L’excellence de la Charité

Extrait du livre de J.-M. Angeli, missionnaire apostolique : La charité enseignée aux enfants

Voici, mon cher enfant, le grand précepte de Jésus-Christ :
Mon commandement est que vous vous aimiez les uns et les autres comme je vous ai aimés.
L’Apôtre saint Jean, au moment où le Sauveur prononçait ces paroles, avait reposé sa tête sur le Cœur de Jésus ; il en fut si pénétré, que la charité devint comme la règle unique de sa vie.
Aussi est-il appelé à juste titre le Disciple bien-aimé et l’Apôtre de la Charité. Il n’a jamais cessé d’inculquer cette divine vertu, de la prêcher de la manière la plus touchante, de la recommander comme
le principal commandement de l’Évangile, sans l’observation duquel toutes les pratiques de la religion deviennent inutiles. La faiblesse de son grand âge ne lui permettant plus de faire de longs discours, il ne laissait pas de se faire porter à l’assemblée des fidèles, et il leur disait sans cesse ces paroles :
Mes chers enfants, aimez-vous les uns les autres !
Ses auditeurs, fatigués d’entendre toujours la même recommandation, lui dirent :
« Pourquoi répétez-vous la même chose ?
— Parce que, répondit le saint vieillard, c’est le précepte du
Seigneur ; et si vous l’accomplissez, cela suffit. »

Saint Jérôme, qui nous a conservé ce trait, ajoute : « La réponse est vraiment digne du grand saint Jean, du disciple favori du Sauveur, et elle devrait être gravée en caractères d’or, ou plutôt être écrite dans le cœur de tous les chrétiens. »
Puisse-t-elle, mon enfant, être à jamais gravée dans le vôtre !
Vous verrez, par des exemples frappants, qu’il n’y a rien de plus agréable à Dieu, — de plus salutaire au prochain — de plus utile à nous-mêmes que la charité.

Saint Martin et le pauvre d’Amiens

Mon enfant, si vous aimez le prochain pour Dieu, vous aimez Dieu ; et Dieu considère comme fait à lui-même tout le bien que vous faites au dernier de vos frères.

Qui ne connaît l’exemple de saint Martin, le grand évêque de Tours ? Fils d’un tribun militaire, Martin fut obligé, dès l’âge de quinze ans, de servir dans les troupes romaines. Il tint une conduite admirable au milieu de la dissolution des camps. Plein de foi et de générosité, il avait toujours devant les yeux la doctrine de Jésus-Christ son divin Maître, et ne songeait qu’à la pratiquer en toute chose. La charité était sa vertu de prédilection.
Chaque jour, il donnait aux pauvres ce qui lui restait de sa paye, après avoir pris ce qui lui était absolument nécessaire. N’ayant un jour que ses armes et un simple manteau de soldat, il rencontra, à la porte d’Amiens, un pauvre presque nu, quoiqu’il fît un froid rigoureux. Prenant aussitôt son épée, il coupe son manteau, en donne la moitié à ce pauvre, et ne craint pas de s’exposer aux moqueries de ses camarades en paraissant devant eux avec l’autre moitié. La nuit suivante, Jésus-Christ lui apparut, revêtu du morceau d’étoffe qu’il avait donné au pauvre, et, regardant Martin avec une sorte de reconnaissance :
« C’est Martin, » dit-il aux anges qui l’accompagnaient, « qui m’a donné ce vêtement. »
En retour de cette aumône, Jésus fit de Martin un illustre évêque et un grand saint. Sa précieuse mort arriva l’an 400.

Sous les méchants haillons, c’est Dieu qu’on aperçoit :
Le pauvre tend la main, mais c’est Dieu qui reçoit.

S. Ambroise

Extrait du livre de J.-M. Angeli, missionnaire apostolique : La charité enseignée aux enfants
disponible à la vente sur le site des éditions Voxgallia.

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