LE MYSTÈRE D’INIQUITÉ

« Le mystère d’iniquité se forme dès à présent [attendant] seulement [pour paraître au grand jour] que ce qui l’arrête ait Disparu » (Saint Paul).

INIQUE (adj.) : Qui manque gravement à
l’équité, très injuste. Action inique,
usurpatoire.


INIQUITÉ (n.f.) : Corruption des moeurs ;
dépravation, état de péché. […] Voir illégalité.
[…] Voir crime, usurpation. (Paul Robert :
Dictionnaire alphabétique & analogique de la
langue française, Paris 1981).

QUELQUES CITATIONS STUPÉFIANTES

Voici quelques affirmations qui ont de quoi laisser perplexe :

« Les éléments du marxisme sont de nature à mettre beaucoup d’hommes sur la voie du christianisme vécu d’une manière nouvelle. [… Nous voyons dans] l’islam, l’humanisme, le marxisme, un désir inconscient et une recherche tâtonnante du vrai visage de Jésus-Christ, que nous, chrétiens, obscurcissons trop souvent »

(Le catéchisme hollandais. Une introduction à la foi catholique. Le nouveau catéchisme pour adultes réalisé sous la responsabilité des évêques des Pays-Bas, Paris 1968, p. 58).

« Dans le bouddhisme, selon ses formes variées, l’insuffisance radicale de ce monde changeant est reconnue et on enseigne une voie par laquelle les hommes, avec un coeur dévot et confiant, pourront acquérir l’état de libération parfaite, atteindre l’illumination suprême par leurs propres efforts ou par un secours venu d’en haut ».

(déclaration conciliaire Nostra aetate, 28 octobre 1965, §2).

« Nous offrons le calumet au Grand Esprit, à la mère Terre et aux quatre vents ».

(prière récitée à la demande de Wojtyla, le 26 octobre 1986 à Assise).

« Que saint Jean Baptiste protège l’Islam ».

(prière récitée par Wojtyla lui-même, le 21 mars 2000)

« Je viens à vous, vers l’héritage spirituel de Martin Luther, je viens comme pèlerin ».

(rencontre de Wojtyla avec le Conseil de l’église évangélique, le 17 novembre 1980)

L’athéisme procure un « libre épanouissement spirituel ».

(Wojtyla, 1er septembre 1980)

« Mettre l’homme sur l’autel » est le propre des franc-maçons

(Jacques Mitterrand, 33e grade, ancien Grand Maître du Grand Orient).

« Nous avons le culte de l’homme ».

(Montini : discours de clôture de Vatican II, 7 décembre 1965)

« Nous ne pensons pas qu’un franc-maçon digne de ce nom, et qui s’est lui-même engagé à pratiquer la tolérance, ne puisse se féliciter sans aucune restriction des résultats irréversibles du Concile ». Les catholiques devront « se maintenir dans cette courageuse notion de la liberté de pensée, qui, partie de nos loges maçonniques, s’est étendue magnifiquement au-dessus du dôme de Saint Pierre ».

(Yves Marsaudon : l‘oecuménisme vu par un franc-maçon de tradition, 1964, p. 119 – 121).

« Si le monde change, la religion ne devrait-elle pas changer aussi ? […] C’est exactement la raison pour laquelle l’Église a, en particulier après le concile, entrepris tant de réformes ».

(Montini : audience générale, 2 juillet 1969)

LE PLAN MAÇONNIQUE D’INFILTRATION DE L’ÉGLISE ROMAINE

Voici des extraits du plan d’infiltration de l’Église romaine, élaboré par la franc-maçonnerie italienne et découvert par la police du pape Pie IX :

« Ce que nous devons chercher et attendre, comme les juifs attendent le messie, c’est un pape selon nos besoins […]. Pour nous assurer un pape dans les proportions exigées, il s’agit d’abord de lui façonner, à ce pape, une génération digne du règne que nous rêvons. Laissez de côté la vieillesse et l’âge mûr ; allez à la jeunesse […]. Dans quelques années, ce jeune clergé aura, par la force des choses, envahi toutes les fonctions ; il gouvernera, il administrera, il jugera, il formera le conseil du souverain, il sera appelé à choisir le pontife qui devra régner, et ce pontife, comme la plupart de ses contemporains, sera nécessairement plus ou moins imbu des principes […] que nous allons commencer à mettre en circulation […]. Que le clergé marche sous votre étendard en croyant toujours marcher sous la bannière des clefs apostoliques […]. Vous aurez prêché une révolution en tiare et en chape, marchant avec la croix et la bannière, une révolution qui n’aura besoin que […] d’être un tout petit peu aiguillonnée pour mettre le feu aux quatre coins du monde ».

(in : Crétineau-Joly : L’Église romaine en face de la révolution, 1859, réédition Paris 1976, t. II, p. 82 – 90).

À l’époque du concile de Vatican I, un haut dignitaire de la maçonnerie se réjouit de :

« l’appui précieux que nous trouvons depuis plusieurs années dans un parti puissant, qui nous est comme un intermédiaire entre nous et l’Église, le parti catholique libéral. C’est un parti que nous tenons à ménager, et qui sert nos vues plus que ne pensent les hommes plus ou moins éminents qui lui appartiennent en France, en Belgique, dans toute l’Allemagne, en Italie et jusque dans Rome, autour du pape même »

(in : Mgr Delassus : Vérités sociales et erreurs démocratiques, 1909, réédition Villegenon 1986, p. 399).

Léon XIII (encyclique Inimica vis, 8 décembre 1892) mit en garde l’épiscopat d’Italie.

« Les sectaires maçons cherchent par des promesses à séduire le clergé inférieur. À quelle fin ? […] Ce qu’ils veulent, c’est de gagner doucement à leur cause les ministres des choses sacrées, et puis, une fois enlacés dans les idées nouvelles, d’en faire des révoltés contre l’autorité légitime ».

Léon XIII mourut en 1903.

La francmaçonnerie souhaita l’élection d’un successeur imbu de l’esprit maçonnique. Voici le portrait du candidat idéal, esquissé en 1903 par la revue maçonnique Acacia :

« Un pape qui desserrerait les liens du dogmatisme tendus à l’excès, qui ne prêterait pas l’oreille aux théologiens fanatiques et dénonciateurs d’hérésies, qui laisserait les exégètes travailler à leur guise, se bornant à maintenir une unité qui serait plutôt une solidarité entre les diverses branches de l’Église, qui n’entrerait pas en lutte avec les gouvernements, qui pratiquerait et recommanderait la tolérance entre les autres religions, même envers la libre-pensée, qui ne renouvellerait pas l’excommunication de la franc-maçonnerie »

(Acacia, septembre 1903, in : Lecture et Tradition, no 94, mars/avril 1982).

En 1903, les catholiques faillirent avoir pour pape, à la place de Giuseppe Sarto (Saint Pie X), le cardinal franc-maçon Rampolla, secrétaire d’État de Léon XIII. Il concentra sur lui la majorité des voix, mais fut écarté suite à l’intervention de l’Empire austro-hongrois.

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4 thoughts on “LE MYSTÈRE D’INIQUITÉ

  1. Au Concile Vatican II, un complot maçonnique n’a pas été nécessaire, ce qui ne signifie pas qu’il n’y en a pas eu du tout, et une co-inspiration néo-moderniste a été suffisante, au terme de trois décennies complètes de pré-configuration des esprits, notamment sous l’influence de Beauduin, Chenu, Congar, Maréchal, Maritain, Mounier, Rahner, Teilhard.

    Donc, les catholiques qui veulent remédier aux conséquences de la conquête du pouvoir intellectuel, puis de la conservation du pouvoir intellectuel, par cette co-inspiration néo-moderniste, n’ont qu’à se mettre à travailler, sur le terrain de la philosophie et de la théologie, pour connaître et comprendre les origines et les composantes de cette co-inspiration néo-moderniste, qui a été jugée convaincante, particulièrement du début des années 1930 à la fin des années 1960, dans la mesure où elle n’a pas fonctionné qu’à l’erreur, ce que les contempteurs du néo-modernisme ont souvent tendance à oublier ou à éluder.

    Ce travail d’appropriation intellectuelle leur permettra de s’exprimer en connaissance de cause, et leur permettra aussi de résister à la tentation de considérer que le néo-modernisme est une hérésie, ou un ensemble d’hérésies, alors qu’il est avant tout et bien plutôt post-dogmatique et post-orthodoxe,

    – non seulement pour des raisons epistemiques ou intellectuelles, compte tenu de son adhésion à certains concepts, et pour des raisons axiologiques ou morales, compte tenu de son adhésion à certaines valeurs,

    – mais aussi pour des raisons diplomatiques ou relationnelles, compte tenu de son adhésion à la position d’après laquelle toute exposition au risque de déplaire, à travers la confirmation de certaines vérités et la dénonciation de certaines erreurs, est coupablement déficiente en charité et en ouverture sur la modernité.

    C’est le même type de travail intellectuel qui permet de comprendre pourquoi il est aussi difficile de prendre appui sur les auteurs suivants : Danielou, Fessard, Journet, Maritain (décédés avant le début du deuxième après-Concile, wojtylien), mais aussi Balthasar et de Lubac, pour contrer, d’une manière cohérente, convaincante, percutante et pertinente, ce néo-modernisme, bien que l’oeuvre de ces auteurs ne soit pas réductible à ce courant de pensée, et bien que chacun de ces six auteurs ait compris, parfois dès l’année 1965, jusqu’à quelles extravagances dites pastorales le même courant risquait d’entraîner l’Eglise.

    1. Je suppose que vous ne me répondrez pas, puisque vous aviez abandonné en cours de route notre précédente discussion, mais je vais quand même essayer de la reprendre.

      Il me semble évident qu’un « post-dogmatisme » est hérétique, du point de vue catholique.

      Par ailleurs l’école « nèo-thomiste » (et non thomiste, comme justement vous l’aviez remarqué) est à mes yeux en partie au moins une école d’infiltrés imbibés de franc-maçonnerie, et des indices (à mes yeux, des preuves) existent de l’appartenance de certains de ses membres à la franc-maçonnerie, ou pour le moins aux milieux culturels à l’origine de la franc-maçonnerie. Qu’un pyromane fasse mine de regretter après-coup l’incendie n’en fait pas un naïf imprudent mais bien un fourbe incendiaire.

      Comme toutefois on peut discuter sans fin de ce qui est dans le cœur d’autrui, je veux bien reconnaître qu’on peut me donner ici tort entièrement. Soit.

      Mais alors il me semblerait profitable de remarquer qu’au dix-huitième siècle les institutions et la tradition de l’Église auraient empêché une telle crise de produire de tels effets (et sa survenue aurait été bien moins vraisemblable même).

      Je demande donc : qui a pris les mesures qui font que l’Église, qui eut sans trop de dommage des mécréants ou des partisans d’hérésie à sa tête, est aujourd’hui mourante de ce qui autrefois ne lui faisait pas grand chose ? Quand a-t-on pris les décisions qui ont permis l’éclosion du néo-thomisme, sa propagation, et même son succès puisque, en effet, il n’était pas mauvais à 100 % (et même sur certains points pouvait paraître revenir à une saine tradition) ?

      Qui a pris les mesures qui ont amené les institutions de l’Église à sa situation de déchirement et d’incohérence ?

      Et quels étaient les milieux socio-culturels d’où provenaient ceux qui prirent ses décisions, et leurs penchants idéologiques avoués à l’origine ?

      Que vous me répondiez ou non, sachez que je lis toujours vos commentaires avec profit.

      1. Je vous remercie et j’essaie de vous répondre, ce qui ne veut bien sûr pas dire que j’ai réponse à tout.

        D’une part, il est possible que vous ayez raison et moi tort, quand vous allez jusqu’à parler d’hérésie ou d’hérésies, alors que je parle de post-dogmatisme et de post-orthodoxie.

        D’autre part, il ne faut pas hésiter à dire en quoi tel paragraphe d’un texte d’un clerc, qui porterait sur « les choses de la foi », ampute, conteste, déforme ou destitue explicitement et spécifiquement un dogme de la foi ou un sacrement de l’Eglise, au point de constituer ou d’exposer à une hérésie, comme on le voit, au minimum, dans Amoris laetitia, dans une demi-douzaine de passages de ce document.

        Deux éléments de réponse à votre question sur le neo-thomisme sont mobilisables : il semble que les protestants, d’abord, à la fin du XVIII eme siècle, et que les catholiques, ensuite, à la fin du XIX eme siècle, aient relevé le défi incarné par Kant, de deux manières fort différentes : les uns au moyen d’une approche qui a débouché sur l’herméneutique (cf. Schleiermacher), les autres à travers une approche qui a réveillé la métaphysique (Léon XIII).

        Mais il est apparu que même si les protestants libéraux d’une part, et les catholiques non libéraux d’autre part, ne sont pas doctrinalement kantiens, ils sont tous, comme nous tous, en un sens, culturellement post-kantiens, et cette imprégnation culturelle n’a pas été sans conséquences sur l’évolution ultérieure du protestantisme effectivement libéral et sur celle du catholicisme officiellement non libéral.

        Ainsi, dans l’Eglise catholique, au moins trois ingrédients ont contribué à la transformation du plat de résistance en un plat de conciliation : Maurice Blondel, l’appréciation disqualifiante, notamment lubacienne, d’après laquelle le thomiste tridentin est plus suarezien que thomasien, et Joseph Maréchal.

        Je ne peux en dire beaucoup plus, j’espère vous avoir apporté la réponse la plus éclairante et objective possible, étant précisé que l’institution ecclésiale ne semble avoir pris la mesure du danger qu’à partir ou qu’après l’année 1937, qui a été marquée par la parution du livre-programme de Chenu et par la rédaction de la thèse de doctorat de Rahner, alors qu’il aurait fallu pouvoir anticiper et canaliser certaines évolutions ou orientations des le début des années 1920 ou, en tout cas, des celui des années 1930.

        Disons que quand Humani generis a été publiée, puis appliquée, il était déjà presque trop tard…

        1. J’espère que vous ne m’en voudrez pas pour ce délai.

          Discuter d’interprétations philosophiques in abstracto me semblerait devoir conduire à esquiver le concret, l’indiscutable, donc la discussion elle-même, mais je sais ce qu’est une déformation professionnelle et n’en ferai pas grief.

          Pour cet article (https://www.persee.fr/doc/phlou_0776-555x_1931_num_33_31_2626) de la Revue néo-scolastique de philosophie (la néo-scolastique est-elle du néo-thomisme ? sont-ce deux choses différentes ? ou l’un est-il compris dans l’autre ? C’est la question, disait un Danois de tragédie anglaise), Kant et Aristote auraient un important point commun.

          Aristote, disait Théodore de Bèze, était ce à quoi les Genevois avaient fermement décidé de s’arrêter. Ce qui est absurde de mon point de vue, puisque jamais Aristote (ni saint Thomas d’Aquin) n’avait souhaité arrêter le progrès des connaissances. Un tel fixisme devait faire naturellemment s’étioler l’assemblée de ses partisans, et de fait c’est à l’opposé que s’est dirigée la masse du protestantisme. In medio stat virtus.

          Et l’Église catholique ? Dans son ensemble elle resta sur l’étroit fil du rasoir jusqu’à l ‘« époque contemporaine » (vers 1800 en histoire). Puis de notoires ex-modernistes (?) miraculeusement convertis à la pure Tradition la firent dériver tout doucement au delà même de la voie des Genevois (oh, une rime !), tout en menant à l’inverse une politique d’alliance, sur les questions séculaires, avec le progressisme modéré d’où ils venaient – avant, répétons-le (#pasdecomplotisme) d’adopter pour eux-mêmes (officiellement, et en tout cas extérieurement) une théologie conservatrice, sinon même « régressiste » (encore un néologisme : rien n’est si contagieux que l’exemple). Mais le purisme aura-t-il jamais été autre chose qu’un cul-de-sac ?

          Et bien sûr à l’écart entre les paroles et les actes on peut juger… ou ne pas juger… C’est selon.

          Je ne sais pas en quoi 1937 aurait connu un tournant positif de cette voie pernicieuse. Il me semblerait même qu’au contraire tout ce qu’amena Vatican II, et qui s’annonçait depuis longtemps, alors progressa à une vitesse vertigineuse (#leprogresestunehyperbole). Auriez-vous un exemple concret et signicatif ?

          En vous remerciant d’avoir pris le temps de me répondre.

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