Fête de Tous les Saints

Fête de la Toussaint

« L’Église notre Mère, dit Mgr Gaume, a eu le talent de retracer, dans la division de son année liturgique, toute l’histoire du genre humain. Les quatre semaines de l’Avent, qui aboutissent à la naissance du Sauveur, nous rappellent les quatre mille ans pendant lesquels ce divin Messie fut attendu. Le temps qui s’écoule depuis Noël jusqu’à la Pentecôte nous redit toute la vie cachée, publique et glorieuse du Rédempteur, et cette partie de l’année se termine par l’Ascension de Jésus-Christ dans le Ciel et par la fondation de l’Église. L’intervalle qui sépare la Pentecôte de la Toussaint nous représente le pèlerinage de l’Église sur la terre, et cette nouvelle partie de l’année se termine encore par la fête du Ciel. » Le Ciel, c’est le couronnement de la vie chrétienne, c’est l’éternel rendez-vous, c’est la récompense de nos devanciers sur la terre, ce doit être la nôtre un jour. Quelle force puise le chrétien dans la pensée du Ciel, au milieu des peines de la vie et des difficultés inhérentes à l’accomplissement du devoir!

Une sagesse toute divine a présidé à l’établissement de cette fête. Trois raisons principales ont engagé l’Église à l’instituer, au VIIè siècle. Il ne faut pas croire que tous les Saints aient ou puissent avoir leur jour de fête; tous les Saints n’ont pas reçu les honneurs de la canonisation; il y a une multitude innombrable de saints inconnus, qui s’augmente chaque jour par l’entrée au Ciel de nouveaux élus. Il convenait donc que, pour suppléer à l’impossibilité d’honorer chaque Saint, une fête commune fût instituée, dans laquelle nous puissions célébrer la mémoire de tous ces martyrs, de toutes ces vierges, de toutes ces saintes femmes, de tous ces confesseurs, en un mot, de tous ces héros de la vérité et de la vertu, nos pères et nos frères aînés dans la grande famille chrétienne: la fête de la Toussaint nous montre de la manière la plus heureuse l’Église de la terre et l’Église du Ciel se tendant la main.

De plus, les fêtes particulières des Saints passent généralement inaperçues pour la plupart des fidèles; la fête de tous les Saints ensemble leur permet de réparer une lacune dans l’accomplissement de ce grand devoir vis-à-vis du culte des Saints, et de leurs saints Patrons spécialement. Enfin nous avons d’immenses besoins sur la terre; il nous faut des modèles et des protecteurs: la fête de tous les Saints répond à ces besoins.

Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l’année, Tours, Mame, 1950

TEXTES DE LA MESSE

die 1 novembrisle 1er novembre
IN FESTO OMNIUM SANCTORUMFÊTE DE TOUS LES SAINTS
I classis (ante CR 1960 : Duplex I classis cum Octava communi )Ière classe (avant 1960 : double de Ière classe avec Octave Commun)
Ant. ad Introitum.Introït
Gaudeámus omnes in Dómino, diem festum celebrántes sub honóre Sanctórum ómnium, de quorum solemnitáte gaudent Angeli et colláudant Fílium Dei.Réjouissons-nous ensemble dans le Seigneur, car la fête que nous célébrons aujourd’hui est celle de tous les Saints. Cette solennité réjouit les Anges et tous en chœur louent le Fils de Dieu.
Ps. 32, 1.
Exsultáte, iusti, in Dómino : rectos decet collaudátio.Justes, exultez dans le Seigneur : aux coeurs droits convient sa louange. Alléluia.
V/. Glória Patri.
Oratio.Collecte
Omnípotens sempitérne Deus, qui nos ómnium Sanctórum tuórum mérita sub una tribuísti celebritáte venerári : quǽsumus ; ut desiderátam nobis tuæ propitiatiónis abundántiam, multiplicátis intercessóribus, largiáris. Per Dóminum.Dieu tout-puissant et éternel, qui nous avez accordé de célébrer dans une même solennité les mérites de tous vos Saints ; faites, nous vous en prions, que nos intercesseurs étant multipliés, une abondante effusion de vos miséricordes, objet de nos désirs, nous vienne de votre munificence.
Léctio libri Apocalýpsis beáti Ioánnis Apóstoli.Lecture du livre de l’Apocalypse de l’Apôtre saint Jean.
Apoc. 7, 2-12.
In diébus illis : Ecce, ego Ioánnes vidi álterum Angelum ascendéntem ab ortu solis, habéntem signum Dei vivi : et clamávit voce magna quátuor Angelis, quibus datum est nocére terræ et mari, dicens : Nolíte nocére terræ et mari neque arbóribus, quoadúsque signémus servos Dei nostri in fróntibus eórum. Et audívi númerum signatórum, centum quadragínta quátuor mília signáti, ex omni tribu filiórum Israël, Ex tribu Iuda duódecim mília signáti. Ex tribu Ruben duódecim mília signáti. Ex tribu Gad duódecim mília signati. Ex tribu Aser duódecim mília signáti. Ex tribu Néphthali duódecim mília signáti. Ex tribu Manásse duódecim mília signáti. Ex tribu Símeon duódecim mília signáti. Ex tribu Levi duódecim mília signáti. Ex tribu Issachar duódecim mília signati. Ex tribu Zábulon duódecim mília signáti. Ex tribu Ioseph duódecim mília signati. Ex tribu Béniamin duódecim mília signáti. Post hæc vidi turbam magnam, quam dinumeráre nemo póterat, ex ómnibus géntibus et tríbubus et pópulis et linguis : stantes ante thronum et in conspéctu Agni, amícti stolis albis, et palmæ in mánibus eórum : et clamábant voce magna, dicéntes : Salus Deo nostro, qui sedet super thronum, et Agno. Et omnes Angeli stabant in circúitu throni et seniorum et quatuor animalium : et ceciderunt in conspéctu throni in fácies suas et adoravérunt Deum, dicéntes : Amen. Benedíctio et cláritas et sapiéntia et gratiárum actio, honor et virtus et fortitúdo Deo nostro in sǽcula sæculórum. Amen.En ces jours-là : Voici que moi, Jean, je vis un autre Ange, qui montait du côté du soleil levant, ayant le sceau du Dieu vivant ; et il cria d’une voix forte aux quatre anges auxquels il avait été donné de nuire à la terre et à la mer ; et il dit : Ne nuisez point à la terre, ni à la mer, ni aux arbres, jusqu’à ce que nous ayons marqué du sceau le front des serviteurs de notre Dieu. Et j’entendis le nombre de ceux qui avaient été marqués du sceau : cent quarante-quatre mille, de toutes les tribus des enfants d’Israël, étaient marqués du sceau. De la tribu de Juda, douze mille étaient marqués du sceau ; de la tribu de Ruben, douze mille ; de la tribu de Gad, douze mille ; de la tribu d’Azer, douze mille ; de la tribu de Nephthali, douze mille ; de la tribu de Manassé, douze mille ; de la tribu de Siméon, douze mille ; de la tribu de Lévi, douze mille ; de la tribu d’Issachar, douze mille ; de la tribu de Zabulon, douze mille ; de la tribu de Joseph, douze mille ; de la tribu de Benjamin, douze mille étaient marqués du sceau. Après cela, je vis une grande multitude, que personne ne pouvait compter, de toute nation, de toute tribu, de tout peuple, et de toute langue ; ils se tenaient devant le trône et en face de l’Agneau, vêtus de robes blanches, et ils avaient des palmes dans leurs mains. Et ils criaient d’une voix forte, et disaient : Le salut est à notre Dieu, qui est assis sur le trône, et à l’Agneau. Et tous les Anges se tenaient autour du trône, et des vieillards, et des quatre animaux ; et ils se prosternèrent devant le trône sur leurs visages, et adorèrent Dieu, en disant : Amen. Bénédiction, gloire, sagesse, action de grâces, honneur, puissance et force à notre Dieu dans tous les siècles des siècles. Amen.
Graduale. Ps. 33, 10 et 11.Graduel
Timéte Dóminum, omnes Sancti eius : quóniam nihil deest timéntibus eum.Craignez le Seigneur, vous tous ses saints, car ceux qui le craignent ne manquent de rien.
V/. Inquiréntes autem Dóminum, non defícient omni bono.V/. Et ceux qui cherchent le Seigneur ne seront privés d’aucun bien.
Allelúia, allelúia. V/. Matth. 11, 28. Veníte ad me, omnes, qui laborátis et oneráti estis : et ego refíciam vos. Allelúia.Allelúia, allelúia. V/. Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et qui êtes chargés, et je vous soulagerai. Alléluia.
+ Sequéntia sancti Evangélii secúndum Matthǽum.Lecture du Saint Evangile selon saint Mathieu.
Matth. 5, 1-12.
In illo témpore : Videns Iesus turbas, ascéndit in montem, et cum sedísset, accessérunt ad eum discípuli eius, et apériens os suum, docébat eos, dicens : Beáti páuperes spíritu : quóniam ipsórum est regnum cælórum. Beáti mites : quóniam ipsi possidébunt terram. Beáti, qui lugent : quóniam ipsi consolabúntur. Beáti, qui esúriunt et sítiunt iustítiam : quóniam ipsi saturabúntur. Beáti misericórdes : quóniam ipsi misericórdiam consequántur. Beáti mundo corde : quóniam ipsi Deum vidébunt. Beáti pacífici : quóniam fílii Dei vocabúntur. Beáti, qui persecutiónem patiúntur propter iustítiam : quóniam ipsórum est regnum cælórum. Beáti estis, cum maledíxerint vobis, et persecúti vos fúerint, et díxerint omne malum advérsum vos, mentiéntes, propter me : gaudete et exsultáte, quóniam merces vestra copiósa est in cælis.En ce temps-là : Jésus, voyant les foules, monta sur la montagne, et lorsqu’il se fut assis, ses disciples s’approchèrent de lui. Alors, prenant la parole, il se mit à les enseigner, en disant : « Heureux les pauvres en esprit, car le royaume des cieux est à eux ! Heureux ceux qui sont affligés, car ils seront consolés ! Heureux ceux qui sont doux, car ils posséderont la terre ! Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés ! Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde ! Heureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu ! Heureux les pacifiques, car ils seront appelés enfants de Dieu ! Heureux ceux qui souffrent persécution pour la justice, car le royaume des cieux est à eux ! Heureux serez-vous, lorsqu’on vous insultera, qu’on vous persécutera, et qu’on dira faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi. Réjouissez-vous et soyez dans l’allégresse, parce que votre récompense est grande dans les cieux.
CredoCredo
Ant. ad Offertorium. Sap. 3, 1, 2 et 3.Offertoire
Iustórum ánimæ in manu Dei sunt, et non tanget illos torméntum malítiae : visi sunt óculis insipiéntium mori : illi autem sunt in pace, allelúia.Les âmes des Justes sont dans la main de Dieu, et le tourment de la mort ne les touchera pas ; aux yeux des insensés, ils ont paru mourir, cependant ils sont en paix, alléluia.
SecretaSecrète
Múnera tibi, Dómine, nostræ devotiónis offérimus : quæ et pro cunctórum tibi grata sint honóre Iustórum, et nobis salutária, te miseránte, reddántur. Per Dóminum nostrum.Nous vous offrons Seigneur, ces dons de notre piété ; faites que vous étant présentés en l’honneur de tous vos Justes, ils vous soient agréables et qu’ils nous soient rendus salutaires grâce à votre miséricorde.
In Galliis, in aliquibus diœcesibus : præfatio de SanctisEn France, dans certains dioceses : préface des Saints
Vere dignum et iustum est, æquum et salutáre,
nos tibi semper et ubíque grátias ágere,
Dómine, sancte Pater, omnípotens, ætérne Deus :
Il est vraiment juste et nécessaire,
c’est notre devoir notre salut, de vous rendre grâces toujours et partout,
Seigneur, Père saint, Dieu éternel et tout-puissant,
Qui glorificáris in concílio Sanctórum,
et eórum coronándo mérita, corónas dona tua.
Qui nobis in eórum præbes,
et conversatióne exémplum,
et communióne consórtium,
et intercessiónne subsídium ;
qui trouvez votre gloire dans l’assemblée des Saints
et qui, en couronnant leurs mérites, couronnez vos propres dons.
Vous avez voulu que leur vie nous serve d’exemple,
que la communion avec eux nous fasse partager leurs richesses
et que leur prière vienne à notre secours,
ut tantam habéntes impósitam nubes téstium,
per patiéntiam currámus ad propósitum nobis certámen,
et cum eis percipiámus immarcescíbilem glóriæ corónam.
afin qu’environnés d’une telle nuée de témoins,
nous courrions sans défaillance au combat qui nous est proposé
et recevions avec eux la couronne impérissable de la gloire,
Per Iesum Christum Dóminum nostrum,
cuius sánguine ministrátur nobis intróitus in ætérnum regnum.
par Jésus-Christ Notre-Seigneur,
dont le sang nous procure l’entrée au Royaume éternel.
Per quem Maiestátem tuam treméntes adórant Angeli,
et omnes Spirítuum cæléstium chori sócia exsultatióne concélebrant.
Cum quibus et nostras voces ut admítti iúbeas deprecámur, súpplici confessióne dicéntes.
C’est par lui que les Anges adorent en tremblant votre Majesté,
que tous les chœurs des Esprits célestes vous célèbrent, unis dans une même allégresse
A leurs chants, nous vous prions de laisser se joindre nos voix pour proclamer dans une humble louange…
Ant. ad Communionem. Matth. 5, 8-10.Communion
Beáti mundo corde, quóniam ipsi Deum vidébunt ; beáti pacífici, quóniam filii Dei vocabúntur : beáti, qui persecutiónem patiúntur propter iustítiam, quóniam ipsórum est regnum cælórum.Heureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu ! Heureux les pacifiques, car ils seront appelés enfants de Dieu ! Heureux ceux qui souffrent persécution pour la justice, car le royaume des cieux est à eux !
PostcommunioPostcommunion
Da, quǽsumus, Dómine, fidélibus pópulis ómnium Sanctórum semper veneratióne lætári : et eórum perpétua supplicatióne muníri. Per Dóminum.Donnez, nous vous en supplions, Seigneur, au peuple des fidèles, d’avoir toujours la joie d’honorer vos Saints et la protection qui résulte de leur incessante prière.

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