L’exorcisme – Mgr McKenna

Chez les connaisseurs de paranormal, l’évêque Mgr Robert McKenna est un héros. Dans l’Église catholique officielle, c’est un paria. “Ils me considèrent comme un prêtre déchu”, dit-il. “Ils me dénigrent à chaque occasion”.

Voici le problème :

McKenna est un catholique « traditionaliste », qui rejette les principes de concile de Vatican II qui a réformé l’Église durant les années 60. Plus encore, McKenna, âgé de 75 ans, s’est imposé depuis environ 25 ans
comme l’un des exorcistes les plus importants à l’échelle mondiale. “

Les autorités officielles ne croient plus dans le diable”, dit-il. “Ils ne croient pas, et lorsqu’ils y croient, ils ne veulent pas se mouiller. C’est pour ça que le diable s’en donne à cœur joie – l’Église catholique ne
fait plus son travail”.

The Phoenix a contacté l’évêque Mgr McKenna de la chapelle Notre-Dame du Rosaire à Monroe, dans le Connecticut, qu’il dirige depuis 1973.

Q : Combien d’exorcismes avez-vous réalisé ?

R : Ah ça ! Je n’ai pas gardé de registres. Je ne sais pas exactement… Je pense avoir
exorcisé environ cinquante personnes, voire plus ; des maisons, j’en ai sans doute exorcisé
plus de cent.

Q : Quelle est la différence ?

R : Lorsqu’il s’agit de maisons, ce sont habituellement des poltergeist. Des objets bougent, des statues religieuses et des crucifix sont brisés, des personnes lévitent dans leur lit, des marques apparaissent sur les murs, des portes claquent : ce sont les effets typiques des poltergeists. Dans la majorité des cas, j’ai pu mettre fin aux persécutions démoniaques. Mais lorsqu’il s’agit de personnes qui sont possédées, c’est autre chose. La majorité des cas n’ont pas été complètement réglés.

Q : Est-ce difficile pour vous ?

R : Oui, oui. C’est si dûr que j’ai arrêté d’accepter d’exorciser depuis quelques années.

Q : Que faites-vous lors d’un exorcisme ?

R : Je suis habituellement les rites traditionnels : prier le Tout-Puissant pour qu’il délivre la personne du diable, ordonner au démon de partir au nom de Dieu, poser des reliques de saints sur des possédés et asperger l’homme ou la femme d’eau bénite. Voilà la routine.

Q : Est-ce fatiguant ?

R : Oui. On commence par des lectures, des prières et par de l’adoration pendant une bonne heure puis, s’il n’y a pas d’amélioration, et si l’on pense que c’est judicieux, on peut continuer pendant deux ou trois heures. On poursuit en étant attentif aux signes d’un éventuel affaiblissement du démon.

Q : Êtes-vous sûr que c’est le diable ?

R : Oh oui, sans aucun doute. Les cas dont je me suis occupé ne sont pas le fait de gens qui sont seulement des névrosés. Ce sont toujours des gens parfaitement normaux, qui font un bon métier, des gens normaux dans tous les sens du mot.

Q : Comment pouvez-vous être sûr que ce n’est pas simplement mental ?

R : Je m’occupe habituellement des cas qu’Ed et Lorraine Warren ou John Zaffis me proposent. Ils enquêtent abondamment sur chaque cas.

Q : Pourquoi cela frappe certaines personnes et non d’autres ? La malchance ?

R : Cela peut être parce qu’ils ont été victimes d’un sort ou d’une malédiction. Ils deviennent aussi possédés parce qu’ils ont été impliqués dans des pratiques occultes comme les planches de Ouija, les cartes de tarot ou la voyance. Dans les cas de maisons hantées, ces bâtiments ont pu avoir été utilisés pour des pratiques occultes, ou ils sont peut-être situés à des endroits où, dans le passé, des Indiens ont peut-être adoré des idoles.

Q : Quelles ont été vos cas les plus remarquables ?

R : Il y en a eu tellement ! Un cas que j’ai traité il y a trois ans me vient à l’esprit, celui d’un jeune homme d’un vingtaine d’années qui est devenu si violent durant l’exorcisme qu’il en est venu à m’attaquer pour me tuer. Des gens le retenaient, des gardes du corps. C’était un garçon efflanqué mais pourtant, ils ne pouvaient pas le retenir. J’ai arrêté brusquement l’exorcisme et il s’est immédiatement calmé. Nous avons retenté deux fois et nous avons eu le même résultat. Je n’ai jamais réussi à améliorer son état. Sinon, dans mes premières années, j’ai traité un femme du New Jersey qui était possédée et avec qui j’ai fait de nombreuses sessions. Je n’ai jamais réussi à chasser le démon qui la hantait. Il parlait à travers elle.

Q : Avec des voix ?

R : Oh oui, avec une voix d’homme, criant, hurlant et menaçant de me tuer si je n’arrêtais pas.

Q : Avez-vous déjà vu des têtes pivoter ?

R : Je n’ai jamais vu quelque chose de si grotesque.

Q : Des lits bouger ?

R : Non, je n’ai jamais été témoin des actions de poltergeist, mais j’ai vu des effets. Juste après être parti d’un endroit, tout s’est mis sens dessus dessous : les choses bougeaient, les objets tombaient, les murs étaient troués.

Q : Avez-vous déjà douté de la réalité de ces phénomènes ?

R : Oh, non ! Il n’y a aucune explication naturelle pour les phénomènes que j’ai vus.

Q : Vous n’avez jamais de tête pivoter ou de lits bouger Qu’avez-vous vu ?

R : Quand on voit une femme parler avec une voix d’homme, ce n’est sûrement pas naturel. Quand une femme frêle, qui pèse cinquante kilos, doit être retenue par quatre hommes forts, ce n’est sûrement pas naturel.

Q : Avez-vous déjà eu peur ?

R : Tout à fait. J’ai eu peur lorsqu’un garçon voulait s’échapper et me tuer. Autrement, j’ai confiance dans la protection du bon Dieu, elle n’a jamais manqué. Personne n’a jamais touché à un seul de mes cheveux, c’est un petit miracle.

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