Avons-nous le droit de coopérer à la tyrannie “sanitaire” en recevant un vaccin ?

Avons-nous le droit de coopérer à la tyrannie “sanitaire” en recevant un vaccin ?
« Délivrez-nous du Mal… » (Mt 6, 13) disons-nous dans la prière que le Christ nous a apprise.

Dieu veut faire de nous ses coopérateurs dans l’instauration de son Royaume. Les disciples du Christ ne doivent donc coopérer ni aux oeuvres du diable ni à celles de ses serviteurs. Dieu est bon, et il ne peut pas accepter sans la punir notre coopération au mal. Il veut au contraire que nous nous y opposions et que nous le combattions. Autrement dit, la complicité dans le péché est aussi un péché. Pensons à la prière que le Christ adressait à son Père avant de s’offrir en sacrifice :

« Maintenant, Père, je vais à vous, et je fais cette prière pendant que je suis dans le monde, afin que mes disciples aient en eux la plénitude de ma joie. Je leur ai donné votre parole, et le monde les a haïs, parce qu’ils ne sont pas du monde, comme moi-même je ne suis pas du monde. Je ne vous demande pas de les ôter du monde, mais de les garder du mal. Ils ne sont pas du monde, comme moi-même je ne suis pas du monde. Sanctifiez-les dans la vérité. » (Jn 17, 13-17)


Nous ne pouvons pas quitter le monde sans que Dieu lui-même nous rappelle à lui mais nous devons veiller à ne pas coopérer au mal qui se fait dans le monde. C’est pourquoi saint Paul précisait aux chrétiens de Corinthe : « En vous écrivant de n’avoir pas de relations avec les impudiques, je n’entendais pas d’une manière absolue les impudiques de ce monde ou bien les cupides et les rapaces ou les idolâtres ; car il vous faudrait alors sortir du monde » (I Cor 5, 9-10). Nous aurons donc nécessairement ici-bas des relations avec des gens qui font le mal. Il nous faudra alors être les témoins de Dieu dans ce monde hostile, particulièrement en refusant de participer à ses œuvres mauvaises. Mais comment côtoyer un monde mauvais et corrompu sans se faire complice du mal ? Quand faut-il refuser toute coopération ? Quand peut-on la tolérer et pour quels motifs ? Voilà un problème important et délicat.


Pour rester purs dans un monde impur, deux choses sont nécessaires : une intelligence éclairée par les lumières de la raison naturelle soumise à la révélation chrétienne et une volonté droite et forte à l’exemple du Christ qui est mort pour la gloire et l’amour de son Père afin de rendre témoignage à la vérité. Pour ce qui concerne la volonté, cela ne dépend que de nous et aussi de notre persévérance dans la prière. Pour ce qui est d’éclairer les intelligences, cela dépend de notre connaissance et de nos études. Nous voudrions ici par les réflexions qui vont suivre aider ceux qui n’ont pas le temps ni le goût pour réfléchir à ces questions en rappelant plusieurs vérités sur ce sujet qui ne pourront, en éclairant nos intelligences, que fortifier nos convictions et par là notre volonté.

Voici notre plan :


A. Le moindre mal n’est pas un bien ______________________________________ 2
B. De la collaboration _________________________________________________ 4
La Complicité formelle ___________________________________________________________ 4
La Complicité matérielle __________________________________________________________ 5
C. Les règles pour une possible coopération matérielle _______________________ 6
Le Cas d’Amazon ________________________________________________________________ 9
D. Résumé et exemples. _______________________________________________ 10
De la restitution. ________________________________________________________________ 12
E. De la moralité des vaccins contre la Covid ______________________________ 13
I. Une action non intrinsèquement mauvaise.__________________________________________ 15
II. Des motifs proportionnellement graves ____________________________________________ 16
III. Les vaccins sont-ils vraiment les remèdes qu’on nous vante ? __________________________ 17
IV. Des “vaccins” anti-Covid ______________________________________________________ 19
V. Le Covid 19 : prétexte à l’asservissement total de l’espèce humaine _____________________ 22
F. Message de Saint Cyprien aux chrétiens qui refuseront la tyrannie transhumaniste et leurs vaccins diaboliques __________________________________________________ 27

A. Le moindre mal moindre mal n’est pas un bien n’est pas un bien.


On cite souvent cet axiome à tort et à travers pour justifier toutes nos concessions. Il faut réaliser que le moindre mal lui-même n’est pas un bien. Une histoire irlandaise rapporte qu’un moine cruellement tenté par un démon lui déclara : « Laisse-moi en paix, Satan, je n’en peux plus. – Commets un péché mortel, un seul, et je te laisse. – Lequel ? Choisis entre l’ivresse, la luxure ou le meurtre. Le moine choisit l’ivresse comme le moindre des trois péchés. Il boit, chante… La voisine intriguée vient voir. Le moine s’en saisit. Puis vient le mari qui les surprend ensemble et s’en irrite. Le moine se saisit alors d’un bâton et envoie le mari dans l’autre monde… » Il avait choisi le moindre mal.


En moral, il n’y a pas de moindre mal. Il y a le bien que l’on doit faire et le mal que l’on doit repousser. Pour éviter toute confusion du bien et du mal, c’est-à-dire de la vérité et de l’erreur, quand on parle de moindre mal, on doit absolument distinguer l’ordre physique de l’ordre moral. Oui, dans l’ordre physique il vaut mieux perdre un doigt que perdre le bras. Et choisissant ce moindre mal physique dans un accident, j’accomplis ce qui est raisonnable et bon. Mais il n’en va pas de même dans l’ordre moral. Car le moindre mal n’est pas quelque chose de bon. Affirmer le contraire est une absurdité philosophique. Dans les oeuvres de saint Thomas, on trouve bien cette formule disant : Il faut choisir le moindre mal pour éviter le plus grand : “Minus malum est eligendum ut vitetur majus malum”; mais c’est sous forme d’objection et elle est aussitôt réfutée : “Non licet aliqua illicita inordinatione uti ad impediendum nocumenta” : “Il n’est pas permis, pour éviter un mal (même plus grand) de recourir à des procédés désordonnés et illicites (même moins mauvais).”


Certes, dans le mal, comme dans le bien, il y a des degrés. Dans le mal, comme dans le bien, il y a du plus et du moins, selon que l’on s’oppose ou que l’on s’unit plus ou moins directement et plus ou moins radicalement à l’ordre divin. Ainsi le blasphème est un mal plus grave que le simple respect humain, et le mensonge est un mal moins grave que l’homicide. On peut donc, en toute rigueur de termes, parler de moindre mal, mais en gardant bien à l’esprit que ce moindre mal ne sera jamais un bien moral. C’est intrinsèquement impossible. Car le moindre mal, tout moindre qu’il soit, reste un mal, et donc une chose mauvaise en soi. Or on n’a pas le droit de faire un péché pour éviter un autre péché. En faisant cela, on fait moins mal certes mais on fait le mal. Mais en faisant ce moindre mal, on n’accomplit pas pour autant son devoir qui est de s’abstenir du mal.


On ne fera le bien qu’en s’abstenant du mal. C’est pourquoi il n’est jamais permis ni de vouloir, ni de faire, ni de conseiller le moindre mal. Le colonel Moscardo en a donné un exemple héroïque lors de la guerre d’Espagne de 1936. A cette époque, les républicains judéo-communistes et les milices rouges font le siège de l’Alcazar de Tolède dans lequel se sont réfugiés les nationalistes de la ville. La forteresse est commandée par le colonel Moscardo. Il est aidé par des phalangistes tolédans, leurs familles et les gardes civils ainsi que des partisans du soulèvement salvateur initié par le général Franco. Le siège durait depuis plus de deux mois, et les rouges n’avaient pas réussi, malgré leur fanatisme, à venir à bout de la résistance héroïque des nationalistes qui savaient de toute façon qu’ils devaient vaincre ou mourir. Se rendre c’était livrer au massacre les 2000 réfugiés de la forteresse. Les républicains devaient faire vite car l’avancée des armées nationalistes était telle que d’un jour à l’autre elles pouvaient apparaître et les obliger à la fuite. Les républicains, afin de venir à bout de la forteresse vont prendre en otage le fils du colonel Moscardo qui n’était pas dans la forteresse mais dans la ville. Ils arrivent à entrer en communication radio avec son père, et ils lui disent en substance : ou vous vous rendez, ou on exécute votre fils. Traduisons : ou tu fais le bien et ton devoir en sauvant la forteresse mais tu perdras ton fils ; ou tu choisis le moindre mal : tu nous livres la forteresse et tu garderas ton fils.

Qu’est-ce qu’une forteresse par rapport à la vie de son fils ? Le colonel demande à parler à son fils, et lui dit d’être fort pour Dieu et pour l’Espagne, puis il décline l’offre de reddition. Le fils est abattu à l’instant même mais les deux mille réfugiés de l’Alcazar seront libérés quelques jours plus tard. Le colonel Moscardo a bien agi. Il n’est coupable d’aucune faute. Il n’a fait que le bien. Il n’a pas la mort de son fils sur la conscience. Les seuls responsables de la mort de son fils sont les républicains. En revanche, en choisissant le moindre mal, le colonel Moscardo aurait gravement péché.
Mais s’il n’est jamais permis de vouloir ni de faire le mal – même le mal moindre – il est quelquefois permis, cela peut même devenir obligatoire, de le tolérer pour en éviter un pire : Prenons un exemple médical : il n’est pas bon d’empêcher la circulation sanguine : cela risque d’engendrer le pourrissement des membres non irrigués. Mais vu telle blessure et en attendant des soins appropriés, il est absolument nécessaire de permettre ce mal afin d’éviter que le sang ne s’échappe du corps par le membre blessé et provoque ainsi une mort certaine. On tolère donc un mal en vue d’un bien. En soi, on doit pourchasser et réprimer le mal. Mais, par exception, per accidens, en raison de certaines circonstances, la répression peut provoquer des maux plus grands que ceux auxquels elle entend porter remède. Dans ces circonstances exceptionnelles, il est bon de patienter et de supporter. Dans ces cas, on tolère un moindre mal. On ne le fait pas. On patiente seulement.


« Le gouvernement des hommes, explique saint Thomas, dérive du gouvernement de Dieu et le doit imiter. Or Dieu, quoique tout-puissant et infiniment bon, permet que le mal arrive dans l’univers : alors qu’il pourrait l’en bannir, il le supporte, soit pour en tirer de plus grands biens, soit pour éviter de plus grands maux. Ainsi les chefs d’État, en ce monde, peuvent légitimement tolérer certains maux, pour en éviter de plus grands ou pour obtenir un plus grand bien. »2 Ainsi Dieu a toléré Alexandre VI Borgia, pape immoral et scandaleux dans sa vie privée, afin d’en tirer de plus grands biens… Car si Dieu l’avait puni dès son premier scandale, si Dieu avait empêché que tous ses amours illicites aient lieu, il aurait aussi empêché la conséquence naturelle de telles unions, il aurait donc empêché Alexandre VI Borgia d’avoir une descendance, fruit de son péché certes mais qui ne serait pas responsable de son péché… Il aurait ainsi privé la Sainte Eglise d’un très grand saint en la personne de Saint François Borgia, supérieur général des jésuites…
Autre exemple : l’Edit de Nantes d’Henri IV était un édit de tolérance : en soi le culte hérétique devait être pourchassé et interdit de notre pays qui était catholique de droit et de fait (95 %) ; mais en raison du fanatisme et de la guerre fomentée par les hérétiques, et pour retrouver une certaine paix, il était bon de tolérer provisoirement et relativement leur culte hérétique. Mais cela n’était qu’une tolérance d’un moindre mal, et non un droit. Et les circonstances changeant, le roi pouvait révoquer cet Edit de tolérance ; ce que fit Louis XIV. Vous comprenez l’idée générale, même si en notre cas, l’Edit d’Henri IV a péché par trop de tolérance en accordant des privilèges monstrueux aux hérétiques et que l’Edit de Louis XIV a péché par point assez de tolérance car si Louis XIV avait le droit d’interdire le culte public protestant en France, il n’avait pas le droit d’empêcher les protestants, qui le voulaient, de fuir la France s’ils persistaient dans leur hérésie.


Mais bien comprise et bien appliquée, la tolérance est bonne et licite. Cette tolérance est un bien, elle n’est pas un moindre mal, elle est une autre stratégie, dans une guerre toujours obligatoire contre le mal. Quand les circonstances me poussent à tolérer un mal, je ne fais pas un moindre mal : j’agis bien et selon la droite raison, à condition que je continue en mon for intérieur d’haïr ce mal, de fuir toute compromission avec lui et de chercher de meilleures circonstances pour le détruire… Car, considéré en lui-même, le mal est une injure à Dieu et une pierre d’achoppement pour le prochain. Il outrage la Majesté divine et il entraîne la défection d’un nombre toujours trop grand d’âmes faibles et sans défense. Enfin, le mal étant un désordre de la nature, a toujours des conséquences néfastes : il attire nécessairement les fléaux temporels et les calamités de toute sorte sur les nations. Donc, même quand on tolère en patientant, on demande comme le veut l’oraison dominicale : “libera nos a malo” et on travaille en ce sens autant qu’on le peut. Car de manière générale, nous avons le devoir de coopérer au triomphe du bien, à l’expansion du Règne de Dieu sur la terre et donc de nous opposer selon nos moyens à tout amoindrissement de la Gloire de Dieu, à tout obstacle au salut des hommes, erreurs ou vices. Ce principe essentiel ne doit jamais être oublié, il nous permettra de discerner quel genre de complicité est absolument interdit, et quel autre genre peut parfois être toléré.

(…)

Source : http://www.lasapiniere.info/

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