L’univers est-il vraiment né d’un big-bang ?

Comment se fier aux hommes pour nous expliquer la Création ? Quand bien même seraient-ils d’accord entre eux, si leurs théories va à l’encontre de ce que nous révèle Dieu, pourquoi devrions-nous leur faire confiance ?


« Vous reconnaîtrez l’arbre à ses fruits » : la théorie du big-bang aurait dû produire une compréhension de plus en plus fine de ce qui nous entoure. Or, au lieu d’éclairer les esprits, mettre à profit ces connaissances après avoir loué le Bon Dieu, cette théorie bancale obscurcit – à coups d’énergie noire de matière noire et autres sombres présages – l’intelligence des hommes, qui vont jusqu’à multiplier exponentiellement les univers pour se tirer de cette impasse !


Faites l’observation : lorsque vous constatez qu’un « consensus scientifique » prenant le contre-pied de la Révélation paraît universel, soyez persuadés que des voix scientifiques discordantes proposent souvent une bien meilleure explication…

AJOUTEZ VOTRE COURRIEL POUR RECEVOIR NOS ACTUALITÉS

Catholiques de France

Catholiques de France

Ce site a pour ambition de défendre le magistère et la Foi Catholique dans son intégralité et sans concession, dans un esprit de foi et de charité. Notre devise : Pour sauver la France éternelle conservons la Foi de nos pères.

8 thoughts on “L’univers est-il vraiment né d’un big-bang ?

  1. On se pince.

    Que cette théorie soit vraie ou fausse n’a rien à voir avec la religion catholique.

    On croirait des sophismes tirés des milieux évangélistes.

    Faut-il rappeler que c’est le chanoine Lemaître, astronome, qui est l’auteur de cette théorie, et que Pie XII la soutint, l’estimant équivaloir au Fiat lux ?

    Pourquoi, par maximalisme, rejoindre les positions évangélistes sur un sujet sans rapport avec la conception catholique de la foi ?

      1. Merci, Caralsol, d’autres que vous auraient par manichéisme pris le contre-pied de mon propos en raison de nos récents désaccords. Je rends hommage à la droiture de votre attitude.

        J’ajoute (toujours en mon nom propre, et sans prétendre que vous me suivrez jusque là) ceci :
        J’ai écrit que Pie XII soutînt la théorie de Lemaître : c’est si connu qu’on s’étonne qu’il faille le rappeler.
        https://www.la-croix.com/Sciences-et-ethique/Sciences-et-ethique/Georges-Lemaitre-celui-eut-lidee-big-bang-2018-07-03-1200952105

        Les honneurs du Vatican et de Pie XII
        La découverte lui vaut les honneurs du Vatican. Mais « le discours Un’ora de 1951 dans lequel le pape Pie XII évoque les preuves de l’existence de Dieu à la lumière des sciences, notamment la théorie du big bang de Lemaître sans le nommer, l’affectera beaucoup », explique Jean-François Robredo, l’un de ses biographes. Car George Lemaître rejette le concordisme, c’est-à-dire une exégèse des textes bibliques telle qu’ils soient en accord avec les connaissances scientifiques.

        Le prêtre physicien opta plutôt pour un « discordisme » méthodologique. « Fidèle à la conception de saint Thomas d’Aquin, il fait la distinction entre le “commencement”, notion physique, et la “création”, concept philosophique et théologique », expliquait Dominique Lambert, physicien et philosophe des sciences à l’université de Namur. Une position qu’il fait connaître à Pie XII, qui modifie par la suite son propos.

        Récemment Jorge Bergoglio, alias « le pape François », a affirmé que le « Big Bang » et l’évolution seraient les preuves de l’existence de Dieu, ce que je tiens pour absurde. Mais la position inverse faisant de l’évolution et du « Big Bang » des thèses non compatibles avec la foi, ou le suggérant, n’est pas davantage celle de l’Église de saint Augustin, de saint Thomas d’Aquin ou du concile de Trente.

        Il est navrant de voir qu’un site sédévacantisre se fait, ici aussi, l’émule des thèses des évangélistes.

  2. Je ne vois suivrai pas tout à fait par contre sur l’évolutionnisme. Je sais qu’il n’a pas été condamné formellement (la négation de l’existence d’un seul couple à l’origine de l’humanité Adam et Ève a été néanmoins condamnée), cependant je ne vois pas bien comment elle ne pourrait pas aboutir à attribuer un physique et un mental simiesque aux premiers hommes et donc à Adam. Adam qui était avant sa chute en état de justice originelle et doué de la science infuse parmi d’autres dons très incompatibles avec le style grossier de l’australopithèque de base.
    Comment concilier selon vous l’innerrance biblique, l’enseignement de l’Eglise avec cette théorie évolutionniste ?

    1. Caralsol,

      Vous répétez partout et justement le dogme de l’infaillibilité pontificale, et ici, tandis que Pie XII a explicité – pas suggéré, mais dit explicitement – que la théorie de l’évolution des espèces était compatible avec les dogmes catholiques, je vous lis mettant en cause cela.

      ?!

      À quel moment de l’évolution faut-il placer Adam ? Qui a placé le péché originel au temps des pithécanthropes, comme vous le faites ? N’est pas de l’homme de Crô-Magnon qu’on fait naître l’homme moderne ? Or il était indiscernable de l’homme moderne (quoique plus grand que cet homme moderne, et ayant un volume cérébral moyen supérieur à celui-ci).

      Sur ce point je ne prétends d’ailleurs rien. Confondre le progrès des connaissances matérielles avec le sens moral est une erreur, dénoncée par saint Jérôme comme péché de chair, erreur dans laquelle je ne souhaite pas donner, préférant la sage position de Lemaître, à laquelle Pie XII se rallia : vive le discordantisme !

      L’inerrance entendue dans le sens de la sola scriptura est ce pourquoi les premiers réformateurs s’opposèrent à Copernic, jamais inquiété par l’Église, et qui dans ses études (catholiques) avait découvert Aristarque de Samos. Pour Pie XII, le monde n’a pas été forcément créé en sept jours ; pour saint Augustin, qui avait dénoncé le littéralisme qui serait celui des premiers protestants, et aujourd’hui celui des évangélistes, le fiat lux ne voulait pas forcément dire que Dieu avait alors créé cette lumière que perçoivent nos yeux, et, disait-il, si même on devait prouver que cette lumière-là en était née, ce serait encore le sens spirituel de cette lumière qui serait important pour la foi (De Genesi ad litteram).

      Avec saint Jérôme, je vous convie à ne pas commettre le péché de chair : croire que le sens matériel est l’essentiel . La tradition des pères n’entend pas l’inerrance comme le font aujourd’hui les protestants évangélistes.

      1. Vous vous méprenez, mon propos ne contenait qu’un aveu de perplexité auquel succède une simple question qui n’était pas rhétorique contrairement à ce que vous avez visiblement cru comprendre.
        A ma question qui concerne la validité d’une interprétation en un sens relativement littéral d’un passage de la Sainte Ecriture, vous répondez en énonçant une hiérarchie d’importance des différents sens de la Sainte Ecriture : ce n’est pas la question.
        Je sais bien que le monde n’a pas été forcément fait en 7 jours au sens où on l’entend communément, je n’ai nullement remis cela en cause.
        Seule l’Église est apte à nous révéler quelles passages de la Sainte Ecriture relèvent du sens littéral, allégorique, moral, mystique…etc ces sens se cumulent et se combinent d’ailleurs bien souvent..
        Vous m’enjoignez à ne pas considérer le sens matériel ou littéral comme le plus important (un point que vous pourriez peut-être nuancer, la littérale réalité des grands mystères comme la résurrection ou l’ascension ne sont pas sans importance et ne sont pas à fuir), je vous enjoins en retour à ne pas exclure d’emblée la possibilité d’interprétation littérale des faits rapportés dans la sainte Ecriture. Un conseil pour un conseil en somme.

        Pape Pie XII, Divino Afflante Spiritu (Encyclique)
        « Plus récemment cependant, en dépit de cette solennelle définition de la doctrine catholique, qui revendique pour ces « livres entiers, avec toutes leurs parties », une autorité divine les préservant de toute erreur, quelques écrivains catholiques n’ont pas craint de restreindre la vérité de l’Écriture Sainte aux seules matières de la foi et des mœurs, regardant le reste, au domaine de la physique ou de l’histoire, comme « choses dites en passant » et n’ayant – ainsi qu’ils le prétendirent – aucune connexion avec la foi. Mais Notre Prédécesseur Léon XIII, d’immortelle mémoire, dans son Encyclique, Providentissimus Deus du 18 novembre 1893, a confondu à bon droit ces erreurs et réglé l’étude des Livres Divins par des instructions et des directives très sages. »

        j’en reviens au sujet à propos duquel je vous interrogeais initialement. Outre vos digressions dont j’ai fait état plus haut, vous m’avez donné sous forme de question rhétorique quelques éléments plutôt éclairant dont je me suis servi pour établir le narratif suivant :
        Adam est le premier homme (corps humain doté d’une âme spirituelle lui permettant de recevoir la révélation primordiale), c’est une vérité de Foi. Si donc la théorie de l’évolutionnisme est valide, il serait issu d’une lignée pré-humaine donc sans âme spirituelle qui aurait évolué lentement pendant des centaines de milliers d’années jusqu’à ce qu’ayant atteint un niveau de développement « convenable » Dieu y infuse une âme donnant ainsi véritablement naissance à l’humanité.
        Est-ce donc cela que vous proposez ?

        J’entends bien vos remarques à propos du concordisme et du disconcordisme mais s’il ne peut y avoir de contradiction entre la science véritable et les écrits bibliques s’ils sont correctement expliqués alors comment ne pas chercher à comprendre les modes de compatibilité de l’un avec l’autre ?

        1. Vous vous méprenez, mon propos ne contenait qu’un aveu de perplexité auquel succède une simple question qui n’était pas rhétorique contrairement à ce que vous avez visiblement cru comprendre.

          J’avais dit que la thèse faisant de l’évolution des espèces (et aussi du Big Bang) une contradiction à la lecture catholique de la Bible n’était pas celle de l’Église ; vous m’aviez répondu ne pas me suivre sur ce point, et ne pas voir comment les deux seraient compatibles (remarque : vous aviez écrit australopithèques, et non pithécanthropes : au temps pour moi, bien que ma réponse n’en ait été que plus vraie ; ici et dans l’autre discussion j’ai manqué de temps, et là-bas en revanche ma réponse est trop vigoureuse par rapport à votre propos) ; à quoi j’ai répliqué que ce fut Pie XII lui-même qui le déclara.

          Oui, chercher à comprendre la compatibilité me paraît sain, ou sinon il faut renoncer à évoquer soit les sciences, soit la foi.

          Vous m’enjoignez à ne pas considérer le sens matériel ou littéral comme le plus important (un point que vous pourriez peut-être nuancer, la littérale réalité des grands mystères comme la résurrection ou l’ascension ne sont pas sans importance et ne sont pas à fuir), je vous enjoins en retour à ne pas exclure d’emblée la possibilité d’interprétation littérale des faits rapportés dans la sainte Ecriture. Un conseil pour un conseil en somme.

          Saint Jérôme, le plus geand exégète catholique, a souligné un passage où la littéralité trop poussée pourrait nous faire contester les dogmes (commentaire à l’Évangile selon s. Mathieu, ch. XIV, v. 9). Le passage de Pie XII citant Léon XIII, que vous me citez, si on cite les remarques le nuançant, ne me paraît pas contradictoire.

          Je vous laisse l’entière responsabilité de tout ce que vous pourriez conclure sur des faits où j’estime n’avoir aucune certitude.

          Je ne rejette rien d’emblée, je dis que, de même que saint Thomas d’Aquin acceptait Hipparque, Aristote et Ptolémée, et disait qu’on pourrait découvrir demain qu’ils avaient tort, ne liant ainsi son propos à l’état des connaissances de son temps que conditionnellement, sans préjuger de l’avenir, je n’ai pas davatage à subordonner l’avenir aux incertitudes du présent, ni non plus à rejeter le présent ; mais, lorsque quelque chose est étayé, fermer les yeux n’est pas l’attitude des trois grands saints que j’ai évoqués.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *