Les origines de l’islam – Odon Lafontaine

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8 thoughts on “Les origines de l’islam – Odon Lafontaine

  1. Apparaissant à visage découvert, mais sous un pseudonyme (Odon Lafontaine, O. Lafontaine, Olaf), ce qu’on ne saurait lui reprocher, assurément cet homme est l’auteur d’un travail rigoureux.

    Il fait partie d’E.E.CH.O. (Enjeux de l’étude du christianisme des origines), qui sur son site indique ceci :

    * « Nous croyons en l’Eglise une, sainte, catholique et apostolique »: ainsi se proclame la foi chrétienne comme fondée sur les douze Apôtres.
    __Il s’agit d’une proclamation communautaire : c’est en Occident seulement que l’on dit « Je crois » plutôt que « Nous croyons ».

    • Une espérance – soutenir le rayonnement des Communautés d’Orient, et aider au discernement :
    – c’est d’abord mettre à l’honneur nos Communautés d’Orient et d’Occident en leurs traditions respectives, ce qui renforce les premières non seulement dans leur(s) pays d’origine où beaucoup sont menacées mais en Europe où elles ont un rôle à jouer également ;
    – c’est aussi [re]découvrir le sens des épreuves endurées, et donc de l’histoire, dans un discernement commun des anti-valeurs post-chrétiennes qui sont sources de tant de misères pour les sociétés civiles et de persécutions pour les croyants et les défenseurs de valeurs justes.

    Il s’agit donc d’un groupe se solidarisant aux chrétiens d’Orient, dont le sort généralement est peu enviable depuis surtout que les interventions des États-Unis (en Irak, etc) et de leurs alliés (la république française, Israël et bien d’autres États, en Lybie ou aux côtés d’Al Nosrah en Syrie) ont remplacé ou tenté de remplacer des régimes dépourvus de malveillance envers les chrétiens par des islamistes effervescents (qui, dans l’absolu, mais pas en proportion du nombre des croyants, ont quand même tué davantage de musulmans que de chrétiens).

    1. Je le dis tout net : je reproche non à « Olaf » mais en général à nombre des défenseurs des chrétiens d’Orient de désigner les coupables immédiats, des islamistes aux mains rouges, et jamais les vrais responsables de l’existence de ces groupes islamistes, qui ne sont pas du tout musulmans. Ainsi, ils détournent nos yeux de ceux dont le pouvoir a permis ces crimes, d’autant plus d’ailleurs que ceux-là font mine de mener contre l’islam une guerre (« contre le terrorisme » islamiste) qui abat les innocents, mais installe les assassins. Ainsi, finalement ceux qui voudraient se faire les avocats des chrétiens d’Orient répandent un message qui, malgré eux, s’insère dans l’argumentaire des responsables des crimes contre les chrétiens d’Orient, et nous détourne toujours de ces responsables.

      1. Scientifiquement, les critiques d’ « Olaf » sont assez solides pour justifier au moins un intérêt, encore que sa thèse sur « Mouhammad al-Malik » paraît plus fantaisiste. Le point solide, et donc à contredire si on est en désaccord, est la théorie des codes, qui permet d’attribuer des dizaines d’auteurs au Coran. Elle reste à confirmer formellement ; que ceux qui dès maintenant la cautionnent, trouvant intéressantes ses conclusions sur le Coran, s’avisent néanmoins qu’elle peut être appliquée au Pentateuque. Qui, alors en acceptera les conclusions ? Les universitaires disent d’ores et déjà qu’il n’a pu avoir un auteur unique, or c’est le même argument qu’on emploie ici.

  2. L’islam est confronté, comme le christianisme au dix-neuvième siècle, à un mouvement qui tend à le déchirer en deux branches opposées. On promeut à la fois un islamisme fanatique (infiltré) et un islam adogmatique et laïcisé (maçonnisé) : c’est exactement le double déchirement entre les ultras et les modernistes, deux groupes menés par des idéologues issus de la franc-maçonnerie, qui, chacun voyant un péril dans l’autre, finirent par saper le fondement de l’Église. Dès la fin du dix-neuvième siècle, un auteur (antimoderniste) avait proposé une lecture de l’Épître aux Romains comportant théologiquement Nostrā Ætate ; avant même 1930, une coalition de modernistes et d’antimodernistes faillit adopter cette position au nom de l’Église, et n’en fut empêchée in extremis que par le Saint-Office.

  3. Je présente mes excuses aux modérateurs pour avoir scindé mon commentaire en cinq paries, dont finalement quatre ont été acceptées. C’était donc la dernière qui posait problème, alors que c’était celle que je pensais être la moins dérangeante ici.

    Je regrette de n’avoir pu exprimer cette partie-là, sans laquelle mon propos est un peu incomplet, mais remercie par ailleurs : les quatre premiers arguments ont, eux, bien été publiés.

    1. « Odon Lafontaine » a publié un ouvrage avec un prêtre, un certain Michel Viot. Je suppose que c’est celui mentionné par wikipedia.
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Viot_(né_en_1944)

      Conversion
      En 2000, il quitte la franc-maçonnerie au sein de laquelle il avait atteint les rangs de grand-officier et d’assistant grand-maître [réf. souhaitée]. En 2001, il s’oppose fermement à l’Église réformée de France en ce qui concerne la possibilité pour un laïc de célébrer l’Eucharistie ou encore la permission de recevoir celle-ci avant même d’être baptisé. Puis, souffrant de ne pas être en pleine communion avec le pape, il étudie le catéchisme de l’Église catholique et décide finalement, en 2001, de se convertir. Il est ainsi formellement reçu au sein de l’Église catholique romaine en tant que laïc le 28 juin suivant. Il devient alors le premier évêque d’une Église protestante à entrer dans l’Église catholique depuis le schisme de 1517.

      Si la théorie des codes peut-être considérée comme une argumentation vraisemblable, en revanche sur « Mouhammad Abd-al-Malik », sur l’identification de Pétra à La Mecque, voire sur le rôle des nazaréens, il s’agit d’hypothèses empilées.

      Un Algérien, qui se fait appeler « Aldo Sterone » et a fait des vidéos présentant la franc-maçonnerie sous un jour anodin (dont une depuis un temple maçonnique du rite anglais), est plus rigoureux sur l’histoire de l’islam après Mahomet.

      1. J’ai trouvé un document intitulé Réponse à la thèse d’Édouard-Marie Gallez ; Ou la présumée origine judéo-nazréenne de l’islam, qui serait d’un certaine Claudine Dauphin, du C.N.R.S., et dont voici la fin :

        Conclusion

        Nous estimons que le lecteur honnête prendra acte des preuves matérielles avancées dans cet article, face aux spéculations de la thèse d’Édouard M Gallez : le lectionnaire imaginaire, les Quronos ou proto-Corans, l’immigration et l’endoctrinement imaginaire des Arabes par les Nazaréens dont l’existence au 7ème siècle ne repose sur aucun témoignage historique.

        Les arguments avancés par Gallez reposent sur la réinterprétation des travaux de Crone, Luxenbersg, Claudine Duphin et d’Alfred Louis de Prémare selon un présupposé bien établi.

        De plus l’analyse des témoignages chrétiens contemporains de l’émergence de l’islam révèle qu’il n’a jamais été question d’une secte nazaréenne, il était question de Hagarènes (fils de Hagère), ou de fils d’Ismaël, de Tayyayés, de Saracènes ou Sarasins. Or il n’a jamais été question de Nazaréens d’autant plus que ces derniers ont été identifiés depuis fort longtemps [Épiphane en dernier lieu] comme une hérésie et ils ne pouvaient en aucun cas, passer inaperçus aux yeux des dignitaires chrétiens de l’époque de l’émergence de la prédication de Muhammad.

        Ainsi, cette thèse de l’origine juďéo-nazaréenne, reprise par « Odon Lafontaine », est réfutée par les témoignages chrétiens.

        La biographie d’un auteur diffusant, dans le monde anglophone, une thèse proche de celle critiquée ici.
        https://en.wikipedia.org/wiki/Robert_B._Spencer

        1. Au contraire de ce que j’avais écrit, l’auteur de ce texte n’est pas Christine Dauphin, du C.N.R.S., mais un musulman manifestement, un certain Ahmed Amine (nom ou pseudonyme ?) :

          N.B : Cet article n’est pas académique au sens premier du terme, il s’agit de la version PDF d’une page web en réponse aux polémistes chrétiens. Pour compléter cette vulgarisation imparfaite par manque de temps, il est conseillé de visiter notre site internet, rubrique l’histoire du Coran .

          Selon Ahmed Amine, la thèse de l’origine nazaréenne de l’Islam viendrait d’Étienne Couvert (qui, à mes yeux, recherche la gnose partout et la trouve partout, en une interprétation des origines de celle-ci rejoignant les mythes ésotéristes), et, avant lui, de John Toland. Si on corrige les fautes qu’il commet à ces noms, on peut en effet remonter à John Toland.

          Lurbe Pierre. Le christianisme au miroir de l’islam dans le Nazarenus de John Toland. In: Dix-huitième Siècle, n°27, 1995. L’Antiquité. pp. 335-347.

          DOI : https://doi.org/10.3406/dhs.1995.2061

          John Toland, auteur du dix-huitième siècles, se convertit du catholicisme au protestantisme. Un des plus fameux auteurs francs-maçons de cette période où ce mouvement prend sa forme actuelle, Toland dénonçait toute forme d’autorité, tant au sein de l’État que dans les religions, et déniait tout carcactère surnaturel au christianisme.

          Le mouvement répandant ces thèses sur les origines de l’islam étaye les prétextes des États-Unis et de leurs alliés pour leurs interventions qui ont fait tant de mal aux musulmans, et, proportionnellement, davantage encore aux chrétiens d’Orient ; il est ainsi compatible avec les intérêts des partisans du Nouvel Ordre mondial, enfants de John Toland, chez qui on trouve la source de ces thèses.

          Les chasseurs d’ésotéristes, par manque de rigueur et d’esprit critique, rejoignent encore les ésotéristes.

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