Catholiques de France

Catholiques de France

Ce site a pour ambition de défendre le magistère et la Foi Catholique dans son intégralité et sans concession, dans un esprit de foi et de charité. Notre devise : Pour sauver la France éternelle conservons la Foi de nos pères.

3 thoughts on “Un hérétique peut-il être à la tête de l’Eglise ?

  1. Le point crucial est le sens donné à la définition de l’infaillibilité pontificale par le concile de Vatican I. Un des théologiens qui furent les protagonistes de la proclamation de ce dogme expliqua que l’aide de l’Esprit saint permettait au pape d’être, même si personnellement il se trompait, infaillible dans son enseignement ordinaire sur les questions générales de foi et de mœurs. Ce théologien ajoutait :

    Nos opposants font appel à l’ancien serment qu’on faisait prêter par les papes, qui comportait la promesse de maintenir inviolable tout ce que des conciles ou des décrets d’anciens papes avaient défini, et de ne permettre aucun changement ni amoindrissement dans la révélation de l’Évangile.

    (…)

    La définition de la doctrine de l’infaillibilité n’exclut pas la possibilité que la conviction intérieure du pape ne soit pas nécessairement la vérité.

    Un auteur hérétique regretta, il y a un siècle, qu’un pape encore plus ancien, et qu’il nous dit avoir été personnellement largement favorable à sa foi, ait eu les mains liées par les décisions de ses prédécesseurs.

  2. Ce n’est peut-être pas une hérésie ou, si c’est une hérésie, c’est peut-être avant tout une hérésie philosophico-théologique ante-conciliaire, puis doctrinalo-pastorale intra-conciliaire et post-conciliaire, et non une hérésie dans l’acception la plus classique de cette notion, en théologie dogmatique.

    En revanche, il est certain que c’est une idéologie qui caractérise l’Eglise du Concile et de l’après-Concile, l’idéologie du dialogue ad extra et du renouveau ad intra, et il incombe à tous les catholiques qui veulent bien s’en donner la peine de bien connaître et comprendre, puis de bien faire connaître et comprendre les fondements, le contenu et les débouchés de cette idéologie, qui est celle des papes du Concile et de l’après-Concile.

    En gros, au moyen de cette idéologie, les croyants non chrétiens sont quasiment « dispensés de conversion » vers Jésus-Christ, au moyen du dialogue interreligieux, et les chrétiens catholiques sont quasiment « dispensés de fidélité » au catholicisme, au moyen du renouveau intra-ecclésial.

    D’un autre côté, compte tenu de tout ce dont les clercs concernés ne parlent presque jamais, on est en droit de se dire qu’ils sont hérétiques par amputation ou par occultation, puisqu’ils ne parlent presque jamais de Dieu Trinité en tant que seul vrai Dieu, du péché originel et de ses conséquences, du caractère nécessaire de la confession de la foi, de la confession des péchés et de la conversion vers Jésus-Christ, de la religion chrétienne en tant que révélée et des religions non chrétiennes en tant qu’erronées, du caractère hérétique et/ou schismatique des confessions chrétiennes non catholiques, des fins dernières, etc.

    Nous sommes en plein panchristisme postmoderne, une certaine forme d’origenisme et un certain type de pelagianisme participant de cet état d’esprit, ou de ce « catholicisme de connivence », qui fonctionne au perspectivisme, sinon au relativisme, et au sincéritisme, sinon au subjectivisme, non seulement en matière interconfessionnelle et en matière interreligieuse (et ça on le savait déjà !), mais aussi, au moins depuis le pontificat actuel, en matière interconvictionnelle.

    Cette traditiophobie s’est voulue, avant-hier, et se veut, aujourd’hui encore, libératrice, mais il faut croire qu’elle est aussi voire surtout asservissante puisque, alors qu’il est de plus flagrant qu’elle fonctionne à l’idéologie, périphériste ad extra et synodaliste ad intra, (en ce sens, merci François) presque aucun clerc n’ose la désigner en tant que telle.

    1. • Que pensez-vous du témoignage de cet auteur hérétique, mais restant au sein de l’Église (comme fidèle, non comme ecclésiastique), selon lequel avant même le processus révolutionnaire au moins un pape aurait largement approuvé sa foi, et aurait été empêché d’altérer la foi catholique par les décisions de ses prédécesseurs ?
      • Que pensez-vous de la façon de voir de ce théologien, éminent protagoniste de la proclamation du dogme de l’infaillibilité pontificale, selon lequel le pape peut se tromper intérieurement mais sera retenu par l’Esprit saint d’exprimer des hérésies dans les documents infaillibles ?
      • Les opposants au sédévacantisme se rapportent largement au code de droit canon de 1917 ; savez-vous, vous dont la culture en ce domaine est bien supérieure à la mienne, quand on a aboli la prestation de serment par le pape de respecter les décisions des conciles et les décrets de ses prédécesseurs ?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *