Qui écrivait et qui lisait au Moyen Âge?

Dans ce deuxième volet consacré à l’écriture au Moyen Âge, l’historien Paul Bertrand évoque les hommes de l’écrit dans la société du bas Moyen Âge, ainsi que la lecture: son apprentissage ainsi que ses usages. Il est l’invité de Christophe Dickès et d’Ana M. qui lui posent les questions suivantes:

– Peut-on lier le développement de l’écrit avec l’émergence de l’individualisme ?

– Quelle est la place des clercs dans le monde de l’écriture ? – Comment apprenait-on à écrire ? Est-ce qu’il existait des ateliers d’écritures ?

– Qu’est-ce que lire veut dire au bas Moyen-Âge ? Est-ce que lire signifie forcément comprendre le texte?

– Quel est donc le but de la lecture ? La définition du savoir lire est-elle la même au XIIe et de nos jours ?

– Existe-t-il différents modèles de lectures ? – Comment et où apprend-t-on à lire au Moyen Âge ?

– La lecture va-t-elle participer au changement des mentalités?

– Au Moyen Âge, les femmes avaient-elles accès à la lecture autant que les hommes ? – Puisqu’on parle de la lecture, on pourrait parler de la mémoire et revenir à la fonction de l’écriture : la révolution de l’écriture témoigne d’un souci de la préservation ?

– Les deux derniers mots de votre livre qui disent tout de cette période médiévale qui n’avait rien d’obscure. Vous parlez de « joie créatrice »… Peut-on parler d’une des nombreuses renaissances médiévales ?

L’invité: Paul Bertrand a été directeur adjoint de l’Institut de recherche et d’histoire des textes, CNRS. Il est Professeur en histoire médiévale à l’Université catholique de Louvain. Il s’intéresse aux cultures graphiques et textuelles médiévales, en ce qu’elles révèlent les rythmes, les dynamiques et les constantes sociales et culturelles. Paul Bertrand mène des recherches en histoire médiévale, du xe au xve siècle, en empruntant de nombreux axes. Son cœur de recherches actuel s’organise autour de l’histoire des cultures graphiques médiévales (appelée aussi, de manière plus restrictive, histoire de la scripturalité ou histoire des pratiques de l’écrit), dans une perspective à la fois d’histoire sociale, matérielle et d’histoire comparée. Il a initié ce courant de recherche dédié à l’histoire des documents d’archives en tant qu’acteurs de l’histoire et non plus seulement en tant que sources, dès sa thèse en 1998. Spécialiste de diplomatique, il a notamment étudié récemment Les écritures ordinaires (Publications de la Sorbonne, 440 pages, 32€) qui font la spécificité des XIIIe et XIVe siècles européens.

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