PEUT-ON RÉSISTER AU PAPE ?

Depuis les années 1970, de nombreux auteurs traditionalistes reconnaissent Paul VI, Jean-Paul II, Benoit XVI et maintenant François comme Papes mais rejettent les enseignements de Vatican II, la nouvelle « messe », leur œcuménisme, leurs hérésies et leurs réformes. Pour se justifier, ils affirment donc qu’il est permis de désobéir et de résister à un Pape? Mais qu’en dit la doctrine catholique ?

L’enseignement catholique est clair et net : chaque fois qu’un Pape est dans son domaine, l’obéissance de tous les fidèles lui est due ; cette obéissance prompte n’admet pas de contestation.

Les théologiens, les docteurs et les Papes de l’Église affirment que le domaine du Pape s’étend à toutes les vérités à croire et à pratiquer, à toute la liturgie et à toute la discipline ecclésiastique.

Notre Seigneur n’a-t-Il pas promis à saint Pierre et à ses successeurs que «tout ce que tu lieras sur terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux.»?

Rappelons aussi que le Pape représente Dieu sur terre. Il reçoit son pouvoir directement de Dieu. Quiconque résiste au Pape (quand celui-ci est dans son domaine) résiste au Christ dont il est le Vicaire et compromet son salut éternel. Voici quelques déclarations qui le démontrent :

  • Boniface VIII : « Nous déclarons, décrétons, définissons et prononçons qu’il est absolument nécessaire au salut de toute créature humaine d’être soumise au Pontife romain
  • Pie VII dit de même : « Saint Thomas enseigne que ceux-là sont appelés schismatiques, qui refusent de se soumettre au souverain Pontife, et de communiquer avec les membres de l’Eglise qui lui sont soumis.»
  • Pie IX affirme que « tous ceux qui résistent obstinément aux Prélats légitimes de l’Eglise, spécialement au Souverain Pontife de tous, et refusent d’exécuter leurs ordres, ne reconnaissant pas leur dignité, ont toujours été reconnus comme schismatiques par l’Eglise catholique. »

« Et Nous ne pouvons passer sous silence l’audace de ceux qui, ne supportant pas la saine doctrine, prétendent que : « Quant à ces jugements et à ces décrets du Siège Apostolique dont l’objet regarde manifestement le bien général de l’Église, ses droits et sa discipline, on peut, du moment qu’ils ne touchent pas aux dogmes relatifs à la foi et aux mœurs, leur refuser l’assentiment et l’obéissance, sans péché et sans cesser en rien de professer le catholicisme. » À quel point celaest contraire au dogme catholiquesur le plein pouvoir, divinement conféré par le Christ Notre Seigneur lui-même au Pontife Romain, de paître, de régir et de gouverner l’Église universelle. »

« Il s’agit en effet, vénérables frères et bien-aimés fils, d’accorder ou de refuser obéissance au siège apostolique; il s’agit de reconnaître sa suprême autorité même sur vos églises, et non seulement quant à la Foi, mais encore quant à la discipline: celui qui la nie est hérétique; celui qui la reconnaît et qui refuse opiniâtrement de lui obéir est digne d’anathème. »

(Encyclique « Quae in patriarchatu », 1er septembre 1876. Pie IX.)

« Quand on aime le Pape, on ne discute pas au sujet des mesures ou des ordres qu’il donne ; on ne recherche pas jusqu’où doit aller l’obéissance, et quelles sont les choses dans lesquelles on doit obéir. Quand on aime le Pape, on n’objecte pas qu’il n’a pas parlé assez clairement, comme s’il était obligé de répéter à l’oreille de chacun ses volontés clairement exprimées, tant de fois, non seulement de vive voix, mais encore par des lettres et d’autres documents publics ; on ne met pas en doute ses ordres, sous le prétexte, si facile pour celui qui ne veut pas obéir, que ce n’est pas le Pape qui commande, mais ceux qui l’entourent. On ne limite pas le champ où son autorité peut et doit s’exercer. On ne préfère pas à l’autorité du Pape celle d’autres personnes, si doctes soient-elles, qui ne sont pas du même avis que le Pape : car, si elles ont la science, elles n’ont pas la sainteté, parce que celui qui est saint ne peut être en dissentiment avec le Pape. »

(St Pie X, discours aux prêtres de l’union apostolique, 18 Nov.1912)

(Source : https://notredamedesanges.wordpress.com/2015/02/02/le-devoir-dobeir-au-pape/)

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12 thoughts on “PEUT-ON RÉSISTER AU PAPE ?

    1. Oui. Le Pape est le chef de l’Église et on doit obéir au Chef si on veut rester dans l’Église. Comme on doit obéir au chef de son entreprise si on ne veut pas être licencié.

      1. Dois-je accepter la déclaration d’Abou Dhabi du pape François en 2019?
        « Le pluralisme et les diversités de religions,sont une sage volonté divine ».
        Cette déclaration n’est-elle pas en contradiction avec l’enseignement de Notre-Seigneur dans l’Evangile: »Je suis le chemin,la vérité et lavie,nul ne va au Père que par moi! »?
        Si nous suivons la logique du pape,les sacrifices humains rituels que les Espagnols ont découvert en Amérique du Sud au XVI° siècle ,relevaient donc de la sage volonté divine.
        Saint John-Henry Newman déclarait que toute parole sortie de la bouche du pape n’est pas forcément marquée du sceau de l’infaillibilité.
        Bergoglio a été légitimement élu,cependant en conscience je ne suis absolument pas tenu de le suivre dans ses divagations,et son despotisme!

        1. Pour un sédévacantiste (donc pour les auteurs de ce site : voir ci-dessous) le fait qu’on ne puisse obéir à l’occupant du siège de Pierre sans renier la foi catholique prouve que ledit occupant est illégitime, et n’est pas le pape.

      1. Alors je suppose que votre article, en soutenant qu’on ne peut résister au pape, impliquait pour vous que depuis Vatican II il n’y a plus de pape auquel on pourrait résister.

        C’était, je suppose, évident pour vous, mais d’autres emploient ces mêmes arguments pour affirmer qu’il faudrait suivre Bergoglio jusque dans l’hérésie, et au nom de la foi catholique en plus !

        1. La priorité des priorités n’est pas avant tout de se poser la question de la résistance au pape en général, ou aux papes depuis Jean XXIII en particulier, mais est avant tout de se poser la question de la résistance à un magistère et à une pastorale non hérétiques, au sens strict de ce terme, mais post-orthodoxes, ou post-régulateurs dans les domaines du croire et de l’agir, en ce que ce magistère et cette pastorale fonctionnent extrêmement souvent au refus ou, en tout cas, à la réticence à condamner ce qu’il convient de condamner et à définir ce qu’il convient de définir, avant tout dans le domaine de la foi, mais aussi, depuis François, dans celui des moeurs.

          En fait, nous sommes en présence de papes qui veulent absolument plaire ou qui ne veulent absolument pas déplaire aux catholiques modernistes, aux chrétiens non catholiques, aux croyants non chrétiens, aux non croyants, avant tout en matière de religion mais aussi, depuis François, en matière de morale, et qui ont développé, depuis à présent un peu plus de six décennies complètes, tout un corpus doctrinal et toute une praxis pastorale qui leur permettent de continuer à avoir quelque chose à dire, tout en leur permettant de continuer à avoir plusieurs choses à taire : une partie non négligeable de ce qui est incontestablement à caractère catholique et qui, pour cette raison, déplaît aux catholiques modernistes, aux chrétiens non catholiques, aux croyants non chrétiens et aux non croyants, à chaque fois que c’est explicité avec fermeté.

          Sous cet angle, depuis la lettre encyclique Humani generis de Pie XII, en 1950, plus aucun pape ne s’est attaqué, d’une manière frontale, qui plus est suivie d’effets, chez les Dominicains et chez les Jésuites, au néo-modernisme qui sévit, depuis 1945, encore plus que depuis 1930.

          Nous sommes aussi en présence de papes qui ont une conception évolutionniste ou historicisante de la conception catholique des relations entre la foi chrétienne et la raison humaine : c’est à cause de cette conception que nous sommes aussi souvent en présence de clercs qui considèrent en substance que l’on ne peut plus parler d’une manière condamnatrice des erreurs et/ou définitoire sur la vérité, compte tenu de la sacro-sainte évolution des mentalités.

          C’est donc avant tout à cette conception consensualiste et à cette conception historiciste du catholicisme qu’il convient de ne pas obéir, étant précisé que c’est à cause de ces deux conceptions que le catholicisme, ou plutôt le néo-catholicisme, risque fort de devenir un pur et simple suivisme, susceptible de s’éloigner de plus en plus, non seulement du catholicisme ante-conciliaire, mais aussi d’une part croissante du catholicisme post-conciliaire, en ce que celui-ci a résisté, au moins officiellement, au consensualisme et à l’historicisme, dans le domaine de la morale, au moins jusqu’à la fin du pontificat de Benoît XVI.

      2. Compte tenu de ce constat, et si vous tenez à ce que le même constat soit bien plus connu, compris, partagé, répandu, je vous suggère vivement de faire connaître davantage certaines encycliques de Léon XIII, de Saint Pie X, de Pie XI et de Pie XII, dont le contenu se distingue très clairement de celui d’au moins quatre documents du Concile Vatican II : Dignitatis humanae, Gaudium et spes, Nostra aetate et Unitatis redintegratio, et de la « pastorale » post-conciliaire qui s’inscrit dans leur sillage.

        En effet, les catholiques sedevacantistes et les catholiques traditionalistes ne connaîtront et ne comprendront jamais trop Libertas, de Léon XIII, Pascendi, de Saint Pie X, Quas primas et Mortalium animos de Pie XI, ainsi que Divino afflante spiritu, Mystici corporis christi, Médiator Dei et Humani generis, de Pie XII, entre autres documents de ces papes qui permettent de prendre la mesure de la nature et de la portée de l’abandon, du dépassement, du reniement ou de la répudiation de bien des enseignements et de bien des exigences catholiques par les papes et les évêques du Concile et de l’après-Concile.

        La prise en compte de la suggestion qui figure ci-dessus est d’autant plus indispensable que bien des jeunes catholiques, nés depuis le début de ce siècle, ne connaissent pas l’existence de ces documents et peuvent être tentés de se dire que la rupture conciliaire se manifeste avant tout, voire seulement, dans les domaines de la liturgie, de la morale, de la piété et des sacrements, ce qui n’est pas vrai.

  1. Il est question ici de savoir s’il est possible, au sens de légitime, de résister au pape, c’est-à-dire, par hypothèse, aux papes qui se comportent fréquemment comme s’ils étaient, notamment, les représentants des catholiques, au sein de l’organisation des religions unies.

    Mais on pourrait aussi bien se poser la question de savoir en quoi il est possible, au sens de nécessaire, que le pape résiste, en présence des erreurs en matière religieuse, et en quoi cette résistance inspire un respect filial qui se manifeste par une obéissance au pape, à son enseignement et à son gouvernement.

    Or, à quoi donc les papes néo-catholiques post-conciliaires résistent-ils, et à quoi donc ne résistent-ils pas, depuis, à présent, à peu près ou un peu plus de six décennies complètes ?

    Eh bien, disons ici qu’ils résistent fréquemment à toute perspective ou tentative de réhabiliter ce que l’on appelle le modèle de foi propositionnel, jugé orthodoxiste jusqu’à l’intransigeance par les catholiques modernistes, et disons aussi qu’ils ne résistent pas très souvent à la tentation de donner raison à presque tout le monde, ou à celle de ne tort à presque personne, dans le domaine de la religion, les seuls non bénéficiaires de cette attitude débonnaire et désinvolte étant les catholiques qui essaient d’être et de rester traditionnels, dans leur attention à la foi, dans le contenu de la foi et dans l’expression de la foi.

    En ce sens, et sous cet angle, c’est la moindre des choses que des catholiques résistent à des papes qui ne résistent pas ou qui résistent peu à toute une lame de fond, interreligieusement correcte, qui est en mesure de déboucher sur l’immersion de l’Eglise et des fidèles à l’interieur d’un océan d’indifferenciation, dans le domaines des valeurs, culturellement et societalement correctes, jugées communes aux religions.

  2. Je suis atterré de voir que les commentaires n° 3618 et 3619, que je viens de proposer, sont rejetés d’emblée. Ils sont une suite de citations du plus éminent théologien ayant argumenté en faveur de l’infaillibilité pontificale juste avant, pendant et après le concile de Vatican I, de son préfacier, de Pie VII. Il est rappelé qu’aucun théologien ultramontain ne conteste ces faits.

    1. Une troisième erreur est de supposer que ceux qui défendent la cause du Saint-Siège sont tenus à justifier toutes les actions des papes. Loin que ce soit le cas, les défenseurs les plus zélés du Saint-Siège ont montré que leur zèle n’est pas une entrave à déclarer la pure vérité. On a remarqué depuis longtemps que le cardinal Baronius, donc un éminent champion du Saint-Siège, n’a pas seulement rassemblé avec une consciencieuse exactitude tous les récits mauvais sur les papes (particulièrement du dixième siècle), mais aussi fut bien trop crédule sur ce point, et en certains cas a porté sur les papes l’opprobre où il aurait plutôt dû dégainer l’épée de la critique contre des calomnies historiques. Et la Cività Cattolica, contre laquelle on émet tant d’invectives, dans sa recension de L’Histoire de la ville de Rome [note : la déclaration de Bossuet (Defensio declarationis cleri gallicani), que tous les faits des papes ne sont pas justifiables, n’est contestée par aucun théologien ultramontain. V. Bianchi, Della Potestà e Polizia della Chiesa, Rome, 1745 (…)] de von Reumont, loue l’auteur parce que, avec la liberté d’un Baronius ou d’un Pallavicino, il ne dissimule pas les méfaits de papes, de cardinaux, et de prélats, et conserve un moyen terme entre les exagérations d’un côté de la flatterie malvenue et de l’autre de la calomnie venimeuse. Cette dernière, qui infecte les écrits de tant d’aiteurs rationalistes et protestants chez nous et à l’étranger, dépouille l’histoire de toute crédibilité, la dégradant au rang de pamphlet ; mais non moins injurieuse à l’histoire est la flatterie qui se change en panégyrique, et fait profession de justifier toute action des papes. Certains auteurs pieux et zélés mais mal avisés semblent ne pas le comprendre, qui maintiennent certaines opinions dans l’engrenage de faits incontestables, et ne voient pas que non seulement leur effort est vain, mais aussi que, étant incapables d’échapper longtemps à l’opprobre ou à la dérision des critiques, ils doivent à la fin avoir à confesser qu’ils ont meurtri plutôt que fait avancer leur cause.

      Et cet éminent théologien lui-même d’écrire :

      On a fait de grands efforts en vérité pour découvrir une telle décision [de souveraineté de l’Église sur les questions temporelles], et on a avancé pour cela la bulle « Unam Sanctam » de Boniface VIII.

      [note (citant un autre théologien) : « Boniface VIII termine sa Bulle ‘‘Unam sanctam”’ contre Philippe le Bel par la maxime, qu’aucun Catholique ne conteste, savoir que tous les fidéles doivent être soumis au Souverain Pontife de nécessité de salut, mais sans définir, qu’on doive lui être soumis même sur les matières temporelles. »]

      (…)

      Les papes ont démenti les opinions que leur attribuaient leurs opposants. Ainsi Pie VI, dans sa condamnation détaillée de la Constitution civile du clergé du 10 mars 1791, protesta qu’il ne voulait pas toutes les fois revenir à la situation antérieure, comme le disaient les calomniateurs, afin de faire haïr la religion, et qu’il ne souhaitait pas combattre de nouvelles lois civiles, auxquelles, dans la mesure où elles concernaient son gouvernement civil, le roi Louis XVI pouvait donner son assentiment. La même année, le cardinal Antonelli, en tant que préfet de la propagande, déclara aux évêques d’Irlande ce qui suit : « Nous devons distinguer avec soin entre les vrais droits du Siège Apostolique et les déclarations que lui attribuent avec malveillance des novateurs modernes. Le trône de Rome n’a jamais enseigné qu’il ne fallait pas être loyal avec des non-catholiques, ou qu’on pouvait violer un serment prêté à un roi séparé de la communion catholique, ou que les papes pouvaient attaquer les droits civils et les possessions des rois. » En accord avec cela l’épiscopat d’Irlande, sans être réprouvé, put déclarer le 25 janvier 1826 que les papes en ce qui concernait les questions civiles n’avaient aucun pouvoir dans l’empire britannique. La même année l’épiscopat de France put de la même manière déclarer la pleine et indépendante autorité du monarque dans les questions temporelles, et les évêques d’Amérique du Nord au cinquième concile provincial de Baltimore en 1843 rejetèrent l’imputation que dans les questions civiles et politiques ils étaient sous l’empire du pape. Les papes eux-mêmes ont déclaré de façon claire et déterminée qu’ils ne souhaitaient aucunement s’en prendre aux droits du pouvoir civil. Pie VII, dans l’allocution du 24 mai 1802, dans laquelle il se plaint des articles organiques publiés en France, parle comme suit : « Puisse Dieu ne jamais permettre que nous, ou les pasteurs placés par le Christ sous notre autorité, recherchions jamais des avantages terrestres, ou désirions tirer à nous ce qui n’appartient pas à l’Église. Nous souhaitons toujours avoir devant nous l’injonction divine de rendre à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. En cela nous devons toujours donner l’exemple à tous, et veiller à ce que les évêques et les autres laboureurs dans la vigne du Seigneur par la parole et par l’action s’efforcent simplement au salut des âmes confiées à eux, et soient emplis de zèle à cette fin, et ne se mêlent pas à des questions qui ne les regardent pas, ce qui pourrait donner l’occasion aux ennemis de la religion d’en calomnier les ministres. Nous les exhorterons de tout notre zèle, qu’ils suivent strictement les principes des apôtres, qui sont nos maîtres, et que non seulement par leur prêche, mais par leur exemple, ils inculquent l’obéissance due au pouvoir civil, en manifestant cette obéissance pour laquelle les chrétiens depuis les tous débuts de l’Église se sont faits connaître comme modèles de soumission et de fidélité à leurs supérieurs. »

      Sur le site du Vatican, le texte en italien (je n’en ai pas trouvé la version française) de cette allocution.
      https://www.vatican.va/content/pius-vii/it/documents/allocuzione-quam-luctuosam-24-maggio-1802.html

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