Fête du sacré Coeur

Deux formulaires liturgiques se sont succédé pour la fête du Sacré Cœur.

Le premier date de Pie IX (1856), qui prit le décret qui insérait au Calendrier la fête du Sacré-Cœur dans le cycle du Sanctoral et en ordonnait la célébration dans l’Église universelle sous le grade de double de IIère classe, élevé par la suite au rang de double de Ière classe secondaire par Léon XIII (1889).

Le second fut publié sous Pie XI en 1929 : le Pape ayant donné à la Fête une Octave [1] et équiparé la fête aux plus grandes fêtes du cycle du Temporal (elle quitte le cycle du Sanctoral) créa une commission de théologiens dont il assura la présidence afin de recomposer presque totalement la Messe et l’Office.

Avant 1929, l’Office hésitait à mi-chemin entre un Office de continuation de la Fête-Dieu (des éléments comme les répons de Matines en sont issus) et un Office de la Passion. Dom Guéranger [2], témoigne des raisons de cette composition hésitante : « Il est peu fait mention du Cœur de chair du Sauveur dans les formules liturgiques de ce jour. Lorsqu’au dernier siècle (XVIIIe) il fut question d’approuver une Messe et un Office en l’honneur du Sacré-Cœur, les Jansénistes, qui avaient jusque dans Rome leurs dévoués partisans, suscitèrent de telles oppositions, que le Siège apostolique ne crut pas le moment venu encore de se prononcer ouvertement sur les points débattus. Dans la Messe et l’Office qui de Rome devaient plus tard (1856) s’étendre au monde entier, il s’en tint par prudence à la glorification de l’amour du Sauveur, dont on ne pouvait nier raisonnablement que son Cœur de chair ne fût au moins le vrai et direct symbole » [3]. Le 3ème nocturne des Matines, avec ses trois homélies patristiques, était d’ailleurs plutôt bizarre.

Pie XI voulut un office organique, qui ne soit ni une répétition de la Fête-Dieu, ni un doublon des Offices de la Passion. Comme le dit le Bhx Schuster, il s’agit maintenant d’une fête de réparation envers l’Amour qui n’est pas aimé ; réparation qui fait d’ailleurs amende honorable en glorifiant les pacifiques triomphes de cet Éternel Amour [4].

Textes de la Messe après 1929

IN FESTO SACRATISSIMI CORDE IESUFÊTE DU TRÈS SAINT CŒUR DE JÉSUS
I Classis1ère Classe
Ante 1955 : Duplex I Classis cum Octava privilegiata III OrdinisAnte 1955 : Double de 1ère Classe avec Octave privilégiée de IIIème ordre
Ant. ad Introitum. Ps. 32, 11 et 19.Introït
Cogitatiónes Cordis eius in generatióne et generatiónem : ut éruat a morte ánimas eórum et alat eos in fame.Les pensées de son Cœur subsistent de génération en génération : délivrer leurs âmes de la mort et les nourrir au temps de la famine.
Ps. ibid., 1.
Exsultáte, iusti, in Dómino : rectos decet collaudátio.Justes, réjouissez-vous dans le Seigneur, car aux hommes droits sied la louange.
V/.Glória Patri.
Oratio.Collecte
Deus, qui nobis in Corde Fílii tui, nostris vulneráto peccátis, infinítos dilectiónis thesáuros misericórditer largíri dignáris : concéde, quǽsumus ; ut, illi devótum pietátis nostræ præstántes obséquium, dignæ quoque satisfactiónis exhibeámus offícium. Per eúndem Dóminum nostrum.Dieu, dans le Cœur de Votre Fils blessé par nos péchés, daignez nous prodiguer les trésors infinis de son amour : faites, nous vous en supplions, qu’en Lui rendant l’hommage de notre dévotion et de notre piété, nous remplissions aussi dignement envers Lui le devoir de la réparation.
Léctio Epístolæ beáti Pauli Apóstoli ad Ephésios.Lecture de l’Épître de saint Paul Apôtre aux Éphésiens.
Ephes. 3, 8 19.
Fratres : Mihi, ómnium sanctórum mínimo, data est grátia hæc, in géntibus evangelizáre investigábiles divítias Christi, et illumináre omnes, quæ sit dispensátio sacraménti abscónditi a sǽculis in Deo, qui ómnia creávit : ut innotéscat principátibus et potestátibus in cæléstibus per Ecclésiam multifórmis sapiéntia Dei, secúndum præfinitiónem sæculórum, quam fecit in Christo Iesu, Dómino nostro, in quo habémus fidúciam et accéssum in confidéntia per fidem eius. Huius rei grátia flecto génua mea ad Patrem Dómini nostri Iesu Christi, ex quo omnis patérnitas in cælis ei in terra nominátur, ut det vobis, secúndum divítias glóriæ suæ, virtúte corroborári per Spíritum eius in interiórem hóminem, Christum habitáre per fidem in córdibus vestris : in caritáte radicáti et fundáti, ut póssitis comprehéndere cum ómnibus sanctis, quæ sit latitúdo, et longitúdo, et sublímitas, et profúndum : scire étiam supereminéntem sciéntiæ caritátem Christi, ut impleámini in omnem plenitúdinem Dei.Mes frères : à moi le plus petit de tous les saints, a été accordée cette grâce d’annoncer parmi les Gentils les richesses incommensurables du Christ ; et de mettre en lumière devant tous quelle est l’économie du mystère caché dès l’origine des siècles en Dieu, qui a créé toutes choses ; afin que les principautés et les puissances, dans les cieux, connaissent par l’Église la sagesse infiniment variée de Dieu, selon le dessein éternel qu’il a formé en Jésus-Christ Notre-Seigneur, en qui nous avons la liberté de nous approcher (de Dieu) en confiance, par la foi en Lui. A cause de cela je fléchis les genoux devant le Père de Notre-Seigneur Jésus-Christ, duquel toute paternité dans les cieux et sur la terre tire son nom, pour qu’il vous donne, selon les richesses de sa gloire, d’être puissamment fortifiés par son Esprit dans l’homme intérieur : que le Christ habite par la foi dans vos cœurs, afin qu’étant enracinés et fondés dans la charité, vous puissiez comprendre avec tous les saints, quelle est la largeur et la longueur, et la hauteur et la profondeur, et connaître l’amour du Christ, qui surpasse toute connaissance, de sorte que vous soyez remplis de toute la plénitude de Dieu.
Graduale. Ps. 24, 8-9.Graduel
Dulcis et rectus Dóminus : propter hoc legem dabit delinquéntibus in via.Le Seigneur est bon et droit ; c’est pourquoi il indique aux pécheurs la voie.
V/. Díriget mansúetos in iudício, docébit mites vias suas.V/. Il fait marcher les humbles dans la justice et enseigne aux doux ses voies.
Allelúia, allelúia.Alléluia, alleluia.
V/.Matth. 11, 29. Tóllite iugum meum super vos, et díscite a me, quia mitis sum et húmilis Corde, et inveniétis réquiem animábus vestris. Allelúia.V/. Prenez sur vous mon joug et apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur et vous trouverez le repos de vos âmes. Alléluia.
In Missis votivis post Septuagesimam, ommissis Allelúia et versu sequenti, diciturAux Messes vitives après la Septuagésime, on omet l’Alléluia et son verset et on dit :
Tractus. Ps. 102, 8-10.Trait
Miséricors et miserátor Dóminus, longánimis, et multum miséricors.Le Seigneur est miséricordieux et compatissant, lent à la colère et riche en bonté.
V/. Non in perpétuum irascétur, neque in ætérnum comminábitur.V/. Ce n’est point pour toujours qu’il réprimande, et ne garde pas à jamais sa colère.
V/. Non secúndum peccáta nostra fecit nobis, neque secúndum iniquitátes nostras retríbuit nobis.V/. Il ne nous traite pas selon nos péchés et il ne nous châtie pas selon nos iniquités.
Tempore paschali omittitur graduale, et eius loco dicitur :Pendant le temps pascal, on omet le graduel et à sa place on dit :
Allelúia, allelúia. V/. Matth. 11, 29 et 28. Tóllite iugum meum super vos, et díscite a me, quia mitis sum et húmilis Corde : et inveniétis réquiem animábus vestris.Alléluia, alléluia. V/. Prenez sur vous mon joug et apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur et vous trouverez le repos de vos âmes.
Allelúia. V/. Veníte ad me, omnes qui laborátis, et oneráti estis, et ego refíciam vos. Allelúia.Alléluia. V/. Venez à moi vous tous qui souffrez et ployez sous le fardeau et je referai vos forces. Alléluia.
+ Sequéntia sancti Evangélii secúndum Ioánnem.Suite du Saint Évangile selon saint Jean.
Ioann 19 ,31-37.
In illo témpore : Iudǽi (quóniam Parascéve erat), ut non remanérent in cruce córpora sábbato (erat enim magnus dies ille sábbati), rogavérunt Pilátum, ut frangeréntur eórum crura, et tolleréntur. Venérunt ergo mílites : et primi quidem fregérunt crura et alteríus, qui crucifíxus est cum eo. Ad Iesum autem cum veníssent, ut vidérunt eum iam mórtuum, non fregérunt eius crura, sed unus mílitum láncea latus eius apéruit, et contínuo exívit sanguis et aqua. Et qui vidit, testimónium perhíbuit : et verum est testimónium eius. Et ille scit quia vera dicit, ut et vos credátis. Facta sunt enim hæc ut Scriptúra implerétur : Os non comminuétis ex eo. Et íterum alia Scriptúra dicit : Vidébunt in quem transfixérunt.En ce temps-là : Ce jour étant celui de la Préparation, afin que les corps ne demeurassent pas en croix durant le Sabbat (car ce Sabbat était un jour très solennel), les Juifs prièrent Pilate qu’on leur rompît les jambes, et qu’on les enlevât. Il vint donc des soldats qui rompirent les jambes du premier, puis de l’autre qui avait été crucifié avec lui. Étant venus à Jésus, et le voyant déjà mort, ils ne lui rompirent point les jambes ; mais un des soldats lui ouvrit le côté avec une lance, et aussitôt il en sortit du sang et de l’eau. Et celui qui le vit en rend témoignage, et son témoignage est vrai. Et il sait qu’il est vrai, afin que, vous aussi, vous croyiez. Car ces choses ont été faites, afin que l’Écriture fût accomplie : Vous ne briserez aucun de ses os. Et ailleurs, l’Écriture dit encore : Ils contempleront celui qu’ils ont percé.
Credo
Ant. ad Offertorium. Ps. 68, 21.Offertoire
Impropérium exspectávi Cor meum et misériam : et sustínui, qui simul mecum contristarétur, et non fuit : consolántem me quæsívi, et non invéni.Mon cœur s’est attendu aux outrages et à la misère j’ai cherché quelqu’un qui s’affligeât avec moi et personne n’est venu ; quelqu’un qui me consolât, et je ne l’ai point trouvé.
Tempore vero Paschali sic mutatur :Au Temps Pascal :
Ant. ad Offertorium. Ps. 39, 7-9.Offertoire
Holocáustum et pro peccáto non postulásti ; tunc dixi : Ecce, vénio. In cápite libri scriptum est de me ut fácerem voluntátem tuam : Deus meus, volui, et legem tuam in médio Cordis mei, allelúia.Vous n’avez agréé ni holocaustes ni sacrifices pour le péché ; alors j’ai dit : Voici que je viens. (Comme) il est écrit de moi en tête du livre que je fasse votre volonté : mon Dieu, je le veux et votre loi est inscrite en mon Cœur. Alléluia.
Secreta.Secrète
Réspice, quǽsumus, Dómine, ad ineffábilem Cordis dilécti Fílii tui caritátem : ut quod offérimus sit tibi munus accéptum et nostrórum expiátio delictórum. Per eúndem Dóminum.Considérez, nous vous en supplions, Seigneur, la charité ineffable du Cœur de votre Fils bien-aimé : afin que notre offrande vous soit agréable et nous purifie de nos péchés.
Præfatio de Ssmo Corde Iesu.Préface du Sacré-Cœur.
Ante 1955 : Præfatio propria, quæ dicitur per totam Octavam, iuxta Rubricas.Avant 1955 : Préface propre qu’on dit pendant tout l’Octave selon les Rubriques.
Vere dignum et iustum est, æquum et salutáre,
nos tibi semper et ubíque grátias ágere :
Dómine, sancte Pater, omnípotens ætérne Deus :
Il est vraiment juste et nécessaire,
c’est notre devoir et c’est notre salut,
de vous rendre grâces toujours et partout,
Seigneur, Père saint, Dieu éternel et tout-puissant :
Qui Unigénitum tuum, in Cruce pendéntem,
láncea mílitis transfígi voluísti :
ut apértum Cor, divínæ largitátis sacrárium,
torréntes nobis fúnderet miseratiónis et grátiæ :
Vous avez voulu que votre Fils unique suspendu à la Croix,
fût transpercé par la lance d’un soldat,
afin que son Cœur ouvert, sanctuaire de la libéralité divine,
répande sur nous des torrents de miséricorde et de grâce :
et, quod amóre nostri flagráre numquam déstitit,
piis esset réquies
et poeniténtibus pateret salútis refúgium.
Et que brûlant sans cesse d’amour pour nous,
il soit pour les âmes pieuses une paisible retraite,
et pour les âmes pénitentes l’asile du salut.
Et ídeo cum Angelis et Archángelis,
cum Thronis et Dominatiónibus,
cumque omni milítia cæléstis exércitus,
hymnum glóriæ tuæ cánimus,
sine fine dicéntes…
C’est pourquoi, avec les Anges et les Archanges,
avec les Trônes et les Dominations,
avec la troupe entière de l’armée céleste,
nous chantons une hymne à votre gloire,
redisant sans fin…
Ant. ad Communionem. Ioann. 19, 34.Communion
Unus mílitum láncea latus eius apéruit, et contínuo exívit sanguis et aqua.L’un des soldats lui ouvrit le côté avec sa lance et aussitôt il en sortit du sang et de l’eau.
Tempore vero Paschali sic mutatur :Au Temps Pascal :
Ant. ad Communionem. Ioann. 7, 37.Communion
Si quis sitit, véniat ad me et bibat, allelúia, allelúia.Si quelqu’un a soif qu’il vienne à moi et qu’il boive. Alléluia, alléluia.
Postcommunio.Postcommunion
Prǽbeant nobis, Dómine Iesu, divínum tua sancta fervórem : quo dulcíssimi Cordis tui suavitáte percépta ; discámus terréna despícere, et amáre cæléstia : Qui vivis et regnas.Que vos saints mystères, Seigneur Jésus, produisent en nous une ferveur divine qui nous fasse goûter la suavité de votre Cœur très doux et nous apprenne à mépriser ce qui est terrestre pour n’aimer que les biens du ciel. Vous qui vivez.

Intronisation du Sacré-Cœur dans les familles

Le Cœur de Jésus est Roi des individus, des familles, des sociétés. Il veut et doit régner par son Cœur !
Il ne règne pas dans beaucoup de cœurs qui L’ignorent ou Le méprisent, dans tant de foyers où règne l’indifférence ou le paganisme, dans nos sociétés moderne qui L’excluent ou Le persécutent.
Il faut qu’Il règne, car il n’y a pas de paix sans Lui !
Proclamons sa Royauté dans les cellules de la société : dans nos familles, par l’installation de son image à la place d’honneur, symbole sacré et permanent d’adoration, de réparation, de soumission, d’amour filial.
Famille par famille, regagnons à son amour le monde entier. Ce sera le gage infaillible et unique de la Paix, de la Joie, du Bonheur !

CÉRÉMONIAL

  1. Bénédiction de l’image par le prêtre.
  2. Récitation du Credo.

Acte de Consécration au Sacré-Cœur.

CONSÉCRATION DE LA FAMILLE
AU SACRÉ-CŒUR de Saint Pie X

Cœur Sacré de Jésus, Vous qui avez manifesté à sainte Marguerite Marie, le désir de régner sur les familles chrétiennes, nous venons aujourd’hui, proclamer votre Royauté la plus absolue sur la nôtre. Nous voulons vivre désormais de votre vie, nous voulons faire fleurir dans notre sein, les vertus auxquelles Vous avez promis la paix dès ici-bas, nous voulons bannir loin de nous l’esprit mondain que Vous avez maudit.

Vous régnerez sur nos intelligences par la simplicité de notre foi. Vous régnerez sur nos cœurs, par l’amour sans réserve dont ils brûleront pour Vous, et dont nous entretiendrons la flamme par la réception fréquente de la divine Eucharistie.

Daignez, ô divin Cœur, présider nos réunions, bénir nos entreprises spirituelles et temporelles, écarter nos soucis, sanctifier nos joies, soulager nos peines. Si jamais l’un ou l’autre d’entre nous avait le malheur de Vous affliger, rappelez-lui, ô Cœur de Jésus, que Vous êtes bon et miséricordieux pour le pécheur pénitent. Et quand sonnera l’heure de la séparation, quand la mort viendra jeter le deuil au milieu de nous, nous serons tous, et ceux qui partent et ceux qui restent, soumis à vos décrets éternels. Nous nous consolerons par la pensée qu’un jour viendra où toute la famille, réunie au Ciel, pourra chanter à jamais vos gloires et vos bienfaits.

Daigne le Cœur Immaculé de Marie, daigne le glorieux Patriarche Saint Joseph, Vous présenter cette consécration, et nous la rappeler tous les jours de notre vie !

Vive le Cœur de Jésus, notre Roi et notre Père.

Toute la famille répète : Vive le Cœur de Jésus, notre Roi et notre Père.

Personne ne devant manquer au foyer en un jour si solennel, à cette heure bénie, évoquons le souvenir et la présence des chers défunts de la famille, et récitons pour eux un Pater et un Ave.

Prière
( lue par le prêtre et toute la famille )

« Gloire au Sacré-Cœur de Jésus pour la miséricorde infinie dont Il a usé envers les heureux membres de ce foyer, en le choisissant entre mille autres, comme un héritage d’amour et un sanctuaire de réparation où on le dédommagera de l’ingratitude des hommes.


Quelle n’est pas, ô Seigneur Jésus ! la confusion de cette portion de votre troupeau fidèle en acceptant l’honneur insigne de Vous voir présider notre famille ! Comme elle Vous adore en silence et se réjouit de Vous voir partager sous le même toit les fatigues, les soucis et les joies innocentes de Vos enfants ! Nous ne sommes pas dignes, il est vrai que Vous entriez sous ce toit ; mais déjà Vous avez prononcé la parole qui nous rassure lorsque Vous avez révélé la beauté de Votre Cœur très saint, et nos âmes qui ont soif de Vous, ont trouvé dans la blessure de Votre côté, ô bon Jésus, les eaux vives qui jaillissent jusqu’à la vie éternelle.


Ainsi donc, contrits et confiants, nous venons nous donner à Vous qui êtes la Vie immuable. Restez au milieu de nous, ô Cœur trois fois saint, car nous sentons l’irrésistible besoin de Vous aimer et de Vous faire aimer, Vous qui êtes le buisson ardent qui doit embraser le monde pour le purifier. Oh ! oui, que cette maison soit pour Vous un asile aussi doux que celui de Béthanie, où Vous puissiez trouver le repos près des âmes aimantes qui ont choisi la meilleure part dans l’heureuse intimité de Votre Cœur ! Qu’elle soit, ô Sauveur aimé, l’humble mais hospitalier refuge de l’Egypte pendant l’exil Vous infligent vos ennemis !


Venez, Seigneur Jésus, venez, car ici, comme à Nazareth, on aime d’un tendre amour la Vierge Marie, cette douce Mère que Vous-même nous avez donnée. Venez remplir par Votre douce présence les vides que le malheur et la mort ont laissés parmi nous. O ami très fidèle, si Vous aviez été ici aux heures de la douleur et du deuil, nos larmes auraient été moins amères, nous aurions senti le baume salutaire sur ces secrètes blessures que Vous seul connaissez : venez, car voici que s’approche peut-être pour nous le soir angoissant de nos chagrins, et que décline le jour fugitif de notre jeunesse et de nos illusions. Restez avec nous, car déjà il se fait tard et le monde pervers veut nous envelopper de sombres de ses négations, alors que nous ne voulons nous attacher qu’à Vous, parce que seul Vous êtes la Voie, la Vérité et la Vie. Laissez entendre ô Jésus, ces mots des temps passés : « Il faut qu’aujourd’hui vous me donniez l’hospitalité dans cette maison » (St Luc. XIX, 5).


Oui, Seigneur, établissez ici votre séjour, pour que nous vivions de votre amour et dans votre compagnie, nous qui vous proclamons notre Roi car nous n’en voulons pas d’autre que Vous.


Aimé, béni et glorifié, soit à jamais dans ce foyer le Cœur triomphant de Jésus ! Que son règne arrive ! Ainsi soit-il. »

On récite le Salve Regina, comme hommage d’amour au Cœur Immaculé de Marie.

Puis :
Cœur Sacré de Jésus, ayez pitié de nous ! (3 fois)
Cœur Immaculé de Marie, priez pour nous !
Saint Joseph, priez pour nous !
Sainte Marguerite Marie, priez pour nous !

Le prêtre bénit ensuite l’assistance : Benedictio Dei omnipotenti…

Petite consécration
( à réciter chaque jour en commun )

« Cœur Sacré de Jésus, nous nous consacrons à Vous et Vous reconnaissons comme Roi et Chef de notre foyer ; bénissez notre famille, notre maison, nos entreprises ; donnez-nous d’accomplir de notre mieux tous nos devoirs ; mettez entre nous la paix et la confiance ; consolez-nous dans nos peines et faites que nous Vous aimions toujours de plus en plus !

Cœur Sacré de Jésus, que votre règne arrive !
Cœur Sacré de Jésus, nous avons confiance en Vous !
Cœur Sacré de Jésus, nous croyons à Votre amour pour nous !
Cœur Sacré de Jésus, ayez pitié de nous, sauvez-nous ! »

AJOUTEZ VOTRE COURRIEL POUR RECEVOIR NOS ACTUALITÉS

Catholiques de France

Catholiques de France

Ce site a pour ambition de défendre le magistère et la Foi Catholique dans son intégralité et sans concession, dans un esprit de foi et de charité. Notre devise : Pour sauver la France éternelle conservons la Foi de nos pères.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *