Jean XXIII était-il pape ?

Pour en finir avec ceux qui prétendent que « Jean XXIII » était Pape.

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2 thoughts on “Jean XXIII était-il pape ?

  1. Je croirais volontiers à une affiliation maçonnique ; l’argument se rapportant à Vincent Auriol me paraît peu convaincant néanmoins.
    https://en.wikipedia.org/wiki/Pope_John_XXIII

    Roncalli reçut un message de Mgr Montini [futur « Paul VI »] le 14 novembre 1952 lui demandant s’il voudrait devenir patriarche de Venise compte tenu de la mort prochaine de Carlo Agostini. De plus, Montini lui dit par lettre du 29 novembre 1952 que Pie XII avait décidé de l’élever au rang de cardinal. Roncalli savait qu’il serait désigné pour diriger le patriarcat de Venise du fait de la mort d’Agostini, qui aurait dû être élevé au rang de cardinal.

    Le 12 janvier 1953, il fut nommé patriarche de Venise et élevé au rang de cardinal prêtre de Santa Prisca par le pape Pie XII. Avant de quitter Paris il invita à dîner les huit hommes qui avaient servi comme premiers ministres durant la nonciature de Roncalli. Roncalli quitta la France pour Venise le 23 février 1953 s’arrêtant brièvement à Milan puis à Rome. Le 15 mars 1953, il prit possession de son nouveau diocèse à Venise. En signe de son estime, le président de la France, Vincent Auriol, réclama l’ancien privilège détenu par les monarques de France et remit la barrette rouge à Roncalli lors d’une cérémonie au palais de l’Élysée.

    Roncalli received a message from Mgr. Montini [futur « Paul VI »] on 14 November 1952 asking him if he would want to become the new Patriarch of Venice in light of the nearing death of Carlo Agostini. Furthermore, Montini said to him via letter on 29 November 1952 that Pius XII had decided to raise him to the cardinalate. Roncalli knew that he would be appointed to lead the patriarchy of Venice due to the death of Agostini, who was to have been raised to the rank of cardinal.

    On 12 January 1953, he was appointed Patriarch of Venice and raised to the rank of Cardinal-Priest of Santa Prisca by Pope Pius XII. Before departing Paris he invited to dinner the eight men who had served as prime minister during Roncalli’s term as nuncio. Roncalli left France for Venice on 23 February 1953 stopping briefly in Milan and then to Rome. On 15 March 1953, he took possession of his new diocese in Venice. As a sign of his esteem, the President of France, Vincent Auriol, claimed the ancient privilege possessed by French monarchs and bestowed the red biretta on Roncalli at a ceremony in the Élysée Palace.

    Or l’élection de Pecci, de Ratti ou de Pacelli, qui prirent les noms respectivement de Léon XIII, de Pie XI et de Pie XII, fut permise par l’exercice par la Troisième République française (ce que je résumerai ainsi : le « Grand Orient de France ») du droit d’exclusive reconnu au roi de France (ainsi qu’à celui d’Espagne, et à l’emprereur romain germanique, plus tard ses successeurs, soit l’empereur d’Autriche et l’empereur d’Allemagne). Ainsi, l’acte de Vincent Auriol, supposé révéler un bouleversement à ce niveau, n’était que la continuation de ce que l’Église avait reconnu. Elle nommait d’ailleurs en France les prélats en accord avec cette république, donc, dirai-je, après aval de la rue Cadet.

    C’est dire que l’argument sur Auriol ne prouve aucun changement par rapport à ce que l’Église acceptait depuis 1873.

    1. Fort intéressante par ses implications, l’appartenance d’un pape à la franc-maçonnerie, donc son hérésie secrète, aurait-elle des conséquences canoniques ? Les défenseurs de la thèse de l’infaillibilité lors du concile de Vatican I ont dit haut et fort que, au contraire de ce qu’en prétendaient les opposants, la bulle Cum ex apostolatus (Paul IV, 1559) n’avait aucun titre à l’infaillibilité ; et elle avait été abolie par le Codex juris canonici des décennies avant l’élection de Roncalli.

      Le principal théologien ayant argumenté pour l’infaillibilité pontificale ajoutait ceci :

      L’expression « infaillibilité personnelle » est très propre à être mal comprise. Elle peut être utilisée proprement quand on l’applique à Sᵗ Pierre ou à n’importe lequel de ses successeurs, chaque pape individuellement, dans l’exercice des plus hautes charges de sa fonction d’enseigner universellement, et quand on l’utilise ainsi elle signifie que ses définitions sont infaillibles avant d’avoir reçu la sanction de l’Église. Mais en même temps cette sanction ne peut jamais faire défaut ; la tête de l’Église ne peut jamais être séparée du corps ; le pape en tant que tête ne peut jamais être séparé de ses membres. Il ne peut être question d’ « infaillibilité séparée ».

      (…)

      L’infaillibilité ne signifie aucunement l’ « omnipotence », ne signifie aucunement « pouvoir de créer des dogmes » permettant au pape de créer de nouveaux dogmes à volonté. La définition du concile [de Vatican I] en exclut la possibilité ; elle dit : « Le Saint-Esprit n’a pas été promis aux successeurs de Pierre pour dévoiler par Son inspiration de nouvelles doctrines, mais pour qu’avec Son assistance ils puissent garder inviolablement et fidèlement exposer la révélation ou dépôt de la foi transmis par les Apôtres. » Mais certains ont craint que le pape puisse abuser de ce don ; cela aussi la décision du concile le rend impossible. L’essence même de l’assistance du Saint-Esprit est de préserver les papes de l’abus de leur suprême fonction d’enseigner, autrement l’Église serait précipitée dans l’erreur.

      (…)

      La définition de la doctrine de l’infaillibilité n’exclut pas le cas possible que la conviction interne du pape ne soit pas nécessairement la vérité. L’infaillibilité de la décision d’un pape parlant ex cathedrā ne procède pas de sa propre personnalité ; il n’est pas ex sese (de lui-même) infaillible, mais l’est seulement par l’assistance du Saint-Esprit. Les décisions sont infaillibles en elles-mêmes, et pas seulement quand elles ont reçu le consentement de l’Église, ce qui était la doctrine des quatre articles dits gallicans rejetés par Innocent XI en 1682 et par Alexandre VIII en 1690.

      Ainsi, même un pape hérétique ne pourrait, grâce à l’assistance du Saint-Esprit, errer dans son enseignement universel.

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