Les juifs et l’église conciliaire : NE JAMAIS DESESPERER – Soixante année au service du peuple juif – GERHART M.RIEGNER

Les juifs et l'église conciliaire
NE JAMAIS DESESPERER
Soixante année au service du peuple juif 
GERHART M.RIEGNER

Par les diverses fonctions qu’il a exercées et les évènements qu’il a vécus, le témoigage de Gerhart M. Riegner, ancien Secrétaire du Congrès juif mondial, apporte un éclairage d’une rare qualité sur l’histoire de notre temps – de la Shoah à l’actualité la plus immédiate, en passant par le Concile du Vatican et par la naissance de la Déclaration universelle des droits de l’homme.

Gerhart Moritz Riegner : né le 12 septembre 1911 à Berlin et mort le 3 décembre 2001 à Genève, est un avocat en droit international, conseiller juridique et philosophe juif suisse d’origine allemande, qui est secrétaire général du Congrès juif mondial de 1965 à 1983.

Monsieur Riegner nous affirme dans son livre (preuve à l’appui), qu’avec son organisation, ils sont sus s’imposer, non seulement dans le concile Vatican II, mais au sein même de l’institution de l’église conciliaire.

Voici des extraits du livre de Riegner désormais introuvable :

Lorsque nous, Juifs, avons appris la convocation du IIè concile du Vatican, certains étaient d’avis qu’il s’agissait d’une occasion unique pour poser la question juive devant cette grande assemblée. Il fallait essayer d’amener l’Église à réfléchir sur ses relations avec les Juifs à la lumière du passé récent et tenter de créer des bases nouvelles pour nos relations futures. Ces relations nouvelles devaient être libérées de «l’enseigne-ment du mépris» et des positions anti-judaïques qui avaient caractérisé l’attitude de l’Église à travers les siècles.

NE JAMAIS DESESPERER
SOIXANTE ANNÉES AU SERVICE DU PEUPLE JUIF ET DES DROITS DE L’ HOMME

Le cardinal Béa avait été le confesseur de Pie XII. Ce rôle l’avait probablement beaucoup marqué. De ce fait, il avait aussi une vision très intime et très précise de ce que fit et ne fit pas l’Église pendant la période nazie. Cer-tains ont même affirmé que c’est ce qui l’a motivé pour inspirer la nouvelle formulation de la théologie catho-lique à l’égard des Juifs. C’était sa manière d’oeuvrer pour la réparation des terribles injustices dont les Juifs avaient été victimes.

On tente d’affaiblir sa portée et de le faire réviser par la Commission théologique. Finalement, le nouveau texte, considérablement modifié et renforcé, est soumis aux Pères du Concile le 18 septembre 1964. Il condamne et déplore la discrimination contre les Juifs et met en garde contre l’accusation des Juifs comme peuple déicide. Toute référence à la conversion des Juifs est éliminée.

Connue sous le nom de Nostra aetate (De notre temps), la déclaration est votée les 14 et 15 octobre 1965. Le texte sur les Juifs en constitue le quatrième chapitre.
Le texte est d’abord adopté point par point à savoir :
Le rejet de la responsabilité collective des Juifs pour la mort du Christ :
Oui : 1 875 ; Non : 188 ; Nul : 9.
Les Juifs ne doivent pas être désignés comme maudits ou rejetés par Dieu : Oui : 1 821 ; Non : 245 ; Nul : 14.
Rejet de l’antisémitisme et de la persécution des Juifs : Oui : 1 905 ; Non : 199 ; Nul : 14.
Et voici le résultat du vote sur la déclaration dans son ensemble : Oui : 1 763 ; Non : 250 ; Nul : 10.

La promotion de la justice et de la paix dans le monde, ainsi que de la liberté et de la dignité humaine ; la lutte contre la pauvreté et le racisme et toutes les formes de discrimination ainsi que la protection des droits de l’homme, tant des individus que des groupes, doivent être le terrain d’une collaboration particulière entre chré-tiens et Juifs.
La liberté religieuse doit être leur préoccupation commune dans tous les cas où elle est menacée ou déniée.

Si l’on prend cette affirmation au sérieux, cela signifie que toute la théologie courante, qui a commencé avec les Pères de l’Église, est abolie, et que, contrairement à son enseignement traditionnel, l’Église ne peut plus prétendre â remplacer le peuple juif.
Si l’Ancienne Alliance est toujours valable, quelque chose de particulier existe pour nous, Juifs. La théorie classique de la substitution de l’Ancien Israël (les Juifs) par le Nouvel Israël (les chrétiens) est corrigée et modifiée par cette affirmation, qui est donc primordiale. Je ne crois pas que l’on en ait tiré toutes les conséquences.

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