « Pourquoi cette guerre fut-elle si longue et si cruelle ? ». S’élevant immédiatement au-dessus des causes inférieures pour considérer, dans les événements, l’action et la disposition de la Divine Providence, il s’attacha à nous faire voir dans la guerre mondiale, en particulier pour la France, « un châtiment du péché de la nation et des fautes personnelles ; la réponse de la Justice Divine aux débordements de l’iniquité dans le monde ».

Mgr Delassus nous met sous les yeux les plaies hideuses qui sont venues porter la décomposition dans tous les organes du corps social. Il nous dévoile les astucieuses menées de la Secte Infernale qui s’est donné la mission de saper les fondements de l’ordre moral et de détruire tout ce qui fait l’honneur des familles, la solidité des gouvernements, la sécurité de la société et le bonheur des individus – empoisonnant l’enfance et la jeunesse du venin de l’athéisme et de l’immoralité – ruinant les consciences et dépouillant l’homme du sentiment de sa dignité et de sa responsabilité pour en faire le triste jouet de ses instincts et appétits pervers. Quelle gangrène, de la base au sommet !

Quel observateur intelligent, à la vue de ce désolant tableau de la malice des hommes, ne se serait attendu à quelque éclatante intervention de la Justice Éternelle, pour venger ses droits méconnus et restaurer l’ordre violé ? Si tout désordre et tout péché porte en lui-même une exigence essentielle de vindicte, de châtiment et de réparation, les méfaits publics de la société appellent leur châtiment dès ce monde : toute l’histoire est là pour nous instruire à ce sujet ! Sans déterminer par le menu et en détail tout ce qui, dans chaque événement, relève précisément de l’intervention de la Justice Divine, il nous faut reconnaître que devant ce concours de calamités le doigt de Dieu était là : « Digitus Dei est hic » !

L’ouvrage de Mgr Delassus n’est pas un ouvrage ordinaire : il nous élève bien au-dessus d’autres livres publiés sur ce sujet. Nous y voyons le combat livré entre les Fils de Dieu et les autres, semblable à celui livré dans le Ciel aux premiers jours… Une guerre n’éclate point, en effet, comme un coup de foudre dans un ciel serein. Elle est amenée et préparée par les fautes des peuples, fautes morales mais aussi fautes politiques – pensons à la Séparation de l’Église et de l’État en 1905 (en France) ; à l’ignoble persécution maçonnique des religieux et de l’Église à la même époque – qui le plus souvent, viennent de loin et qui se sont multipliées et aggravées de jour en jour, et même de siècle en siècle. Elles amènent un premier conflit qui rarement donne une solution satisfaisante et qui par cela même, en appelle un second, suivi d’un troisième. C’est ce qui eut lieu. Vingt ans plus tard éclata la Deuxième Guerre Mondiale, 2° Etape du Plan Pike-Mazzini, en attendant la 3° qui s’annonce de plus en plus à l’horizon !

C’est ainsi que l’Histoire parle de guerre de sept ans, de trente ans, de cent ans, non que des belligérants se soient trouvés face à face, sur le champ de bataille, durant sept, trente ou cent ans, mais en ce sens qu’une même cause les a mis aux prises sur un espace de temps plus ou moins long.

La cause vraie, la cause profonde, radicale de la Guerre Mondiale et qui n’a point dit son dernier mot, est celle qui a produit les guerres de religion au XVII° siècle et celles de la Révolution au XVIII° : la conspiration de ceux qui se sont donné la tâche ou de réformer ou d’anéantir l’œuvre du Christ, et cela en brisant ce qui est la pierre fondamentale et la clé de voûte de l’édifice : l’Autorité Pontificale ! Luther a protesté contre elle et la Révolution a entraîné les peuples et les a armés pour marcher à l’assaut et démolir. On a cru cette démolition effectuée en 1797, en 1809, en 1848, en 1870. L’édifice dont il a été dit « les Puissances de l’Enfer ne prévaudront pas contre lui » est toujours debout et les Puissances de l’Enfer ne désarment pas. Il y a longtemps, il y a dix-neuf siècles qu’elles sont sur le pied de guerre !

Pour trouver le principe et les origines de la conjuration anti-chrétienne, il faut remonter au drame du Calvaire. Les Juifs, se fondant sur les Prophètes, attendaient un Messie qui les ferait rois de l’univers. Jésus avait déclaré être le roi annoncé, mais Il avait déclaré en même temps, que Sa royauté serait purement d’ordre spirituel, royauté sur les âmes et non sur les citoyens qui resteront sujets de leurs chefs respectifs, Reddite quae sunt Caesaris Caesari, sauf lorsque les chefs et les institutions deviendront chrétiennes comme ce fut le cas sous la monarchie française. La secte des Pharisiens vit avec rage que des disciples nombreux se groupaient autour d’un Messie qui ne voulait point marcher à la conquête du monde. Pour mettre fin à cette « séduction » ils Le crucifièrent.

Mais quand ils virent les Douze se partager les Nations, y prêcher l’Évangile, faire partout des chrétiens, leur haine ne connut plus de bornes[29]. Ayant semé partout des colonies, et ces colonies des synagogues, ils suscitèrent les hérésies et obtinrent des empereurs romains trois siècles de persécution sanglante sur toute l’étendue de l’Empire, croyant étouffer le christianisme naissant dans le sang. Mais voici la conversion de Constantin, et avec elle le christianisme devenu religion de l’empire. Puis fut constituée la chrétienté par la sagesse du Pape Léon III et la main puissante du roi de France, Charlemagne.

Les Juifs n’abandonnèrent pas devant ce triomphe leur dessein. Ils ne dirent point adieu à leurs espérances tant de fois séculaires. Ils n’imposèrent pas plus de frein à leurs ambitions.

Dès le jour de leur dispersion dans le monde, quarante ans après le déicide, un pouvoir occulte fut établi pour les gouverner quelque part qu’ils fussent et pour diriger la guerre contre le Christ et Son œuvre. Deux fois dans ses révélations à l’Apôtre Saint Jean sur les destinées de l’Église, Notre Seigneur l’appelle la « Synagogue de Satan » (Apoc. XI, 9) et les historiens de la Franc-Maçonnerie, sans pouvoir se prononcer ni sur sa composition ni sur le lieu où elle se cache, sentent partout sa présence et son action dans les événements politiques, sociaux et religieux particulièrement en ces derniers temps. Les rares juifs convertis qui ont osé en parler à leurs risques et périls nomment cette organisation « Kahal ».

Depuis la Révolution à laquelle elle n’a point été étrangère, la Synagogue de Satan croit que le monde est entré dans la période de l’histoire de l’humanité qui réalisera les prophéties telles qu’elle les entend, c’est-à-dire l’avènement de l’un des siens connu sous le nom d’Antéchrist, le vainqueur définitif du Christ, à la royauté universelle, au gouvernement de tous les peuples, tous amenés sous le joug d’Israël.

Pour cela il faut que toutes les barrières qui séparent les nations soient abaissées, que tous les peuples soient pétris pour ne plus former qu’une seule masse ; c’est ce qu’opérèrent en ces derniers temps la découverte de nouveaux continents, les émigrations et la fusion des races, rapprochement et fusion provoqués et facilités par la science qui a mis à notre disposition l’électricité, l’atome, les transports terrestres et aériens …

C’est également ce qu’ont commencé les guerres de la Convention et du Premier Empire, la Première Guerre Mondiale, la Société des Nations, la Deuxième Guerre Mondiale, l’ONU et celle qui doit venir…

Ces guerres, la Synagogue ne les fait pas par elle-même : elle arrive à pousser les peuples les uns contre les autres.

Elle s’est adressée d’abord à l’Angleterre. Elle a fait avec cette puissance un pacte, plus ou moins explicite, plus ou moins conscient du côté des Anglais. Ceux-ci ont semé les Loges sur tous les points du monde, et partout les Loges ont préparé et facilité la fondation de l’Empire Britannique, embrassant un ensemble de peuples bien plus grand que n’en comptaient l’Empire Assyrien, l’Empire Perse, l’Empire Grec et l’Empire Romain.

Le moment est venu où la Synagogue a pu se demander au début du XX° siècle si l’Allemagne ne pourrait pas mieux servir que l’Angleterre à l’achèvement de l’œuvre entreprise et poursuivie par elle. De fait, l’Angleterre et l’Allemagne, l’une et l’autre protestantes, l’une et l’autre gouvernées depuis des siècles par des monarques francs-maçons et dirigées par un clergé en grande partie franc-maçon, sont aux prises et se sont donné rendez-vous pour se battre en duel sur le sol de la France, depuis tant de siècles boulevard de l’Église…

Le Traité de Paix qui suivit la Première Conflagration Mondiale eut pour principale conclusion la constitution de la Société des Nations, ébauche de la République Universelle promise dès 1789. [Cette ébauche fut sabordée après la Deuxième Guerre Mondiale, remplacée par une deuxième mouture correspondant mieux aux plans mondialistes. Quant à l’Angleterre et à l’Allemagne, elles ont été remplacées par l’Amérique du Nord à qui la Synagogue de Satan a donné la mission de faire aboutir le projet de Gouvernement Mondial].

Ces vues et bien d’autres, avec les preuves dont elles doivent être entourées pour obtenir l’attention et solliciter l’adhésion des « sages » sont l’objet du deuxième volume de Mgr Delassus.

Le tome III jette un regard sur l’avenir. Après la réponse de la justice divine et la réponse de l’histoire, ne faut-il pas entendre la réponse de la miséricorde et de l’amour de Dieu pour nous ? Pour émettre des conjectures plausibles, une première chose s’impose : c’est de considérer l’état dans lequel se trouve actuellement le monde au point de vue religieux. Combien d’infidèles s’y trouvent encore dix-neuf siècles après l’Incarnation et la Rédemption, après l’établissement de l’Église et sa prédication ? Combien de chrétiens se sont séparés de l’Église par le schisme et l’hérésie après avoir joui des lumières de la pleine foi et du bienfait des sacrements ? Combien de catholiques vivent dans le désordre malgré les remèdes qui leur sont offerts dans la Pénitence et l’Eucharistie ? Ce nombre dépasse la pensée de tout homme qui n’a point considéré les choses de près. Aussi, de Maistre, de Bonald, Donoso Cortès, …, se sont-ils écriés : « Le monde ne peut rester en cet état. Ou il y aura une rénovation et elle ne peut se produire que par une intervention directe de Dieu, ou nous sommes aux derniers jours du monde ».

Notre Seigneur nous a donné un critérium pour juger de l’approche de son second avènement : Y aura-t-il encore la foi sur la terre ? Quelle foi trouve-t-on actuellement chez les infidèles ? Chez les schismatiques, chez les catholiques ? Se fait-il quelque chose pour propager la foi chrétienne, là où elle n’est point ; pour la purifier là où elle est altérée ; pour la soutenir et la fortifier là où elle existe ? D’où une seconde inspection à travers le monde. Elle a pour résultat de faire naître dans nos cœurs l’espérance. Il y avait du temps de Mgr Delassus, dans le monde, un mouvement qui atteignait toutes les confessions religieuses et tous les peuples, qui leur faisait porter les yeux vers Rome ; et ce qui était bien fait pour étonner, c’est que la science, la science critique, la science corrosive des faux dogmes n’y était pas étranglée. Mgr Delassus ne pouvait imaginer Vatican II et la décadence qui s’ensuivrait. Il aurait alors penché pour l’intervention divine pour remettre de l’ordre dans l’Église et dans la Société …

Après avoir interrogé la terre, Mgr Delassus prêtait l’oreille aux voix qui nous viennent du Ciel. De là aussi nous recevons encouragement à espérer de grandes miséricordes suivies d’une ère de paix et de prospérité spirituelle plus grande qu’elle ne le fut jamais. Mgr Delassus les expose de manière à faire partager sa confiance dans l’avenir qui succédera à l’ère de la Civilisation Moderne et de la Révolution. « Salutem ex inimicis nostris et de manu omnium qui oderunt nos » !

Avant de clore notre article sur ce combattant hors pair nous ne pouvons mieux faire que de citer les dédicaces de ce grand homme de foi à chacun de ses ouvrages :

  • Pour le « Problème de l’Heure Présente » : « O Marie ! En ces jours où sur tous les points du monde vos enfants glorifient votre immaculee conception, écrasez sous votre pied virginal, selon le pouvoir qui vous en a été donné, la tête du serpent infernal qui lance sur nous ses venins mortels ; et daignez agréer l’hommage de ce livre, écrit dans les sentiments et dans l’esprit que Dieu a mis au cœur de votre postérité en lutte avec la postérité de Satan. O Bonne Mère ! Répandez sur l’ouvrage, son auteur et ses lecteurs, vos saintes bénédictions ».
  • Pour « Vérités Sociales et Erreurs Démocratiques » : « A Marie, préservée du Péché Originel, en vue des mérites de Notre Seigneur Jésus-Christ » ;
  • Pour la « Conjuration Anti-Chrétienne » : « A Marie, préservée du Péché Originel, en vue des mérites de Notre Seigneur Jésus-Christ » ;
  • Pour « L’Esprit Familial » : « A la Jeunesse qui espère et qui veut ! » ;
  • Pour « La Mission Posthume de Ste Jeanne d’Arc » : « O Jesu Fili Dei Vivi, Veni in perfectione viarum tuarum et Regna in plenitudine virtutis tuae, meritis et precibus B. Joannae de Arc, Dominare Omni Adversae Potestati, Spiritu tuo ad gloriam Patris ».[30]

Enfin, terminons avec le « bâton de maréchal » que le vénéré pontife St Pie X remit à Mgr Delassus lorsqu’il l’éleva à la dignité de Protonotaire Apostoliquead instar participantium’ :

« Cognitum perspectumque est Nobis, te eximio apud omnes nomine florentem, ac non minus bonis operibus adjuvandis, quam incorrupta catholica doctrina praeclarum, tuum erga Romanam cathedram obsequium Petriana conroganda stipe naviter ostendisse, ac religionis et Ecclesiae jura multisque luculentisque scriptis propugnasse »[31].

Concluons : Mgr Delassus est un maître pour le combat ; il faut le lire, l’étudier la plume à la main, y revenir à intervalles réguliers pour en profiter pleinement.

                                                                  Ernest Larisse


[1] Article extrait du n°11 de La Voix des Francs Catholiques, paru en janvier 2009, sous la plume d’Ernest Larisse

[2] Et tout a été fait, sciemment, pour qu’on l’oublie et que ses œuvres soient introuvables…

[3] En fait ils furent trois à cette génération, vivant en pleine amitié, et il est impossible d’en citer un sans les autres : Mgr Delassus, Mgr Jouin et le RP Ayroles. Grands dévots de La Salette, on a un exemple remarquable d’âmes très liées à la très sainte Vierge Marie, à sainte Jeanne d’Arc et à la restauration de la France.

Mgr Gaume, ayant vécu à la génération précédente rejoint les Pie, Lémann, Ratisbonne, Gay, Guéranger, etc. qui furent leurs aînés.

[4] Voir son fondamental « Traité du Saint-Esprit » dont le tome 1 présente admirablement les deux armées en présence, leurs chefs, leurs troupes, leurs plans… On peut dire que ce livre présente « la question de cours en général », les travaux de Mgr Delassus développant la question historique et pratique pour notre temps.

En 1968, un dominicain, le RP Lavocat, osa écrire dans son ouvrage « L’Esprit de Vérité et d’Amour. Essai de synthèse doctrinale sur le Saint-Esprit »ceslignes : « De fait, aucun livre français, à ma connaissance – s’intitulât-il ‘Traité du Saint-Esprit’ – ne présente un exposé, complet et accessible, de la doctrine catholique sur le Saint-Esprit » !… Etait-ce un coup de griffe à Mgr Gaume ? Tout le laisse penser ! On peut se demander si ce cher RP Lavocat avait bien lu l’ouvrage de Mgr Gaume ? Peut-être n’aurait-il pas écrit si légèrement les lignes que nous avons rapportées ci-dessus…

[5] Il n’y aura pas d’apocatastase (= réhabilitation des démons et des damnés) comme tente actuellement de nous le faire accroire une venimeuse propagande.         

De nombreux titres centrés sur cette question – qui n’est pas du tout une question ouverte étant donné que l’Église s’est prononcée définitivement contre la réhabilitation ! – fleurissent en ce moment même, tels d’horribles champignons vénéneux ! Décidément, tout aura été fait pour perdre les âmes !…

[6] Lire L’Initiation maçonnique de Charles Nicoullaud, disponible aux Ed. Saint-Rémi.

[7] Pour reprendre l’excellente expression de Sœur Lucie, de Fatima.

[8] Les idéologies et les religions qui soutiennent le seul monothéisme – dans l’unique but d’occulter la Très Sainte Trinité – sont des agents du Pouvoir Occulte. On sait qui inspire l’Islam et le Judaïsme, férocement ennemis du Dieu en Trois Personnes. « A ce signe vous les reconnaîtrez »…

[9] Lire en particulier l’épilogue de La mission posthume de sainte Jeanne d’Arc, où Mgr Delassus, s’appuyant sur les visions de la Vénérable Catherine Emmerich, prophétise sur la situation actuelle et la fin de la crise.

[10] Il y a un avant NSJC et un après NSJC. Nous datons les siècles depuis Sa venue. Cette chronologie irrite les juifs, les francs-maçons et les musulmans (…) qui utilisent par esprit de contradiction une autre datation mais, contraints et forcés, sont bien obligés de tenir compte de la venue de NSJC à partie de laquelle nous datons notre ère…

[11] Lire l’ouvrage capital du RP Théotime de Saint-Just, La royauté sociale de NSJC d’après le Cardinal Pie, disponible aux Ed. Saint-Rémi.

[12] N’oublions jamais que la société secrète la plus dangereuse est la « société anonyme ». Rien ne se fait sans beaucoup, beaucoup de finances ! et de finances anonymes !

[13] Il n’y a qu’à lire les déclarations des dirigeants du Nouvel Age qui sont dépourvues de toute ambiguïté à ce sujet !…

[14] L’Armée Israélienne, partie prenante dans ce plan infernal, s’impatiente et désire ardemment vitrifier l’Iran…

[15] Il lui consacrera d’ailleurs un ouvrage en 1891 : « Origine de l’Archiconfrérie de Notre Dame de la Treille, Patronne de Lille, ses statuts et ses privilèges ». En 1895, il consacrera un article intitulé « Iconographie de la Basilique de ND de la Treille et de St Pierre » dans la « Revue de l’Art Chrétien ».

[16] Auteur de la fondamentale série « Histoire du Catholicisme Libéral » (5 vol.) et de l’irremplaçable revue « La Critique du Libéralisme », disponibles aux ESR.

[17] Ordo Templi Orientis. Haute maçonnerie luciférienne dans laquelle on retrouve le mage noir Aleister Crowley.

[18] Ouvrage paru également chez l’éditeur catholique Desclée de Brouwer. Ce maître livre connut une 2° édition augmentée en 1905 et sera traduit en italien. Cette édition transalpine est toujours très appréciée et citée chez nos voisins latins.

[19] Lire son travail lumineux : La Révolution, 12 tomes, disponible aux Ed. Saint-Rémi. Cet ouvrage rectifie toutes les erreurs diffusées par Maurras et l’Action Française, et vous permet d’en découvrir le venin qui a pollué les intelligences françaises pendant plus de cent ans. Maurras, tournons la page définitivement !

Il faut bien comprendre que la Révolution française fut un châtiment, mais plus encore, un châtiment de péchés en amont. On est navré d’observer que cela n’est jamais dit. Si, en plus, on faisait la liste de ces péchés à combattre, on éviterait que deux cent ans après on recommence les mêmes péchés. Ne nous plaignons pas que les châtiments continuent. Maurras est un mauvais maître !

[20] 3 tomes édités en 1910 chez Desclée de Brouwer, rassemblés en un tome disponible aux Ed. Saint-Rémi.

[21] Un tiré à part extrait du tome 3 de la « Conjuration » paraîtra sous le titre « La Question Juive » (chez Desclée). Ce volume pose bien le sujet et l’analyse – comme les ouvrages de l’abbé Julio Meinvielle – sous l’angle théologique. Si l’on aborde cette question autrement en faisant totalement abstraction de l’aspect surnaturel on se fourvoie souvent et l’on verse dans des solutions qui ne sont pas catholiques. La question juive est une question épineuse qui repose sur une ligne de crête théologique. Si l’on n’accepte pas de l’analyser sur cette ligne, on tombe à droite où à gauche avec tous les dommages que cela suppose. Et en dernier lieu, c’est l’ennemi qui en tire profit car il fait flèche de tout bois et se fait un plaisir de monter en épingle les défauts d’analyse qui servent à alimenter son moulin subversif…

[22] Voir notre article dans LVF n° 10.

[23] Dans sa « Conjuration », Mgr Delassus signalait qu’il venait de fêter son 70° anniversaire et que, le poids des ans se faisant sentir, il n’était pas sûr de pouvoir mener à son terme la lourde tâche du « couronnement » de son œuvre…

[24] Pour composer son ouvrage d’authentique Histoire de France Surnaturelle, Mgr Delassus a utilisé notamment des ouvrages fondamentaux qui étaient devenus introuvables mais que les ESR ont eu la bonne fortune de rééditer : les sept volumes sur La Sainte Pucelle du RP Ayroles, loués par Léon XIII ; les dix volumes du RP Weiss : L’Apologie du Christianisme au point de vue des mœurs et de la Civilisation ; ainsi que les deux volumes de l’historien belge Godefroid Kurth : Les Origines de la Civilisation Moderne .

[25] Voir également Le Sens de l’Histoire de Dom Guéranger, disponible complet aux Ed. Saint-Rémi.

[26] Voir les ouvrages (brochures) du Marquis de la Franquerie, en complément.

[27] Consulter de l’Abbé Curicque : Voix Prophétiques (2 tomes rassemblés en un volume, belle édition reliée cousue, couverture rigide, aux ESR).

[28] Voir notre précédent article (LVF n°10).

[29] Lire et diffuser (surtout aux jeunes) la brochure, Credo, ou le refuge du chrétien dans les temps actuels de Mgr Gaume, courte et remarquable brochure, très actuelle.

[30] O Jésus Fils de Dieu, venez dans la perfection de Vos voies et régnez dans la plénitude de Votre force, par les mérites et les prières de la Bienheureuse Jeanne d’Arc, dominez toute la puissance de l’Adversaire, par Votre Esprit pour la gloire du Père.

[31] Il Nous est connu et manifeste que vous vous êtes montré brillant d’un renom éminent auprès de tous et remarquable, non moins en favorisant les bonnes œuvres que par une doctrine catholique intègre, que vous avez montré votre attachement envers le siège Romain en quêtant avec zèle le denier de saint Pierre, et que vous avez défendu les droits de la religion et de l’Eglise par des écrits nombreux et lumineux.

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