Le Pape est notre Berger



« C’est au contraire, le propre des vrais chrétiens, savants ou non, de se laisser gouverner et conduire, en tout ce qui concerne la foi et les moeurs, par la sainte Église de Dieu, par son suprême Pasteur, le Pontife romain, qui est lui-même dirigé par Notre-Seigneur Jésus-Christ. »

Casti Connubii, 31 décembre 1930, lettre encyclique de Pie XI

En tout état de cause, si un pape pouvait être hérétique, l’Église ne demanderait pas aux catholiques de se laisser guider par lui en matière de foi, car ce serait les précipiter en enfer.


De même, si un pape pouvait être hérétique, le Magistère n’enseignerait pas au sujet de l’Église :

« qu’en obéissant à son autorité et en se laissant guider par elle, [les catholiques] seront mis en possession de la vérité».

Etant précisé que le pape est la plus haute autorité de l’Église et seul titulaire de pouvoir de juridiction.


« Que le Christ et son Vicaire ne forment ensemble qu’une seule Tête, Notre immortel Prédécesseur, Boniface VIII, l’a officiellement enseigné dans sa Lettre apostolique Unam sanctam et ses successeurs n’ont jamais cessé de le répéter après lui.

Ceux-là se trompent donc dangereusement qui croient pouvoir s’attacher au Christ Tête de l’Église sans adhérer fidèlement à son Vicaire sur la terre.

Car en supprimant ce Chef visible et en brisant les liens lumineux de l’unité, ils obscurcissent et déforment le Corps mystique du Rédempteur au point qu’il ne puisse plus être reconnu ni trouvé par les hommes en quête du port du salut éternel »

Mystici Corporis Christi, 29 juin 1943, lettre encyclique de Pie XII

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7 thoughts on “Le Pape est notre Berger

  1. « Les papes du Concile et de l’après-Concile ne sont pas des papes, puisqu’ils sont hérétiques » : mais en quoi donc la mentalité consensualiste fraternitaire repose t-elle ou débouche t-elle sur une hérésie au sens strict du terme, et en quoi donc les papes du Concile et de l’après-Concile sont-ils des hérétiques stricto sensu ? Qui ne voit qu’ils fonctionnent davantage au contournement, au dépassement, à l’effacement ou à l’occultation de l’ensemble des dogmes en général, qu’à la contestation, à la contradiction, à la déformation ou à la destitution des éléments relatifs à quelques-uns d’entre eux en particulier ?

    Si « hérésie » il y a, ne s’agit-il pas de celle-ci : « l’origeno-pelagianisme », mais ne sommes-nous pas avant tout en présence d’une utopie, l’utopie de la conciliation ou de la convergence entre l’Eglise catholique et son environnement extérieur ?

  2. Par ailleurs, si les papes d’avant l’élection de Jean XXIII sont nos bergers, il ne tient qu’à vous de faire connaître davantage l’enseignement des papes « ante-conciliaires », notamment celui de Léon XIII, de Saint Pie X, de Pie XI et de Pie XII. Merci beaucoup de faire connaître beaucoup plus leurs lettres encycliques…

    1. J’espère que vous m’excuserez de vous demander une précison sur ce qui est vraisemblablement évident pour vous, mais n’êtes-vous pas en train de dire que l’Église depuis Vatican II dissimule aux catholiques leur propre foi ? et qu’elle enseigne une hérésie condamnée ?

      … en quoi donc les papes du Concile et de l’après-Concile sont-ils des hérétiques stricto sensu ? Qui ne voit qu’ils fonctionnent davantage au contournement, au dépassement, à l’effacement ou à l’occultation de l’ensemble des dogmes en général, qu’à la contestation, à la contradiction, à la déformation ou à la destitution des éléments relatifs à quelques-uns d’entre eux en particulier ?

      Si « hérésie » il y a, ne s’agit-il pas de celle-ci : « l’origeno-pelagianisme » … ?

      https://www.newadvent.org/cathen/11604a.htm

      1. Bonjour,

        D’une part, le Credo de Nicee-Constantinople ne fait pas partie de ce qui est au coeur des préoccupations du clergé ireniste ad extra et moderniste ad intra auquel nous avons droit encore plus depuis 1979 que depuis 1959, la non prise en compte, par ce clergé, de tout enseignement sur la foi à caractère définitoire, expliquant la non utilisation, dans l’Eglise du Concile ou du Dialogue, de ces deux documents pourtant conciliaires : la déclaration doctrinale Dominus Iesus (2000) et le Compendium du Catéchisme de l’Eglise catholique (2005).

        D’autre part, le néologisme employé ci-dessus, « l’origeno-pelagianisme », ne fait pas référence à tout l’origenisme d’Origene et à tout le pelagianisme de Pélage, du point de vue des théologiens spécialisés qui ont réhabilité ces auteurs et qui ont fait justice de certaines injustices subies par eux, mais fait référence à un état d’esprit, typiquement conciliaire,

        – d’après lequel nous irons presque tous au Paradis, alors que cette conception correspond à une hérésie : l’apocatastase,

        et

        – selon lequel il est possible à l’homme d’accomplir sa vocation ou d’accéder au vrai bonheur en se consacrant presque prioritairement à la réunion des conditions purement humaines, ou terrestres, nécessaires (mais certes pas suffisantes !) à l’accomplissement de cette vocation ou à la concrétisation de ce vrai bonheur, alors que cette conception correspond à la deuxième partie de GS.

        Bonne journée.

        1. Je pense aussi que le credo n’est pas au cœur des préoccuoations du clergé conciliaire. Et je me demande à quoi sert un clergé, s’il n’enseigne une foi.

          Votre néologisme disait bien que vous ne vouliez pas dire tout l’origénisme et tout le pélagianisme, mais, puisque vous juxtaposiez ces noms (et d’autres) sans préciser davantage, il me restait à vous poser cette question.

          J’ai lu nombre de vos commentaires ici ou sur d’autres sites, et je suis parfois étonné de voir à quel point mes conclusions sont proches des vôtres (ici sur l’apocatastase par exemple, et ailleurs même pour quelques questions historiques), et étonné aussi de percevoir des différences qui ne me semblent pas s’expliquer seulement par vos nombreux recours à des allusions théologiques un peu floues (par exemple cette expression d’origéno-pélagianisme).

          Le format des commentaires devant un écran rétro-éclairé ne se prête pas aux dissertations théologiques, exercice dans lequel je serais d’ailleurs fort peu performant.

          Donc, pour aller à l’essentiel, je dirai ceci : je pense que l’Église conciliaire ne s’est pas seulement écartée de la tradition catholique par volonté d’être acceptée du siècle, mais, en général, par assimilation des principes de ce monde. Je me rappelle que vous avez évoqué le rôle (entre autres) de Maritain, observation qui me semble fort juste, et qui je crois étaye ce reproche.

          1. Sur le premier point : comme il faut bien continuer à dire quelque chose, pour pouvoir continuer à justifier la perpétuation de toute une existence, celle d’un christianisme catholique contemporain qui est souvent conciliairement de moins en moins doctrinalement catholique et de plus en plus pastoralement contemporain, on en arrive à des textes tels que Laudato si et Fratelli tutti, qui témoignent d’une altération ou d’une déformation de la raison d’être de l’Eglise catholique en tant qu’enseignante, ou, en tout cas, d’un risque sérieux d’altération ou de déformation de cette raison d’être.

            Sur le dernier point : « les deux, mon général » : il y a eu non seulement une assimilation de certains principes philosophiques et théologiques d’inspiration ou d’origine non catholique voire non chrétienne, le premier avant-Concile, sous cet angle, commençant sous Pie XI, mais aussi une volonté d’être accepté par le monde contemporain, issu de la fin de la seconde guerre mondiale, en tant que contemporain sur le plan culturel et sur le plan societal.

            Pour cette raison, il est possible de dire qu’une « stratégie intellectuelle » (cf. Beauduin, Maréchal, Chenu, Congar, Maritain, Mounier, Rahner, Teilhard, etc.) a rendu possible une « stratégie relationnelle » qui a commencé à se manifester à l’intérieur de la promotion dominante de Mater et Magistra puis de Pacem in terris, sinon dans ces textes eux-mêmes.

            De toute façon, notamment depuis la mort, dans les années 1970, de quatre figures marquantes : les Jésuites Fessard et Danielou, ainsi que les néo-thomistes Journet et Maritain, qui ont incarné, chacun à sa manière, le positionnement « ni contre Vatican II, ni pour une grande partie de l’après-Concile », ce positionnement, assez proche de celui de Joseph Ratzinger, dans les années 1980-1990, a une influence limitée ou marginale.

            Et il n’est pas infondé de se dire que le pontificat actuel permet de prendre la mesure du caractère inopérant du même positionnement, puisque ceux qui pourraient être tentés de le (re)mettre en avant sont aujourd’hui susceptibles d’être menacés ou muselés, Francesco regnante, et ne veulent pas du tout, en tout cas pour l’instant, entrer en dissidence.

          2. Oui, en effet, si je dis que je crois que c’est d’abord une assimilation des principes du monde plutôt qu’une tactique, je devrais préciser que selon les invidus c’est l’un, l’autre ou les deux.

            Concernant Maritain, personnellement je pense que sa stratégie visait le cœur de l’Église, et n’avait pas pour but en fait de faciliter les rapports de celle-ci avec le siècle.

            Je ne suis pas entièrement d’accord avec cet article, mais souhaiterais savoir ce que vous en pensez.
            https://onepeterfive.com/leo-xiii-first-liberal-pope-who-went-beyond-his-authority/

            Sur le rôle de l’avant-concile pour la préparation et l’acceptation de celui-ci, je suis entièrement d’accord avec vous.

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