Chrétien, nous sommes en guerre !

 Oui, nous sommes en guerre !

C’est Saint Thomas d’Aquin qui l’écrit : « Jusqu’au jour du jugement, nous sommes en guerre ».
Et il ne fait que résumer ce que les Saintes Ecritures ont dit et répété à l’envie :

– Saint Paul à Timothée : « Nul ne sera couronné s’il n’a légitimement combattu » (2 Tim.II, 5).

– Notre-Seigneur Jésus-Christ : « Le Royaume des cieux souffre violence, et ce sont les violents qui s’en emparent » (Matth. XI,12) ; « Je ne suis pas venu apporter la paix, mais le glaive » (Matth. X,34) ; « Que celui qui n’a point d’épée vende sa tunique pour en acheter une » (Luc. XXII,36)…

– Déjà dans l’Ancien Testament, le Saint homme Job s’était exclamé : « Vraiment, la vie de l’homme sur la terre est un combat » (Job VII,1).

Bien sûr le glaive, l’épée, la violence, le combat, la lutte sans merci dont il est ici question sont essentiellement d’ordre spirituel. La pugnacité qui nous est recommandée n’a rien à voir avec les conséquences peccamineuses de la colère, de l’orgueil, de la jalousie ou de la cupidité… Et la violence nécessaire à ceux qui veulent faire leur salut est une vertu.

Ce mot de vertu a, si souvent en français, perdu son sens originel de force, qu’on en oublie l’origine militaire et que, d’une qualité « quasi musculaire » du caractère éprouvé par la violence des contradictions, on en est arrivé à désigner par lui la mièvrerie d’une inconsistante sainteté de vitrail aux tons pastels !

Mais le christianisme n’est pas une religion à l’eau de rose faite pour des émasculés !
Le Christ, s’Il est le « Prince de la Paix » n’est cependant pas « le doux rêveur de Galilée », préfigurateur des adeptes du « peace and love » : Sa doctrine est forte, virile, militante…
Sa vie terrestre, pourtant remplie de scènes profondément attendrissantes, n’est en rien puérilement fade et affectée, et elle s’achève dans un spectaculaire et sanglant combat. Combat en grec, se dit « agônè ».

L’Eglise, qu’Il a fondée, tant qu’elle est en chemin sur la terre, est militante.
Le sacrement de la Confirmation, qui communique à l’âme la plénitude des dons du Saint-Esprit, fait du chrétien un soldat du Christ. Le Chrême dont le fidèle est marqué rappelle l’huile dont les gladiateurs et les athlètes s’enduisaient pour fortifier leurs muscles et offrir moins de prise à l’adversaire…

Comment a-t-on pu dénaturer la doctrine chrétienne au point d’en faire une sorte d’humanitarisme gélatineux qui ne peut nullement s’identifier à la vertu de charité ?
Comment est-il possible d’avoir trahi le message évangélique au point de le ravaler à une sorte de fraternité universelle post-romantique qui n’a plus rien de surnaturel ?
La charité chrétienne n’est pas la « solidarité » : elle est plus grande, plus large, plus profonde ; elle est surtout d’une autre nature !
Le respect chrétien n’est pas la « tolérance » : il est bien plus en accord avec la véritable dignité de l’homme créé libre, à l’image et à la ressemblance de Dieu, et il n’est en rien une couverture servant à justifier l’indifférentisme et l’absence de ferveur !

« La vie de l’homme sur la terre est un combat : militia est vita hominis super terram » (Job VII,1).
Beaucoup de traductions françaises édulcorent cette affirmation du Saint-Esprit.
Militia : le mot latin est difficile à rendre en français, il ne désigne pas seulement l’engagement sanglant du combat, il signifie aussi le « service militaire », l’entrainement et la vie de caserne dans toute la rigueur de la discipline des armées antiques.

Cette fête du saint Archange Michel est là pour nous le rappeler.
En contemplant la haute et pure figure de l’ange chevalier, nous sommes invités à retremper notre courage et à fortifier notre zèle dans le combat de chaque jour, dans le combat de chaque heure, dans le combat de chaque instant, pour l’établissement du règne de la charité dans nos coeurs, dans nos comportements, dans nos vies, dans nos sociétés… qu’elles soient religieuses ou civiles !
Parce que le règne de la charité n’est pas une chose facile et sans obstacles.

Celui qui refuse de combattre est vaincu d’avance.
Celui qui pense être dispensé du combat est souvent un lâche qui se berce d’outrecuidantes illusions sur son propre compte.
Car, selon la percutante parole de notre bienheureux Père Saint Augustin : « Ou bien tu mets à mort l’iniquité, ou bien c’est l’iniquité qui te tue ! »

Il n’y a pas de troisième voie.

Angers - Apocalypse - Victoire de Saint Michel

Source : http://leblogdumesnil.unblog.fr/2007/09/29/22-nous-sommes-en-guerre/

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