Les Guyot : une famille de restaurateurs de châteaux

La famille Guyot est une famille d’artisans, ni riche, ni aristocratique, sans patrimoine, mais qui par sa passion pour les belles pierres à su fonder un modèle économique efficace et utile à la collectivité.

« Nous sommes une famille de fous de châteaux ! Cela fait plus de quarante ans que nous sauvons des châteaux en péril, les restaurons pour les ouvrir au grand public.

Avec nos enfants, nous ouvrons au public six châteaux en France situés en Normandie (Château de Beaumesnil), en Val de Loire (Châteaux de La Ferté St-Aubin et de Saint Brisson sur Loire), en Champagne (Château de Vaux à Fouchères) et en Périgord (Bridoire et Marzac). »

Pour Jacques et Michel Guyot, tout a commencé en 1979.

Jacques explique : « Je n’ai rien hérité, si ce n’est la philosophie de mes parents. Une éducation idéale basée sur des convictions chrétiennes, un sens des valeurs très fort. »

En Bourgogne, près d’Auxerre, le château de la Grande Mademoiselle, la cousine de Louis XIV, est à l’époque dans un triste état d’abandon et de délabrement. Ses deux hectares de toitures percées de toutes parts ont fait fuir tous les repreneurs potentiels. Sans un sou en poche les deux frères, 28 et 32 ans, font néanmoins le pari de relever le défi. Au même moment, Saint-Fargeau est médiatisé dans la France entière par le feuilleton télévisé « Au Plaisir de Dieu » adapté du roman de l’académicien Jean d’Ormesson. C’est le début d’une grande aventure qui 35 ans plus tard a permis de sauver définitivement Saint-Fargeau. Il a fallu pour cela installer tout d’abord un centre de vacances pour une centaine d’enfants dans une des cinq ailes du château. Ensuite l’ouverture au public amène à Saint Fargeau plus de 40.000 visiteurs dès la première saison. Enfin c’est la création d’un grand spectacle historique et la mobilisation généreuse de plus de 600 acteurs bénévoles et d’une centaine de cavaliers venus de quatre départements. Et c’est bien souvent quatre générations qui jouent aujourd’hui dans le spectacle. Plus d’un million de spectateurs enthousiastes ont encouragé cette aventure humaine.

En 1987, Jaques Guyot rachète en Sologne le château de la Ferté Saint Aubin. Originaire de Bourges, ce château il le connaît depuis l’enfance. C’est donc un rêve devenu réalité quand il reprend les rênes de cette grande demeure. L’état général fait peine à voir. Incendiée en 1944 une des ailes des communs majestueux est restée en l’état. Décombres de l’incendie et végétation de plus de 60 ans envahissent le bâtiment. Les écuries sont couvertes de tôles ondulées et la charpente est soutenue par des étais pour éviter qu’elle ne s’écroule. Les toitures sont à remplacer sur plus d’un hectare et l’état intérieur du château demande une restauration générale. Un quart de siècle plus tard, l’Orangerie a été reconstruite (1 million d’euros de travaux), la cour d’honneur redessinée, les écuries réhabilitées, les toitures sont presque achevées mais beaucoup reste encore à faire. Les bâtiments construits sur un terre-plein entouré de douves sont fragilisés. Il faut consolider la terrasse sur plus de 800 mètres, reconstituer les balustrades en pierre et les intérieurs du château nécessitent encore de nombreux investissements. La Ferté finance son sauvetage grâce à une salle de réception, deux gîtes de charme, des animations annuelles, et surtout ses 50.000 visiteurs. Tous paient un droit d’entrée en sachant qu’ils offrent ainsi quatre ardoises neuves aux toits du château.

La Ferté est actuellement le château le plus visité du Loiret !

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