Les bienheureux Martyrs de Laval

Sur le vitrail, le bas-relief et le tableau, quatorze prêtres se préparent à monter sur l’échafaud où ils seront guillotinés. Nous sommes sur l’actuelle place de la Trémoille peu avant midi le 21 janvier 1794, premier anniversaire de la mort de Louis XVI. Ces prêtres réfractaires au serment à la constitution civile du clergé, âgés ou malades, n’ont pas pu quitter la France. Emprisonnés au couvent de Patience près des Cordeliers, ils ont été amenés le matin, à pied ou en charrette pour les plus malades, dans la salle où siège le tribunal révolutionnaire. L’accusateur, Volcler, ordonné prêtre en 1790, est particulièrement violent contre le clergé qui a voulu rester fidèle à Rome.

Le jugement des quatorze prêtres est expéditif : environ trois heures, pas d’avocat, pas de témoin, une seule peine, la mort. Interrogés individuellement, ils doivent répondre au principal chef d’accusation : le refus du serment à la Constitution civile du clergé. Tout en sachant qu’ils risquent la mort, ils affirment leur foi et refusent de prêter le serment qui les mettrait en rupture avec le pape.

Quelques catholiques fidèles à leur foi et présents dans le tribunal ont pu saisir, malgré le désordre et le bruit, les réponses édifiantes de certains prêtres.

René Ambroise :

« Je veux bien obéir au gouvernement mais je ne veux pas renoncer à la religion ».

Jean Triquerie :

« Ah ! vraiment non, citoyen ; je serai fidèle à Jésus-Christ jusqu’à mon dernier soupir ».

Avant de monter à l’échafaud, on entend cette phrase de Joseph Pellé :

« Nous vous avons appris à vivre ; apprenez de nous à mourir ». 

Les quatorze prêtres sont condamnés à mort ; devant l’échafaud, ils entonnent le Salve Regina.

Ils sont guillotinés avant midi. Leurs corps sont transportés au cimetière de Laval qui se trouve sur la commune d’Avesnières à la Lande de la Croix-Bataille. Leurs restes sont ramenés en 1816 dans l’église d’Avesnières.

Le dimanche 19 juin 1955, en la basilique Saint-Pierre de Rome, le pape Pie XII béatifie ces quatorze prêtres guillotinés le 21 janvier 1794, en compagnie de quatre servantes de Dieu et d’un prêtre tué alors qu’il exerçait clandestinement son ministère ; on les voit sur le vitrail.

Étant morts pour avoir témoigné leur foi chrétienne, ils sont les bienheureux Martyrs de Laval.

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