Le Miracle de Montmartre

MONTMARTRE

Une autre des demandes du Sacré-Coeur a trouvé sa réa­lisation dans la construction de la basilique de Montmartre. On se souvient dans quelles conditions elle se fit : l’Empire venait de s’effondrer dans la défaite, Paris sortait à peine de la Révolution, le sang avait coulé dans ses rues, son arche­vêque avait été massacré, ses palais avaient flambé ; dans le même temps, la révolution éclatait à Rome et le pape, dépouillé de ses possessions, se voyait gravement menacé.

C’est alors qu’un grand mouvement populaire prit corps pour construire la basilique de Montmartre. Il faut relire les termes mêmes du voeu national :

« En présence des malheurs qui désolent la France et des malheurs plus grands encore qui la menacent,
« En présence des attentats sacrilèges commis à Rome contre les droits de l’Église et du Saint-Siège et contre la personne sacrée du Vicaire de Jésus-Chris; Nous nous humilions devant Dieu et, réunissant dans notre amour l’Église et notre patrie, nous reconnaissons que nous avons été coupables et justement châtiés. »

« Et, pour faire amende honorable de nos péchés et obte­nir de l’infinie miséricorde du Sacré-Coeur de N.-S. J.-C. le pardon de nos fautes, ainsi que les secours extraordinaires qui peuvent seuls délivrer le Souverain Pontife de sa cap­tivité et faire cesser les malheurs de la France, nous pro­mettons de contribuer à l’érection, à Paris, d’un sanctuaire dédié au Sacré-Coeur de Jésus. »

La construction fut approuvée par 244 voix de majorité par l’Assemblée Nationale. Évaluée à 7 millions, elle coûta finalement 45 millions, soit près de 8 milliards de mainte­nant. Il fallut 40 ans de quêtes dans toute la France, chez les pauvres comme chez les riches, et l’on peut dire que chaque pierre et chaque mosaïque de cette immense basi­lique représentent l’effort de tout un peuple pendant une génération entière.

CE QU’IL RESTE À FAIRE

Mais si la basilique de pierre existe, la basilique vi­vante faite du coeur des Français, faite de foyers chrétiens, couronnée par un État chrétien, reste à faire ; alors pour­ront se réaliser les trois autres demandes du Sacré-Coeur :

– Son entrée dans les palais,
– Son effigie sur nos étendards,
– La consécration de tout le peuple avec ses chefs, dans la basilique de Montmartre.

Certains penseront peut-être que les conditions sont encore loin d’être réunies avant que ces dernières requêtes reçoivent satisfaction.

Nous avons, dans cette étude, voulu rester sur le plan des apparitions de Paray, que l’Église a authentifiées, on peut le dire, de toute son autorité. Mais, serions-nous complets si nous passions sous silence tant d’autres communications faites par le Sacré-Coeur à des âmes privilégiées :

Mère Marie de Jésus, Mme Royer, Berthe Petit, Soeur Marie du Divin Coeur, Soeur Josepha Menendez ne montrent-elles pas que le Sacré-Coeur multipliait ses affec­tueuses pressions sur les âmes au fur et à mesure que les difficultés augmentaient ?

Sous la Restauration, le Sacré-Coeur apparaît à une re­ligieuse du Couvent des Oiseaux, à Paris, soeur Marie de Jésus. Il lui révèle son désir que le voeu de Louis XVI soit réalisé. Le 21 Juin 1822, Il s’exprime ainsi :

« La France est toujours bien chère à mon Coeur et elle lui sera consacrée. Je prépare à la France un déluge de grâces et toute la terre se ressentira des bénédictions que je répandrai sur elle. La foi et la religion refleuriront en France par la dévotion à mon divin Coeur. »

Après soeur Marie de Jésus, c’est Mme Royer à laquelle le Christ déclare, le 2 juin 1875 :

« Actuellement mon plus grand désir, le voeu le plus pres­sant de mon Coeur, c’est de sauver l’Église et la France. »

Et elle explique :

« Le Sacré-Coeur nous sauvera, mais quand, avec qui, après quoi, c’est son secret. La France sera comme désem­parée, les mauvais se détruiront eux-mêmes ; alors arrivera celui qui doit tout restaurer, il faudra bien accepter celui que la Providence enverra. »

Après, c’est une religieuse du Bon-Pasteur, soeur Marie du Divin Coeur, morte en odeur de sainteté au Portugal, qui semble avoir servi d’instrument à la Providence, pour que Léon XIII accomplisse ce qu’il appelait lui-même le plus grand acte de son Pontificat : la consécration du genre humain au Coeur de Jésus en 1899, juste avant d’entrer dans le siècle où nous sommes et qui se révèle si fertile en dangers de toutes sortes.

Enfin, de nos jours, qui n’a entendu parler des écrits ad­mirables de la soeur Josepha Menendez qui a été favorisée par le Sacré-Coeur de révélations très nombreuses, qui ne font que reprendre toutes celles de Paray le-Monial en les développant, pour en montrer l’urgente actualité.

Oui, nous sommes là au centre des éternels desseins Divins. De saint Jean à nos jours, c’est toujours le même amour qui brûle et qui veut tout embraser. Prions pour que notre pays ne soit plus infidèle à sa vocation et que le Sacré-Coeur triomphant reprenne possession de son royaume :

« Une gerbe de bénédictions inouïes se répandront sur la France d’abord et sur le monde entier ensuite. »

C’est pas Sa Mère que ce Règne s’établira. Le culte du Coeur lmmaculé de Marie se développe en même temps que celui du Sacré-Coeur. Nous le savons, la Sainte Vierge ne s’assigne pas d’autre mission que celle de préparer le re­tour du monde à Son propre Fils : Ad Jesum per Mariam. Consacrons-nous avec toute notre énergie, toute notre vo­lonté, à propager les dévotions des Saints Coeurs de Jésus et de Marie, nous ne pouvons faire oeuvre plus utile pour la transformation profonde du monde, la paix des États, pour celle de nos familles et pour leur prospérité.

Le monde moderne n’a pas besoin de nouvelles organisa­tions, de nouvelles découvertes, il a besoin de savoir d’où il vient et où il va. Il a besoin de savoir qu’il est fait pour Dieu, pour Sa gloire et pour Son Amour !

En 1689, par son humble Messagère de Paray-le-Monial, Il a promis à la France : non plus l’appui d’une simple ber­gère, mais le concours de son Fils lui-même, si la France se consacrait à son Sacré-Coeur :


« Il la rendra victorieuse de tous ses ennemis, y compris les plus terribles ».

Cette consécration n’a jamais jusqu’ici été réellement accomplie.

Mais le Tout Puissant qui peut tout ce qu’il veut a tout disposé pour que ses désirs soient enfin satisfaits et qu’il puisse Lui-même réaliser ses magnifiques promesses.

Reportage sur la construction de la Basilique du Sacré-Coeur de Montmartre :

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