Les promesses du Sacré Cœur à Sainte Marguertie-Marie

LES TEXTES


Il nous paraît important de mettre sous les yeux de nos lecteurs les textes mêmes du Sauveur, tels que nous les a rapportés Sainte Marguerite-Marie. Nous ne pouvons na­turellement que citer les plus importants et nous les établi­rons en trois groupes :


Ceux qui ont trait à l’amour du Sauveur, et qui sont le fondement même de la dévotion au Sacré-Coeur ;
Ceux qui ont trait aux promesses, telles que nous les avons citées dans les douze articles ci-dessous ;
Les promesses de 1689 qui se rapportent plus spécia­lement à la France et à l’établissement de Son règne chez nous.


1° L’AMOUR DU SAUVEUR.


En 1673, Il dit à Sainte Marguerite-Marie :


« Voici mon coeur qui est si passionné d’amour pour les hommes, et pour toi en particulier, que ne pouvant conte­nir en lui-même les flammes de sa charité, il faut qu’il les répande par ton moyen. Il veut se manifester à eux pour les enrichir de ces précieux trésors que je te découvre. »


En 1674 :


« Mon divin maître se présenta à moi tout éclatant de gloire avec ses cinq plaies brillantes comme cinq soleils. De son humanité sacrée sortait des flammes de toutes parts ; mais surtout de son adorable poitrine qui ressemblait à une fournaise. »


« Au milieu de cette fournaise ardente, ll me fit voir son tout aimable coeur qui était la source de ces flammes. C’est alors qu’il me découvrit les merveilles inexplicables de son amour et jusqu’à quel excès il l’avait porté en aimant les hommes.»


En 1675 :


« Voilà ce Coeur qui a tant aimé les hommes qu’il n’a rien épargné jusqu’à s’épuiser et se consumer pour leur témoi­gner son amour. »


Et pour mieux nous montrer jusqu’où peut aller son amour, Il ne peut s’empêcher de laisser s’échapper cette plainte :


« Les hommes n’ont que des froideurs et des rebuts pour tous mes empressements à leur faire du bien (1674). »
« Pour reconnaissance, je ne reçois de la plupart que des ingratitudes par les mépris, les irrévérences et la froideur qu’ils ont pour moi dans mon sacrement d’amour (1675). »


2° LES PROMESSES.


Les cinq premières promesses sont contenues dans le texte suivant :


« Pour les personnes séculières, elles trouveront, par le moyen de cette aimable dévotion, tous les secours néces­saires à leur état (1re), c’est-à-dire la paix dans leurs familles (2e), le soulagement dans leurs travaux (3e), les bénédic­tions du ciel dans toutes leurs entreprises (5e), la consola­tion dans leurs misères (3e) … et c’est proprement dans ce Sacré-Coeur qu’elles trouveront un lieu de refuge pendant toute leur vie et principalement à l’heure de leur mort (4e). »


Remarquons ici toute l’importance de ce texte qui lie à l’Amour de N.-S. J.-C. tout ce qui représente notre vrai bien. Dieu ne peut nous accorder tout ce que nous demandons car, dans notre entendement, nous prenons pour bonnes des choses qui nous seraient nuisibles et pour mauvaises des choses qui nous seraient bonnes. Le père pourrait-il donner à son enfant, même s’il le réclamait à grands cris, un pistolet chargé dont il a envie ?


C’est pourquoi Saint Augustin nous rappelle que dans la prière, lorsque nous sollicitons des biens temporels et que nous ne les obtenons pas, c’est que : ou bien nous prions dans un mauvais état de conscience (petimus mali), ou bien nous prions mal (petimus male), ou bien nous demandons des choses mauvaises (petimus mala).


Dieu qui est Père ne veut pour nous que des choses bonnes. Écrivant à la Mère Greyfié, Sainte Marguerite-Marie s’ex­prime ainsi :


« Je ne crois pas, à vous parler simplement, que ces grâces qu’Il vous promet, consistent en l’abondance des choses temporelles, car Il dit que c’est souvent ce qui nous ap­pauvrit de sa grâce et de son amour. »


Lorsque nous nous adressons au Sacré-Coeur, nous de­vons toujours le faire en ne demandant que dans la me­sure où nos demandes sont utiles à notre sanctification et à notre salut éternel. Nous devons même aller jusqu’à remer­cier des difficultés que nous pourrons éprouver. La sainte écrit à son frère prêtre :


« Le Sacré-Coeur a tant de tendresses pour vous qu’Il veut que vous soyez saint et c’est pour cela qu’Il vous a envoyé cette maladie, pour vous réveiller et vous faire redoubler le pas. »


Traitant de ce problème des biens temporels, M. le chanoine Truptin, dans son livre dont la doctrine n’a pas 123
vieilli : Les Promesses du Sacré-Coeur, précise que sous l’an­cien Testament Dieu envoyait la fécondité à ceux qui res­pectaient sa loi :


« Si tu gardes les commandements de Yahvé ton Dieu, si tu marches dans ses voies, Yahvé t’introduira dans une terre fertile, tu y jouiras d’une abondance universelle

(Deutéronome, 7, v. 6).»


À l’avènement de Notre-Seigneur, ce testament cesse d’être valable ; c’est la loi de grâce qui prédomine. Cependant, ces biens matériels ne sont pas négligés par Celui qui est notre Providence. Ne nous dit-Il pas de récla­mer chaque jour notre pain quotidien.

Dieu a donné à la Sainte-Famille tout ce qui lui était nécessaire pour sa subsis­tance ; les Apôtres ont sans cesse été nourris et réconfortés par la divine Providence. Qu’on se souvienne aussi de la multiplication des pains, de la pêche miraculeuse, des gué­risons innombrables et du Seigneur préparant Lui-même de ses mains un feu pour réchauffer ses Apôtres et leur faire cuire du poisson.


Nous devons donc légitimement croire que, toutes les fois qu’il s’agit de notre existence ou de la vitalité de notre foyer à sauvegarder, nos entreprises seront bénies par le Divin Coeur de Jésus. Nous devons croire aussi que, lorsque les affaires temporelles d’une famille risquent d’être com­promises, voire même désespérées au regard de la sagesse et de la diplomatie humaines, à bout de combinaisons et de tentatives, que la ruine sera évitée, que la confiance renaîtra, lorsqu’un confiant appel sera adressé au Coeur de Jésus.


Mais ce n’est pas tout : Notre-Seigneur n’est pas maître seulement des biens extérieurs qu’Il nous dispense, mais aussi des grâces les plus intimes. Il peut donner le courage et la sérénité dans les situations les plus désespérées. Ne voyons-nous pas chaque jour des miracles de grâce qui défient la sagesse humaine, dans les camps de prisonniers, dans les pays qui vivent sous l’esclavage marxiste, où même plus simplement autour de nous ?


Sixième Promesse : La miséricorde.


La miséricorde du Seigneur pour les pêcheurs est infi­nie. N.-S. sur la Croix s’écriait :

« Père, pardonne-leur, ils ne savent ce qu’ils font ».
« Le Sacré-Coeur, nous dit sainte Marguerite-Marie, ne veut établir son nouveau règne parmi nous que pour nous accorder plus abondamment ses grandes miséricordes et ses précieuses grâces de sanctification et de salut… Ceci est comme une précieuse potion qui nous est donnée de notre bon Père Céleste pour dernier remède à nos maux (lettre 95).
« Qu’il est puissant, ce divin Coeur, pour apaiser la colère de la divine Justice, que la multitude de nos péchés a irrité ! … Il soutient et détourne les rigueurs de la divine Justice, se mettant entre Elle et les pécheurs pour obtenir miséri­corde » (lettre 110).


Septième Promesse :


« Les âmes tièdes deviendront ferventes. »


Huitième Promesse :


« Les âmes ferventes s’élèveront rapidement à la plus haute perfection. »


La tiédeur, n’est-ce pas le péché de notre époque ? Un jour que saint Jean apparaissait à sainte Gertrude, lui révélant
qu’il avait entendu les battements du Coeur de Jésus, lors­qu’il avait sa tête appuyée sur la poitrine du Sauveur, celle-ci lui demanda pourquoi il n’avait pas révélé lui-même plus tôt ces richesses incommensurables du Sacré-Coeur.

Et saint Jean lui répondit :


« C’est parce que ce sublime secret est réservé pour des temps plus lointains, quand la charité d’un grand nombre sera refroidie. »


Neuvième Promesse :


« Je bénirai les maisons où l’image de mon Coeur sera exposée et honorée. »


On sait que l’apparition du Labarum dans le ciel de Constantin ouvrit une ère nouvelle dans le ciel de la chré­tienté. Les nations acceptaient officiellement de se sou­mettre à Dieu ; il semble que le Sacré-Coeur doive ouvrir à notre monde une période nouvelle : celle où non seule­ment les nations se soumettront, mais où, se consacrant au Sacré-Coeur, elles se livreront à l’amour de Dieu et connaî­tront ainsi la vraie Paix : celle où les hommes s’aimeront en Dieu.


Au Moyen Âge, dans le droit féodal, le vassal reconnais­sait les droits de son suzerain en mettant dans ses armes une partie des armes de ce dernier.


Le Sacré-Coeur est Roi, Il désire régner, Il est notre Suzerain ; n’est-il pas légitime qu’Il nous demande que nous mettions, chez nous, ses amies à la place d’honneur ? Voici en quels termes s’exprime sainte Marguerite-Marie :
« M’assurant qu’Il prenait un plaisir singulier d’être honoré sous la figure de ce Coeur de chair, dont Il vou­lait que l’image fut exposée en public afin, ajouta-t-Il, de toucher par cet objet le coeur insensible des hommes, me promettant qu’Il répandrait avec abondance dans le coeur de tous ceux qui L’honoreraient tous les dons dont Il est plein, et que partout où cette image serait exposée pour y être singulièrement honorée, elle y attirerait toute sorte de bénédictions.»


Ainsi, on le voit, l’image du Coeur de Jésus a par elle-même le pouvoir de toucher les coeurs endurcis.
D’où vient que, nous chrétiens, nous soyons si souvent hésitants et dissimulons ce qui devrait être notre gloire ? Les hommes ont besoin d’aimer et de fixer sur des images les traits de ceux qu’ils aiment. Faute de mettre le Sacré-Coeur à la place d’honneur, ce sont des idoles qui s’installent : Staline en Russie, Hitler en Allemagne, Mussolini en Italie !


Dixième Promesse :


« Je donnerai aux prêtres le talent de toucher les coeurs les plus endurcis. »
« Mon divin Sauveur m’a fait entendre que ceux qui tra­vaillent au salut des âmes auront l’art de toucher les coeurs les plus endurcis et travailleront avec un succès merveilleux s’ils sont pénétrés eux-mêmes d’une tendre dévotion à son Divin Coeur » (lettre 132).


Remarquons que cette promesse ne vaut pas seulement pour les apôtres, mais aussi pour tous ceux qui se donnent à l’apostolat.


Onzième Promesse :


« Les personnes qui propageront cette dévotion auront leur nom écrit dans mon Coeur et il n’en sera jamais effacé.»


Déjà, Notre-Seigneur avait dit dans l’Évangile à ceux qu’Il envoyait pour annoncer la bonne nouvelle :


« Je vous ai donné le pouvoir de marcher sur les serpents et les scorpions, de fouler aux pieds toute la puissance de l’ennemi. Rien ne vous nuira. Pourtant, ne vous réjouissez pas de ce que les esprits vous sont soumis ; mais réjouis­sez-vous de ce que vos noms sont écrits dans le ciel. »


Écrivant à la Mère de Saumaise, sainte Marguerite-Marie lui dit :


« Poursuivez courageusement ce que vous avez entrepris pour Sa gloire dans l’établissement de Son règne… Vous devez croire qu’Il aura mémoire et complaisance pendant toute l’éternité de ce que vous et cinq autres personnes avez fait pour Lui » (lettre 95).


Et plus loin :


« Je ne puis m’empêcher de croire que votre nom est bien avant gravé dans cet aimable coeur » (lettre 98).
Ces noms ne seront jamais effacés :
« Si je ne me trompe, Il m’a promis que tous ceux qui lui auront été dévoués et consacrés ne périront jamais » (lettre 38).


Douzième Promesse :


Les neuf premiers vendredis du mois et la pénitence finale.
Il n’est pas de plus grande grâce possible que celle de la pénitence finale, qui nous permettra de nous unir pour l’éternité entière à notre Dieu. Le Sacré-Coeur la rattache ici directement à l’Eucharistie, qui est son Sacrement d’amour:


« Je te promets, dit-Il à sainte Marguerite-Marie, dans l’excessive miséricorde de mon Coeur, que son amour tout-puissant accordera à tous ceux qui communieront neuf premiers vendredis du mois de suite la grâce de la pé­nitence finale, ils ne mourront point dans ma disgrâce ni sans recevoir leurs sacrements, mon divin Coeur se rendant leur asile assuré au dernier moment. »


Qu’on n’aille pas croire surtout qu’il suffirait de com­munier neuf premiers vendredis du mois pour ensuite se permettre de vivre n’importe comment. Non, ce que désire le Sacré-Coeur, c’est que l’âme vienne avec toute sa faiblesse et toute sa misère puiser un peu d’amour dans Son Coeur pour vivre plus chrétiennement et préparer ainsi son salut.

Pour honorer ce Sacré Cœur un moyen :

La dévotion des 9 premiers vendredi du mois

« Je te promets dans l’excessive miséricorde de mon Cœur, que son amour tout-puissant accordera à tous ceux qui communieront les premiers vendredis du mois, neuf mois consécutifs, la grâce de la pénitence finale, ne mourant point dans ma disgrâce, ni sans recevoir les sacrements, mon divin Cœur se rendant leur asile assuré à ce dernier moment. »

Résumé des promesses :

1. Je leur donnerai toutes les grâces nécessaires dans leur état.

2. Je mettrai la paix dans leur famille.

3. Je les consolerai dans toutes leurs peines.

4. Je serai leur refuge assuré pendant la vie et surtout à la mort.

5. Je répandrai d’abondantes bénédictions sur toutes leurs entreprises.

6. Les pécheurs trouveront dans mon Cœur la source et l’océan infini de la miséricorde.

7. Les âmes tièdes deviendront ferventes.

8. Les âmes ferventes s’élèveront à une grande perfection.

9. Je bénirai même les maisons où l’image de mon Cœur sera exposée et honorée.

10. Je donnerai aux prêtres le talent de toucher les cœurs les plus endurcis.

11. Les personnes qui propageront cette dévotion auront leur nom écrit dans mon Cœur, et il n’en sera jamais effacé.

12. Je te promets, dans l’excès de la miséricorde de mon Cœur, que mon amour tout puissant accordera à tous ceux qui communieront les premiers vendredis, neuf fois de suite, la grâce de la pénitence finale, qu’ils ne mourront point dans ma disgrâce, ni sans recevoir les sacrements, et que mon Cœur se rendra leur asile assuré à cette heure dernière.

Les conditions pour obtenir ces grâces sont :

  1. Recevoir la communion neuf premiers vendredis du mois consécutifs sans interruption.
  2. Avoir l’intention d’honorer le Sacré-Cœur de Jésus et d’obtenir la grâce de la pénitence finale.
  3. Offrir chaque communion en réparation pour les offenses commises contre le Saint Sacrement


Extrait du livre : https://editions-voxgallia.fr/produit/que-les-francais-fassent-leurs-tresors-des-testaments-de-saint-remi-charlemagne-saint-louis-louis-xvi/

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