Mercredi des cendres : Souviens-toi, ô homme, que tu es poussière et que tu retourneras en poussière.

Le mercredi des Cendres (en latin Dies cinerum, « Jour des cendres ») est un jour de pénitence qui marque le début du carême. Cette fête mobile a lieu 47 jours avant Pâques.

Le pape Grégoire Ier institue aux alentours de l’an 591 la coutume, en ce mercredi, de consacrer au service divin les cendres des rameaux de l’année précédente et de tracer avec ces cendres une croix sur le front des fidèles. En recevant cette croix de cendres, les fidèles doivent prendre conscience de leur caractère éphémère et être appelés à la conversion (en grec μετανοια, metánoia, littéralement « changement de pensée, changement de sens, conversion de la pensée »).

« Souviens-toi que tu es poussière et que tu retourneras en poussière. »

« Memento, homo, quia pulvis es, et in pulverem reverteris »

Genèse (Gn 3,19) :

L’imposition de cendres au front du pénitent est une évocation symbolique de la mort, un appel à la conversion, un symbole de renaissance, une image de notre pauvreté et le signe de la miséricorde de Dieu. Les catholiques sont tenus à l’abstinence et au jeûne le mercredi des Cendres sauf cas particuliers (jeunes enfants, personnes âgées ou malades, personnes exerçant un métier physiquement difficile).

Les fidèles sont tenus gravement en conscience de ne prendre qu’un repas (midi ou soir) et de ne pas consommer de viande. Il est permis de prendre 2 collations au cours de la journée en plus de l’unique repas. C’est-à-dire un liquide (café, soupe…) et un aliment solide (maigre morceau de pain…).

Concernant les jours de la férie du Carême (c’est-à-dire tous les autres jours de semaine du Carême), le jeûne est recommandé mais pas obligatoire. Les seules obligations concernent le Mercredi des cendres et le Vendredi saint.

Prière pour le commencement du Carême

Ô mon Dieu ! Les voici donc arrivés ces jours de grâce, de pénitence et de salut ! Sans doute, il est des cœurs lâches ou rebelles qui se montreront indociles à la voix de l’Église ; mais aussi combien de chrétiens fervents qui vont embrasser avec courage les saintes rigueurs de la mortification ! Combien d’âmes coupables qui, touchées de la grâce, vont se convertir et expier leurs iniquités dans le jeûne et les larmes ! La prédication évangélique ébranlera les pécheurs les plus endurcis, les arrachera à leurs mauvaises habitudes, et les ramènera à Dieu par la pénitence.


Au milieu de cet entraînement général, demeurerai-je étranger à ce qui se passe autour de moi ? Demeurerai-je sans zèle pour expier mes péchés, et sans courage pour mortifier mes passions et devenir fervent à votre service ? Ne le permettez pas, ô mon Dieu ! Mais puisque dans cet asile de piété vous m’avez donné plus de moyens de profiter du saint temps de Carême, accordez-moi d’en faire un saint usage pour la conversion de mon âme, l’expiation de mes fautes, et, si j’ai le bonheur d’être en grâce avec vous, pour mon avancement dans la vertu.


Oui, je veux, en union avec tous ceux qui font de si austères pénitences dans ce saint temps, m’appliquer au moins avec un zèle plus ardent à tous mes devoirs : à la prière, au travail, à l’obéissance. Je veux mortifier ma chair et ses mauvais penchants ; m’imposer chaque jour, à table, quelques privations. Je serai fidèle à tous les points de ma règle, particulièrement au silence ; je serai plus attentif à réprimer tous mes sens et toutes mes passions, et à éviter jusqu’aux moindres fautes : heureux si je puis ainsi mériter de participer aux bénédictions et aux grâces que vous destinez à tous ceux qui parcourront avec courage cette sainte et laborieuse carrière.

Ainsi soit-il.

Quelles sont les prescriptions de l’Église pour le carême ?

Le mercredi des cendres est un jour de jeûne et d’abstinence. C’est-à-dire que les fidèles sont tenus gravement en conscience de ne prendre qu’un repas (midi ou soir) et de ne pas consommer de viande. Il est permis de prendre 2 collations au cours de la journée en plus de l’unique repas. C’est-à-dire un liquide (café, soupe…) et un aliment solide (maigre morceau de pain…).

Concernant les jours de la férie du Carême (c’est-à-dire tous les autres jours de semaine du Carême), le jeûne est recommandé mais pas obligatoire. Les seules obligations concernent le Mercredi des cendres et le Vendredi saint.

L’abstinence se pratique les samedis de Carême, en plus du jeûne, et comme à l’accoutumée tous les vendredis, en plus du jeûne ; et on ne fait jamais jeûne le dimanche.

Dom Guéranger, l’Année Liturgique

Hier le monde s’agitait dans ses plaisirs, les enfants de la promesse eux-mêmes se livraient à des joies innocentes ; dès ce matin, la trompette sacrée dont parle le Prophète a retenti [2]. Elle annonce l’ouverture solennelle du jeûne quadragésimal, le temps des expiations, l’approche toujours plus imminente des grands anniversaires de notre salut. Levons-nous donc, chrétiens, et préparons-nous à combattre les combats du Seigneur.

Mais, dans cette lutte de l’esprit contre la chair, il nous faut être armés, et voici que la sainte Église nous convoque dans ses temples, pour nous dresser aux exercices de la milice spirituelle. Déjà saint Paul nous a fait connaître en détail toutes les parties de notre défense : « Que la vérité, nous a-t-il dit, soit votre ceinture, la justice votre cuirasse, la docilité à l’Évangile votre chaussure, la foi votre bouclier, l’espérance du salut le casque qui protégera votre tête [3] ». Le Prince des Apôtres vient lui-même, qui nous dit : « Le Christ a souffert dans sa chair ; armez-vous de cette pensée [4] ». Ces enseignements apostoliques, l’Église aujourd’hui nous les rappelle ; mais elle en ajoute un autre non moins éloquent, en nous forçant à remonter jusqu’au jour de la prévarication, qui a rendu nécessaires les combats auxquels nous allons nous livrer, les expiations par lesquelles il nous faut passer.

Deux sortes d’ennemis sont déchaînés contre nous : les passions dans notre cœur, les démons au dehors ; l’orgueil a fait tout ce désordre. L’homme a refusé d’obéir à Dieu ; toutefois, Dieu l’a épargné, mais à la dure condition de subir la mort. Il a dit : « Homme, tu n’es que poussière, et tu rentreras dans la poussière [5] ». Oh ! Pourquoi avons-nous oublié cet avertissement ? À lui seul il eût suffi pour nous prémunir contre nous-mêmes ; pénétrés de notre néant, nous n’eussions jamais osé enfreindre la loi de Dieu. Si maintenant nous voulons persévérer dans le bien, où la grâce du Seigneur nous a rétablis, humilions-nous ; acceptons la sentence, et ne considérons plus la vie que comme un chemin plus ou moins court qui aboutit au tombeau. A ce point de vue, tout se renouvelle, tout s’éclaire. L’immense bonté de Dieu qui a daigné attacher son amour à des êtres dévoués à la mort, nous apparaît plus admirable encore ; notre insolence et notre ingratitude envers celui que nous avons bravé, durant ces quelques instants de notre existence, nous semble de plus en plus digne de regrets, et la réparation qu’il nous est possible de faire, et que Dieu daigne accepter, plus légitime et plus salutaire.

Tel est le motif qui porta la sainte Église, lorsqu’elle jugea à propos, il y a plus de mille ans, d’anticiper de quatre jours le jeûne quadragésimal, à ouvrir cette sainte carrière en marquant avec la cendre le front coupable de ses enfants, et en redisant à chacun les terribles paroles du Seigneur qui nous dévouent à la mort. Mais l’usage de la cendre, comme symbole d’humiliation et de pénitence, est bien antérieur à cette institution, et nous le trouvons déjà pratiqué dans l’ancienne alliance. Job lui-même, au sein de la gentilité, couvrait de cendres sa chair frappée par la main de Dieu, et implorait ainsi miséricorde, il y a quatre mille ans [6]. Plus tard, le Roi-Prophète, dans l’ardente contrition de son cœur, mêlait la cendre au pain amer qu’il mangeait [7] ; les exemples analogues abondent dans les Livres historiques et dans les Prophètes de l’Ancien Testament. C’est que l’on sentait dès lors le rapport qui existe entre cette poussière d’un être matériel que la flamme a visité, et l’homme pécheur dont le corps doit être réduit en poussière sous le feu de la justice divine. Pour sauver du moins l’âme des traits brûlants de la vengeance céleste, le pécheur courait à la cendre, et reconnaissant sa triste fraternité avec elle, il se sentait plus à couvert de la colère de celui qui résiste aux superbes et veut bien pardonner aux humbles.

Dans l’origine, l’usage liturgique de la cendre, au Mercredi de la Quinquagésime, ne paraît pas avoir été appliqué à tous les fidèles, mais seulement à ceux qui avaient commis quelqu’un de ces crimes pour lesquels l’Église infligeait la pénitence publique. Avant la Messe de ce jour, les coupables se présentaient à l’église où tout le peuple était rassemblé. Les prêtres recevaient l’aveu de leurs péchés, puis ils les couvraient de cilices et répandaient la cendre sur leurs têtes.

Après cette cérémonie, le clergé et le peuple se prosternaient contre terre, et on récitait à haute voix les sept psaumes pénitentiaux. La procession avait lieu ensuite, à laquelle les pénitents marchaient nu-pieds. Au retour, ils étaient solennellement chassés de l’église par l’Évêque, qui leur disait : « Voici que nous vous chassons de l’enceinte de l’Église, à cause de vos péchés et de vos crimes, comme Adam, le premier homme, fut chassé du Paradis, à cause de sa transgression ». Le clergé chantait ensuite plusieurs Répons tirés de la Genèse, dans lesquels étaient rappelées les paroles du Seigneur condamnant l’homme aux sueurs et au travail, sur cette terre désormais maudite. On fermait ensuite les portes de l’église, et les pénitents n’en devaient plus franchir le seuil que pour venir recevoir solennellement l’absolution, le Jeudi-Saint.

Après le XIe siècle, la pénitence publique commença à tomber en désuétude ; mais l’usage d’imposer les cendres à tous les fidèles, en ce jour, devint de plus en plus général, et il a pris place parmi les cérémonies essentielles de la Liturgie romaine. Autrefois, on s’approchait nu-pieds pour recevoir cet avertissement solennel du néant de l’homme, et, encore au XIIe siècle, le Pape lui-même, se rendant de l’Église de Sainte-Anastasie à celle de Sainte-Sabine où est la Station, faisait tout ce trajet sans chaussure, ainsi que les Cardinaux qui l’accompagnaient. L’Église s’est relâchée de cette rigueur extérieure ; mais elle n’en compte pas moins sur les sentiments qu’un rite aussi imposant doit produire en nous.

BÉNÉDICTION DES CENDRES

Ainsi que nous venons de le dire, la Station, à Rome, est aujourd’hui à Sainte-Sabine, sur le Mont-Aventin. C’est sous les auspices de cette sainte Martyre que s’ouvre la pénitence quadragésimale.

La fonction sacrée commence par la bénédiction des cendres que l’Église va imposer sur nos fronts. Ces cendres sont faites des rameaux qui ont été bénis l’année précédente, au Dimanche qui précède la Pâque. La bénédiction qu’elles reçoivent dans ce nouvel état a pour but de les rendre plus dignes du mystère de contrition et d’humilité qu’elles sont appelées à signifier.

Le chœur chante d’abord l’Antienne, qui implore la divine miséricorde.

Le Prêtre, à l’autel, ayant près de lui les cendres mystérieuses, prononce les Oraisons par lesquelles il demande à Dieu d’en faire pour nous un moyen de sanctification.

Après ces Oraisons, le Prêtre asperge les cendres avec l’eau bénite, puis il les parfume avec l’encens. Ces rites étant accomplis, il reçoit lui-même de ces cendres sur la tête par la main du prêtre le plus qualifié dans le clergé qui dessert l’église. Celui-ci les reçoit à son tour du célébrant qui, après les avoir imposées aux ministres de l’autel et au reste du clergé, les distribue au peuple.

Lorsque le Prêtre s’approchera pour vous marquer du sceau de la pénitence, acceptez avec soumission l’arrêt de mort que Dieu lui-même prononcera sur vous : « Homme, souviens-toi que tu es poussière, et que tu rentreras dans la poussière ».

Humiliez-vous, et rappelez-vous que c’est pour avoir voulu être comme des dieux, préférant notre volonté à celle du souverain Maître, que nous avons été condamnés à mourir. Songeons à cette longue suite de péchés que nous avons ajoutés à celui d’Adam, et admirons la clémence de Dieu qui se contentera d’une seule mort pour tant de révoltes.

Pendant la distribution des cendres, le chœur chante deux Antiennes et un Répons.

La distribution des cendres étant terminée, le Prêtre conclut par l’Oraison suivante : « Accordez-nous, Seigneur, d’entrer par de saints jeûnes dans les rangs de la milice chrétienne, de sorte qu’ayant à lutter contre les esprits mauvais, nous soyons munis des secours que procure l’abstinence. »

A LA MESSE

Rassurée par l’acte d’humilité qu’elle vient d’accomplir, l’âme chrétienne se laisse aller à la confiance envers le Dieu de miséricorde. Elle ose lui rappeler son amour pour les hommes qu’il a créés, et la longanimité avec laquelle il a daigné attendre leur retour à lui. Ces sentiments sont le sujet de l’Introït, dont les paroles sont empruntées au livre de la Sagesse.

Dans la Collecte, l’Église demande pour ses enfants que la salutaire pratique du jeûne soit par eux accueillie avec empressement, et qu’ils y persévèrent pour le bien de leurs âmes.

ÉPITRE.

Ce magnifique passage du Prophète nous révèle l’importance que le Seigneur attache à l’expiation par le jeûne. Quand l’homme contrit de ses péchés afflige sa chair, Dieu se laisse fléchir. L’exemple de Ninive l’a prouvé ; et si le Seigneur pardonna à une ville infidèle, par cela seul que ses habitants imploraient sa pitié sous les livrées de la pénitence, que ne fera-t-il pas en faveur de son peuple, qui sait joindre à l’immolation du corps le sacrifice du cœur ? Entrons donc avec courage dans la voie de la pénitence ; et si l’affaiblissement des sentiments de la foi et de la crainte de Dieu semble faire tomber autour de nous des pratiques qui sont aussi anciennes que le christianisme, et sur lesquelles il est pour ainsi dire fondé, gardons-nous d’abonder dans Je sens d’un relâchement qui a porté un terrible préjudice à l’ensemble des mœurs chrétiennes. Songeons surtout à nos engagements personnels avec la justice divine qui ne nous remettra nos fautes et les peines qu’elles méritent, qu’autant que nous nous montrerons empressés à lui offrir la satisfaction à laquelle elle a droit. Nous venons de l’entendre : notre corps que nous flatterions n’est que cendre et poussière, et notre âme, que nous serions si souvent portés à lui sacrifier, a des droits à réclamer contre lui.

L’Église, dans le Graduel, continue d’épancher les sentiments de sa confiance envers le Dieu de toute bonté ; elle se flatte que ses enfants seront fidèles aux moyens qu’elle leur propose pour le désarmer.

Le Trait est cette belle prière de David, que l’Église répète trois fois par semaine, dans le cours du Carême, et qu’elle emploie pour désarmer la colère de Dieu dans les temps de calamités.

ÉVANGILE.

Notre Seigneur ne veut pas que nous recevions l’annonce du jeûne expiatoire comme une nouvelle triste et affligeante. Le chrétien qui comprend combien il est dangereux pour lui d’être en retard avec la justice de Dieu, voit arriver le temps du Carême avec joie et consolation. Il sait à l’avance que s’il est fidèle aux prescriptions de l’Église, il allégera le fardeau qui pèse sur lui. Ces satisfactions, si adoucies aujourd’hui par l’indulgence de l’Église, étant offertes à Dieu avec celles du Rédempteur lui-même, et fécondées par cette communauté qui réunit en un faisceau de propitiation les saintes œuvres de tous les membres de l’Église militante, purifieront nos âmes et les rendront dignes de participer aux joies si pures de la Pâque. Ne soyons donc pas tristes de ce que nous jeûnons ; soyons-le seulement d’avoir, par le péché, rendu notre jeûne nécessaire. Le Sauveur nous donne un second conseil que l’Église nous répétera souvent dans tout le cours de la sainte Quarantaine : celui de joindre l’aumône aux privations du corps. Il nous engage à thésauriser, mais pour le ciel. Nous avons besoin d’intercesseurs : cherchons-les parmi les pauvres.

Dans l’Offertoire, l’Église chante notre délivrance. Elle se réjouit de voir déjà guéries les plaies de nos âmes ; car elle compte sur notre persévérance.

L’Église commence aujourd’hui l’usage de la Préface quadragésimale.

Les paroles que l’Église fait entendre dans l’Antienne de la Communion sont un conseil important qu’elle nous donne. Durant cette longue carrière, nous aurons besoin de soutenir notre courage ; méditons la loi du Seigneur et ses mystères. Si nous goûtons la Parole de Dieu que l’Église nous proposera chaque jour, la lumière et l’amour iront toujours croissant en nos cœurs, et lorsque le Sauveur sortira des ombres du sépulcre, ses clartés se réfléchiront sur nous.

Tous les jours du Carême, excepté les Dimanches, avant de congédier l’assemblée des fidèles , le Prêtre prononce sur eux une Oraison particulière, qui est toujours précédée de cet avertissement solennel : Humiliate capita vestra Deo. Humiliez vos têtes devant Dieu.

Textes de la Messe

Ad MissamMesse
Ant. ad Introitum. Sap, 11, 24, 25 et 27.Introït
Miseréris ómnium, Dómine, et nihil odísti eórum quæ fecísti, dissímulans peccáta hóminum propter pæniténtiam et parcens illis : quia tu es Dóminus, Deus noster.Vous avez pitié de tous, Seigneur, et vous ne haïssez rien de tout ce que vous avez fait, et vous dissimulez les péchés des hommes à cause du repentir et vous leur pardonnez, car vous êtes le Seigneur notre Dieu.
Ps. 56, 2.
Miserére mei, Deus, miserére mei : quóniam in te confídit ánima mea.Ayez pitié de moi, ô Dieu, ayez pitié de moi, car mon âme a confiance en vous.
V/.Glória Patri.
Oratio.Collecte
Præsta, Dómine, fidélibus tuis : ut ieiuniórum veneránda sollémnia, et cóngrua pietáte suscípiant, et secúra devotióne percúrrant. Per Dóminum.Accordez, Seigneur, à vos fidèles, d’entreprendre avec la piété convenable, la pratique de ces jeûnes vénérables et solennels et d’en parcourir la carrière avec une dévotion que rien ne puisse troubler.
Léctio Ioélis Prophétæ.Lecture du prophète Joël.
Iœl. 2, 12-19.
Hæc dicit Dóminus : Convertímini ad me in toto corde vestro, in ieiúnio, et in fletu, et in planctu. Et scíndite corda vestra, et non vestiménta vestra, et convertímini ad Dóminum, Deum vestrum : quia benígnus et miséricors est, pátiens, et multæ misericórdiæ, et præstábilis super malítia. Quis scit, si convertátur, et ignóscat, et relínquat post se benedictiónem, sacrifícium et libámen Dómino, Deo vestro ? Cánite tuba in Sion, sanctificáte ieiúnium, vocáte cœtum, congregáte pópulum, sanctificáte ecclésiam, coadunáte senes, congregáte parvulos et sugéntes úbera : egrediátur sponsus de cubíli suo, et sponsa de thálamo suo. Inter vestíbulum et altare plorábunt sacerdótes minístri Dómini, et dicent : Parce, Dómine, parce pópulo tuo : et ne des hereditátem tuam in oppróbrium, ut dominéntur eis natiónes. Quare dicunt in pópulis : Ubi est Deus eórum ? Zelátus est Dóminus terram suam, et pepércit pópulo suo. Et respóndit Dóminus, et dixit populo suo : Ecce, ego mittam vobis fruméntum et vinum et óleum, et replebímini eis : et non dabo vos ultra oppróbrium in géntibus : dicit Dóminus omnípotens.Voici ce que dit le Seigneur : revenez à moi de tout votre coeur, avec des jeûnes avec des larmes et des lamentations. Déchirez vos coeurs, et non vos vêtements, et revenez au Seigneur, votre Dieu ; car il est miséricordieux et compatissant, lent à la colère et riche en bonté, et il s’afflige du mal qu’il envoie. Qui sait s’il ne reviendra pas et ne se repentira pas, et s’il ne laissera pas après lui une bénédiction, l’offrande et la libation pour le Seigneur, notre Dieu ? Sonnez de la trompette en Sion, publiez un jeûne, convoquez une assemblée. Assemblez le peuple, publiez une sainte réunion, rassemblez les vieillards, réunissez les enfants et les nourrissons à la mamelle. Que le nouvel époux quitte sa chambre, et l’épouse son pavillon. Qu’entre le portique et l’autel, les prêtres, ministres du Seigneur, pleurent, et qu’ils disent : « Seigneur, épargnez votre peuple, et ne livrez pas votre héritage à l’opprobre, pour être l’objet des moqueries des nations. Pourquoi dirait-on parmi les peuples Où est leur Dieu ? » Le Seigneur a été ému de jalousie pour son pays, et il a eu pitié de son peuple. Le Seigneur a répondu et dit à son peuple : Voici que je vais vous envoyer le blé, le vin nouveau et l’huile, et vous en serez rassasiés et je ne ferai plus de vous un sujet d’opprobre parmi les nations. C’est ce que dit le Seigneur tout-puissant.
Graduale. Ps. 56, 2 et 4.Graduel
Miserére mei, Deus, miserére mei : quóniam in te confídit ánima mea.Ayez pitié de moi, ô Dieu, ayez pitié de moi, car mon âme a confiance en vous.
V/. Misit de cælo, et liberávit me, dedit in oppróbrium conculcántes me.Il a envoyé du ciel son secours et il m’a délivré ; il a couvert d’opprobre ceux qui me foulaient aux pieds.
Sequens Tractus dicitur in Missis de Feria II, IV et VI usque ad Feriam IV Maioris Hebdomadæ inclusive, præterquam Feria IV Quatuor Temporum.Le Trait suivant est dit aux messes des lundis, mercredis et vendredis jusqu’au mercredi de la Semaine Sainte inclu sauf au mercredi des Quatre-Temps
Tractus. Ps. 102, 10.
Dómine, non secúndum peccáta nostra, quæ fécimus nos : neque secúndum iniquitátes nostras retríbuas nobis.Seigneur, ne nous traitez pas selon nos péchés, et ne nous punissez pas selon nos iniquités.
V/.Ps. 78, 8-9. Dómine, ne memíneris iniquitátum nostrarum antiquarum : cito antícipent nos misericórdiæ tuæ, quia páuperes facti sumus nimis.Seigneur, ne vous souvenez plus de nos anciennes iniquités ; que vos miséricordes viennent en hâte au-devant de nous, car nous sommes réduits à la dernière misère.
(Hic genuflectitur) V/. Adiuva nos, Deus, salutáris noster : et propter glóriam nóminis tui, Dómine, libera nos : et propítius esto peccátis nostris, propter nomen tuum.Aidez-nous, ô Dieu notre Sauveur, et pour la gloire de votre nom, Seigneur, délivrez-nous et pardonnez-nous nos péchés, à cause de votre nom.
+ Sequéntia sancti Evangélii secundum Matthǽum.Lecture du Saint Evangile selon saint Mathieu.
Matth. 6, 16-21.
In illo témpore : Dixit Iesus discípulis suis : Cum ieiunátis, nolíte fíeri, sicut hypócritæ, tristes. Extérminant enim fácies suas, ut appáreant homínibus ieiunántes. Amen, dico vobis, quia recepérunt mercédem suam. Tu autem, cum ieiúnas, unge caput tuum, et fáciem tuam lava, ne videáris homínibus ieiúnans, sed Patri tuo, qui est in abscóndito : et Pater tuus, qui videt in abscóndito, reddet tibi. Nolíte thesaurizáre vobis thesáuros in terra : ubi ærúgo et tínea demólitur : et ubi fures effódiunt et furántur. Thesaurizáte autem vobis thesáuros in cælo : ubi neque ærúgo neque tínea demólitur ; et ubi fures non effódiunt nec furántur. Ubi enim est thesáurus tuus, ibi est et cor tuum.En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples : lorsque vous jeûnez, ne prenez pas un air sombre, comme les hypocrites, qui exténuent leur visage, pour faire paraître aux hommes qu’ils jeûnent ; en vérité, je vous le dis, ils ont reçu leur récompense. Pour toi, quand tu jeûnes, parfume ta tête et lave ton visage, afin qu’il ne paraisse pas aux hommes que tu jeûnes, mais à ton Père qui est présent dans le secret ; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra. Ne vous amassez pas des trésors sur la terre, où les voleurs percent les murs et dérobent. Mais amassez-vous des trésors dans le ciel, où ni la teigne ni les vers ne consument, et où les voleurs ne percent pas les murs ni ne dérobent. Car là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur.
Ant. ad Offertorium. Ps. 29,2-3.Offertoire
Exaltábo te, Dómine, quóniam suscepísti me, nec delectásti inimícos meos super me : Dómine, clamávi ad te, et sanásti me.Je vous exalterai, Seigneur, parce que vous m’avez relevé et que vous n’avez pas réjoui mes ennemis à mon sujet. Seigneur, j’ai crié vers vous et vous m’avez guéri.
Secreta.Secrète
Fac nos, quǽsumus, Dómine, his munéribus offeréndis conveniénter aptári : quibus ipsíus venerábilis sacraménti celebrámus exórdium. Per Dóminum.Nous vous en supplions, Seigneur, faites que nous soyons préparés comme il convient à vous offrir ces dons avec lesquels nous célébrons l’institution de ce vénérable sacrement.
Præfatio de Quadragesima ; quæ dicitur usque ad Sábbatum ante Dominicam Passionis inclusive, iuxta Rubricas..Préface du Carême jusqu’au samedi avant le dimanche de la Passion inclus, selon les rubriques.
Ant. ad Communionem. Ps. 1, 2 et 3.Communion
Qui meditábitur in lege Dómini die ac nocte, dabit fructum suum in témpore suo.Celui qui médite jour et nuit la loi du Seigneur donnera du fruit en son temps.
Postcommunio.Postcommunion
Percépta nobis, Dómine, prǽbeant sacraménta subsídium : ut tibi grata sint nostra ieiúnia, et nobis profíciant ad medélam. Per Dóminum nostrum.Que les sacrements que nous avons reçus nous donnent, Seigneur, le secours, afin que nos jeûnes vous soient agréables, et servent à notre guérison.
¶ Deinde Sacerdos absolute dicit : Orémus. Et Diaconus (si in officio Diaconatus serviat) versus ad populum, iunctis manibus, dicit : Humiliáte cápita vestra Deo.Alioquin ipse Sacerdos, stans in eodem loco ante librum, et non vertens se ad populum.¶ Ensuite le prêtre dit : Prions.Et le diacre (s’il accomplit son office) tourné vers le peuple, les mains jointes, dit : Humiliez vos têtes devant Dieu. Autrement, c’est le prêtre lui-même, debout au même endroit devant le livre et sans se tourner vers le peuple qui le dit.
Oratio.
Inclinántes se, Dómine, maiestáti tuæ, propitiátus inténde : ut, qui divíno múnere sunt refécti, cæléstibus semper nutriántur auxíliis. Per Dóminum.Jetez un regard favorable, ô Seigneur, sur ceux qui s’inclinent devant votre majesté, afin que ceux qui ont été nourris de vos dons divins soient toujours soutenus par les secours célestes.

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One thought on “Mercredi des cendres : Souviens-toi, ô homme, que tu es poussière et que tu retourneras en poussière.

  1. Bonjour,
    Je découvre votre site à l’instant et je ne vois aucune rubrique concernant le jeûne du Carême…
    Cette année, ce jeûne durera 43 jours : du 22 février au 06 avril (il peut s’agir, pour la plupart des gens, d’une diète ou régime frugal). Je jeûne est une pratique extrêmement importante, qui fait partie des pratiques chrétiennes, et qui existe dans toutes les traditions, car il purifie la physiologie (le corps = le Temple de Dieu) et donc rapproche l’homme de Dieu. Le jeûne peut être personnel ou collectif ; par exemple, toute la France, chrétienne ou non, peut-être invitée à jeûner pour éliminer les problèmes qui nous assaillent…
    Bonne continuation.

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