Plus de 50 concordances entre la réforme protestante et la réforme liturgique de Vatican II !

RP BARBARA LA RÉFORME LITURGIQUE DE LA SECTE VATICAN II


ILS ONT PARTICIPÉ À L’ÉLABORATION DU CONCILE VATICAN II

Jasper, Dr. Shephard, Dr. Konneth, Dr. Smith, et Frère Max Thurian (en blanc), juste à côté de Montini ( en blanc )


Père Noël Barbara : Nous nous sommes servis de l’Histoire de l’Eglise du Chanoine Boulenger, de celle de
Dom Poulet, du «Bref Historique de l’Introduction du Protestantisme en Angleterre» par H.R. Williamson et de l’article du R.P. Francis Clark «Les ordinations anglicanes, problème oecuménique».


CONCORDANCE ENTRE LA REFORME PROTESTANTE DE 1549

ET DE LA REFORME DE LA SECTE VATICAN II


Plus de 50 concordances stupéfiantes entre la réforme protestante de 1549

et la réforme liturgique de Vatican II !


1 – Le but du premier Prayer Book [réforme protestante] de 1549 était indiqué dans la préface : «Entre autres réformes, la substitution de l’anglais au latin que les fidèles ne comprennent pas.
1 – Nous constatons également la substitution du vernaculaire au latin dans tous les livres liturgiques réformés par Paul VI, et pour le même motif de compréhension.


2 – La modification du bréviaire en l’abrégeant.
2 – Egalement, modification du bréviaire, en l’abrégeant considérablement et même en le rendant pratiquement facultatif.


3 – Cette préface du Prayer Book ne parlait que des changements apportés au Bréviaire. Or il en était d’autres, beaucoup plus graves, mais sur lesquels elle restait muette, sans doute pour ne pas effrayer clergé et fidèles. Nous voulons parler des modifications concernant les sacrements et la messe. (Le Prayer Book de 1552 fût protestant sans ambiguïté)
3 – Si la Constitution De Sacra Liturgia d’où est sorti tout le bouleversement liturgique actuel, a été moins sobre que le Prayer Brook, elle n’en a pas été moins précautionneuse ; qu’on en juge :


«Obéissant fidèlement à la Tradition, le saint Concile déclare que la sainte Mère Eglise considère comme égaux en droit et en dignité tous les rites légitimement reconnus, et qu’elle veut, à l’avenir, les conserver et les favoriser de toutes manières ; et il souhaite que, là où il en est besoin, on les révise entièrement avec prudence dans l’esprit d’une saine tradition et qu’on leur rende une nouvelle vitalité en accord avec les circonstances et les nécessités d’aujourd’hui». «Pour que le peuple chrétien obtienne plus sûrement des grâces abondantes dans la liturgie, la sainte Mère Eglise veut travailler sérieusement à la restauration générale de la liturgie elle-même. Car celle-ci comporte une partie immuable, celle qui est d’institution divine, et des parties sujettes au changement qui peuvent varier au cours des âges ou même le doivent s’il s’y est introduit des éléments qui correspondent mal à la nature intime de la liturgie elle-même, ou si ces parties sont devenues inadaptées». (n° 4)


(Mais soyez rassurés) «Le gouvernement de la liturgie dépend uniquement de l’autorité de l’Eglise ; il appartient au Siège apostolique et, dans les règles du droit, à l’évêque».

(N° 22 § 1)


«C’est pourquoi absolument personne d’autre, même prêtre, ne peut, de son propre chef, ajouter, enlever ou changer quoi que ce soit dans la liturgie».

(N° 22 § 3)


«…on ne fera des innovations que si l’utilité de l’Église les exige vraiment et certainement, et après s’être bien assuré que les formes nouvelles sortent des formes déjà existantes par un développement en quelque sorte organique».

(N° 23)


4 – L’administration du Baptême, d’après les réformés, comportait, en dehors du rite lui-même, un signe de Croix sur le front et un sur la poitrine de l’enfant, un exorcisme, l’introduction dans l’église, l’onction et le chrémeau.
4 – Également le nouveau rite du Baptême établi par Paul VI ne comporte plus qu’un seul signe de Croix sur le front du «baptisé» en dehors du rite lui-même qui n’en comporte aucun. En ce qui concerne les exorcismes, le nouveau rite n’en comporte absolument pas malgré la dénomination inscrite dans la «note doctrinale» de l’épiscopat français. On ne peut appeler exorcisme la prière qui sert de conclusion à la partie intitulée «célébration de la Parole de Dieu», car à aucun endroit on n’y voit la forme impérative qui ordonne à Satan de sortir de l’âme : «Sors de cet enfant, esprit impur» ou «Je t’adjure, esprit impur, au nom du Père et du Fils et du Saint- Esprit, de sortir de cette créature de Dieu». Il n’y a donc pas d’exorcisme. L’introduction dans l’Église est conservée. Si l’on compare les deux rites, celui de Paul VI est pire que celui de la Réforme de 1549.


5 – Pour la Confirmation, l’onction avec le Saint Chrême était omise. Luther rejetait ce Sacrement, il le considérait comme un rite purement ecclésiastique. Calvin disait : «Une cérémonie sacrilège, inventée par la superbe des évêques».
5 – Le nouveau rite de la Confirmation conserve encore l’onction avec le Saint Chrême ; mais un Saint Chrême qui a été changé ; ce n’est plus le Saint Chrême de la Tradition fait d’huile d’olive et de baume, bénits solennellement par l’évêque le Jeudi saint. C’est une huile quelconque avec, si l’on veut, un parfum de son choix et que n’importe quel prêtre peut bénir n’importe quel jour. De plus, la formule sacramentelle a été changée. Ce n’est plus celle dont s’est toujours servie la Sainte Église et qu’à ce titre on doit conserver (lire Timothée VI, 20) ; c’est une nouvelle forme. Enfin cette onction n’est plus conférée avec le triple signe de Croix au nom de la Très Sainte Trinité.
Les changements sont tels que la validité d’un tel rite est pour le moins douteuse. En effet, n’oublions pas que, si certains gestes extérieurs semblent être ceux du passé, l’ensemble des cérémonies a été tellement bouleversé que l’intention qu’ils expriment ne semble plus du tout être celle de l’Église : marquer d’un caractère indélébile qui donne au chrétien l’audace de confesser publiquement sa Foi.


6 – La confession auriculaire était présentée comme «facultative».
6 – En ce qui concerne la confession auriculaire, universellement détestée par les hérétiques, Paul VI a procédé avec plus de précaution. En tant que Souverain Pontife, il lui était impossible de la déclarer publiquement facultative ; son dessein de ruiner le Catholicisme aurait été visible pour tous les fidèles et n’aurait pas réussi. Alors, très habilement, la confession auriculaire fut hautement louée par lui, en même temps qu’il «permettait» les absolutions générales. Peu à peu celles-ci supplanteront celles-là. Pendant que les hommes du Père de famille dormaient, l’ivraie a été subrepticement semée. Il suffit d’attendre qu’elle croisse. Si le Seigneur n’intervient pas, les jours de la confession auriculaire sont comptés.


7 – La Cène est la modification capitale du Prayer Book. Le mot messe n’y figure plus qu’en sous-titre.
7 – Le nouvel Ordo Missae est la modification capitale de la Réforme de Paul VI. Le mot messe est remplacé le plus souvent par célébration, eucharistie, table ou repas du Seigneur, etc. On ne dit plus jamais la sainte Messe ou le saint Sacrifice de la Messe ; ces deux expressions particulièrement catholiques sont absolument éliminées.


8 – La cène anglicane, entièrement en anglais, supprimait les prières au bas de l’autel,
8 – Même caractéristique dans le nouvel Ordo Missae de Paul VI : les prières au bas de l’autel n’existent plus;


9 – et faisait une plus grande place aux lectures et commentaires de l’Écriture.
9 – la liturgie de la Parole a été très développée.


10 – L’antienne de l’offertoire, constituée par un verset de l’Ecriture, était conservée mais,
10 – Dans le rite de Paul VI, l’antienne de l’offertoire n’existe plus.


11 – pour l’offrande du pain et du vin, on avait supprimé toutes les prières qui marquaient leur oblation en tant qu’ils allaient devenir le Corps et le Sang du Seigneur.
11 – Pour l’offrande du pain et du vin, la nouvelle réforme a supprimé toutes les prières et toutes les rubriques qui marquent l’oblation du pain et du vin en tant qu’ils vont devenir le Corps et le Sang de la Victime : «Suscipe Sancte Pater…», «Offerimus tibi, Domine, calicem salularis…» ; elle a supprimé aussi la déposition de l’hostie sur le corporal (qui rappelle la réalité du Corps) après avoir tracé avec elle un signe de Croix (rappel de l’immolation) et l’appel au Saint-Esprit, pour réaliser le renouvellement du Sacrifice de la Croix, «Veni Sanctificator…». Ces suppressions inouïes manifestent infailliblement l’esprit de Luther, celui de l’hérésie.


12 – On avait conservé la Préface, le Sanctus et le Benedictus.
12 – Ils ont été conservés.


13 – Les prières du Canon étaient fortement réduites et le Canon avait été soigneusement expurgé de tout ce qui pouvait rappeler, même de loin, le côté sacrificiel de l’abominable messe papiste. On reconnaît bien là l’esprit de la Réforme. Luther disait : «cet abominable canon est un confluent de flaques d’eau vaseuse. Ils ont fait de la messe un sacrifice. Ils ont ajouté des offertoires. La messe n’est pas un sacrifice. Elle n’est pas l’acte d’un prêtre sacrificateur. Avec le canon, nous écartons tout ce qui implique une oblation».
13 – Comme son nom l’indique, le Canon était la partie invariable de la Messe ; il était réputé intouchable bien plus que l’Offertoire. Aussi la réforme de Paul VI a-t-elle été opérée avec beaucoup plus de précaution que celle de Cranmer. Les nouveaux réformateurs ont préféré dénaturer le Canon : d’une part, à l’aide de «traductions nouvelles» qui, dans bien des cas, ne sont que des falsifications, et, d’autre part, en dénaturant le rite par des changements de rubriques ou des suppressions de gestes, apparemment insignifiants ; mais comme, en fait, ces rubriques exprimaient ou soulignaient le caractère sacrificiel de la Messe, leur suppression fait que les paroles conservées ne signifient plus le caractère sacrificiel de la Messe. Ce double procédé a permis d’opérer plus astucieusement la réforme souhaitée par les novateurs en éliminant au maximum «tout ce qui sent l’oblation» (Luther) de la victime, c’est-à-dire le renouvellement du sacrifice propitiatoire.

Trois nouvelles prières eucharistiques, neutres a souhait, fabriquées par des spécialistes de l’hérésie, pour supplanter ce Canon dit «Romain» encore insupportable aux protestants malgré les falsifications introduites, complétèrent le système qui, de soi, tend à détruire la Messe catholique.


14 – La Vierge et les Saints étaient encore nommés, mais on n’implorait plus leur intercession.
14 – L’intercession de la Vierge et des Saints n’est pas demandée non plus dans deux des nouvelles «prières eucharistiques » ; la troisième parle d’intercession sans la demander ; une astuce de plus.


15 – Les «Mementos» des vivants et des morts étaient fondus en un seul après les paroles de l’institution.
15 – Même caractéristique dans les trois nouvelles «prières eucharistiques» de la nouvelle réforme.

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One thought on “Plus de 50 concordances entre la réforme protestante et la réforme liturgique de Vatican II !

  1. Je ne vais rien contredire ici : je n’ai pas une science théologique capable de rivaliser sur ces sujets (si peu que ce soit).

    Quelques remarques, et un témoignage tout d’abord :

    • De tout le temps que j’ai fréquenté l’Église conciliaire, dans laquelle je suis né, la confession auriculaire était de règle, et non contestée, fût-ce par les prêtres les plus modernistes.
    https://en.wikipedia.org/wiki/Book_of_Common_Prayer#Modern_Catholic_adaptations
    • Le premier protestantisme, à ce que je sais, partait de principes qui étaient la contestation de la prééminence du pape sur les autres évêques, le rejet de toute influence païenne, la prédestination stricte et la sola Scriptura pour autorité de la foi. On y acceptait les conclusions d’Aristote pour ultime avancée possible de la science, à l’inverse de ce que faisaient saint Augustin et saint Thomas d’Aquin, pour qui les principes rationnels d’Aristote devaient permettre à la science (qu’on appelait « philosophie » alors) d’avancer davantage. Théodore de Bèze remarquait, succédant à Calvin à la tête de la république de Genève, que les citoyens de celle-ci refusaient toute innovation par rapport à Aristote. Ainsi Luther et Calvin combattirent-ils les thèses de Copernic, propagées alors librement dans le monde catholique où le littéralisme strict et sa sola Scriptura n’étaient pas la règle. Or, s’il me paraît certain que la pratique conciliaire tend à affaiblir la prééminence du pape, sur les autres points je ne vois aucun rapprochement de l’Église conciliaire avec les principes à l’origine du protestantisme.

    Tout cela pour dire que je suis d’accord fondamentalement avec le contenu de cet article. La conclusion qu’il me semble devoir en tirer serait que, comme la franc-maçonnerie, ritualiste, considère toutes les religions comme équivalentes, l’absorption d’éléments tirés d’une forme de rituel protestant (parfois tardif) est compatible avec sa conception. Mais, dans la mesure où le protestantisme premier fut un rejet du paganisme censé avoir trop imprégné l’Église, cette influence sur les rites de l’Église conciliaire de rites protestants n’est pas une acceptation de Luther, ni de Calvin, ni de l’anglicanisme. J’y vois plutôt une étape vers la fusion, maçonnique, de cultes rendus progressivement semblables par l’adoption de rites, aux interprétations jugées indifférentes, fusion devant aboutir à une religion universelle adogmadique, une forme de la cabale, laquelle est l’essentiel de la culture maçonnique.

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