Fête de Notre-Dame des Sept-Douleurs

La fête de Notre-Dame des Sept-Douleurs a pour but de nous rappeler le martyre inouï qu’endura l’auguste Vierge en tant que co-rédemptrice du genre humain. L’Eglise honore en ce jour Ses incomparables douleurs, spécialement celles qu’Elle ressentit au pied de la croix au moment de la consommation du mystère de notre Rédemption.

Après s’être concentré sur le déchirement de l’âme de Marie au jour de la Passion de Son Fils, jour où Ses souffrances atteignirent leur maximum d’intensité, la piété des fidèles s’est étendue à d’autres douleurs que la divine Mère éprouva à différentes occasions de Sa très sainte vie.

Pour illustrer les douleurs de la Vierge-Mère, les peintres représentent Son Coeur percé de sept glaives, symbole des sept principales douleurs de la Mère de Dieu, qui la couronnèrent Reine des martyrs. Voici la liste de ces sept douleurs dont le souvenir est cher aux vrais enfants de Marie:

1. La prophétie du saint vieillard Siméon.

2. La fuite en Egypte.

3. La disparition de Jésus au Temple pendant trois jours.

4. La rencontre de Jésus portant Sa croix et montant au Calvaire.

5. Marie debout au pied de la croix.

6. La descente de Jésus de la croix et la remise à Sa Mère.

7. L’ensevelissement de Jésus dans le sépulcre.

La très Sainte Vierge S’est plue à manifester au monde combien la dévotion à Ses douleurs infinies Lui était agréable et nous était salutaire. A plusieurs reprises, Elle est venue stimuler la foi et la piété des fidèles en apparaissant toute inondée de larmes, dans différents pays.

Citons par exemple l’apparition de Notre-Dame de La Salette, en France, en 1846, la manifestation des larmes de la Vierge de Quito, en Equateur, celle de Notre-Dame des Sept-Douleurs de Campocavallo, à Osimo, en Italie, et en 1956, la touchante intervention de la Vierge de Syracuse, dans le port de Sicile, sur la côte est de l’Italie.

Contemplons dans les bras de Marie, l’Homme-Dieu crucifié pour nos iniquités et compatissons aux douleurs excessives de notre Mère du ciel. Joignons nos larmes aux Siennes et détestons nos péchés qui ayant provoqué la mort de Son divin Fils, ont également été la cause de Son intime martyre.

Prions-La de nous obtenir du Sauveur les grâces nécessaires pour profiter de Ses exemples et imiter Ses vertus lorsqu’Il Lui plaira de nous faire part de Ses humiliations, de Ses douleurs et de Sa croix.


Prière à Notre Dame des douleurs

« Ô Marie ! Ô Mère de douleur, qu’il dut être déchirant pour votre Cœur le spectacle de Jésus mourant pour des ingrats dans les plus cruels supplices ! Mais votre Amour pour nous, ô Marie, l’emporte encore sur l’excès de Votre douleur, et, debout au pied de la Croix, Vous consentiez au sanglant Sacrifice du Fils bien-aimé dont la mort devait nous réconcilier avec Dieu. Pourrais-je donc oublier jamais tout ce que votre Amour pour moi, qui ne suit qu’un enfant pécheur, Vous a coûté de souffrances, d’angoisses sur le Calvaire ! Car le sang précieux que Vous voyiez avec douleur couler sur la Croix, ce sont mes péchés qui l’ont répandu. Je reconnais donc mon ingratitude, ô Marie ! Mais je reconnais aussi tout ce que Vous êtes devenue pour moi dans ce jour. Pourriez-Vous jamais oublier le testament de Votre cher Fils ! Ses dernières paroles nous ont rendu Vos enfants adoptifs : souffrez donc que nous Vous appelions notre Mère. Oui, nous nous réfugions entre Vos bras maternels, ô Vierge sainte ! C’est par Vous que nous obtiendrons la grâce d’une conversion sincère, et sous ses auspices les grands mystères de la Passion et de la Mort de Notre Seigneur Jésus-Christ, dont vos Douleurs sont inséparables, seront pour nous la source d’un entier renouvellement dans la piété et la ferveur. Ainsi soit-il. »

Texte de la messe :

SEPTEM DOLORUM B. M. V.NOTRE-DAME DES 7 DOULEURS
II classis (ante CR 1960 : duplex II classis)IIème classe (avant 1960 : double de IIème classe)
Ant. ad Introitum. Ioann. 19, 25.Introït
Stabant iuxta Crucem Iesu Mater eius, et soror Matris eius, María Cléophæ, et Salóme et María Magdaléne.Debout près de la croix de Jésus se tenaient sa mère, et la sœur de sa mère, Marie, femme de Cléophas, et Salomé, et Marie-Madeleine.
Ibid., 26-27.
Múlier, ecce fílius tuus : dixit Iesus ; ad discípulum autem : Ecce Mater tua.Femme, voilà votre fils : dit Jésus. Puis iau disciple : Voilà ta mère.
V/. Glória Patri.
Oratio.Collecte
Deus, in cuius passióne, secúndum Simeónis prophétiam, dulcíssimam ánimam gloriósæ Vírginis et Matris Maríæ dolóris gladius pertransívit : concéde propítius ; ut, qui transfixiónem eius et passiónem venerándo recólimus, gloriósis méritis et précibus ómnium Sanctórum Cruci fidéliter astántium intercedéntibus, passiónis tuæ efféctum felícem consequámur : Qui vivis.O Dieu, dans la passion duquel suivant la prophétie de Siméon, un glaive de douleur a percé le cœur très doux de la glorieuse Vierge Marie, votre Mère, faites, dans votre miséricorde, que célébrant avec respect le souvenir de ses douleurs, nous recueillions les heureux fruits de votre passion : Vous qui étant Dieu, vivez et régnez.
Et fit commemoratio S. Nicomedis Mart. :Et on fait mémoire de St Nicomède, Martyr :
Oratio.Collecte
Adésto, Dómine, pópulo tuo : ut, beáti Nicomédis Mártyris tui mérita præclára suscípiens, ad impetrándam misericórdiam tuam semper eius patrocíniis adiuvétur. Per Dóminum nostrum.Montrez-vous favorable à votre peuple, Seigneur, afin que, célébrant les mérites si glorieux de votre bienheureux Martyr Nicomède, il soit toujours aidé de ses prières pour obtenir vos miséricordes.
Léctio libri Iudith.Lecture du Livre de Judith.
Iudith 13, 22 et 23-25.
Benedíxit te Dóminus in virtúte sua, quia per te ad níhilum redégit inimícos nostros. Benedícta es tu, fília, a Dómino, Deo excélso, præ ómnibus muliéribus super terram. Benedíctus Dóminus, qui creávit cælum et terram : quia hódie nomen tuum ita magnificávit, ut non recédat laus tua de ore hóminum, qui mémores fúerint virtútis Dómini in ætérnum, pro quibus non pepercísti ánimæ tuæ propter angústias et tribulatiónem géneris tui, sed subvenísti ruínæ ante conspéctum Dei nostri.Le Seigneur vous a bénie de sa force, et il a anéanti par vous nos ennemis. Vous êtes bénie, ma fille, par le Seigneur, le Très Haut, plus que toutes les femmes qui sont sur la terre. Béni soit le Seigneur qui a créé le ciel et la terre, car il a rendu aujourd’hui votre nom si célèbre, que les hommes, se souvenant à jamais de la puissance du Seigneur, ne cesseront jamais de vous louer, parce que vous n’avez pas épargné votre vie pour eux, en voyant les angoisses et les tribulations de votre peuple ; mais vous avez empêché sa ruine en présence de notre Dieu.
Graduale.Graduel
Dolorósa et lacrimábilis es, Virgo María, stans iuxta Crucem Dómini Iesu, Fílii tui, Redemptóris.Douloureuse et en larmes, Vierge Marie, vous vous tenez au pied de la Croix du Seigneur Jésus, votre Fils, le Rédempteur.
V/. Virgo Dei Génetrix, quem totus non capit orbis, hoc crucis fert supplícium, auctor vitæ factus homo.V/. Vierge Mère de Dieu, celui que le monde ne peut contenir, l’auteur de la vie fait homme, subit ce supplice de la Croix.
Allelúia, allelúia. V/. Stabat sancta María, cæli Regína et mundi Dómina, iuxta Crucem Dómini nostri Iesu Christi dolorósa. Allelúia.Allelúia, allelúia. V/. Sainte Marie, la Reine du ciel et Maîtresse du Monde, se tenait pleine de douleurs au pied de la Croix de Notre-Seigneur Jésus-Crist. Alléluia.
¶ In missis votivis additur Allelúia
Post Septuagesimam, ommissis Allelúia et versu sequenti, dicitur
¶ Aux messes votives on ajoute Allelúia
Après la Septuagésime, on omet l’Alléluia et son verset et on dit :
Tractus.Trait
Stabat sancta María, cæli Regína et mundi Dómina, iuxta Crucem Dómini nostri Iesu Christi dolorósa.Sainte Marie, la Reine du ciel et Maîtresse du Monde, se tenait pleine de douleurs au pied de la Croix de Notre-Seigneur Jésus-Crist.
V/. Thren. 1, 12. O vos omnes, qui tránsitis per viam, atténdite et vidéte, si est dolor sicut dolor meus.V/. O vous tous qui passez par le chemin, regardez et voyez s’il est une douleur comme ma douleur.
Tempore paschali omittitur graduale, et eius loco dicitur :Pendant le temps pascal, on omet le graduel et à sa place on dit :
Allelúia, allelúia. V/. Stabat sancta María, cæli Regína et mundi Dómina, iuxta Crucem Dómini nostri Iesu Christi dolorósa.Allelúia, allelúia. V/. Sainte Marie, la Reine du ciel et Maîtresse du Monde, se tenait pleine de douleurs au pied de la Croix de Notre-Seigneur Jésus-Crist.
Allelúia. V/. Thren. 1, 12. O vos omnes, qui tránsitis per viam, atténdite et vidéte, si est dolor sicut dolor meus. Allelúia.Allelúia. V/. O vous tous qui passez par le chemin, regardez et voyez s’il est une douleur comme ma douleur.
Sequentia (in Missis votivis ommittenda)Séquence (qu’on omet aux Messes votives)
Stabat Mater dolorósa
Iuxta Crucem lacrimósa,
Dum pendébat Fílius.
Debout, la Mère des douleurs,
Près de la croix était en larmes,
Quand son Fils pendait au bois.
Cuius ánimam geméntem,
Contristátam et doléntem
Pertransívit gládius.
Alors, son âme gémissante,
Toute triste et toute dolente,
Un glaive le transperça.
O quam tristis et afflícta
Fuit illa benedícta
Mater Unigéniti !
Qu’elle était triste, anéantie,
La femme entre toutes bénie,
La Mère du Fils de Dieu !
Quæ mærébat et dolébat,
Pia Mater, dum vidébat
Nati poenas íncliti.
Dans le chagrin qui la poignait,
Cette tendre Mère pleurait
Son Fils mourant sous ses yeux.
Quis est homo, qui non fleret,
Matrem Christi si vidéret
In tanto supplício ?
Quel homme sans verser de pleurs
Verrait la Mère du Seigneur
Endurer si grand supplice ?
Quis non posset contristári,
Christi Matrem contemplári
Doléntem cum Fílio ?
Qui pourrait dans l’indifférence
Contempler en cette souffrance
La Mère auprès de son Fils ?
Pro peccátis suæ gentis
Vidit Iesum in torméntis
Et flagéllis súbditum.
Pour toutes les fautes humaines,
Elle vit Jésus dans la peine
Et sous les fouets meurtri.
Vidit suum dulcem
Natum Moriéndo desolátum,
Dum emísit spíritum.
Elle vit l’Enfant bien-aimé
Mourir tout seul, abandonné,
Et soudain rendre l’esprit.
Eia, Mater, fons amóris,
Me sentíre vim dolóris
Fac, ut tecum lúgeam.
Ô Mère, source de tendresse,
Fais-moi sentir grande tristesse
Pour que je pleure avec toi.
Fac, ut árdeat cor meum
In amándo Christum Deum,
Ut sibi compláceam.
Fais que mon âme soit de feu
Dans l’amour du Seigneur mon Dieu :
Que je lui plaise avec toi.
Sancta Mater, istud agas,
Crucifixi fige plagas
Cordi meo válida.
Mère sainte, daigne imprimer
Les plaies de Jésus crucifié
En mon cœur très fortement.
Tui Nati vulneráti,
Tam dignáti pro me pati,
Poenas mecum dívide.
Pour moi, ton Fils voulut mourir,
Aussi donne-moi de souffrir
Une part de ses tourments.
Fac me tecum pie flere,
Crucifíxo condolére,
Donec ego víxero.
Donne-moi de pleurer en toute vérité,
Comme toi près du crucifié,
Tant que je vivrai !
Iuxta Crucem tecum stare
Et me tibi sociáre
In planctu desídero.
Je désire auprès de la croix
Me tenir, debout avec toi,
Dans ta plainte et ta souffrance.
Virgo vírginum præclára.
Mihi iam non sis amára :
Fac me tecum plángere.
Vierge des vierges, toute pure,
Ne sois pas envers moi trop dure,
Fais que je pleure avec toi.
Fac, ut portem Christi mortem,
Passiónis fac consórtem
Et plagas recólere.
Du Christ fais-moi porter la mort,
Revivre le douloureux sort
Et les plaies, au fond de moi.
Fac me plagis vulnerári,
Fac me Cruce inebriári
Et cruóre Fílii.
Fais que ses propres plaies me blessent,
Que la croix me donne l’ivresse
Du sang versé par ton Fils.
Flammis ne urar succénsus,
Per te, Virgo, sim defénsus
In die iudícii.
Je crains les flammes éternelles ;
O Vierge, assure ma tutelle
A l’heure de la justice.
Christe, cum sit hinc exíre.
Da per Matrem me veníre
Ad palmam victóriæ.
Ô Christ, à l’heure de partir,
Puisse ta Mère me conduire
À la palme des vainqueurs.
Quando corpus moriétur,
Fac, ut ánimæ donétur
Paradísi glória. Amen. Allelúia.
À l’heure où mon corps va mourir,
À mon âme, fais obtenir
La gloire du paradis. Amen. Alléluia.
+ Sequéntia sancti Evangélii secúndum Ioánnem.Lecture du Saint Evangile selon saint Jean.
Ioann. 19, 25-27.
In illo témpore : Stabant iuxta Crucem Iesu Mater eius, et soror Matris eius, María Cléophæ, et María Magdaléne. Cum vidísset ergo Iesus Matrem, et discípulum stantem, quem diligébat, dicit Matri suæ : Múlier, ecce fílius tuus. Deinde dicit discípulo : Ecce Mater tua. Et ex illa hora accépit eam discípulus in sua.En ce temps-là, debout près de la croix de Jésus se tenaient sa mère, et la sœur de sa mère, Marie, femme de Cléophas, et Marie-Madeleine. Jésus ayant vu sa mère, et, auprès d’elle, le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : Femme, voilà votre fils. Puis il dit au disciple : Voilà ta mère. Et, à partir de cette heure, le disciple la prit chez lui.
CredoCredo
Ant. ad Offertorium. Ier. 18, 20.Offertoire
Recordáre, Virgo Mater, in conspéctu Dei, ut loquáris pro nobis bona, et ut avértat indignatiónem suam a nobis.Souvenez-vous, ô Vierge Mère, d’intercéder pour nous auprès de Dieu, et de lui faire détourner de nous son indignation.
SecretaSecrète
Offérimus tibi preces et hóstias, Dómine Iesu Christe, humiliter supplicántes : ut, qui Transfixiónem dulcíssimi spíritus beátæ Maríæ, Matris tuæ, précibus recensémus ; suo suorúmque sub Cruce Sanctórum consórtium multiplicáto piíssimo intervéntu, méritis mortis tuæ, méritum cum beátis habeámus : Qui vivis.Seigneur Jésus-Christ, nous vous offrons ces prières et ces hosties, en suppliant humblement de faire que, nous qui nous rappelons dans nos prières que l’âme très douce de la bienheureuse Marie, votre Mère fut transpercée : nous méritions, grâce à sa très miséricordieuse intervention jointe à celle des Saints qui l’accompagnaient au pied de la Croix, d’avoir part avec les bieheureux aux mérites de votre mort.
Pro S. NicomedePour St Nicomède
SecretaSecrète
Súscipe, Dómine, múnera propítius obláta : quæ maiestáti tuæ beáti Nicomédis Mártyris comméndet orátio. Per Dóminum.Recevez avec bonté, Seigneur, les dons offerts, et que la prière du bienheureux Nicomède Martyr les recommande à votre majesté.
Præfatio de B. Maria Virg. Et te in Transfixióne.Préface de la bienheureuse Vierge Marie Et en la Transfixion.
Ant. ad Communionem.Communion
Felices sensus beátæ Maríæ Vírginis, qui sine morte meruérunt martýrii palmam sub Cruce Dómini.Heureux le cœur de la bienheureuse Vierge Marie, qui sans mourir obtint la palme du martyre au pied de la Croix du Seigneur.
PostcommunioPostcommunion
Sacrifícia, quæ súmpsimus, Dómine Iesu Christe, Transfixiónem Matris tuæ et Vírginis devóte celebrántes : nobis ímpetrent apud cleméntiam tuam omnis boni salutáris efféctum : Qui vivis.Que le sacrifice auquel nous avons communié, Seigneur Jésus-Christ, en célébrant avec dévotion la transfixion de la Vierge, votre Mère, nous obtienne de votre clémence le plein effet de votre œuvre de salut.
Pro S. NicomedePour St Nicomède
PostcommunioPostcommunion
Puríficent nos, Dómine, sacraménta quæ súmpsimus : et, intercedénte beáto Nicoméde Mártyre tuo, a cunctis effíciant vitiis absolútos. Per Dóminum.Que les sacrements reçus nous purifient, Seigneur, et par l’intercession du bienheureux Nicomède votre Martyr, ils nous rendent exempts de tous les vices.

AJOUTEZ VOTRE COURRIEL POUR RECEVOIR NOS ACTUALITÉS

Catholiques de France

Catholiques de France

Ce site a pour ambition de défendre le magistère et la Foi Catholique dans son intégralité et sans concession, dans un esprit de foi et de charité. Notre devise : Pour sauver la France éternelle conservons la Foi de nos pères.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *