L’amour de la France : le patriotisme est-il du devoir des catholiques ?

Pape Grégoire IX, Lettre à Saint Louis (21 octobre 1239)


« Dieu, auquel obéissent les légions célestes, ayant établi ici-bas des royaumes différents suivant la diversité des langues et des climats, a conféré à un grand nombre de gouvernements des missions spéciales pour l’accomplissement de ses desseins. Et comme d’autrefois il préféra la tribu de Juda à celle des autres fils de Jacob, et comme il la gratifia de bénédictions spéciales, ainsi Il choisit la France de préférence à toutes les autres nations de la terre pour la protection de la foi catholique et pour la défense de la liberté religieuse. Pour ce motif, le royaume de France est le royaume de Dieu même, les ennemis de la France sont les ennemis du Christ. Pour ce motif, Dieu aime la France parce qu’il aime l’Église qui traverse les siècles et recrute les légions pour l’éternité. Dieu aime la France, qu’aucun effort n’a jamais pu détacher entièrement de la cause de Dieu. Dieu aime la France, où en aucun temps, la foi n’a perdu de sa vigueur, où les rois et les soldats n’ont jamais hésité à affronter les périls et à donner leur sang pour la conservation de la foi et de la liberté religieuse. La tribu de Juda était la figure anticipée du royaume de France. Aussi nous est-il manifeste que le Rédempteur a choisi le béni royaume de France, comme l’exécuteur spécial de ses divines volontés. Il le porte suspendu autour de ses reins, en guise de carquois ; il en tire ordinairement ses flèches d’élection quand avec l’arc de son bras tout puissant, Il veut défendre la liberté de l’Église et de la foi, broyer l’impiété et protéger la justice. Aussi tous nos saints prédécesseurs, dans leur détresse, n’ont pas manqué de réclamer un secours que les rois de France ne leur ont jamais refusé ! »

Cardinal Pacelli, Interview pour l’Écho de Paris (1935)


« Vos prêtres sont véritablement de bons pasteurs et véritablement votre pays est un grand pays. Il a rendu et il rendra encore d’immenses services à l’Église. La France demeure pour notre cœur, en dehors de toute formule conventionnelle, la fille aînée de l’Église […] Nous sommes heureux de voir l’attachement vraiment chrétien et élevé que portent les Français à leur belle patrie. »

Docteur Henri Dauchez, La France repeuplée volontairement par les catholiques pratiquants


« Si la France se dépeuple au lieu de s’accroître, la faute en est due à l’affaiblissement de la pratique religieuse, au relâchement du frein que celle-ci apporte aux passions. Nous croyons que les catholiques sincères pourront seuls refaire la race et la nation. »

François Athanase Charette de La Contrie, Discours à ses officiers


« Notre Patrie à nous, c’est nos villages, nos autels, nos tombeaux, tout ce que nos pères ont aimé avant nous. Notre Patrie, c’est notre Foi, notre Terre, notre Roi. Mais leur Patrie à eux, qu’est-ce que c’est ? Vous le comprenez, vous ? Ils veulent détruire les coutumes, l’ordre, la tradition. Alors, qu’est-ce que cette Patrie narguante du passé, sans fidélité, sans amour ? Cette Patrie de billebaude et d’irréligion ? Pour eux, la Patrie semble n’être qu’une idée, pour nous, elle est une terre. Ils l’ont dans le cerveau ; nous, nous l’avons sous les pieds, c’est plus solide ! Et il est vieux comme le diab’ leur monde qu’ils disent nouveau et qu’ils veulent fonder dans l’absence de Dieu. On nous dit que nous sommes les suppôts des vieilles superstitions… Faut rire ! Mais en face de ces démons qui renaissent de siècle en siècle, sommes une jeunesse, Messieurs ! Sommes la jeunesse de Dieu. La jeunesse de fidélité ! »

Étienne Gilson, Pour un ordre catholique (Page 23)


« Un catholique français n’a pas d’autre patrie terrestre que la France. »

Cardinal Pie, Discours pour la solennité de la réception des reliques de Saint Émilien


« Il faut être de son pays : oui, et mille fois oui surtout quand ce pays c’est la France. Or, vous serez davantage de votre pays, Mes Frères, à mesure que vous serez plus chrétiens. Est-ce que la France n’est pas liée au christianisme par toutes ses fibres ? N’avez-vous pas lu, en tête de la première charte française, ces mots tant de fois répétés par l’héroïne d’Orléans: « Vive le Christ qui est roi des Francs » ? N’avez- vous pas lu le testament de saint Remi, le père de notre monarchie et de toutes ses races régnantes ? N’avez-vous pas lu les testaments de Charlemagne et de saint Louis, et ne vous souvenez-vous pas comment ils s’expriment concernant la sainte Église romaine et le vicaire de Jésus-Christ ? Le programme national de la France est là ; on est Français quand, à travers les vicissitudes des âges, on demeure fidèle à cet esprit. Les pharisiens, tristes citoyens, n’osèrent-ils pas un jour dénier à Jésus-Christ le sentiment patriotique ? « Mais c’étaient eux, reprend saint Ambroise, qui abdiquaient l’amour de la patrie, en se faisant les envieux de Jésus ». Je renvoie hardiment cette même réplique à tous les détracteurs de notre civisme. Les apostats de la France, ce sont les ennemis de Jésus-Christ. Quoi qu’on fasse, il n’y aura jamais de national en France que ce qui est chrétien. »

Saint François de Sales, Oraison funèbre de Philippe-Emmanuel de Lorraine duc de Mercoeur (27 avril 1602)


« Ah ! que les François sont braves quand ils ont Dieu de leur costé ! Qu’ils sont vaillans quand ils sont devots ! Qu’ils sont heureux à combattre les Infideles ! Leo qui omnibus insultat animalibus, solos pertimescit gallos, disent les naturalistes. C’est grand cas que la présence de ce capitaine françois ayt peu arrester la course des armes turquesques, et qu’à son aspect leur lune se soit esclipsée. Je m’en resjouys avec vous, ô France ! Et loué soit nostre Dieu, que de vostre arsenal soit sortie une espée si vaillante, et que l’empire soit venu à la queste d’un lieutenant-general à la cour de vostre grand roy, à qui c’est une grande gloire d’estre le plus grand guerrier d’un royaume, duquel sortent des princes qui au reste du monde sont estimés et tenus les premiers. Aussi plusieurs estiment que ce sera un de vos roys, ô France, qui donnera le dernier coup de la ruine à la secte de ce grand imposteur Mahomet. »

L’abbé Stéphen Coubé, Jeanne d’Arc et la France (Page 10)


« Mais si la patrie est chère à tout homme de cœur et à tout chrétien, que doit-elle être quand elle s’appelle la France ! Ah ! La France, elle est si belle et si douce ! Je sais bien que la plupart des hommes en disent autant de leur pays, mais il reste à savoir si c’est avec autant de raison. En effet, si la grandeur d’un peuple s’estime au poids de l’honneur accumulé par ses aïeux, quel peuple peut offrir au monde un écrin de traditions et de souvenirs comparable à celui de la France ? Alors que les autres nations n’étaient encore que des tribus nomades errant dans les forets de la Germanie ou dans les steppes du Nord, elle était déjà, constituée et baptisée, elle avait ses saints, ses martyrs et ses grands hommes. Et, depuis lors, chaque génération n’a fait qu’enrichir ce patrimoine et déposer dans ses annales de nouveaux sédiments de gloire. »

Monseigneur Tissier, La vie catholique dans la France contemporaine


« La race de France fut le chef-d’œuvre de la morale chrétienne. »

Frédéric de Valserres, Foi et Patrie


« Voltaire a raison sur ce point : il existe un rapport intime entre la religion et le patriotisme, entre la dévotion et l’intrépidité. C’est à ces deux nobles sentiments étroitement unis que nous devons nos gloires militaires les plus pures et, si je puis le dire, les plus françaises ; ce sont eux qui forment les traits caractéristiques des grandes figures de Clovis, de Charlemagne, de saint Louis, de Jeanne d’Arc et de Bayard. »


« J’aime la France ma patrie,
Je veux lui conserver la foi ;
Je lui sacrifierai ma vie
Et je combattrai pour mon roi. »

Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus

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