Sur la France : citations des Saints, des Papes, et des grands auteurs.

Sur la France
« A qui veut régénérer une Société quelconque en décadence, on prescrit avec raison de la ramener à ses ORIGINES. »
(LÉON XIII, Rerum novarum, 15 mai 1891)
« Apprenez, mon fils, que le royaume de France est prédestiné par Dieu à la défense de l’Église Romaine qui est la seule véritable Église du Christ » (Saint Rémy lors du baptême du Roi)
« Ce royaume sera un jour grand entre tous les royaumes et il embrassera toutes les limites de l’empire Romain ! et il soumettra tous les peuples à son sceptre ! Il durera jusqu’à la fin des temps ! Il sera victorieux et prospère tant qu’il sera fidèle à la Foi Romaine, mais il sera rudement châtié toutes les fois qu’il sera infidèle à sa vocation » (Testament de Saint Rémy)
« Elle a éclaté, cette lumière, le jour où nous célébrions la nativité de notre Rédempteur. Il convenait que l’eau baptismale vous enfantât pour le salut, à l’heure même où le Seigneur du ciel voulut naître pour la rédemption du monde. Donc le Noël du Seigneur est aussi le Noël des Francs ; vous êtes né au Christ le jour où le Christ est né pour vous. » … « Puisque Dieu, grâce à vous, va faire de votre peuple le Sien tout à fait, eh bien ! offrez une partiedutrésordefoi qui remplit votre cœur à ces peuples assis au delà de vous, et qui, vivant dans leur ignorancenaturelle, n’ont pas encore été corrompus par les doctrines perverses (l’arianisme) ; ne craignez pas de leur envoyer des ambassadeurs et plaidez auprès d’eux la cause de Dieu qui a tout fait pour la VÔTRE. » (Saint Avit, évêque de Vienne, lettre adressée à à Clovis)
Le pape Anastase II, qui venait de monter sur le trône de Saint-Pierre, écrivit aussitôt à Clovis :
« Glorieux fils, nous nous félicitons que votre avènement à la foi inaugure notre pontificat. Un si grand événement fait tressaillir de joie le siège de Pierre ; il voit la plénitude des nations se diriger vers lui à grands pas ; il voit dans la suite des âges se remplir le filet que doit jeter dans la haute mer le pécheur d’hommes qui est en même temps le porte-clef de la Jérusalem des deux Cieux. Que la joie de votre père vous fasse croître dans les saintes œuvres. Comblez nos désirs, soyez notre couronne et que notre Mère l’Eglise s’applaudisse des progrès du grand roi qu’elle vient d’enfanter à Dieu. Illustre et glorieux fils, soyez sa gloire ; soyez pour elle une colonne de fer : Esto illi columnam ferream… Nous louons Dieu qui vous a retiré de la puissance des ténèbres pour faire d’un si grand prince le défenseur de son Eglise et opposer votre gloire aux attaques des pervers. Courage, aimé et glorieux fils ! méritez que le Dieu tout puissant, couvre de sa céleste protection, votre sérénité et votre rogaume ; qu’il ordonne à ses anges, de vous garder dans toutes vos voies et vous fasse remporter la victoire sur vos ennemis. » (Anastase II, 50ème Pape)
« Ce n’est pas en vain, ce n’est pas sans une admirable disposition que la Providence a placé la catholique France aux portes de l’Italie et non loin de Rome ; c’est un rempart qu’Elle ménageait à toutes deux. » (Pélage II, 63ème Pape)

« Le royaume de France, n’a point d’égal dans l’intégrité de la religion chrétienne. Aussi s’élève-t-il au-dessus des autres empires autant que la dignité des rois s’élève au-dessus de la condition des sujets.«
(Saint Grégoire 1er, 64ème Pape)
« O Francs ! tous les peuples qui ont recours à votre nation devenue par le secours de Dieu la plus forte de toutes, trouvent le salut dans votre appui. Vous qui vous hâtez de secourir et de sauver ceux qui vous implorent, à combien plus forte raison vous devez protéger contre leurs ennemis et le siège de la sainte Eglise de Dieu et le peuple de Rome… O Francs ! il est connu que parmi toutes les nations qui sont sous le soleil, la vôtre est la plus dévouée à l’apôtre Pierre. L’Eglise que lui a confiée Jésus-Christ, ses vicaires vous en demandent la délivrance. »
(Etienne II ; 92ème Pape)
« Les rois de France sont autant au-dessus des autres monarques que les souverains sont au-dessus des particuliers« .
(Saint Grégoire VII, 157ème Pape)
« Le royaume de France est le royaume de Marie« .
(Bienheureux Urbain II ; 159ème Pape)
« La France est un royaume béni de Dieu dont l’exaltation est inséparable de celle du Saint-Siège« … « L’Eglise romaine, la mère et la maîtresse de toutes les églises, a toujours eu pour vos aïeux et pour vous une prédilection spéciale qu’elle n’a jamais témoignée aux autres princes de l’univers : aussi entend-elle vous donner un accroissement de gloire et d’exaltation.«
(Alexandre III à Louis VII ; 170ème Pape)
« Les triomphes de la France sont les triomphes du Siège apostolique«
(Innocent III, 176ème Pape)
« Comme un flambeau placé sur le chandelier, l’Eglise de France est une lumière pour les autres Eglises, par les exemples qu’elle donne. » La France est « le mur inexpugnable de la chrétienté »
(Honorius III, 177ème Pape)
« Ainsi, Il choisit la France, de préférence à toutes les autres nations de la terre, pour la protection de la foi catholique et pour la défense de la liberté religieuse ; pour ce motif, la France est le royaume de Dieu même, les ennemis de la France sont les ennemis du Christ » …« Elle est après le siège apostolique, le miroir de toute la chrétienté et l’inébranlable appui de la foi.«
(Grégoire IX, 178ème Pape)
Le Pape Boniface IX, pour ramener le malheureux Charles VI à l’obédience romaine, lui disait : « L’alliance entre vos prédécesseurs et les Pontifes Romains fut si étroite, que ceux-ci n’ont presque rien entrepris de grand sans les rois de France, et que les rois de France n’ont rien fait de digne de mémoire sans les Pontifes Romains«
(Boniface IX, 203ème Pape)
« En vérité, il semble que les Français et leurs rois aient été choisis de Dieu pour propager l’Evangile par toute la terre. Voilà leur plus beau titre d’honneur !«
(Pie II, 210ème Pape)
« Ô France ! France, que nos prédécesseurs proclamaient le miroir de tout le monde chrétien et la colonne immobile de la foi, toi qui marchais, non à la suite, mais à la tête des autres nations, dans la ferveur de la piété chrétienne, et la soumission à l’autorité dų Siége apostolique, combien aujourd’hui ne t’es-tu pas éloignée de nous !«
(Pie VI, 250ème Pape)
« De tout temps, la Providence s’est plu à confier aux bras vaillants de la France la défense de l’Eglise »
(Léon XIII, 256ème Pape)
« France, Lève-toi, lave-toi des souillures qui t’ont défigurée, réveille dans ton sein les sentiments assoupis et le pacte de notre alliance, et va, Fille Aînée de l’Eglise, nation prédestinée, vase d’élection, va porter, comme par le passé, Mon Nom devant tous les peuples et devant les rois de la Terre.«
(Saint Pie X, 257ème Pape)

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Le Sacré-Coeur de Jésus ; Chapitre XXXIII – Mgr de Ségur :
« Et voici les paroles que j’entendis à ce sujet : Fais savoir au Fils ainé de mon Sacré-Coeur qu’il obtiendra sa naissance de gloire éternelle par sa consécration à mon Coeur adorable. Mon Coeur veut triompher du sien, et, par son entremise, de celui des grands de la terre.
Mon coeur veut régner dans le palais du Roi de France, étre peint dans ses étendards et gravé sur ses armes, afin de les rendre victorieuses de tous ses ennemis, et de tous les ennemis de la sainte Église. »
Jésus lui-même appelle le Roi de France « le Fils ainé de son Sacré-Coeur. » Quel nom ! quel titre ! A quel autre Prince la manificence divine l’a-t-elle jamais conféré ? Et quel honneur pour la France elle-même !
Ce que Jésus demande ici au Roi de sa France, aucun de nos Princes ne l’a encore suffisamment compris. Demandons au Coeur de Jésus qu’il nous donne bientôt le vrai Fils ainé du Sacré-Coeur, un Roi véritablement très-chrétien. »
Histoire Apologétique de la Papauté ; Tome II – Mgr Fèvre :
« Dans le désordre des invasions, parmi les nations destinées à la ruine et au partage de l’empire romain, la sagacité de l’Eglise avait su démêler la mission du petit peuple franc. Les Huns, les Goths, les Alains, les Suèves, les Burgondes, malgré leur force numérique et l’éclat de leurs succès, ne feront que passer ; les Francs presque seuls seront un peuple substantiel, Peu nombreux, mais décidés, ils embrassent les premiers le christianisme ; ils forment ce qu’on a appelé, par un barbarisme sublime, le royaume très-chrétien : Christianissbnum regnum. Leurs rois, premiers-nés de la grâce sous la couronne, acceptent le titre de Fils aînés de l’Eglise et se déclarent pieux défenseurs de l’Eglise romaine : Dévolus Eccleside defensor. Les premiers à embrasser la foi, les Francs sont encore les premiers à la défendre, les premiers à la propager, à plus forte raison très-fidèles à la conserver. Le peuple franc est un peuple religieux et pontifical, le sergent de Dieu et du Saint-Siège, l’épèe de l’Evangile et de la Papauté. Aussi quand le pape Anastase félicita Clovis, l’exhortant à devenir « la couronne de la Papauté et la colonne de fer qui soutiendrait l’Eglise, » ce n’était pas une inspiration de circonstance, une parole de cordialité diplomatique, c’était un programme.«
Histoire Apologétique de la Papauté ; Tome II – Mgr Fèvre :
« A cette lettre du 13 novembre1806, Napoléon répondit le 6 janvier 1807 : « L’occupation d’Ancône est une suite immédiate et nécessaire de la mauvaise organisation militaire du Saint-Siège. Votre Sainteté avait intérêt à voir cette forteresse dans mes mains, plutôt que dans celles des Anglais et des Turcs. Je me suis considéré comme le protecteur du Saint-Siège, et, à ce titre, j’ai occupé Ancône. Je me suis considéré, ainsi que mes prédécesseurs de la deuxième et troisième race, comme fils aîné de l’Eglise, comme ayant seul l’épée pour la protéger et la mettre à l’abri d’être souillée par les Grecs et les musulmans. »«
Histoire Apologétique de la Papauté ; Tome II – Mgr Fèvre :
« Au reste, depuis leur apparition sur la scène de l’histoire, les Francs s’étaient trouvés comme auxiliaires en relations avec les Romains. Dès le quatrième siècle, Maximien, Constant et Julien les avaient établis sur les bords du Rhin pour les protéger contre l’invasion. Sur la frontière, les Francs purent entrer dans l’armée romaine et s’initier promptement à la civilisation latine. Plusieurs de leurs grands hommes parvinrent aux plus hautes dignités : Meroboduus fut deux fois consul ; Banton donna sa fille Eudoxie à l’empereur Arcade, et Arbogast fut presque l’égal des Césars. La nation franque, par sa conversion au christianisme, s’unit plus étroitement à la capitale du monde chrétien. Clovis, baptisé par saint Remy, envoya à Rome et offrit en hommage à saint Pierre une couronne d’or enrichie de pierres précieuses. Le pape Anastase II lui répondit et le félicita au nom de la Chaire de Pierre, vers laquelle la conversion de Clovis « entraînait rapidement la plénitude des nations. » Clovis, le premier roi cathohque de l’Europe, était aussi le seul prince catholique de l’univers entier. Ceux de la Germanie et des îles britanniques étaient païens ; ceux des Bourguignons, des Suèves et des Goths, de l’Italie et de l’Espagne, étaient hérétiques. Anastase, l’empereur d’Orient, était lui-même infecté d’eutychianisme.
Ne blâmons donc pas les Souverains-Pontifes quand ils accordent à la nation franque, à la fille aînée de l’Eglise, leurs prédilections et leur confiance, et quand ils confèrent à ses souverains la prérogative et le titre de rois très-chrétiens.
C’est aussi vers cette nation qu’aux premières invasions des Lombards, Pelage II tourna ses regards et ses espérances. Il engagea Aunaire, évêque d’Auxerre, à faire auprès de son roi les plus vives instances en faveur de l’Italie, et lui écrivit ces mémorables paroles : « Nous croyons que ce n’est pas sans raison, ni sans une admirable disposition de la divine Providence que vos rois partagent avec l’empire romain le bonheur de confesser la foi orthodoxe. Rome, la métropole du catliolicisme, et l’Italie entière trouveront dans vos rois des voisins dévoués et de fidèles auxiliaires. » Le regard pénétrant du Souverain-Pontife avait lu dans les destinées futures de la France ; il avait admiré la Providence dans la conversion des Francs, qui précéda celle de tous les autres barbares. Il avait déjà vu, dans ces valeureux voisins, une puissance amie toujours prête à défendre la capitale du monde chrétien et avec elle l’Italie entière. Les empereurs d’Orient se souvinrent aussi des anciens et fidèles alliés de l’empire, et ils eurent recours aux Francs pour dompter les Lombards ou les chasser de l’Italie. Tibère-Constantin, en recevant les ambassades envoyées par le Pape et les Romains pour demander du secours, leur donna pour toute réponse le conseil de recourir aux armes des Francs. Son successeur Maurice fit la même proposition, et il envoya, en outre, des députés et une somme de 50,000 sous d’or à Childebert II, roi des Francs d’Austrasie, pour l’engager à intervenir dans les affaires d’Italie. Childebert, convaincu, passa quatre fois les Alpes pour combattre Autharis ; mais le succès de ses expéditions ne fut pas décisif. Childebert n’était pas de la race de ces hommes qui devaient opérer le salut d’Israël.«
Histoire Apologétique de la Papauté, Tome VI – Mgr Fèvre :
« L’EGLISE, voilà le secret du problème que posent la durée et le développement merveilleux de la France. » … « C’est un pays chrétien par nature, catholique jusqu’au fond des entrailles. » … « Un peuple, né dans le SEIN de l’Eglise catholique, élevé par ses soins maternels, qu’elle aimait comme son fils ainé »
La France est « providentiellement destinée à maintenir et à défendre parmi les nations l’existence et les droits de l’Eglise, à établir dans le monde le règne du Roi des rois, Notre-Seigneur Jésus-Christ. » (Mission Posthume de la Bienheureuse Jeanne d’Arc : Mgr Delassus)
La France qui a été « béni de Dieu a été choisi par notre Rédempteur pour être l’exécuteur spécial de Ses divines volontés. Jésus-Christ l’a pris en Sa possession comme un carquois d’où Il tire fréquemment des flèches choisies, qu’Il lance avec la force irrésistible de Son bras, pour la protection de la liberté et de la foi de l’Eglise, le châtiment des impies et la défense de la justice » (Labbe, Collection des Conciles ; cité par Mgr Delassus)
« La très noble nation française, par les grandes choses qu’elle a accomplies dans la paix et dans la guerre, s’est acquis, envers l’Église catholique, des mérites et des titres à une reconnaissance immortelle et à une gloire qui ne s’éteindra pas. Embrassant de bonne heure le christianisme à la suite de son roi Clovis, elle eut l’honneur d’être appelée la fille aînée de l’Église, témoignage et récompense tout ensemble de sa foi et de sa piété. Souvent, dès ces temps reculés, Vénérables Frères, vos ancêtres, dans de grandes et salutaires entreprises, ont paru comme les aides de la divine Providence elle-même. Mais ils ont surtout signalé leur vertu en défendant par toute la terre le nom catholique, en propageant la foi chrétienne parmi les nations barbares, en délivrant et protégeant les Saints Lieux de la Palestine, au point de rendre à bon droit proverbial ce mot des vieux temps : Gesta Dei per Francos
Les Pontifes Romains, Nos prédécesseurs, se sont plu à louer ces vertus de vos pères, et en récompense de leurs mérites, à relever le nom français par de fréquents éloges. Très honorables sont pour votre nation les témoignages que lui ont rendus Innocent III et Grégoire IX, ces lumières éclatantes de l’Eglise, le premier, dans une lettre adressée à l’archevêque de Reims, disait : Nous avons pour le royaume de France une amitié particulière, parce que, plus que tous les royaumes de la terre, il a été de tout temps, attentif et dévoué au Siège Apostolique et à Nous.
Le second, dans son épître à saint Louis, affirmait que, dans le royaume de France, dont aucun malheur n’a pu ébranler le dévouement à Dieu et à l’Église, jamais n’a péri la liberté ecclésiastique, jamais la foi chrétienne n’a perdu sa vigueur.
Et comme Dieu, Père des peuples, rend dès ce monde aux nations la récompense de leurs vertus et de leurs belles actions, ainsi a-t-il largement départi aux Français la prospérité, l’honneur des armes, des arts, de la paix, un nom glorieux, un empire puissant. Si la France, parfois oublieuse de ses traditions et de sa mission, a conçu envers l’Église des sentiments hostiles ; cependant, par un grand bienfait de Dieu, elle ne s’est égarée ni longtemps, ni tout entière.«
« En tout ce que Nous avons dit jusqu’ici, Vénérables Frères, reconnaissez l’amour paternel et l’affection profonde dont Nous entourons la France tout entière. Aussi, Nous ne doutons pas que ce témoignage de Notre très vif intérêt pour vous ne soit propre à fortifier et à resserrer les liens de la salutaire union qui existe entre la France et le Siège Apostolique, union qui, en tous les temps, a été pour l’une et l’autre la source d’avantages nombreux et considérables. »
(Nobilissima Gallorum gens – Léon XIII)

Toute une nation chrétienne, qui avec Sainte Jeanne d’Arc, « retrouve en l’un de ses enfants l’incarnation de ses valeurs les plus hautes et les plus représentatives » … « et de vous féliciter, fils bien-aimés, pour cette fête d’une maison de Dieu et d’une héroïne de la sainteté, qui sont vos légitimes gloires. » « la France, qui nous est si chère, et à laquelle nous souhaitons la paix et le bonheur dans la plus parfaite adhésion à ses destinées de grande nation catholique. »
(Radio-message à la France de sa Sainteté le Pape Pie XII du 25 Juin 1956 à l’occasion du 5ème centenaire de la réhabilitation de Sainte Jeanne d’Arc)
Histoire Apologétique de la Papauté ; Tome VI – Mgr Fèvre :
« Il n’y a donc pas à s’étonner, si nous voyons tant de papes qui placent sous la sauvegarde de la France leurs intérêts et leurs personnes, quand leur territoire est menacé. Jamais ils ne se croyaient et n’étaient plus en sûreté que lorsqu’ils avaient une fois posé leur pied sur notre sol. Que la barque de Pierre soit agitée par la violence des tempêtes ; que les ravageurs des nations viennent fondre sur elle ; qu’ils se repaissent de l’espoir qu’ils ont conçu de la submerger : notre patrie devient son port assuré, et dès qu’elle a touché ses rives hospitalières, elle est garantie contre tous les désastres qu’on lui préparait, ou elle répare ceux dont elle venait d’être la victime. Les Lombards se sont-ils emparés de Rome et la menacent-ils des dernières extrémités, Etienne II remet, après Dieu, entre les mains de Pépin, la vie des habitants de la cité. « L’Eglise romaine, écrivait Urbain IV à saint Louis, se repose sur vous en toute assurance. » Il faut n’avoir aucune teinture de l’histoire pour ignorer que c’était toujours à nos rois que recouraient les souverains Pontifes dans les périls ou les calamités qui les environnaient. Touchés de la ferveur de ces monarques, ils y répondaient par les honneurs qu’ils accordaient à la France. « L’Eglise romaine, la mère et la maîtresse de toutes les églises, écrivait Alexandre III à Louis VII, a toujours eu pour vos aïeux et pour vous une prédilection spéciale qu’elle n’a jamais témoignée aux autres princes de l’univers : aussi entend-elle vous donner un accroissement de gloire et d’exaltation. » Cette disposition du Saint-Siège ne se bornait pas à de flatteuses promesses ; les monuments de sa bienveillance en attestent la réalisation. Ce n’est qu’en France que les Papes ont fixé leur séjour quand ils ont quitté momentanément la ville éternelle. Plusieurs princes des autres royaumes avaient réclamé l’honneur de défendre le Saint-Siège dans le temps de ses épreuves ; mais les souverains Pontifes n’ont jamais voulu accepter d’autres secours que ceux des rois de France. C’est sur la tête de Charlemagne que Léon III place, de ses propres mains, le diadème impérial. Ce grand prince n’avait pas eu le plus léger soupçon des honneurs qu’on lui préparait et des acclamations d’allégresse au milieu desquelles tous les Romains allaient célébrer cet heureux
événement. »
« Enfin, les souverains Pontifes publient que nos rois ont constamment placé leur gloire à combattre pour l’exaltation de notre sainte foi, pour l’honneur de l’Eglise romaine, et qu’ils se sont transmis, comme un précieux héritage, le soin de conserver et de défendre, dans toute sa pureté, l’orthodoxie qu’ils ont reçue de leurs ancêtres. Ainsi, l’Eglise de France a été envisagée, dans les siècles passés, comme le miroir de toute la chrétienté, l’appui constant de la foi. La monarchie française, à son tour, s’est distinguée à cet égard, plus que tous les autres empires ; et la nation, animée des mêmes sentiments que son clergé et ses princes, a mérité comme eux, les faveurs des souverains Pontifes et s’est rendue admirable à tous les peuples, auxquels on a pu la proposer pour modèle. De là cette juste réputation que la France s’est acquise et qui a rendu célèbres partout, ses évêques, ses rois et leurs sujets. »
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« Vers la fin de la présente année, le jour même de la Nativité de Notre-Seigneur, la France catholique se prépare à célébrer dans la joie et l’espérance, l’anniversaire d’un grand événement.
Quatorze siècles, en effet, se sont écoulés depuis que le roi des Francs, Clovis, cédant aux inspirations de la divine Providence, abjura le vain culte des faux dieux, embrassa la foi chrétienne, ce fut purifié et régénéré dans l’eau sainte du baptême.«
« Bientôt, moins par sa valeur guerrière et son génie politique que par le secours du Christ, Clovis subjuguait la Gaule presque tout entière et en réunissait les diverses provinces en un corps de nation.«
« C’est dans ce baptême mémorable de Clovis que la France a été elle-même comme baptisée ; c’est de là que date le commencement de sa grandeur et de sa gloire à travers les siècles.«
« est-il rien de plus juste, rien de plus digne d’une nation, que de fêter, à travers les siècles, l’année et le jour où elle est née à la foi chrétienne pour entrer en participation de l’héritage céleste.«
« Naguère, dans une première lettre, Nous avons brièvement rappelé le souvenir de ce memorable événement, le caractère et la grandeur de ce bienfait, tous les avantages et la gloire qui en étaient résultés pour la nation française. » (Magni Commemoratio ; 8 Janvier 1896 – Léon XIII)
« Dieu, auquel obéissent les légions célestes, ayant établi ici-bas des royaumes différents, suivant la diversité des langues et des climats, a conféré à un grand nombre de gouvernements des missions spéciales pour l’accomplissement de Ses desseins. Et comme autrefois Il préféra la tribu de Juda à celles des autres fils de Jacob et comme Il la gratifia de bénédictions spéciales, ainsi Il choisit la France, de préférence à toutes les autres nations de la terre, pour la protection de la foi catholique et pour la défense de la liberté religieuse. Pour ce motif, la France est le Royaume de Dieu même, les ennemis de la France sont les ennemis du Christ. De même qu’autrefois la tribu de Juda reçut d’en-haut une bénédiction toute spéciale parmi les autres fils du patriarche Jacob ; de même le Royaume de France est au-dessus de tous les autres peuples, couronné par Dieu lui-même de prérogatives extraordinaires. La tribu de Juda était la figure anticipée du Royaume de France. La France, pour l’exaltation de la foi catholique affronte les combats du Seigneur en Orient et en Occident. » (Lettre du 21 octobre 1239 du Pape Grégoire IX à Saint Louis) (Déjà en partie citée)
(Saint Pie X lut cette lettre, le 13 décembre 1908, pour son discours lors de la béatificatin de Jeanne d’Arc)
« Être le défenseur de l’Église, être le défenseur des pauvres, la raison de l’existence de la France est tout entière dans ces deux mandats. »
(Dieu a fait la France guérissable – Abbé Augustin Lémann)
« Des horizons bien différents et tout d’espèrance s’ouvrent devant l’Eglise quand, après la miraculeuse victoire de Tolbiac, le puissant chef des francs, la vaillant époux de Clotilde vient, accompagné de trois mille de ses guerriers, implorer à genoux le baptême des chrétiens.«
« aux saintes solennités de la naissance d’un Dieu s’unissaient les joies de la naissance d’un peuple.«
« Et en effet, regardons partout autour de nous : partout alors, parmi les nations baptisées régnait l’hérésie, surtout l’arianisme, c’est-à-dire la négation de la divinité de Jésus-Christ. En Orient, c’est l’empereur Anastase, eutychien ; en Afrique, le vandale Trasamond, arien ; en Italie, l’ostrogoth Théodoric, arien ; en Espagne et dans la Gaule méridionale, le visigoth Alaric, arien ; et, tout près du coeur même de la Gaule, en Bourgogne, le roi Gondebaud, oncle de Sainte Clotilde, également arien. » (La France et le Sacré-Coeur – Père Alet)
« Un des plus graves contemporains de la Pucelle, l’honneur de la magistrature de son temps, Mathieu Thomassin le dit en son style vieilli et non sans majesté. Après avoir rapporté dans un livre qui semblait ne pas le comporter, le Registre Delphinal, « le miracle évident », les faits de guerre « merveilleux et comme impossibles » de la Pucelle, il s’écrie :
« Sache un chacun que Dieu a montré et montre un chacun jour qu’il a aimé et aime le royaume de France, et qu’il l’a spécialement élu pour son héritage et pour par le moyen de lui entretenir la sainte Foi catholique et la remettre du tout sus (la relever). Et pour ce Dieu ne veut pas le laisser perdre. Mais sur tous les signes d’amour qu’il a envoyés au royaume de France, il n’y en a point eu de si grand, ni de si merveilleux, comme celui de cette Pucelle » (Procès, t. IV, p. 309).
Par ce signe d’amour plus merveilleux et plus grand que les précédents, Jésus-Christ résumait donc ses miséricordes passées ; Il disait à tous les siècles et à tous les peuples ce que la France était pour son amour ; Il rajeunissait par le miracle l’antique constitution politique, qu’Il lui avait donnée par le temps et les événements, Ses ministres dans le gouvernement extérieur des peuples : constitution que Ses Vicaires en terre les Papes avaient confirmée. »
(Jeanne d’Arc sur les autels et la régénération de la France ; Livre I, chap I – Père Ayroles)
« Depuis l’avénement de Notre-Seigneur, il n’y a eu qu’une seule Sainte Jeanne d’Arc, et on ne peux trouver l’équivalent, que dans l’Histoire Sainte, avec Débora, Esther et Judith.«
(Jeanne d’Arc et les Héroines Juives – Abbé Lémann)
« Le prosélytisme, notre élément, notre puissance et notre gloire : encore un trait caractéristique de la nation très chrétienne !
Rappelons quelques faits trop oubliés. Clotilde convertit Clovis, et Clovis combat l’arianisme, dont il achève la ruine aux plaines de Vouillé. Ingonde, princesse du sang de Clovis, gagna à la foi de Nicée son époux Herménégilde, qui bientôt après, par son martyre même, prépare la conversion de l’Ibérie tout entière. Berthe, autre princesse mérovingienne, met son influence au service de saint Grégoire le Grand et de ses missionnaires romains, dont le chef, le saint moine Augustin, deviendra le premier archevêque de Cantorbéry. C’est ainsi qu’elle arrache aux ténèbres du paganisme son mari Ethelbert, roi anglo-saxon de Kent, que les sept royaumes de l’heptarchie ne tarderont pas à suivre au sein de l’Eglise. » (La France et le Sacré-Coeur – Père Alet)

« La France est d’essence catholique. Toutes ses origines, toutes ses gloires, tous ses monuments sont catholiques. Elle a été faite par les évêques comme une ruche par des abeilles, a dit un ennemi de sa loi. Et non-seulement elle est catholique pour elle-même, mais elle l’est pour le compte de l’univers, et, si j’ose ainsi dire, pour le compte de Dieu lui-même. Gesta Dei per Francos sera toujours sa devise, aujourd’hui, comme du temps de Charlemagne, comme du temps de saint Louis. Son épée a toujours fait pénétrer la foi dans les brèches qu’elle a faites, et elle en a toujours été le boulevard contre l’infidélité. Cette Ruche a surtout pour abeilles ses Sœurs de charité, ses Missionnaires, ses Martyrs. Toute son expansion est catholique : tellement qu’à l’étranger et dans tout l’Orient le nom de Catholique est synonyme de Français. Il y a même ceci de remarquable, que ce patriotisme, qu’on ose bien contester à ses prêtres, à ses religieux, à ses moines, jusqu’à les insulter au cœur même du pays, n’a pas de front plus noble et plus généreux que le leur pour le porter elle faire respecter à l’étranger. — En un mot la France est la Fille aînée de l’Eglise.
Or en tout cela la France est la nation de Marie. Elle l’est par prédestination, et n’a cessé de l’être dans tout le cours de son histoire. » (La Vierge Marie et le Plan Divin, nouvelles études philosophiques sur le Christianisme ; Tome IV, livre IV, chapitre VIII – Auguste Nicolas)
« Remi, ce grand saint et ce nouveau Samuel, appelé pour sacrer les rois, sacra ceux de France en la personne de Clovis, comme il dit lui-même, pour être les perpétuels défenseurs de l’Eglise et des pauvres, qui est le plus digne objet de la royauté. »
(Politique tirée des propres paroles de l’Ecriture Sainte – Bossuet)
« Ainsi la France, pays par excellence de la tolérance »
(Histoire Générale de l’Eglise ; Tome 33 : Mgr Fèvre)
Le roi Clovis Ier était « presque le seul des monarques de ce siècle qui n’ait été infecté de cette hérésie (l’arianisme), ce qui lui a procuré le nom de Très-Chrétien, qu’il a transmis à ses succeseurs » (Histoire de France – Anquetil)
« La France avait été, depuis Clovis, le principal soutien de l’Eglise et le bras le plus puissant et le plus actif de la Papauté. Il vint un roideFrance, ce fut PhilippeleBel, que ses passions, son ambition et son avarice firent l’ennemi personnel du Pontife romain. Tout roi ennemi du Pape est le tyran et le corrupteur de son peuple. Philippe le Bel eut ce caractère. »
(Jésus-Christ – Louis Veuillot)
« La liturgie reconnut ce ministère de la nation franque, et le consacra par une prière qui, avec les paroles par lesquelles les Papes la confirment, est pour nous le plus beau titre de noblesse.
On lit dans un missel du neuvième siècle (Voir le texte aux Pièces justificatives : A) :
« Dieu Tout-puissant et Éternel, qui pour servir d’instrument à Votre divine volonté dans le monde, et pour le triomphe et la défense de Votre Sainte Eglise, avez établi l’empire des Francs, éclairez toujours et partout leurs fils de Vos divines lumières, afin qu’ils voient ce qu’ils doivent faire pour établir Votre règne dans le monde et que, persévérant dans la charité et dans la force, ils réalisent ce qu’ils auront vu devoir faire. Par Notre-Seigneur Jésus-Christ vrai Roi de France. Ainsi-soit-il. » » (Jeanne d’Arc sur les Autels de la régénération de la France ; Livre I, Chap IV – Père Ayroles)
« Mais il faut savourer à part la bonne odeur de la prière qui embaume, comme un bouquet de roses, cette Constitution :
Saluez cette prière, c’est la première prière constitutionnelle de la France :
« Vive le Christ qui aime les Franks
« Qu’Il garde leur royaume et remplisse leurs Chefs des lumières de sa grâce !
« Qu’Il protège l’armée !
« Qu’Il leur accorde des signes qui attestent leur foi, la joie, la paix, la félicité !
« Que le Seigneur Jésus-Christ dirige dans le chemin de la piété ceux qui gouvernent !
« Car cette nation est celle qui, petite en nombre, mais brave et forte, secoua de sa tête le dur joug des Romains, et qui après avoir reconnu la sainteté du baptême, orna somptueusement les corps des saints martyrs que les Romains avaient consumés par le feu, mutilés par le fer ou fait déchirer par les bêtes. »
Telle fut la première prière de la France ! telle fut sa première Constitution ; mais ce fut une prière catholique, où il n’est pas difficile de démêler d’avance le double cri de Jeanne d’Arc : « Vive le Christ qui est roi de France ! » (1ère partie), « vive le Roi de France qui est lieutenant du Christ ! » (2ème partie) ; ce fut donc une Constitution catholique. Voilà le fait !
Et ce fait, quand il ne serait pas ce qu’il est, c’est-à-dire providentiel, divin, par cela seul qu’il a donné à la France 1300 ans de gloire, ne devient-il pas pour un Français bien né, un bien de famille, une richesse, une tradition qui mérite qu’on la traite avec égards, qu’on la garde avec un soin jaloux et qu’on s’empresse d’y revenir, si on avait eu le malheur de l’abandonner.
Cet immense malheur, nous l’avons eu en 1789 !
Qui le réparera ? qni rendra à la France sa Constitution fondamentale ?
Le seul Parti qui fasse sien le cri qui fut en même temps celui des Francs et celui de Jeanne d’Arc :
« Vive le Christ qui est roi de France !
« Vive le Roi de France qui est lieutenant du Christ ! »
Or, ce cri c’est par excellence celui du Parti de Dieu !
Voilà comment le Parti de Dieu rétablira la France dans sa loi historique et politique.«
(Jeanne d’Arc et la monarchie ; Première partie, chapitre IV – Abbé Marie-Léon Vial)
« Car, Messieurs, Jeanne d’Arc est de Dieu ; elle est l’envoyée de Dieu ; elle n’a cessé de le dire. Et quel Français se sentirait le triste courage de nier le témoignage des paroles de Jeanne, si magnifiquement confirmé par le témoignage de sa vie et de sa mort ? Et cela, pour ne pas vouloir reconnaître cette vérité si consolante, savoir : que DIEU AIME LA FRANCE, et qu’au besoin Il la sauve par Ses miracles. « Prince de Bourgogne, écrivait Jeanne à l’ennemi de son roi, je vous fais assçavoir, de par le Roy du ciel, pour votre bien et votre honneur, que vous ne gaignerez point bataille à l’encontre des loyaulx Françoys, et que tous ceulx qui guerroyent audit saint royaulme de France, guerroyent contre le Roy Jhésus, roy du ciel et de tout le monde ; s’il vous plaist aguerroyer, allez sur le Sarrazin ». Vous l’entendez, Messieurs, LE SAINT ROYAUME DE FRANCE, LE ROYAUME DES LOYAUX FRANÇAIS, C’EST LE ROYAUME DE DIEU MÊME ; LES ENNEMIS DE LA FRANCE, CE SONT LES ENNEMIS DE JÉSUS. Oui, Dieu aime la France, parce que Dieu aime Son Église, rapporte tout à Son Église, à cette Église qui traverse les siècles, sauvant les âmes et recrutant les légions de l’éternité ; Dieu, dis-je, aime la France, parce qu’il aime Son Église, et que la France, dans tous les temps, a beaucoup fait pour l’Église de Dieu. Et nous, Messieurs, si nous aimons notre pays, si nous aimons la France, et certes nous l’aimons tous, aimons notre Dieu, aimons notre foi, aimons l’Église notre mère, la nourrice de nos pères et la nôtre. Le Français, on vous le dira du couchant à l’aurore, son nom est CHRÉTIEN, son surnom CATHOLIQUE. C’est à ce titre que la France est grande parmi les nations ; c’est à ce prix que Dieu la protège, et qu’il la maintient heureuse et libre. Et si vous voulez savoir en un seul mot toute la philosophie de son histoire, la voici : Et non fuit qui insultaret populo isti, nisi quando recessit a cultu Dornini Dei sui : « Et il ne s’est trouvé personne qui insultât ce peuple, sinon quand il s’est éloigné du Seigneur son Dieu »(Judith, V, 17). » (Eloge de Jeanne d’Arc, prononcé dans l’Eglise cathédrale d’Orléans, le 8 mai 1844 – Abbé Pie, futur évêque et cardinal de Poitiers)
La vocation providentielle de sainte Jeanne d’Arc :
« Mais quel est donc ce programme ? Quelle est la grande idée qu’elle s’est efforcée avant tout d’inculquer à nos pères, et qui, dans sa pensée, était mille fois plus essentielle que la délivrance d’Orléans ? La voici : C’est que Jésus-Christ est à un titre tout particulier le vrai roi de France, et la France le royaume préféré de Jésus-Christ.
Ne croyez pas, Messieurs, que ces mots n’expriment qu’une idée vague noyée dans une formule oratoire. Ils ont en eux-mêmes, et ils avaient dans l’esprit de la Libératrice, un sens très précis, très pratique, souverainement important, au point que, je ne crains pas de le dire, quiconque ne les a pas compris n’a rien compris à l’âme ni à l’œuvre de la vierge lorraine. » (R.P. Coubé)

Par rapport à la Triple Donation, et donc le fait, que Jésus-Christ est Roi de France :
« Et nous comprenons aussi l’idée si haute et si glorieuse pour nous que Jeanne se faisait de la France. Elle ne l’appelait que le saint royaume. Elle disait que le roi le tenait en commende : Or, on ne tient en commende que les biens sacrés. Ah ! c’est que pour elle la France était vraiment une terre sacrée. Qui donc a dit que le patriotisme est né de nos jours ? Nul n’a plus aimé et vénéré sa patrie que la libératrice d’Orléans ; nul n’en a fait avec plus d’autorité un magnifique éloge.
Un pays prédestiné et ainsi aimé du Seigneur doit accomplir des œuvres splendides avec son aide et pour son amour. C’est bien ainsi que l’entend Jeanne d’Arc. Elle rêve pour la France une gloire unique. Elle écrit aux Anglais que les Français accompliront un jour le plus beau fait d’armes qui oncques aura été fait pour la chrétienté. Elle se croyait même appelée à y prendre part personnellement. Je vous ai expliqué que, si cet événement ne s’est pas accompli, il n’en faut pas accuser les prévisions de Jeanne mais la défaillance de ses coopérateurs. » (R.P. Coubé)
« Ainsi donc, Messieurs, vivre intimement uni au Cœur de Jésus-Christ, aimer passionnément Jésus-Christ, faire servir et respecter Jésus-Christ par le monde, voilà le devoir de notre pays, voilà le programme de Jeanne d’Arc. » (La double mission de Jeanne d’Arc, discours prononcé le 14 mai 1899, en l’église Notre-Dame de Paris – R.P. Coubé)
« Ce qui n’a pas empêché le miracle de braver ses foudres dogmatiques et de faire de Lourdes la terre des miracles !
Ce n’est pas Lourdes, seulement, qui est la terre des miracles, c’est la Salette, c’est Pontmain, c’est N.-D. des Victoires, c’est Paray-le-Monial, c’est le Sacré-Cœur de Montmartre, etc. ; c’est la France toute entière, la France d’aujourd’hui, comme la France d’hier, la France moderne, comme la France du moyen-âge, comme la France de demain, comme la France de toujours, depuis que la France est France, c’est-à-dire depuis son baptême, avec Clovis, au baptistère de Reims, et tant qu’elle restera France, c’est-à-dire jusqu’à la fin du monde, qui marquera seule, nous l’allons voir, la fin de sa surnaturelle destinée. » (Jeanne d’Arc et la monarchie ; IIIème Partie, Chapitre V – Abbé Marie-Léon Vial)
« On priait aussi saint Michel, patron de la France, en son sanctuaire national du Mont Tombe, diocèse d’Àvranches !
Chose merveilleuse ! qui n’échappa point aux contemporains :
Le rocher du Mont Saint-Michel, avec son sanctuaire, son monastère et ses dépendances, fut le seul point de la France du Nord que les Anglais n’occupèrent jamais !
En vain multiplièrent-ils les assauts, pendant vingt-cinq ans ! Vingt mille hommes y périrent !
En vain essayèrent-ils, 1431, de l’intimidation et de la corruption, non sans succès du reste, sur l’abbé du monastère, Bobert Jolivet qui, jugeant impossible de maintenir à la France, une place enclavée entre une province et une mer entièrement anglaises, voulut la livrer aux Anglais. L’abbé lui expulsé et les moines sous la conduite de Jean Gonault, grand vicaire de l’abbaye depuis vingt-cinq ans, vendirent tout ce qu’ils avaient de croix, de mitres, de calices, etc.. pour fortifier la place, qui ne se rendit pas !
« Les Anglais, dit l’auteur de la Neustria pia, ne purent s’emparer du rocher céleste, gardé par l’épée de l’Archange ! »
Jean Bochard, évêque d’Avranches, dans sa déposition au procès de réhabilitation de Jeanne d’Arc, ne manqua pas de souligner celle protection merveilleuse :
« Le bienheureux Aubert, alors éveque d’Avranehes, dit-il, y fit bâtir (sur le mont Tombe) en l’honneur et sur l’ordre même de l’Archange une église fameuse appelée depuis église de Saint-Michel-en-Tombe. Or, cest le seul lieu de la Normandie qui n’ait pas été subjugué par les Anglais. Tout le duché était conquis. Les lieux circonvoisins, pendant la durée des guerres, étaient ennemis du mont Saint-Michel. Blocus très rigoureux et prolongés, machines merveilleuses, embuscades, trahisons, engins de tous genres, tout a été mis en œuvre, sans que les Anglais aient pu parvenir à s’en rendre les maîtres. Le bienheureux Archange, en personne, a couvert ce lieu d’une particulière et souveraine protection. »
Voilà comment le peuple français, témoin de ces merveilles, associait dans sa prière aux noms de Jésus et de Marie, Roi et Reine de France, le nom de l’archange céleste, Protecteur de la France !«
(Jeanne d’Arc et la monarchie ; IIIème Partie, Chapitre XXIV – Abbé Marie-Léon Vial)
« Chaque nation, comme chaque individu, a reçu une mission qu’elle doit remplir. La France exerce sur l’Europe une véritable magistrature, qu’il serait inutile de contester, dont elle a abusé de la manière la plus coupable. Elle était surtout à la tète du système religieux, et ce n’est pas sans raison que son roi s’appelait très-chrétien : Bossuet n’a rien dit de trop sur ce point. Or, comme elle s’est servie de son influence pour contredire sa vocation et démoraliser l’Europe, il ne faut pas être étonné qu’elle y soit ramenée par des moyens terribles. »
(Considérations sur la France ; Chap II – Joseph de Maistre)

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Florilège inégal.
Exemple : Louis Veuillot. Il dénonçait donc les passions et l’avarice de Philippe le Bel. C’était absurde, ce roi était au contraire froid et réfléchi et non homme de passions ; il n’était pas avare (la bonne blague !) mais cherchait à rendre à l’État sa situation antérieure, perdue par les abus des féodaux ; quoi qu’on pense, fût-ce pour lui donner mille fois tort, de ses démêlés avec le pape, ils furent séculaires et jamais religieux, donc se bornèrent à un domaine où le pape n’est pas plus infaillible que n’importe quel souverain temporel ; enfin, ce roi, qui fit condamner les templiers, est pour cette raison haï des francs-maçons et des lucifériens, auxquels l’ultra Veuillot apporte ici son soutien par sa mensongère accusation d’avarice. Cet impeccable catholique fit d’ailleurs ainsi toute sa vie, favorisant par aveuglement manichéen des infiltrations comme celle de Jules Barbey d’Aurevilly, ultra-ultramontain comme Veuillot, et luciférien, qui parraina le franc-maçon Léon Bloy, lequel fut auteur dès 1892 de la thèse reprise plus tard par Nostra Ætate, et répandue au sein de l’Église largement par le camp de Louis Veuillot. Jacques Maritain, protestant converti au catholicisme et dont le parrain fut Bloy, fut l’un.des pères de Vatican II. Bref : Veuillot dont le discours ici est identique à des mensonges du luciférien René Guénon, par un aveuglement sans bornes, par confusion du séculaire et du spirituel, fut le jouet de la franc-maçonnerie.
On pourrait en dire à peu près autant de quelques autres, dont Ségur, comme je l’ai soutenu dans d’autres commentaires.
On rappelle que le Vatican appuya inconditionnellement l’O.T.A.N. dès Pie XII, et de même ensuite, après Vatican II : que ceux qui croient que le pape serait infaillible séculairement (ce qui est démenti par tous les théologiens) ou que l’erreur a pleine autorité pour un catholique se confrontent donc à l’empire du mensonge qu’ils discernent aujourd’hui, et qui était présent dans l’O.T.A.N. non moins que dans le pacte de Varsovie.
Évangile selon saint Jean, ch. XVIII, v. 36 :