L’ÉGLISE BERGOGLIENNE ET LA COMMUNION DES APOSTATS…

« Et si Bergoglio nous dit que, pour rester en communion avec lui, nous devons accomplir un acte qui offense Dieu, nous aurons une nouvelle confirmation qu’il est un imposteur, et qu’en tant que tel, il n’a aucune autorité. » (Carlo Maria Vigano.)

Le 2 Février 2022, dans la cadre d’une audience générale tenue dans la salle Paul VI, Jorge Mario Bergoglio – l’actuel usurpateur du Siège du Bienheureux Pierre – a prononcé un discours au sujet de la communion des saints. Lors de cette soi-disant “catéchèse“ sur Saint Joseph, ce digne héritier de Julien l’Apostat a encore frappé très fort… À travers une déclaration absolument scandaleuse, François l’Apostat nous a une fois de plus montré son vrai visage… Au cours de cette audience, cet imposteur a notamment affirmé ceci : 

« En vertu de la communion des saints, […] chaque membre de l’Église est lié à moi d’une manière profonde […] et ce lien est si fort qu’il ne peut être rompu, pas même par la mort. […] « Père, pensons à ceux qui ont renié la foi, qui sont apostats, qui sont les persécuteurs de l’Église, qui ont renié leur baptême : ceux-là aussi sont-ils à la maison ? ». Oui, ceux-là aussi. Tous. Les blasphémateurs, tous autant qu’ils sont. Nous sommes frères. C’est la communion des saints. La communion des saints maintient ensemble la communauté des croyants sur la terre et dans le Ciel. » 2

En résumé, selon Bergoglio, l’apostasie et le blasphème ne sont pas en soi des crimes incompatibles avec l’appartenance à l’Église. Bien plus, d’après lui, les apostats et les blasphémateurs peuvent même être inclus dans la communion des saints, dans la mesure où, à ses yeux, ces impies font toujours partie de la communauté des croyants.

Il va sans dire que l’Église n’a jamais enseigné une telle absurdité. Cependant, même si ces paroles sont extrêmement difficiles à commenter, je crois que plusieurs précisions s’imposent.

D’abord, afin de comprendre la malice du discours de Bergoglio, il est évidemment nécessaire de définir précisément en quoi consiste l’apostasie. Dans la théologie catholique, on distingue plusieurs sortes d’apostasies. Sur cette question, Saint Thomas d’Aquin nous enseigne que :

« L’apostasie est une certaine façon de s’éloigner de Dieu. Il y a diverses manières de s’éloigner de Dieu, comme il y a diverses manières pour l’homme de s’unir à Dieu. […] Il arrive donc que quelqu’un apostasie loin de Dieu en se retirant de la viereligieuse dont il a fait profession, ou de l’ordre qu’il a reçu : c’est ce qu’on appelle l’apostasie de la vie religieuse ou des saints ordres. Il arrive à quelqu’un d’apostasier loin de Dieu par un esprit d’opposition aux préceptes divins. Lorsqu’il y a ces deux sortes d’apostasie, on peut encore rester uni à Dieu par la foi. Mais, si l’on s’éloigne de la foi, alors il apparaît que l’on s’éloigne tout à fait de Dieu. C’est pourquoi, à parler simplement et absolument, l’apostasie est ce qui fait que quelqu’un s’éloigne de la foi : on l’appelle l’apostasie par incroyance. C’est de cette façon que l’apostasie pure et simple se rattache à l’infidélité. » 3

Pour prendre quelques exemples concrets afin de permettre au lecteur de saisir pleinement la différence entre, d’un côté, l’apostasie de la vie religieuse, et de l’autre, l’apostasie par incroyance, j’exposerai mon argumentation en m’appuyant principalement sur deux textes du magistère de l’Église.Le 28 Mars 1937, dans une encyclique intitulée Firmissimam Constantiam, le pape Pie XI évoque l’apostasie de la vie religieuse en ces termes : 

« Cependant, les ennemis de Dieu et de Jésus-Christ sont malheureusement parvenus à attireraussiun grand nombre de tièdes et de peureux qui, tout en adorant Dieu dans le fond de leur conscience, coopèrent toutefois, au moins matériellement, soitpar respect humain, soitpar craintedes maux terrestres, à la déchristianisation d’un peuple qui doit à la religion ses plus belles gloires. En face de telles apostasies et de telles faiblesses qui Nous affligent profondément, Nous apparaissent d’autant plus louables et méritoires la résistance au mal, la pratique de la vertu chrétienne et la franche profession de foi de ces très nombreux fidèles que vous, Vénérables Frères, et avec vous votre clergé, éclairez et guidez avec une sollicitude pastorale qui n’a d’égal que le magnifique exemple de votre vie. » 4

Ici, nous voyons clairement que le pape Pie XI ne parle pas de l’apostasie par incroyance. En effet, les “apostasies“ qu’il déplore dans ce texte concernent précisément certaines personnes qui, bien qu’elles adorent Dieu “dans le fond de leur conscience“, participent néanmoins “à la déchristianisation“. Conséquemment, ces apostasies n’impliquent donc pas un éloignement de la foi, mais plutôt une opposition aux préceptes divins.

En revanche, dans son encyclique Mystici Corporis Christi, datée du 29 Juin 1943, le successeur du pape Pie XI aborde le sujet de l’apostasie sous un angle légèrement différent de celui sous lequel il a été traité par son prédécesseur. Voici ce que déclare le pape Pie XII :

« Mais seuls font réellement partie des membres de l’Église ceux qui ont reçu le baptême de régénération et professent la vraie foi, et qui, d’autre part, ne sont pas pour leur malheur, séparé de l’ensemble du corps ou n’en ont pas été retranchés pour des fautes très graves par l’autorité légitime. […] Cartoute faute, même un péché grave, n’a pas de soi pour résultatcomme le schisme, l’hérésie ou l’apostasiede séparer l’homme du Corps de l’Église. » 5

Ainsi, nous pouvons donc constater ici qu’il est seulement question de l’apostasie par incroyance, et non pas de l’apostasie de l’état religieux. La raison étant donné que – comme nous l’explique ce souverain pontife – contrairement à “un péché grave“, cette apostasie a automatiquement pour effet “de séparer l’homme du corps de l’Église.

Cette distinction entre, d’une part, l’apostasie de la vie religieuse, et d’autre part, l’apostasie par incroyance, se retrouve également dans le droit canon. En effet, par le terme “d’apostat“, les lois de l’Église désignent généralement « Toute personne qui après avoir reçu le baptême et tout en conservant le nom de chrétien, […] s’éloigne totalement de la foi chrétienne … » 6.

Par exemple, le catéchisme de Saint Pie X stipule que « les apostats sont les baptisés qui renient, par un acte extérieur, la foi catholique jusqu’alors professée. » 7 Néanmoins, l’adjectif “d’apostat“ peut tout aussi bien servir à désigner les personnes qui ont abandonné l’état religieux. 8 De ce fait, la question qui se pose est donc de savoir : comment Bergoglio conçoit-il l’apostasie ?

Si nous lisons attentivement le discours qu’il a prononcé hier, la réponse est manifestement évidente. Lorsque François nous dit qu’il faut penser “à ceux qui ont renié la foi, qui sont apostats, qui sont les persécuteurs de l’Église“ et “qui ont renié leur baptême“, il ne peut y avoir de doute concernant le fait qu’il fait explicitement référence à ceux qui se sont totalement éloignés de la foi chrétienne. Mais Bergoglio s’arrête pas là. Plus loin, il poursuit son propos en affirmant non seulement que les apostats font aussi partie de “la maison“ (entendre ici : de l’Église) mais encore que “les blasphémateurs“ sont nos “frères“, en ce sens que ces derniers ne sont pas exclus de “la communion des saints“. En d’autres termes, dans l’esprit de Bergoglio, les apostats sont des membres à part entière de l’Église. Or, le catéchisme de Saint Pie X nous enseigne la chose suivante :

« On appelle saints les fidèles qui font partie de l’Église parce qu’ils sont consacrés à Dieu, justifiés ou sanctifiés par les sacrements, et obligés de mener une vie sainte. La Communion des saints signifie que tous les fidèles, formant un seul corps en Jésus-Christ, profitent de tout le bien qu’il y a et de tout celui qui se fait dans le corps lui-même, qui est l’Église universelle, à moins d’en être empêchés par l’affection au péché. […] Celui-là est hors de la communion des saints qui est hors de l’Eglise, tels les damnés, les infidèles, les Juifs, les hérétiques, les apostats, les schismatiques et les excommuniés. » 9

Pour le dire de façon plus claire : les non-catholiques n’ont certainement pas leur place dans la communion des saints, pour la simple et bonne raison qu’ils sont des ennemis du Christ et de son Église.

Saint Alphonse de Liguori :

« C’est bien à tort, toutefois, que Rousseau se plaint du dogme de l‘intolérance que professent les catholiques, dogme qui, d’après lui, “est horrible et rend les catholiques ennemis du genre humain.“ (Emile, 1. 4. Note). On sait quecette intolérance a été pratiquée dès les premiers siècles de l’Église, durant lesquels les fidèles ont constamment repoussé la communion des infidèles et des hérétiques. Mais, reprend Rousseau, “Dieu se contente de tout culte, pourvu qu’il vienne du cœur.“ Cela est complétement faux ; car le cœur dépend de l’intelligence ; par conséquent, si les sentiments de l’intelligence sont justes, le culte aussi est juste ; mais si ces sentiments sont faux, le culte aussi est faux ; or, comme la vérité est une, il n’y a qu’un seul culte qui puisse être agréé de Dieu, et tous les autres lui sont en abomination. Lampride rapporte que, l’empereur Alexandre, voulant élever à Rome un temple à Jésus-Christ parmi ceux des autres dieux, les prêtres idolâtres s’y opposèrent ; “car, dirent-ils, ce Dieu des Chrétiens veut être adoré seul ; si vous élevez ce temple, tous les autres dieux seront abandonnés.“ (Vila Severi). Ils avaient raison de parler de la sorte ; car Dieu est un, et la foi par laquelle on l’honore, ne peut être qu’une. » 10

Quant à savoir s’il est permis de fraterniser avec les blasphémateurs – comme le propose Bergoglio – il nous suffit de répondre que, selon le catéchisme de Saint Pie X : « Le blasphème est un grand péché parce qu’il contient une injure et une moquerie de Dieu… » 11 Dans la loi Mosaïque, le blasphème était sanctionné par la peine de mort. 12 De plus, d’après la loi de l’Évangile, certains blasphèmes ne peuvent pas être pardonnés. 13

Dès lors, si Bergoglio estime que les blasphémateurs ne sont pas séparés de “la communauté des croyants“, cela veut dire que, de son point de vue, le blasphème ne s’oppose pas à la croyance en Dieu. Cette théorie ressemble étrangement à la doctrine de Maître Eckhart, qui soutenait que les blasphémateurs adoraient Dieu malgré eux. Cette doctrine pernicieuse fut condamnée par le Saint-Siège…   

Pape Jean XXII, Constitution In agro dominico (27 Mars 1329), Erreur d’Eckhart concernant le rapport de Dieu au monde et à l’homme, Article n°6 : « 6. Celui qui blasphème Dieu lui-même, loue Dieu. [Censure] : […] pour que des articles de ce genre ou leur contenu ne puisse continuer de corrompre les cœurs des gens simples qui les ont entendus, Nous condamnons et réprouvons expressément comme hérétique les quinze premiers articles. »

Bien évidemment, certains de nos adversaires trouveront toujours des arguments irrationnels pour tenter d’excuser les hérésies de Bergoglio. D’autres encore, prétexteront qu’ils ne sont pas nécessairement tenus d’être d’accord avec tout ce que dit leur “pape“ (surtout lorsque celui-ci s’exprime en tant que docteur privé). Mais malheureusement pour nos “amis“ Bergoliens, l’Église n’est pas du même avis… 

Pape Léon X, Bulle Exurge Domine (15 Juin 1520) Erreurs de Martin Luther, Article n°28 :

« 28. Si le pape pensait de telle ou telle manière avec une grande partie de l’Église, il ne se tromperait pas ; cependant, ce n’est ni un péché ni une hérésie de penser le contraire, surtout dans une question qui n’est pas nécessaire au salut, jusqu’à ce que le concile universel ait condamné une opinion et approuvé l’autre. [Censure] : Tout et chacun des articles ou erreurs précités, nous les condamnons, les réprouvons, et les rejetons totalement, selon les cas, comme hérétiques, ou scandaleux, ou faux, comme offensant les oreilles pieuses ou comme induisant en erreur les esprits simples et comme opposés à la vérité catholique. »

Par conséquent, si nos adversaires croient réellement que Bergoglio est un vrai pape, alors ils n’ont pas d’autre choix que d’approuver toutes ses déclarations (y compris les plus blasphématoires) ; car, s’ils veulent rester cohérents avec leur doctrine, ils sont obligés d’être 100 % d’accord avec leur “pasteur“ ; et s’ils en sont incapables, alors ils doivent en conclure que leur position est fausse… 

Pape Saint Pie X, Adresse aux prêtres de l’union apostolique (12 Novembre 1912) : « Lorsque l’on aime le pape, on ne limite pas le champ dans lequel il peut et doit exercer son autorité, on n’érige pas au-dessus de l’autorité du pape celle d’autres personnes, toutes instruites qu’elles soient, qui sont en désaccord avec le pape. Des personnes qui, quelle que soit leur science, ne sont nullement saintes, car celui qui est saint ne peut être en désaccord avec le pape. »

Quoi qu’il en soit, à la lecture de cette nouvelle déclaration hallucinante de Bergoglio, une seule conclusion s’impose : si cet imposteur admet ouvertement que les apostats, les blasphémateurs et les persécuteurs de l’Église, sont liés à lui d’une manière profonde, c’est parce qu’il est lui-même le parfait représentant du blasphème, de l’apostasie, et de la persécution de l’Église ; et ceux qui persistent à vouloir rester en communion avec ce faux pape, avec ce successeur de Judas Iscariote, avec ce vicaire de l’Antéchrist, ne valent guère mieux que cet apostat… 

Mgr Donald Sanborn :

« Je conclus par conséquent que Bergoglio est un apostat et un athée […]. Je veux dire également qu’iln’y a besoin d’aucune autre preuve de l’abandon de la foi catholique par Bergoglio et de la nécessité pour tous ceux qui revendiquent le nom de catholique de le dénoncer comme un faux pape, et de lui refuser la communion ecclésiale. […] Ce qui vient à l’esprit, ce sont les paroles solennelles de Notre Dieu Catholique : “Mais celui qui m’aura renié devant les hommes, moi aussi je le renierai devant mon Père qui est dans les cieux.“ (Matthieu 10 ; 33). Et si nous faisons mention de cet apostat au Canon de la Messe, et le reconnaissons publiquement comme Vicaire du Christ, […] alors comment pouvons-nous éviter de renier le Christ ? Affirmer que Bergoglio est le chef visible de l’Église, c’est renier le Christ qui en est le chef invisible […]. En d’autres termes, il existe une opposition radicale entre le Christ et Bergoglio. Adhérer à l’un, c’est renier l’autre. » 14

Pierre JOLY (auteur de L’Imposteur du Saint-Siège – Anthologie des hérésies de François l’Apostat)

1 http://www.lifesitenews.com/blogs/abp-vigano-were-witnessing-general-rehearsal-for-the-establishment-of-the-kingdom-of-antichrist/?utm_source=editor_picks&utm_campaign=standard

2 https://www.vatican.va/content/francesco/fr/audiences/2022/documents/20220202-udienza-generale.html

3 Somme théologique, IIa IIae, Question 12, Article I.

4 https://www.vatican.va/content/pius-xi/la/encyclicals/doc »uments/hf_p-xi_enc_19370328_firmissimam-constantiam.html

5 https://www.vatican.va/content/pius-xii/fr/encyclicals/documents/hf_p-xii_enc_29061943_mystici-corporis-christi.html

6 Code de droit canonique de 1917, Livre III, Partie IV, Canon n°1325, § 2

7 Catéchisme de la doctrine chrétienne publié par ordre de S.S le pape Saint Pie X (1912), Partie I, Chapitre VI, Question n°128, p. 35

8 Code de droit canonique de 1917, Livre II, Partie II, Titre 15, Canon n°644, § 1

9 Catéchisme de la doctrine chrétienne publié par ordre de S.S le pape Saint Pie X (1912), Partie I, Chapitre VI, Question n°121, 122, et 124, p. 33-34

10 Œuvres complètes de S. Alphonse de Liguori, Tome II, éd. H. Casterman (1867), Vérité de la foi, Partie III, Chapitre XI, p. 344

11 Catéchisme de la doctrine chrétienne publié par ordre de S.S le pape Saint Pie X (1912), Partie II, Chapitre I, Question n°181, p. 47

12 Lévitique 24 ; 11-16 : « Et comme il blasphéma le nom de Dieu et le maudit, il fut conduit à Moïse […] et on le mit en prison jusqu’à ce qu’on sut ce que commanderait le Seigneur. Le Seigneur parla à Moïse en disant : “Faites sortir hors du camp le blasphémateur ; […] et aux enfants d’Israël tu diras : un homme qui maudira son Dieu portera son péché ; et celui qui blasphèmera le nom du Seigneur, meure de mort, […] qu’il soit citoyen ou étranger. Que celui qui blasphème le nom du Seigneur meure de mort.“ »

13 Marc 3 ; 28-29 : « En vérité, je vous le dis, tous les péchés seront remis aux enfants des hommes, même les blasphèmes par lesquels ils auront blasphémé. Mais celui qui aura blasphémé contre l’Esprit-Saint n’en aura jamais la rémission ; mais il sera coupable d’un péché éternel. »

14 Article publié dans le Newletter du Séminaire de la Très Sainte Trinité (Octobre 2013).

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One thought on “L’ÉGLISE BERGOGLIENNE ET LA COMMUNION DES APOSTATS…

  1. En réalité, cela fait des décennies qu’un pontificat tel que celui de François menace l’Eglise et les fidèles, parce que cela fait des décennies que les papes néo-catholiques successifs recourent à des expressions et à des opinions, mais aussi à des élusions et à des omissions consensualistes particulièrement propices à l’ambivalence, à l’incohérence, à l’approximation, à l’extrapolation, à la dissimulation, à la minimisation, à l’imprécision, à l’indistiction, à l’inconséquence, à l’inconsistance, à l’imprudence et à l’insipience,

    – dans le cadre du dialogue oecuméniste interconfessionnellement correct, qui est d’inspiration protestante libérale et catholique moderniste,

    – dans celui du dialogue inclusiviste interreligieusement correct, qui est d’inspiration humaniste agnostique et panchristique postmoderne,

    et, au moins depuis mars 2013,

    – dans celui du dialogue unanimiste interconvictionnellement correct, qui affiche et assume clairement une stratégie de conformation au mondialisme progressiste.

    La novlangue équivoque, ireniste, optimiste et utopiste dont il est question ici en dit assez long sur l’état de santé mentale ou verbale des clercs émetteurs de cette novlangue, mais il est à noter que l’absence ou, en tout cas, le déficit de réactions un tant soit peu critiques, au contact de cette novlangue, en dit aussi long sur cet état de santé, chez les laïcs récepteurs de la même novlangue.

    En gros, d’après cette novlangue, si nous disons, à la suite de tel Docteur ou Père de l’Eglise, que les apostats par incroyance sont hors de la communion des saints, c’est que nous adhérons à une conception à la fois dépassée par l’évolution des mentalités (inerrante ou infaillible ?), dépourvue de charité envers les apostats, et de toute façon non porteuse du discernement évangélique dans la miséricorde et dans l’ouverture sur les périphéries, ce discernement évangélique ayant une appellation d’origine contrôlée.

    Ainsi va l’Eglise de Jean, de Paul, de Jean-Paul, de Benoît, et, à présent, de François, une Eglise dans laquelle les catholiques n’ont plus le droit de dire, ni même celui de penser, que les conceptions, convictions, expressions, opinions, religions ou traditions qui induisent en erreur, puis maintiennent dans l’erreur, en matière religieuse, induisent puis maintiennent fautivement et réellement dans l’erreur, en matière religieuse.

    Enfin, n’oublions pas que si nous précisons ou rappelons le caractère erroné de quelque position erronée que ce soit, nous risquons de porter atteinte à la poursuite du mouvement de chacun et de tous, en direction de « l’unité »…

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