Mise en garde contre la fausse mystique Maria Valtorta
Les Erreurs du Poème de l’Homme-Dieu de Maria Valtorta – Guillaume Von Hazel
Maria Valtorta (1897-1961) était une mystique italienne née dans la région de Naples. Après avoir été violemment agressée dans la rue par un délinquant qui la frappa dans le dos avec une barre de fer en mars 1920, Valtorta se retrouva alitée et souffra toute sa vie de graves douleurs.
Après un passage à l’Action Catholique à la fin des années 1920, la santé de cette jeune fille pieuse et dévouée à Sainte Thérèse de Lisieux se détériore à un tel point qu’elle ne peut bientôt plus quitter son lit. En 1931, elle fait un vœu privé de chasteté, de pauvreté et d’obéissance. A partir de 1934, son état de santé lui impose de demeurer alitée en permanence.
À partir du vendredi saint de l’année 1943 et jusque dans les années 1947-1953, Valtorta affirme recevoir des messages et des visions surnaturelles de Jésus-Christ lui-même. Elle met ces messages par écrit pendant toutes ces années dans des cahiers sur l’instruction de ce « Jésus ». Ces messages sont tellement abondants qu’elle finit par remplir 122 cahiers, soit 15000 pages manuscrites décrivant les visions, révélations et instructions qu’elle affirme avoir reçu de la part du Christ Lui-même.
Ces écrits, dans leur ensemble, sont généralement connus jusqu’à ce jour sous le titre de « Poème de l’homme-Dieu » ou encore « L’évangile tel qu’il m’a été révélé ».
Ces écrits sont recueillis par son directeur spirituel, le père Romuald Migliorini, membre de l’Ordre des Servites de Marie et ancien vicaire apostolique en Afrique. Il semble par ailleurs que dans un premier temps, Maria Valtorta était plutôt réticente à l’idée de publier ses « révélations ». Ce n’aurait été que sur l’insistance des pères Migliorini et Berti qu’elle aurait consenti, en 1947, à leur publication.
C’est ainsi que le père Migliorini confia la retranscription des manuscrits au Père Corrado Berti, professeur de théologie dogmatique, qui les confia à son tour au R.P. Béa, de fâcheuse mémoire. Selon le père Pacwa, rapportant les propos du CEDIVAL (Canadian Central Distributors for Valtorta), le R.P. Béa, alors recteur de l’Institut Pontifical Biblique, aurait déclaré après lecture : « J’ai lu plusieurs des livres écrits par Maria Valtorta…Sur le plan de l’exégèse, je n’ai trouvé aucune erreur dans les parties que j’ai examinées ».
Retenez bien ceci pour la suite.
Toujours selon le CEDIVAL, les pères Migliorini, Berti et Cecchin auraient rencontré le pape Pie XII en audience en février 1948. Si la rencontre eu bien lieu, comme en atteste l’Osservatore Romano du 27 février 1948, le père Berti prétendit ensuite avoir reçu du pape Pie XII une approbation orale pour la publication des manuscrits de Valtorta.
Cette affirmation, colportée sans la moindre preuve par les adeptes de Valtorta, nous parait complètement fausse. La teneur des « révélations de Valtorta » que nous allons examiner plus tard suffira à démontrer qu’il est ridicule de supposer que le pape Pie XII ait pu donner une telle approbation, comme s’il avait pu avoir le temps de se plonger dans les 10000 pages insipides du manuscrit.
De fait, après que le père Berti ait apporté les manuscrits à la presse Vaticane, en 1949, un premier couperet tombe immédiatement : les vigilants commissaires du Saint Office, Mgr. Giovanni Pepe et le Père Berruti O.P. condamnent les écrits de Valtorta et ordonnent au père Berti de leur remettre immédiatement toutes les copies existantes. Ils le forcent également à signer un engagement à ne jamais les publier.
Or, le Père Berti désobéit. Il ne remit que les copies typographiées au Saint Office et remit les manuscrits auprès de Valtorta. Puis, il se rendit chez l’imprimeur Pisani et fit imprimer le premier volume en 1956 sous le titre de « Poème de Jésus ». Les autres volumes furent ensuite publiés annuellement jusqu’en 1959, date à partir de laquelle toutes les « révélations » sont publiées sous le titre de « Poème de l’homme-Dieu ».
Après 10 ans d’enquête sous le pontificat de Pie XII, une nouvelle sentence tombe dès le 16 décembre 1959 par un décret du Saint Office qui condamne à nouveau toutes les pseudo-révélations de Valtorta et interdit toute impression ou toute distribution de ces textes, qui sont placés à l’Index des livres prohibés :
Les éminentissimes et très révérends cardinaux de la Suprême Congrégation du Saint Office, à qui a été confié la sauvegarde des choses ayant attrait à la Foi et aux mœurs, après avoir recueilli les précédents opinions des consultants, ont unanimement condamné et ordonné que les livres écrits par un auteur anonyme en quatre volumes, soient inscrits à l’index des livres prohibés. Le premier de ces livres étant :
Il Poema di Gesu (Le poème de Jésus), chez l’imprimeur M. Pisani
Suivi de :
Il Poema dell’Uomo-Dio (Le poème de l’homme-Dieu), ibidem.
Le vendredi de ce même mois et de cette même année, le très saint père Jean XXIII, pape par la grâce de la divine providence, après avoir entendu les rapports des très révérends pères, approuva cette décision et ordonna sa publication.
Donné à Rome, au Saint Office, le 5 Janvier 1960. Sebastian Masala, Notaire.
Dans l’Osservatore Romano du 6 Janvier 1960, on lit la notice suivante, qui explique la décision du Saint Office et qui résume pour nous la teneur générale de l’œuvre de Valtorta :
Les raisons de cette mise à l’index sont facilement compréhensibles pour ceux qui ont eu la douloureuse patience de lire les 4000 pages de cette édition. Tout d’abord, le lecteur est frappé par la longueur des discours attribués à Jésus et à la Très Sainte Vierge, ainsi que par les interminables dialogues entre les nombreux personnages qui peuplent ces passages. Les Quatre Evangiles nous présentent un Jésus humble, réservé. Ses discours sont parcimonieux, précis, et ont une efficacité maximale. A l’inverse, dans cette espèce de fiction, Jésus est décrit comme bavard, presque revendicatif, toujours prêt à se déclarer lui-même le Messie et le Fils de Dieu et à donner des leçons de théologie avec les termes qu’emprunterait un professeur de notre époque. Dans l’Evangile, nous admirons l’humilité et le silence de la Mère de Jésus. Ici, au contraire, l’auteur de ce livre montre la Sainte Vierge comme une sorte de propagandiste moderne, présente dans tous les coups, toujours prête à donner des leçons de théologie mariale, présentées à la manière des études actuelles. L’histoire se poursuit lentement, au milieu des ragots. On découvre de nouveaux faits, de nouvelles paraboles, de nouveaux personnages et beaucoup, beaucoup de femmes suivant Jésus. Certains passages sont ainsi fort scabreux et rappellent les descriptions et les scènes que l’on trouve dans les romans modernes. Pour ne donner que quelques exemples : la confession faite à Marie par une certaine Aglaé, une femme de mauvaise vie (volume 1, p. 790), une histoire bien peu édifiante (volume 1, p. 887), une danse réalisée, certainement pas de façon modeste, devant Pilate dans le Prétoire (volume 4, p. 75), etc. Arrivés à ce point, une réflexion nous vient spontanément : cet ouvrage, par sa nature et selon les intentions de l’auteur et de l’éditeur, pourrait aisément tomber dans les mains des religieux et des élèves de leurs écoles. Dans ce cas, la lecture de passages tels que nous les avons cités, pourrait difficilement se faire sans danger ou sans dommages spirituels. […] Au milieu de tant de prétentions de culture théologique, on trouvera dans cet ouvrage quelques perles qui ne brillent certainement pas de l’éclat de l’orthodoxie catholique. […] Ainsi, même si cet ouvrage n’avait prétendu n’être qu’un roman, il aurait aussi bien mérité sa condamnation en raison de son irrévérence. Mais en réalité, les intentions de l’auteur vont bien plus loin que cela. En effet, vers la fin du 4e volume, à la page 839, l’auteur se révèle. C’est une femme et elle écrit qu’elle est un témoin de tous les temps messianiques et qu’elle s’appelle Maria.
Malgré la condamnation du Saint Office, ainsi que la recension pour le moins hostile de l’Osservatore Romano (doublée d’une autre le 1er Décembre 1961), une seconde édition du Poème fut publiée, puis traduite en allemand, en français, en espagnol et en anglais.
Précisons encore une fois que l’enquête et la condamnation sont l’œuvre des loyaux cardinaux et pères du Saint Office sous Pie XII. Jean XXIII ne fit que ratifier une décision prise bien avant son intrusion, et il lui aurait été bien mal avisé de s’y opposer, alors qu’il devait discrètement lancer le programme de destruction moderniste avec le concile de Vatican 2. Notez aussi que peu de temps après Vatican 2, Paul VI, en plus de supprimer le Saint Office, supprima également l’Index des Livres Prohibés. Nous verrons plus loin dans cet article comment la hiérarchie conciliaire a considéré les « révélations » de Valtorta au fil du temps.
Car en effet, si nous écrivons cet article, c’est parce que jusqu’à aujourd’hui, on observe dans certains milieux conciliaires, et même dans certains milieux traditionnalistes, une dévotion proprement obsessionnelle pour l’ouvrage de Maria Valtorta. Certes, la passion désordonnée pour la fausse mystique et l’attrait malsain de l’apparitionnisme n’est pas une chose nouvelle. La Chrétienté a connu son lot de phénomènes de ce type par le passé.
Comme nous allons le prouver, les « révélations » de Maria Valtorta, en plus de contenir des erreurs théologiques énormes, contiennent également des blasphèmes épouvantables contre Notre Seigneur Jésus-Christ et contre la Très Sainte Vierge Marie.
Comment expliquer que ces pseudo-révélations aient pu trouver de l’intérêt chez des prêtres d’avant Vatican 2 comme le père Romualdo Migliorini (le directeur spirituel de Valtorta) ou comme le frère Juan de Escobar qui en traduisit l’édition espagnole à la fin des années 1970, sinon en considérant que ces clercs étaient déjà séduits par les idées modernistes qui se dégagent de l’œuvre ?
Comment expliquer aussi que même des catholiques plutôt proches de la Tradition se passionnent ou recommandent la lecture de ce tissu d’horreurs ?
Nous avertissons les lecteurs que certains passages que nous allons décrire plus bas sont très réellement choquants, tant ils insultent l’honneur de Notre Seigneur Jésus-Christ et de Sa Très Sainte Mère. Nous ne les reproduirons que partiellement, avec autant de retenue que possible, mais de façon suffisamment exhaustive pour que les adeptes de Valtorta réalisent qu’il est urgent pour eux de cesser au plus tôt d’accorder du crédit à ces fausses révélations.
Aspect général du Poème de l’homme-Dieu
D’une façon générale, et comme l’a bien expliqué l’article de l’Osservatore Romano, et comme le titre de l’ouvrage le suggère lui-même, ce qui frappe avant tout, c’est que le Poème de l’homme-Dieu nous présente un « Jésus » excessivement humanisé. En conséquence de quoi la perfection de sa nature humaine est rabaissée à l’extrême, tandis que sa divinité est pour ainsi dire effacée.
En ce qui me concerne, lorsque je lus pour la première fois quelques passages du Poème il y a quelques années, mon impression se fixa rapidement sur une conviction claire : ces révélations sont fausses. Elles sont soit l’œuvre d’une malheureuse fabulatrice, ou bien d’une malheureuse ignorante trompée par le démon.
Il suffit de jeter un œil sur l’horrible croquis du « Jésus », réalisé par l’artiste Lorenzo Ferri sur les instructions directes de Valtorta (ci-dessous), pour être frappé de frayeur et de dégout. Nous avons ici affaire à un faux Jésus, à un Christ gnostique, et non pas à Notre Seigneur Jésus-Christ. Le contenu de cette œuvre putride que nous allons maintenant analyser achèvera de vous convaincre de son extrême dangerosité.
Le « Jésus » de Valtorta apparait donc globalement plutôt comme un homme fait Dieu, plutôt que comme Dieu fait homme. Depuis son enfance jusqu’à l’âge adulte, le « Jésus » de Valtorta est décrit comme un individu sans grande dignité, agité, gourmand, et surtout, quasiment sans aucune conscience de sa mission, de sa messianité et de sa divinité, comme s’il ne la découvrait qu’au fur et à mesure de sa vie.
De la même façon, la « Marie » de Valtorta est présentée sans aucune dignité, mais comme une femme agitée, bavarde et mondaine. À l’instar du faux Jésus, la « Marie » de Valtorta est décrite comme étant partiellement ignorante de sa sainteté particulière, ce qui s’en ressent dans la manière par laquelle elle nous est présentée.
De plus, comme le remarquait Anselmo de la Cruz dans un excellent article, un autre aspect du Poème de l’homme-Dieu est son ton particulièrement graveleux, commun et vulgaire. On y trouve une certaine propension à parler de choses impures et on y décèle « une obsession sexuelle généralisée », selon le mot d’un critique catholique bien avisé.
Pour le reste, le style du discours est la plupart du temps parfaitement indigne de toute parole inspirée. Comme le notèrent de sages observateurs du temps de la parution du Poème, ce qu’on peut en dire, au grand minimum, c’est qu’il s’agit là d’un très mauvais roman. D’après nous, c’est bien pire que cela.
Voyons à présent les problèmes théologiques graves que l’on trouve dans cet ouvrage.
La Révélation biblique n’est pas close et doit être complétée par de nouvelles révélations
Selon les messages du « Jésus » de Valtorta, la Révélation divine n’est pas close et n’est pas parfaitement possédée par l’Église. Il faut y ajouter et y remplacer certaines parties, devenues obscures au fil des âges, d’autres ayant disparu. Les passages ci-dessous se trouvent dans le volume 11, aux pages 887 et suivantes, dans l’édition du Centro Editoriale Valtortiano de 1987.
On fait dire à ce « Jésus » :
Ta mission est d’illuminer certains points que diverses circonstances ont recouverts de ténèbres, formant ainsi des zones obscures dans la lumière des livres évangéliques et des points qui semblent fracturés. Et pour ces points obscurs entre un épisode et un autre, des points indéchiffrables, ceci est la clé pour comprendre certaines situations de façon exacte.
Plus loin, « Jésus » affirme à l’endroit de ceux qui voudraient remettre en cause les « visions » de Valtorta :
S’ils répondent que la Révélation s’est close par le dernier Apôtre et que rien de doit être ajouté, voici : Et si je désirais reconstruire l’image de ma divine charité, comme l’on restaure les mosaïques en rénovant les parties endommagées et manquantes, et si je remplaçais les parties manquantes et désirais faire ceci en ce siècle alors que l’espèce humaine est plongée dans les ténèbres ? En vérité, tu devrais me remercier, car j’ai ajouté de nouvelles lumières à la lumières que tu possèdes, laquelle ne suffit plus pour voir ton sauveur.
Remarquez ici qu’on ne parle pas de simples révélations privées qui pourraient édifier les fidèles par quelque enseignement vertueux ou quelque instruction pouvant aider à grandir spirituellement ou à approfondir légitimement quelque point de la foi. Non, ici, le « Jésus » de Valtorta affirme que la Révélation n’est pas parfaite, qu’elle s’est obscurcie au fil du temps et qu’il en manque certaines parties, lesquelles doivent être remplacées.
Tout ceci s’oppose complètement à la Sainte Écriture et aux dogmes de l’Église. On lit dans les derniers versets du livre de l’Apocalypse :
Je le déclare à quiconque entend les paroles de la prophétie de ce livre : Si quelqu’un y ajoute quelque chose, Dieu lui ajoutera à lui les plaies écrites dans ce livre ; et si quelqu’un retranche quelque chose des paroles du livre de cette prophétie, Dieu lui retranchera sa part du livre de vie, et de la ville sainte, et de ce qui est écrit dans ce livre. – Apocalypse 22 ; 18-19
Le Concile du Vatican, reprenant le dogme prononcé au Concile de Trente, affirme :
Si quelqu’un ne reçoit pas dans leur intégrité, avec toutes leurs parties, comme sacrées et canoniques, les Livres de l’Écriture, comme le saint concile de Trente les a énumérés, ou nie qu’ils soient divinement inspirés ; qu’il soit anathème. – Constitution Dogmatique Dei Filius, Canon 2
Le Concile du Vatican enseigne aussi :
Le Saint Esprit n’a pas été promis aux successeurs de Pierre pour qu’ils fassent connaître, sous sa révélation, une nouvelle doctrine, mais pour qu’avec son assistance ils gardent saintement et exposent fidèlement la révélation transmise par les Apôtres, c’est-à-dire le dépôt de la foi. – Constitution dogmatique Pastor Aeternus, Chapitre 4
De même, le pape Pie IX, dans son Syllabus, condamne l’erreur suivante :
La révélation divine est imparfaite, et par conséquent sujette à un progrès continuel et indéfini correspondant au développement de la raison humaine. – Pie IX, Syllabus, erreur condamnée n°5
Assurément, l’entité qui se fit passer pour « Jésus » auprès de Valtorta montre ici que son intention était de faire croire aux chrétiens que la Révélation n’est pas complète, qu’elle est altérée, imparfaitement détenue, transmise et comprise par l’Église. Il n’est peut-être pas présomptueux de voir ici une manigance du démon lui-même.
Par ailleurs, tout ceci empeste le modernisme, dont le postulat général est d’affirmer que la Tradition catholique n’a pas suffisamment compris et exposé le message du Christ dans l’époque moderne.
Ce pourquoi les éditeurs de la version espagnole n’ont pas craint d’inclure de nombreuses notes de bas de page cherchant toutes à démontrer à quel point les « révélations » de Valtorta se conforment tout à fait à la « nouvelle Pentecôte » de Jean XXIII et à l’esprit de Vatican 2. Nous ne saurions les contredire sur ce point.
Un salut promis à tous sans condition
Pour preuve de notre développement précédent, le fait est que les messages de Valtorta insistent sur une notion vague de rédemption universelle et inconditionnelle du genre humain par les seuls mérites de Jésus-Christ. Le pseudo-Jésus affirme ceci dans le volume 11, p. 544 (voir aussi p. 788) :
Le couple Jésus-Marie est l’antithèse du couple Adam-Eve. Le couple Jésus-Marie est destiné à annuler tout ce que firent Adam et Eve, et de restaurer la race humaine au point où elle se trouvait lors de sa création, riche en grâces et dans tous les dons que lui offrit le Créateur. La race humaine a obtenu une régénération totale par l’œuvre du couple Jésus-Marie qui en sont ses nouveaux fondateurs. Le temps passé a été effacé. Le temps et l’histoire humaine commence réellement à partir du moment où la nouvelle Eve, par un changement dans la Création, tira de son ventre le nouvel Adam.
S’il est exact que le Seigneur Jésus-Christ S’est offert et a souffert pour la rémission de nos péchés, cette œuvre salvifique n’est efficace que pour ceux qui, considérant Ses ineffables mérites, adhèrent sincèrement à Sa doctrine et à Son Église. Ce passage de Valtorta, ainsi que d’autres, insinuent donc une imprécision certainement délétère.
« Marie » est la « seconde-née du Père »
Autre développement très étrange des messages de Valtorta. Dans le volume 1, à la page 3, Valtorta prétend que la Vierge Marie est, après le Christ, la « seconde-née du Père ».
Cette formulation bizarre exprime certains relents gnostiques. Dans tous les cas, il s’agit ici d’une erreur, étant donné que le Christ est le Fils unique de Dieu, comme nous le répétons dans le Crédo : « Je crois…en un seul Seigneur Jésus-Christ, Fils unique de Dieu ».
Dans un autre passage, au volume 4, p. 240[3], « Marie » est décrite comme devant devenir « seconde après Pierre dans la hiérarchie ecclésiastique ».
Ces affirmations hétérodoxes ont possiblement quelque rapport avec l’erreur précédemment analysée, ainsi qu’avec la suivante. Bien des critiques de Valtorta ont en effet remarqué qu’il y avait chez elle une certaine volonté de développer une mariologie et une ecclésiologie particulières.
La Rédemption est consommée par « Marie »
Le « Jésus » de Valtorta lui révèle que la Rédemption ne fut pas consommée par lui, mais par « Marie ». Nous lisons ceci à la page 600 du volume 11 :
Tout le monde pense que la Rédemption s’acheva par mon dernier soupir. Non, tel ne fut pas le cas. La mère acheva la rédemption, en y ajoutant sa triple torture afin de racheter la triple concupiscence.
Nous voyons ici encore une probable hérésie. Premièrement, le Concile de Trente affirme clairement que :
Notre Seigneur Jésus-Christ est le seul Rédempteur et Sauveur.
Certes, il est exact que la doctrine catholique enseigne que la Très Sainte Vierge Marie a coopéré plus que quiconque à la Rédemption du genre humain par sa très pieuse participation aux souffrances de son Divin Fils, comme ceci fut prophétisé dès Genèse 3 ; 15. Le pape Pie IX enseigne ainsi :
En sorte que, comme le Christ, médiateur entre Dieu et les hommes, détruisit, en prenant la nature humaine, l’arrêt de condamnation qui était contre nous et l’attacha triomphalement à la croix ; ainsi la Très Sainte Vierge, unie étroitement, unie inséparablernent avec lui, fut, par Lui et avec Lui, l’éternelle ennemie du serpent venimeux, le vainquit, le terrassa sous son pied virginal et sans tache, et lui brisa la tête. – Pie IX, Ineffabilis Deus, proclamation du dogme de l’Immaculée Conception
C’est pourquoi, et dans cette acception uniquement, le magistère de l’Eglise qualifie notre Très Sainte Mère du Ciel de médiatrice et de co-rédemptrice, et ce dernier terme doit se comprendre comme Marie, coopératrice et « participante des souffrances de Son cher Fils, L’assistant alors qu’Il offrait le sacrifice de notre Rédemption sur l’autel de la croix » (Pie XI, Message Radiophonique aux Pèlerins de Lourdes, 28 Avril 1935).
Or, là n’est pas le propos vu plus haut chez Valtorta, puisqu’il y est affirmé que la Rédemption ne fut pas achevée par Jésus-Christ Lui-même, mais postérieurement, par « la Mère ». Ces propos fort troubles, mis en rapport avec la notion du couple « Jésus-Marie » proposée dans les passages vus précédemment, laisse apparaitre une subversion complète, ou du moins l’introduction de confusions infernales, dans les doctrines catholiques relatives à ces matières.
Et en ce qui concerne la « triple torture » et la « triple concupiscence », de tels éléments ne peuvent que nous conforter dans l’idée que toute cette « révélation » n’a pas d’autre objet que de se moquer de façon impie de Notre Seigneur Jésus-Christ et de la Très Sainte Vierge Marie, puisque nous allons voir à présent les passages les plus douloureux et les plus scandaleux de Valtorta, dans lesquels sont décrits un « Jésus » et une « Marie » soumis aux tentations de la chair.
Ces passages sont si scandaleux que nous avons honte de les rapporter, si ce n’était pour prémunir les uns et avertir les autres. Leur lecture ne conviendra qu’à un public averti. Du reste, nous nous en tiendrons au minimum, tant il existe de passages semblables dans le livre en question.
Un « Jésus » contre-nature ?
La chose la plus choquante chez Valtorta est la présentation d’un « Jésus » aux tendances pour le moins tendencieuses. Il est absolument impossible que des catholiques dignes de ce nom puissent sérieusement porter du crédit à cet ouvrage après avoir lu les passages suivants, que l’on trouve dans le volume 2, n°165, pp. 57-58 et 390.
Par exemple, dans ce passage, p.390, « Jésus » se livre à des embrassades avec « Saint Jacques » :
Viens, je t’embrasserai de cette manière, afin de t’aider à oublier le fardeau de mon destin en tant qu’homme. Voici que j’embrasse tes lèvres qui devront répéter mes paroles au peuple d’Israel et ton cœur que devra aimer comme je te l’ai enseigné, et là, sur ton temple, là où la vie devra cesser…Ils restèrent à s’embrasser pendant un long moment et Jacques semblait s’assoupir dans la joie des baisers de Dieu qui lui faisaient oublier ses souffrances.
Dans un autre passage, pp.57-58, on découvre une scène tout aussi scandaleuse entre « Jésus » et « Saint Jean » :
Jésus se penche et embrasse la joue de Jean, qui ouvre ses yeux et est surpris de voir Jésus. Il s’assit et dit : « As-tu besoin de moi ? Me voici. » Jean, à moitié nu dans sa sous-tunique, car il utilisait sa tunique et sa mante comme couverture, serre le coup de Jésus et place sa tête entre l’épaule et la joue de Jésus.
Après que Jean ait professé sa croyance et son amour en Jésus comme Fils de Dieu :
« Il sourit et sanglote, haletant, enflammé d’amour, se relaxant sur la poitrine de Jésus, comme s’il était éreinté par son ardeur. Et Jésus le caresse, brulant lui-même d’amour ».
Plus loin, « Jean » supplie « Jésus » de ne pas dire aux autres ce qui vient de se passer entre eux. « Jésus » lui répond :
« Ne t’inquiète pas, Jean. Personne ne sera mis au courant de ton mariage avec l’Amour. Habille-toi, viens. Nous devons partir ».
Quel abominable tissu de blasphèmes ! Que Dieu nous pardonne d’avoir à reproduire de pareilles insanités, mais nous le faisons que pour que les obstinés et les aveugles constatent d’eux-mêmes que tout ceci ne peut qu’être l’œuvre de l’esprit impur.
Et dire que certains ont l’audace de vouloir nous faire croire que ces passages ne devraient être pris qu’au « sens spirituel ».
Et il existe encore d’autres passages de ce type, mais nous pensons que l’offense est déjà bien trop grande pour les oreilles pies. À toute fin utile, un laïc, Mr. F. John Loughnan, ancien fidèle de la F.S.S.P.X. et farouche pourfendeur de Valtorta, a compilé tous les passages incriminés ici.
« Jésus » sous-entend une histoire adultérine entre « Pierre » et « Marie » ?
Voici encore un autre passage étrange et non moins scandaleux. Ici, on trouve le même « Jésus » indigne et excessivement humain de Valtorta, n’hésitant pas à faire des farces et des sous-entendus graveleux avec ses apôtres et sa mère. Dans le passage suivant, « Jésus » interpelle « Pierre » de façon virulente :
– Viens ici, toi, l’usurpateur et le corrupteur !
– Moi ? Pourquoi ? Qu’ai-je fait Seigneur ?
– Tu as souillé ma mère. C’est pourquoi tu voulais être seul. Que ferais-je de toi ?
Jésus sourit et Pierre retrouve sa confiance :
– Tu m’as vraiment fait peur ! Et maintenant, tu ris.
Ce passage grotesque se passe de commentaires.
Le péché originel aurait été l’acte sexuel
Il s’agit ici d’une erreur anti-biblique très ancienne et que les Pères de l’Église dénonçaient déjà en leur temps. Valtorta prétend en effet que le péché originel se déroula sous la forme d’un acte sexuel.
Valtorta s’étend à ce sujet pendant de très nombreuses pages, parfois avec des détails obscènes qui ne sauraient venir d’une source inspirée. On lit tout ceci dans le volume 1, PP. 49, 98, 254, 257, 258.
Eve approcha l’arbre du bien et du mal afin de découvrir ce mystère, ces lois de la vie. Elle vint, disposée à recevoir ce mystère, non par la révélation de l’enseignement pur et de la divine influence, mais de l’enseignement impur et de l’influence satanique. […] Dieu vous a dit qu’il veut vous garder comme esclavages sous son pouvoir. Pensez-vous être roi et reine ? Vous n’êtes même pas aussi libres que les bêtes sauvages. Les animaux peuvent s’aimer les uns les autres d’un amour vrai. Vous ne le pouvez. Les animaux sont reçu le don de pouvoir être des créateurs, comme Dieu. Les animaux génèrent des petits et voient leurs familles grandir comme il leur plait. Vous ne le pouvez. On vous refuse cette joie. Pourquoi vous avoir faits homme et femme si vous devez vivre ainsi. Soyez des dieux. Vous ne connaissez pas la joie d’être deux en une seule chair, créant ainsi un troisième et bien plus.
Selon l’entité révélant ces choses à Valtorta, nos premiers parents, avant leur chute, n’avaient aucune connaissance de la procréation, et en ce temps-là, celle-ci se déroulait sans union sexuelle, mais par l’intervention directe de Dieu.
Toujours selon Valtorta, la connaissance de l’union procréatrice était littéralement interdite à l’intelligence d’Adam et Eve et c’est à ce titre que le serpent séduisit Eve en lui affirmant que Dieu les avait créés moins libres que les animaux, qui avaient, eux, le pouvoir d’aimer, de commettre l’acte conjugal et de se reproduire.
Or, rien de tout ceci n’est conforme à la Sainte Écriture et à la doctrine catholique. Premièrement, le péché originel n’était pas du tout un péché lié à un quelconque acte sexuel, mais était un pur péché de désobéissance, plus précisément le péché d’orgueil, comme l’explique Saint Thomas d’Aquin (Summa, II, II, Q. 163, a.1).
Ensuite, Saint Augustin nous enseigne que nos premiers parents n’ont connu la consommation du mariage qu’après avoir été chassés du jardin d’Eden, et non pas avant (De la Genèse, Livre 9, Chap. 4-5). Ils n’ont donc pas pu désirer commettre d’acte sexuel, ni avant la chute, ni pendant, ni immédiatement après.
Saint Augustin ajoute que si l’acte n’avait pas encore eu lieu, c’est tout simplement parce que Dieu n’en avait pas encore donné l’ordre : « Or, Dieu n’avait point encore donné cet ordre, parce qu’il réglait tout selon Sa prescience, et qu’Il prévoyait sans aucun doute leur chute, qui allait gâter la source d’où le genre humain devait sortir ».
Enfin, contrairement à ce qu’affirme Valtorta, bien que nos premiers parents ne consommèrent leur mariage qu’après avoir quitté le Jardin d’Eden, il ressort de la Sainte Écriture qu’ils n’ignoraient point la méthode de la procréation avant la chute, puisque le Seigneur leur parla ainsi dans Genèse 2 :
C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et ils seront deux dans une seule chair. Or Adam et sa femme étaient nus tous deux, et ils ne rougissaient point. – Genèse 2 ; 24
Et bien qu’ayant conscience de cela, nos premiers parents ne souffraient d’aucun désordre de la concupiscence avant la perte de la grâce sanctifiante, laquelle fut causée par le péché originel, lequel fut un pur péché d’orgueil et de désobéissance.
Malgré cela, Valtorta réaffirme longuement le contraire. Nous passons évidemment les autres passages qui tombent carrément dans l’érotisme, sinon pour rappeler que tout ceci aurait été révélé par « Jésus », ce qui est bien évidemment impossible.
J’ajoute enfin que la croyance selon laquelle le péché originel fut lié à un péché de chair se retrouve chez un certain nombre de sectes gnostiques anciennes, ainsi que dans le Talmud (TB Abodah Zarah 22a). Rien de tout ceci n’est conforme à la Sainte Écriture et à la doctrine catholique.
« Jésus » et « Marie » étaient soumis au péché et aux tentations de la chair
Allant plus loin encore dans l’erreur et le blasphème, Valtorta rapporte des « révélations » montrant un « Jésus » et une « Marie » soumis aux tentations, en particulier celles de la chair. Épouvantable abomination.
Le « Jésus » de Valtorta décrit un dialogue entre « Jésus » et « Judas » dans lequel on veut nous faire croire que le « Christ » aurait été un jour soumis au péché et qu’il y aurait du mal en lui, comme chez les simples mortels :
– Jésus, avez-vous jamais péché ?
– Je n’ai jamais voulu pécher…Judas, j’ai 30 ans, et je n’ai pas vécu dans une cave ou sur quelque montagne, mais parmi les hommes. Et même si j’avais vécu dans l’endroit le plus solitaire du monde, crois-tu qu’il ne me serait pas venu des tentations ?…Nous avons tous en nous le bien et le mal. Nous devons tout porter en nous.
D’autres passages du même tonneau persistent à présenter « Jésus » comme un simple homme, soumis à la souillure du péché originel ou aux vicissitudes charnelles de l’homme comme le reste de l’humanité créée. D’autres passages décrivent des scènes que la pudeur nous interdit de reproduire ici et où l’on constate partout que l’inspiration des « messages » de Valtorta ne peut certainement pas être divine.
Ces horribles blasphèmes vont évidemment à l’encontre de la Sainte Écriture et du dogme catholique de l’impeccabilité absolue du Christ.
En effet, Notre Seigneur Jésus-Christ, comme on le lit moult fois dans l’Écriture, est « l’Agneau sans tache et sans défaut » (1 Pierre 1 ; 18). Le Concile de Florence enseigne :
La Sainte Eglise romaine…affirme, professe et enseigne…que Notre Seigneur Jésus-Christ est parfait en Sa divinité et parfait en Son humanité, vrai Dieu et vrai homme, de corps et d’âme rationnelle, consubstantiel au père au regard de Sa divinité, consubstantiel à nous au regard de Son humanité en tous les aspects, sauf en ce qui concerne le péché. – Concile de Florence, Session 14
Bien d’autres passages de l’Écriture (Jean 8 ; 46, Jean 14 ; 30, Hébreux 7 ; 26, etc.) montrent tout aussi clairement que le péché ne pouvait avoir absolument aucune emprise, ni aucun pouvoir d’attraction de quelque sorte ou de quelque façon que ce soit sur Dieu le Fils, ce qui devrait être évident pour n’importe quel chrétien. Comment la pauvre Maria Valtorta a-t-elle pu sérieusement croire à ce qu’elle écrivait, sinon qu’elle fût confortée dans son erreur par les modernistes qui lui tenaient lieu de directeurs spirituels ?
En d’autres passages, c’est l’impeccabilité de la Très Sainte Mère du Sauveur qui est attaquée. Nous avons vu dans un précédent passage l’histoire scabreuse et blasphématoire que le « Jésus » de Valtorta « révèle » à propos de « Pierre » et « Marie ». Dans un autre passage, dans le volume 1, p. 23, on lit un dialogue entre « Sainte Anne » et la « Sainte Vierge » enfant :
– Dis-moi, maman, est-ce qu’il est possible de pécher par amour de Dieu ?
– Que dis-tu ma chère ? Je ne te comprends pas.
– Je veux dire : commettre un péché afin d’être aimé de Dieu, qui devient alors le Sauveur. Qui est perdu, est sauvé : ceci n’est-il pas vrai ? J’aimerais être sauvée par le Sauveur afin de recevoir son regard aimant.
Ce passage scandaleux suffit à montrer une fois de plus que nous avons affaire à une œuvre proprement inspirée par les forces de l’enfer. En effet, Valtorta nous montre ici une « Marie » qui, à l’instar du « Jésus », n’est qu’une simple enfant, sans grâce, sans dignité, sans sainteté, sans dont d’intelligence pour les choses divines. Ces passages font d’ailleurs fortement penser à la doctrine de la « rédemption par le péché », si courante chez les sectaires sabbataïstes et frankistes.
Quoiqu’il en soit, ce passage et bien d’autres encore s’opposent complètement à la doctrine catholique concernant la sainteté et l’impeccabilité de la Très Sainte Vierge. Le pape Pie IX proclama ainsi :
Nous déclarons, Nous prononçons et définissons que la doctrine qui enseigne que la Bienheureuse Vierge Marie, dans le premier instant de sa Conception, a été, par une grâce et un privilège spécial du Dieu Tout-Puissant, en vue des mérites de Jésus-Christ, Sauveur du genre humain, préservée et exempte de toute tâche du péché originel, est révélée de Dieu, et par conséquent qu’elle doit être crue fermement et constamment par tous les fidèles. – Pie IX, Ineffabilis Deus
Le pape Pie IX, dans la même déclaration, énumère les milles preuves bibliques relatives à ce dogme et les conclut en affirmant que : « la haute dignité de la Mère de Dieu, sa perpétuelle innocence, et sa sainteté…n’a jamais souffert la plus légère atteinte ».
Le pape Pie IX enseigne encore :
Eve, en effet, pour avoir misérablement obéi au serpent, perdit l’innocence originelle et devint son esclave ; mais la Vierge Bienheureuse, croissant toujours dans la grâce originelle, ne prêta jamais l’oreille au serpent, et ébranla profondément sa puissance et sa force par la vertu qu’elle avait reçue de Dieu. – Pie IX, ibid.
Il existe plusieurs religions révélées
Un autre point intéressant est qu’on note en certains endroits du Poème, une certaine orientation indifférentiste vis-à-vis des religions, tout à fait en phase avec les doctrines de Vatican 2.
On lit par exemple dans une « révélation » du 10 Janvier 1944, une phrase qu’on dirait tout droit sortie de Lumen Gentium ou Nostra Aetate :
J’attire à moi les justes de la terre et, même aux hommes droits qui ne connaissent pas le vrai Dieu, je donne des reflets de votre Dieu saint; c’est ainsi qu’il y a un filet de vérité dans toutes les religions révélées, déposé par moi, qui suis celui qui irrigue et féconde.
Il y aurait donc plusieurs religions révélées, selon le faux Jésus de Valtorta. Mais en plus de cela, on retrouve ici en substance l’hérésie de Redemptor Hominis, consistant à insinuer que c’est Dieu Lui-même qui inspirerait directement et positivement les vérités des fausses religions.
À ce stade, la démonstration générale étant faite, il n’y a plus lieu d’être surpris.
Autres erreurs
Il existe encore bien d’autres erreurs, aberrations et hérésies dans les copieux volumes du Poème de l’homme-Dieu. Nous ne pouvons toutes les rapporter ici, mais nous en produisons un sommaire :
- Évocation hétérodoxe de la Sainte Trinité
- Erreurs concernant la vision béatifique
- Erreurs concernant la nature de la prêtrise
- Erreurs concernant les paroles de la Consécration
- Autres erreurs concernant le salut et la sanctification
- Erreurs concernant la nature de l’Église
- Nombreux anachronismes grossiers (« Jésus » utilise un tournevis[4])
On trouve encore bien d’autres descriptions scandaleuses et grossières de Notre Seigneur ou de la Très Sainte Vierge Marie, d’autres complètement en contradiction avec ce que l’Evangile nous apprend, etc.
Que les catholiques sérieux prennent leurs dispositions, et s’ils possèdent chez eux le Poème de l’homme-Dieu, qu’ils jettent tout ceci dans les flammes.
La fascination dangereuse pour le Poème de l’homme-Dieu dans les milieux conciliaires et traditionnalistes
On voit donc qu’en plus de rependre l’erreur, de s’opposer à des dogmes et d’exprimer des blasphèmes insoutenables, le Poème de l’homme-Dieu contient en somme plusieurs doctrines étrangement compatibles avec le modernisme duovatican.
Cependant, il me semble que les fidèles ayant totalement accepté les hérésies de Vatican 2 n’ont guère besoin des fables de Valtorta pour se convaincre de ces choses. Il me semble aussi que Valtorta est bien plus dangereuse encore pour les esprits plus conservateurs et traditionnalistes.
C’est comme s’il s’agissait, chez certains, de vouloir s’échapper des réalités théologiques pures et utiles, pour trouver un réconfort trompeur dans toutes sortes « d’apparitions » et de « révélations » privées douteuses ou carrément condamnées, comme celle-ci.
Nous avons déjà évoqué, parmi les grands dévots actuels de Valtorta, la présence d’individus qu’on penserait pourtant a priori sérieux et traditionnels . Par exemple, le Père Kevin Robinson, de la F.S.S.P.X., publia une Apologia Pro Maria Valtorta en 1999.
Notons cependant que l’épaisseur considérable de l’œuvre de Valtorta fait aussi que certains de ses dévots, surtout les simples fidèles, naïfs, n’ont possiblement jamais lu autre chose d’elle que quelques extraits apparemment édifiants, sans avoir conscience de ce que dissimule le reste du texte.
D’un autre côté, il est aisé de comprendre ce qui peut attirer et fasciner chez Valtorta : Les tentations apparitionnistes, un désir mal placé de vouloir connaitre la vie cachée de Notre Seigneur Jésus-Christ, dispositions que l’on pense assouvir dans ces fables pseudo-mystiques. À bien y réfléchir, on est pas loin ici de la vieille tentation gnostique. Après tout, le Poème de l’homme-Dieu, n’est-il pas un contre-Évangile de plus ?
Certains admirateurs actuels des messages de Valtorta m’ont souvent objecté qu’il devait tout de même s’y trouver des choses révélées, tant les détails archéologiques, topographiques et historiques y sont précis.
Certes, j’admets sans difficulté qu’on trouve des choses surprenantes chez Valtorta. Des détails tels, sur le plan archéologique ou géographique, qu’on ne peut effectivement pas raisonnablement penser que Maria Valtorta les ait inventés toute seule. Elle-même avouait volontiers qu’elle recevait ces « révélations » au jour le jour, et qu’elles les écrivait de façon automatique, sans presque jamais se relire. Elle admettait aussi qu’elle n’avait aucune connaissance des choses que l’entité lui dictait.
En cela, je crois Valtorta. Issue d’une famille de la moyenne bourgeoisie italienne, elle reçut une éducation convenable, mais certainement pas d’un niveau qui pourrait nous faire croire qu’elle avait des connaissances assez étendues pour inventer tout ce luxe de détails. C’est la raison pour laquelle je penche personellement pour l’hypothèse d’une fausse révélation privée opérée par un démon, plutôt qu’une pure affabulation.
Certains semblent en effet oublier que le diable, équipé de son intelligence angélique, connait parfaitement l’histoire, bien mieux que nous. Il n’aurait donc aucun mal à nous éblouir par l’exposition de cette infinité de détails topographiques, pour subtilement dissimuler, ici et là, les erreurs théologiques et les blasphèmes épouvantables que nous avons vu plus haut. Telle est sa méthode.
Et la méthode catholique, en ce qui concerne les révélations privées, est de rejeter tout prétendu message ou apparition qui contient la plus petite erreur contre la foi. Les augustes prélats du Saint-Office ne s’y sont pas trompés.
Quoiqu’il en soit, depuis la fin des années 1970, le culte de Valtorta s’est largement diffusé, en particulier dans les milieux conservateurs conciliaires. Sur la toile, on trouve une énorme quantité d’associations, de sites, de forums et de chaines YouTube uniquement consacrées aux « messages » de Valtorta.
Par exemple, le CEDIVAL, l’une des principales organisations canadiennes de défense des écrits de Valtorta, n’a rien d’une association de purs modernistes comme on pourrait se l’imaginer.
Au contraire, selon la communication officielle du CEDIVAL, ce sont les membres du Saint Office, qui condamnèrent le Poème de l’homme-Dieu, qui auraient été des infiltrés modernistes et qui mirent tout en œuvre pour « se saisir des manuscrits et les détruire » ! La belle affaire.
Selon le Pr. Léo Brodeur, président du CEDIVAL (on lira ici un témoignage plus général de l’interessé), les commissaires du Saint Office voulaient détruire les manuscrits, car « le Poème de l’homme-Dieu est un instrument pour aider l’Eglise à combattre la terrible hérésie du modernisme ».
Les affirmations de Brodeur n’ont aucun sens, puisque le très moderniste R.P. Bea, qui était consulteur auprès du Saint Office à l’époque de la condamnation du Poème, était très favorable à Valtorta, comme nous l’avons vu et comme nous le démontrerons encore plus bas.
Cette affirmation montre la confusion absolue qui règne souvent dans ce type de milieux, plus intéressés par des « révélations » pseudo-mystiques que par la saine théologie et le réalisme philosophique (ou tout simplement par les dévotions approuvées par l’Eglise). Car, comme nous l’avons vu, les idées exprimées dans le Poème de l’homme-Dieu semblent plutôt se conformer aux doctrines modernistes de Vatican 2 qu’aux doctrines catholiques. Mais à y regarder de plus près, on peut aussi très bien comprendre pourquoi les passages plus spirituels de Valtorta séduisent également des esprits plus conservateurs.
Comme toujours, le mensonge est une altération de vérités. On trouvera donc certainement chez Valtorta bien des passages qui paraissent orthodoxes, inoffensifs et peut-être même édifiants. En cela, les messages de Valtorta ressemblent beaucoup, dans leur nature, aux doctrines de Vatican 2, où les sentences orthodoxes des autorités modernistes n’ont pas d’autre raison d’être que de mieux dissimuler « les entrelacs de leurs tortueuses manœuvres », pour reprendre la parole du pape Pie VI.
L’influence du Poème de l’homme-Dieu dans la hiérarchie moderniste
Comme nous l’avons dit en introduction, Paul VI supprima le Saint Office le 7 décembre 1965 à la veille de la clôture de Vatican 2. Il en fit de même pour l’Index Librorum Prohibitorum le 14 Juin 1966.
Ces actes étaient compréhensibles de la part de l’infâme destructeur. Conformément aux doctrines de Vatican 2, l’Index n’avait pas sa place dans la nouvelle église moderniste. Quant au Saint Office, il fut remplacé par la « Congrégation pour la Doctrine de la Foi ».
Ainsi, après la suppression de ces nobles institutions, et peut-être par l’effet du souffle infernal apporté par le concile, les partisans de Valtorta jugèrent, non sans raison, qu’il leur était possible de diffuser les écrits et la dévotion valtortienne sans craindre la moindre censure ou condamnation.
En effet, puisque Dignitatis Humanae venait de proclamer la liberté de conscience et la liberté religieuse absolue tout en interdisant aux états catholiques de réprimer l’erreur, la hiérarchie moderniste n’avait plus de justification sérieuse pour faire appliquer la censure dans ses propres rangs.
D’ailleurs, le décret notifiant la suppression de l’Index se contenta de déclarer pathétiquement que « l’index garde sa force morale, mais n’a plus force de loi ecclésiastique avec les censures qui y sont attachées. L’Eglise fait confiance à la conscience mûre des fidèles ».
Cependant, quelques timides et très évasives mises en gardes furent encore parfois exprimées à l’endroit de l’œuvre de Valtorta. On trouve ainsi une allusion à cette affaire, par exemple, dans une réponse épistolaire du père Joseph Ratzinger, l’un des artisans du concile, en tant que préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, au Cardinal Siri :
Après la dissolution de l’Index, alors que certaines personnes pensèrent que l’impression et la distribution de l’œuvre [le Poème de l’homme-Dieu, ndlr] était permise, il fut rappelé à nouveau dans l’Osservatore Romano du 15 Juin 1966 que l’index conservait sa force morale en dépit de sa dissolution. Il serait possible de renverser l’interdiction de la distribution et de la recommandation d’un ouvrage qui n’aura pas été condamné avec légèreté, mais seulement après de profondes modifications propres à neutraliser les dommages qu’une telle publication pourrait causer parmi les simples fidèles. – Lettre de Joseph Ratzinger au Cardinal Siri, 31 Janvier 1985
J’ignore ce qui avait poussé le pauvre Cardinal Siri à se renseigner à ce sujet (il parait que c’était à la demande d’un prêtre de son diocèse), sauf à savoir que, d’après ce qu’en disent les supporters de Valtorta, il était lui-même assez favorable au Poème, bien que les propos que nous connaissons de lui à ce sujet tendent à montrer qu’il ne semblait pas en avoir lu grand’chose.
Quoiqu’il en soit, la réponse laconique de Ratzinger n’était qu’une formalité creuse. Une dernière intervention du clergé moderniste se produisit en 1992. La conférence des évêques modernistes d’Italie demanda à l’éditeur italien de Valtorta s’il voulait bien accepter, dans une éventuelle réimpression, d’ajouter une notice en première page :
…Afin qu’il soit clairement indiqué que les « visions » et « instructions » présentées dans l’ouvrage comme étant simplement les formes littéraires utilisées par l’auteur pour raconter la vie de Jésus à sa manière. Elles ne peuvent être considérées comme étant d’origine surnaturelle. – 17 Avril 1993, Prot. N. 144/58i
On ignore si cette pathétique requête trouva un accueil favorable, étant donné que le même éditeur n’avait pas hésité à outrepasser les condamnations autrement plus explicites du Saint Office en 1959. D’un point de vue commercial, il aurait été mal avisé pour l’éditeur de se plier à la demande du faible et risible clergé moderniste.
D’ailleurs, la demande de l’épiscopat conciliaire avait tout d’une farce. Ratzinger conseillait de simplement remodeler le contenu pourtant intrinsèquement hérétique du Poème, et le clergé conciliaire italien ne réclamait pas autre chose que de faire mentir l’intention de l’auteur, qui revendique pourtant explicitement le caractère mystique et théologique de ses écrits. De fait, cette demande ridicule revenait dans tous les cas à légitimer la publication et la diffusion de l’oeuvre.
De plus, on trouvait au sein du clergé conciliaire un certain nombre de grands défenseurs du Poème de l’homme-Dieu. Parmi ceux-là, on trouve par exemple le père Gabriele Allegra, qui était un collaborateur de Teilhard de Chardin, avec lequel il publia en 1971 un livre « Mes conversations avec Teilhard de Chardin sur la primauté du Christ ». Le père Allegra ne cachait pas être un grand dévot des messages de Valtorta et fit très fréquemment l’éloge du Poème :
Je crois que même un génie n’aurait été capable de produire un tel récit de l’Evangile : le doigt de Dieu y est présent ! […] …son langage, plein de dignité, est fascinant et lorsqu’il parle de la Madone, on y trouve une tendresse et un enchantement réellement céleste. […] Je vous assure que le Poème de l’homme-Dieu surpasse de loin toutes les descriptions produites par d’autres auteurs. Cet ouvrage permet de nous édifier dans la connaissance et l’amour du Seigneur Jésus et de Sa Sainte Mère. – Cité in Pro e Contro Maria Valtorta, Centro Editoriale Valtoriano, pp. 63-88
Allegra fut déclaré « vénérable » par Jean-Paul II en 1994, puis « béatifié » par Benoit XVI en Septembre 2012. Visiblement, son attachement radical au Poème de l’homme-Dieu ne l’empêcha pas de tels honneurs.
Il existe encore bien d’autres membres du clergé conciliaire bien connus pour leur vénération des « révélations » de Valtorta, et pas des moindres. Le livre « Pro e Contro Maria Valtorta », édité par le Centre éditorial Valtorien, compile ainsi des dizaines de déclarations de membres de l’église conciliaire réputés pour leur dévotion au Poème.
Nous avons déjà évoqué précédemment l’approbation rapide qu’en fit dès 1949 le sinistre cardinal Béa, alors recteur de l’Institut Pontifical Biblique. Voici ce qu’il écrivait au sujet du Poème :
Les descriptions topographiques et archéologiques sont présentées avec une exactitude remarquable…Non seulement la lecture de cet ouvrage est intéressante et plaisante, mais aussi authentiquement édifiante, et instructive pour les personnes peu informées des mystères de la vie de Jésus. – Op. Cit.
Parmi les autres dévots modernistes du Poème, citons encore Mgr. Alphonsus Carinci, Camillus Corsanego, George La Pira (déclaré vénérable par François en 2018), Mgr. Hugo Lattanzi, Mgr. Maurice Raffa, Gianfranco Nolli, le père Roman Danylak (un personnsage particulièrement versé dans l’apparitionisme) ou encore le père Gabriel Roschini.
La plupart de ces individus étaient ou sont des éminences de la secte moderniste : secrétaires de congrégations, évêques, recteurs, professeurs à l’université du Latran, etc. Certains d’entre eux, comme on l’a vu, ont même été béatifiés par les pseudopapes modernistes.
Ajoutons à cette liste la prétendue mystique de Medjugorje, Vicka Ivankovich qui aurait déclaré que « Notre Dame a dit que le Poème de l’homme-Dieu est vrai. Notre Dame a dit que si quelqu’un veut connaitre Jésus, il devrait lire le Poème de Maria Valtorta ».
Certaines associations de partisans de Valtorta ayant la réputation de forger des documents ou de manipuler les faits pour appuyer leur position, il convient de rester prudents sur la qualité de leurs sources, lesquelles varient en fonction de l’honnêteté des groupes.
Maria Valtorta meurt le 12 Octobre 1961 à l’âge de 64 ans. Malgré la condamnation de ses « révélations » et sa désobéissance au moins tacite, sinon active, vis-à-vis des directives du Saint Office, les autorités conciliaires acceptent le transfert de sa sépulture à la basilique de la Santissima Annunziata à Florence le 2 Juillet 1973.
C’est le père Gabriel Roschini, consulteur à la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, qui accompagne la dépouille lui-même, laquelle est déposée dans la chapelle du chapitre du grand-cloitre, où se trouvent d’autres sépultures de membres de l’ordre des Servites de Marie.
Maria Valtorta sera-t-elle béatifiée un jour par l’église conciliaire ? À voir.

[1] Guy Pagès est l’auteur d’un livre intitulé « Chemin de Croix d’après Maria Valtorta », paru en 2016 et distribué chez Chiré. Selon le résumé du livre : « Maria Valtorta décrit avec son si grand talent et selon son exquise sensibilité les scènes dont Jésus l’a rendue témoin, lui demandant de n’en omettre aucun détail ».
[3] Ed. Our Sunday Visitor, 1994
[4] In volume 1, pp. 195-223, éd. Our Sunday Visitor, 1994
Émission d’Adrien Abauzit sur le sujet de la fausse mystique
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Pour avoir étudié « l’oeuvre » de Maria Valtorta, sans à priori, me semble-t-il, il apparait que vous n’ êtes pas objectifs du tout et voir mensongés.
Esprit scientifique et rationnel, Je suis chrétien « traditionnel » catholique et français de souche très ancienne (3 blasons de chevalerie dans ma famille)
Vous avez une approche pleine d’à priori.
Vos commentaires ressemblent à des commérages…
Qui êtes vous réellement ou qui croyez vous être !
Dommage, j’attendais de votre part une étude sérieuse.
En est-il de même pour tout vos autres dossiers?
Courtoisement.
Bonjour monsieur,
Pouvez-vous nous expliquer de la hauteur de vos trois blasons, quels arguments vous semblent infondés dans cet article ? Est-ce la mise à l’index du Saint Office du 5 janvier 1960 ? Est-ce le fait que « le Jésus » de Valtorta explique que la révélation n’est pas clause, et qu’elle-même est destinée à continuer la révélation divine en contradiction avec le dogme de la Sainte Église ? Non vraiment vos valeureux ancêtres ne se seraient jamais abaissés à donner le moindre crédit à ces élucubrations sentimentales de femme démoniaque.
Pouvez-vous m’indiquer le volume et la pagination de ce que vous relatez dans les ouvrages de Maria Valtorta ?
à savoir « le fait que « le Jésus » de Valtorta fasse des blagues à Saint-Pierre insinuant qu’il aurait violé sa mère ? »
Courtoisement
PS nos blasons ne nous on jamais situé en haut mais bien plutôt en bas, au service des pauvres, à l’imitation de NS Jésus, si possible, qui lavait les pieds de ses Apôtres, sauf l’orgueil intrinsèque à notre nature depuis le Péché originel.
bonnes fêtes de Pâques
Ma réponse semble ne pas passer.
Ce reproche doit être une allusion à ce qui se trouve, pour l’édition anglaise, au volume II, page 195 (Jésus accuse saint Pierre d’avoir corrompu Marie, par plaisanterie).
Personnellement, je ne crois pas que ce soit une œuvre maléfique ; je pense que c’est un roman médiocre ou mauvais, d’après les extraits que j’en connais, et que, souffrant fortement, Maria Valtorta avait quelque excuse à de tels abus. Je regrette que certains catholiques acceptent pour parole d’évangile, au sens propre, une œuvre prétendant compléter la révélation.
Je suis un simple lecteur de ce site, sans lien avec les auteurs de cet article, et espère ne heurter personne en disant ce que je crois.
Monsieur Nivel Bruno. Je ne mets pas en doute votre sincérité, elle a le mérite d’être, mais pourquoi mettre en doute celle de cette dame si bien attentionnée. Son but n’est, en aucune façon, de ridiculiser les adeptes de MV, mais de mettre en garde des dangers de « l’homme Dieu ». Tient, d’ailleurs, à quoi vous fait penser ce tire « le poème de l’homme Dieu ». Ne serait-ce que ce titre, c’est amplement suffisant. Ce titre annonce la couleur, il dit textuellement que cet homme est fait Dieu et non que Dieu s’est fait homme. Inversion proprement luciférienne, ne le pensez-vous pas ? Cordialement, en toute UDP. Que Dieu vous bénisse.
Ne m’en veuillez pas, Suricate, mais c’est bien léger ; pour un chrétien, Jésus est vrai homme et vrai dieu à la fois, de sorte qu’appeler une œuvre sur sa vie « le poème de l’homme dieu » non seulement ne me paraît pas spécifiquement luciférien, mais encore est en soi compatible avec les dogmes de l’Église. Il faudrait que le texte implique que des hommes se feraient dieux pour que cet argument tienne.
Toutefois une œuvre dont l’auteur prétend qu’elle compléte la révélation ne saurait être parfaitement compatible avec la foi catholique.
L’ouvrage de Maria Valtorta dicté par Jésus est magnifique. Il complète les évangiles. Quand je le lis, je me sens plongée pleinement dans l’histoire du moment, j’ai l’impression d’y être aussi. J’éprouve une paix profonde et une joie immense. Maintenant, quand je vais à la messe, j’arrive à ressentir pleinement la Paix de Dieu qui m’envahit et me fortifie. Des larmes coulent sans que je puisse l’expliquer, c’est indescriptible. Merci Seigneur de révéler Sa Grandeur aux tout petits, que Sa Gloire rayonne entièrement dans ce bas monde.
Je trouve triste qu’un roman grotesque (anachronismes énormes) et obscène (attitudes prêtées à Jésus, correspondant à des agressions sexuelles inverties), donnant raison aux pharisiens contre la tradition de l’Église (sur le péché originel, qui y est présenté comme le péché de chair alors qu’il fut le péché d’orgueil), soit perçu comme complément des Évangiles, malgré en plus qu’il fût mis à l’Index par le Saint-Office.
Que reste-t-il donc de la foi catholique ?
Quelle intervention pertinente de cette jeune femme.
Très argumenté, quel travail ! J’insiste car c’est énorme.
En plus elle est très sympathique et elle a de l’humour.
Pour ma part, j’ai lu une petite demi-page de Maria Valtorta,
pour me faire une idée avant de me décider à lire son livre, ou pas.
(Je précise que c’était déposé gratuitement dans un centre paroissial et que
ça n’est donc pas le prix qui m’a retenue).
Rien que le style m’a vraiment fait peur, c’était flippant.
Tout de suite, j’ai senti quelque chose de mauvais. A commencer par l’excès de mots .
De plus, désolée de le dire comme ça, son visage ne me plaît pas, celui de Maria-Valtorta,
je veux dire.
Mais on a vraiment besoin d’argumentaires solides pour convaincre d’autres,
et ça , c’est je trouve difficile, pour moi en tous cas. Donc merci à vous et à Marie.
Je découvre aussi que Dumouch est « pour » Maria-Valtorta.
Alors là, si j’avais su cela, je ne me serais pas fatiguée à lire une demi page 😉 pour me décider.
Une vraie hystérique à enfermer, cette pauvre femme qui monte sa vidéo pleine de mensonges et calomnies infondées. Un petit cerveau de pharisienne.
Je découvre que ce serait être un parangon de catholicisme que de traiter autrui d’hystérique à enfermer, donc de fou, et d’idiot en plus, et sans citer aucun argument, ainsi que vous le faites. C’est un catholicisme tout nouveau, à l’évidence, contraire aux enseignements des quatre Évangiles.
Je suis d’accord avec M pour penser que cette femme semble possédée, au moins de haine…Elle n’édifie et ne convaincra que ses semblables.
C’esr d’autant plus remarquable que « M » avait evoqué la folie et non la haine : vous êtes d’accord avec ce qui n’a pas été exprimé, mais que vous devinez. Et cependant ses propos décèlent chez lui-même cette haine que vous affirmez qu’il trouverait chez un tiers.
Il est certain que nul catholique ne saurait croire inspiré par Dieu un auteur prétendant ajouter à la révelation. Ou alors on a changé la définition de la foi catholique.
Cher Dédé,
Quand à la Salette la Vierge a dit de sa bouche sainte, immaculée et toute de Charité, que les prêtres étaient devenus des »cloaques » d’impureté et demandé à Mélanie de faire passer son message à destination de tout son peuple, ou montré l’Enfer à trois jeunes enfants à Fatima, ce n’était pas très »woke », non. Et quand Notre-Seigneur Jésus-Christ a appelé certains grands prêtres du Temple, devant témoins, »Races de vipères et des sépulcres blanchis », ce n’était pas du tout woke non plus !… De secouer celui qui a trop bu d’alcool ne fait pas que nous haïssons et méprisons nécessairement l’âme égarée du fond de sa folie et nuit… En passant, avant de répandre cette calomnie, que l’Œuvre prétendrait »ajouter » à la Révélation, lisez donc entièrement d’abord- je l’ai fait plusieurs fois dans ma vie- toute l’Œuvre très sainte des 10 volumes et 4 Cahiers, tout en méditant ceci de Jean 21:25
»Jésus a fait encore beaucoup d’autres choses; si on les rapportait en détail, je ne pense pas que le monde entier pût contenir les livres qu’il faudrait écrire ».
Après cela, on peut toujours se rétracter et convertir et réparer !
D’abord, je vous remercie pour ce commentaire argumenté.
Bien heureusement le Christ n’était pas « pol corr » (ou « houoque ») : il a dit ego sum veritas, et la vérité n’est pas dans les salamalecs.
Remarquez qu’il interdit de traiter autrui de fou. La folie porte sa propre condamnation. Si on s’oppose à un fou, tous voient sa folie dans ses actes, ce qui rend inutile cet argument. Si on traite de fou quelqu’un dont le comportement n’est pas démentiel, c’est un peché. Dans tous les cas, il faut s’en abstenir.
De même, exprimer avec une rude franchise la vérité (aux pharisiens, par exemple) est le seul moyen de franchir l’obstacle de la vanité portée à un certain degré, la seule possibilité de surmonter cette muraille et de permettre au pécheur de se racheter (qui bene amat, bene castigat).
L’injure est autre chose. Elle n’est jamais juste.
Entre les deux existe une zone où se tient l’erreur : on peut donner à autrui le sentiment d’être injuste par des reproches excessifs, et cependant rester mesuré. Mais dire de quelqu’un qu’il est à enfermer, ce n’est pas un argument.
C’est, si je ne m »abuse, Maria Valtorta elle-même qui a prétendu ajouter à la révélation : ce n’est pas du catholicisme, et ce me suffirait à tenir cette œuvre pour au moins imparfaitement catholique, si même les parties que j’en connais ne me faisaient pas l’effet de morceaux d’un mauvais roman d’une femme égarée par la souffrance.
Quant à la scie selon laquelle il faudrait lire les milliers de pages de ce roman pour avoir le droit de n’être pas d’accord avec ceux qui l’aiment, elle me semble bien vaine. Littérairement, un bon auteur n’est jamais nul. Idéologiquement, on n’a pas besoin de lire les quelque douze mille pages (en édition moyenne) du Talmud de Babylone pour juger ce qu’il vaut, ni les centaines d’ouvrages d’Aristote (dont seules quelques dizaines nous sont parvenues) pour juger sa philosophie. On ne voit pas pourquoi l’œuvre de Maria Valtorta ferait exception. Et religieusement, je redis que n’est pas parfaitement catholique une œuvre dont l’auteur pretend ajouter à la révélation.
En vous remerciant de nouveau.
Cher Dédé,
Soyez convaincu, je le sais de source sûre, ce site a reçu ici déjà plusieurs fois des commentaires assez
bien argumentés qui leur répondaient justement- et même découpés en parties raisonnablement longues- et cela tout en forme délicatesse et esprit chrétien. Mais manifestement celui/celle/ceux qui le tiennent n’ont pas daigné les publier; et cela est profondément injuste et accuse du fait même de malhonnêteté intellectuelle. Peut-être un nouvel essai prochain serait différent ? Que Dieu leur pardonne car ils ne savent pas ce qu’ils font !….
Et rendez-vous au jugement dernier où rien ne sera plus caché…
Vous n’êtes pas juste non plus, Dédé :
Le terme hystérie n’est pas du tout le terme fou, c’est une classe de névrose. Voici des extraits que vous trouverez sur Wikipédia : le terme désigne, d’après la définition du Vocabulaire de la psychanalyse (1967), une « classe de névroses, aux tableaux cliniques très variés », dans laquelle le conflit psychique peut s’exprimer par des symptômes physiques d’ordre fonctionnel ou psychologiques comme des crises émotionnelles, éventuellement des phobies. Cette définition de l’hystérie a eu cours en médecine, neurologie et psychiatrie jusqu’à la fin du xxe siècle. Dans une approche renouvelée par Jean-Martin Charcot à la fin du xixe siècle, l’hystérie est à la base des découvertes de Sigmund Freud en psychanalyse.
L’hystérie fut longtemps associée aux femmes, au diable dans une perspective religieuse (Moyen-Âge), avant d’évoluer vers une approche plus savante et désexualisée (xviie-xviiie siècles), où elle apparaît aussi bien féminine que masculine.
Au XVIIIe siècle (1731, puis 1771) en effet, le dérivé régressif « hystérie », nom féminin, est désormais formé, et désigne les troubles en question, de sorte que, par analogie, le mot prend le sens d’« exaltation » (1834), exemple : c’est de l’hystérie!, soit « de la rage, du délire »2. Depuis Charcot, hystérie désigne vers 1880 un ensemble de « symptômes prenant l’apparence d’affections organiques sans lésions décelables ; le mot s’emploie ensuite en psychiatrie, puis en psychanalyse pour parler d’un type de névrose »2. Dans ce registre, l’adjectif « hystérique » correspond au nom pour « excessif » (1837) et « nerveux, exalté » (1844), quand il s’agit d’une personne
À la fin du Moyen Âge, les hystériques étaient parfois considérées comme possédées par le diable22 donc « soignées » par le seul traitement connu : l’exorcisme.
Très honnêtement c’est ce que cette vidéo me porte à craindre le plus, sans en juger bien évidemment par contre pour cette femme qui fait cette vidéo haineusequi attaque ainsi Notre-Seigneur Jésus-Christ Lui-même et sa servante, son porte-parole, Maria Valtorta…
Désolé, mais votre reproche d’injustice est ici infondé : vous aviez dit « à enfermer », c’est-à-dire fou à lier. Vous avez bel et bien commis la transgression que j’ai décrite, et n’avez qu’à relire votre premier commentaire pour le voir. Votre propos sur l’hystérie, pour juste qu’il soit, ne se rapporte pas à ce que je visais.
Qu’on me dise quand la femme que vous traitez donc ainsi non pas seulement d’hystérique, mais de folle à lier (« à enfermer »), a attaqué le Christ lui-même. Puisque vous pensez que Maria Valtorta serait sa servante, son porte-parole, c’est évidemment aux attaques contre l’œuvre de Maria Valtorta que vous faites ainsi allusion. Vous reprochez donc à une critique de l’œuvre de Maria Valtorta… de critiquer l’œuvre de Maria Valtorta !
Ce qu’est un mauvais manipulateur pervers narcissique est très intéressant à découvrir pour ceux qui en ont jamais entendu parler…
« Ne donnez pas de choses saintes aux chiens, et ne jetez pas vos perles aux pourceaux, de peur qu’ils ne les foulent aux pieds, ne se retournent et ne vous déchirent ». Évangile de Matthieu, chapitre 7, verset 6
Pour une raison que j’ignore, ma réponsz n’apparaît pas.
Elle se résume à ceci : soit, mais la question n’est pas qui est qui (chacun voyant midi à sa porte : la paille et la poutre), mais qui fait quoi, ou qui dit quoi.
Je ne suis que cendre et poussière.
Mais pour des raisons que je pense deviner, bien de mes plus constructifs messages argumentés ne sont pas apparu non plus, cher. Allez donc sur la chaîne youtube Appassionata https://www.youtube.com/watch?v=PVf_j917OGI qui est cette Marie qui fait la vidéo contre l’Oeuvre de Jésus-Christ et son porte-parole Maria Valtorta : vous la verrez se présenter en jeans ultra moulants et musique diabolique en fond devant un crucifix !!! En soi, nous avons suffisamment là, pour bien juger à qui nous avons affaire, et de quel côté se situe cette personne que le site catholique de France a fait l’erreur de tolérer chez lui…Je prie bien pour elle comme pour Dédé, et me propose de faire célébrer une sainte Messe -non-una cum- pour ce pauvre monde. Pour moi, le jardin du site catholique de France semble avoir été bien infiltré par des ennemis de l’Église…
Puisqu’il en est ainsi, j’ai choisi de ne pas donner d’arguments auxquels vous ne pourriez peut-être pas répondre ; remarquez aussi que j’ai choisi de ne pas qualifier de satanique le roman de Maria Valtorta. Je regrette que certains s’accusent mutuellement d’être sataniques avec tant de facilité.
Je ne crois pas qu’on ait besoin d’une prière pour son âme quand on se tient aux témoignages des quatre Évangiles ; si un cinquième n’y apporte rien, on ne perd rien à l’ignorer, car serait-il vrai qu’il ne serait qu’une occasion de relire les quatre autres, pour autant qu’on les suppose complets ; si on pense qu’il les modifie, c’est que la foi catholique, celle de saint Thomas d’Aquin ou du concile de Trente, était imparfaite.
Tant qu’à prier, plutôt il faudrait prier pour ceux qui ne se repentent pas d’avoir dit qu’autrui était à enfermer, ce qui, selon le Christ, vaut la géhenne (Évangile selon saint Matthieu, ch. V, v. 22).
S’il n’y a que des injures, ce n’est pas une discussion. Et je précise que sur les sites où les défenseurs du mauvais roman (selon moi) de Maria Valtorta peuvent exprimer leurs arguments sans entraves, je n’ai rien vu d’autres que des arguties (dans l’un du moins des deux camps ; je vais voir aussi le site de l’éditeur de ce roman, et y trouve sa défense aussi faible) et des échanges d »injures (dans les deux camps). C’est bien triste.
J’espère qu’il n’en sera pas toujours ainsi.
Regardez tous en coin aussi l’icône en cercle que choisis cette Marie qui fait la vidéo de hyène contre Notre-Seigneur Jésus-Christ avec son Œuvre très sainte et son porte-parole : une guidoune n’est pas mieux habillée…Je ne sais pas comment un site comme Catholique de France fait pour le tolérer sans en porter une partie de responsabilité.
La couverture choisie pour le roman de Maria Valtorta :
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/en/3/31/Poem_of_the_Man_God_Cover.JPG
Que Dieu lui envoie toutes les grâces dont elle a besoin !…
Je ne suis que cendre et poussière cher Dédé; je retire à enfermer, mais dans le contexte précis dois garder hystérique au même sens que je lui donnais dès le début, i.e. d’analogie. Je constate que vous avez été scandalisé et le regrette totalement. Que vous le croyiez ou non, cela a toujours été dans ma pensée au sens d’analogie, je suis étonné de devoir vous l’expliquer que vous ne l’ayez pas saisi depuis le départ. J’espère que tous les autres l’auront saisi 🙁 Je n’avais jamais entendu cette femme auparavant et en regardant sa chaîne, j’ai vu plus tard qu’elle est ainsi de tempérament: explosive. Je veux dire, elle pète le feu. C’est pas toujours inutile, ce n’est pas mauvais ou dévalorisant en soi mais très dangereux. Quand on s’attaque à une œuvre divine de façon enragée et cherche à la saccager avec fureur, il faut y réfléchir : Toi qui Le blasphème, souviens-toi, Il te jugera un jour…
Peut-être a-t-elle elle même été entraînée dans cette voie mauvaise par plus méchant ou pervers qu’elle ? En tous cas, avec ce tempérament, on doit lui souhaiter de combatte du côté de la bonne armée ! Non, je n’ai pas de haine pour elle et demande à Dieu de lui envoyer toutes les grâces dont elle a besoin. L’article de Guillaume Von Hazel qui l’adosse est aussi haineux et calomniateur. Plusieurs commentaires envoyés ici par plusieurs (dans ma famille et connaissances, on lit et on se nourrit de cette œuvre divine depuis pas mal d’années) pour donner de très bonnes répliques chrétiennes et objectives ont été jugés sans doute nuisibles à un/une/des responsable(s) de la page; on ne les a pas publiés. Avis aux hommes de bonne volonté !
Je prends bonne note de ce que vous retirez (et donc, me semble-t-il, regrettez) l’expression « à enfermer ».
Hystérique, terme médical, me paraît trop souvent employé (je serais moins surpris de lire « exalté »), sur les réseaux dits « sociaux », pour que ce soit toujours de façon juste ; mais tout cela revient à discuter sur le messager, donc à se détourner du message.
J’ai lu des arguments des uns et des autres sur differents sites ; j’ai lu les réponses des éditeurs (que je juge qualitativement très faibles, parfois même nulles) de l’œuvre de Maria Valtorta ; j’ai participé (un peu) à quelques discussions (où les défenseurs de l’œuvre de Maria Valtorta répètent ce qu’en dit l’éditeur) ; et partout, j’ai lu des accusations et des injures (« satanisme », « haine », « folie », « possession », etc) venant des deux camps. C’est lassant. Et on se dit parfois que chacun ne perçoit que la haine qui s’exprime chez autrui, et pas celle qu’il exprime. Heureusement que tous sont catholiques : que serait-ce si nous étions lucifériens ?
Chacun croit détenir la vérité, et croit pouvoir accuser l’autre de blasphémer. Bien sûr, au moins un camp se trompe, à moins que la vérité soit entre les deux (ce qui donnerait fondamentalement raison au camp critique, auquel ne resterait à reprocher que d’exagérer).
Il me semble que nous avons fait le tour de ce que l’on peut dire ici ; ailleurs, je crois avoir lu assez des arguments des uns et des autres, qui sont accessibles, vraiment pas difficiles à trouver (et les moteurs de recherche que j’ai utilisés m’ont dirigé d’abord vers le site de l’éditeur).
Reste-t-il à dire quelque chose qui, ici ou sur des sites d’accès facile, n’a pas déjà été dit ?
« Il est venu chez les siens, et les siens ne l’ont pas reçu »…
J’affirme qu’à chaque, chacun-des points ici avancés pour attaquer cette OEUVRE DIVINE, éclairé du Saint Esprit on peut opposer une réponse si lumineuse et pénétrante qu’elle a pouvoir de faire tomber les écailles des yeux au regard vicié par sa propre faute ou celle d’autres, qu’elle redresse les cœurs bons, et cingle et retourne à son trou puant le vilain et l’ingrat.
Les persécuteurs ne seront jamais satisfaits, parce que « la lumière luit dans les ténèbres, mais les ténèbres ne l’ont pas reçue…
Muni d’une médaille-croix de Saint-Benoît doublement exorciséE par un prêtre non douteux, armé d’humilité sous le Manteau de Celle qui écrase la tête du Serpent et éclairés par le divin Esprit d’Amour, lisez cette ŒUVRE DIVINE incomparable pour notre temps spécifique, vous en retirerez tant d’innombrables grâces pour votre sanctification que tout le reste de votre vie, vous la tiendrez aussi sur le meuble de votre chevet en espérant mourir avec le POÈME DE L’HOMME-DIEU posé sur le cœur !
On se retrouvera certainement à découvert au jugement dernier au moins, Dédé. J’espère que nous nous retrouverons ensemble du côté droit du Sauveur, Son divin Cœur, Ses divines mains et Ses divins pieds transpercés à cause de notre ingratitude…
Vous avez maintenant le dernier mot, cher Dédé…
Merci à Marie d’avoir changé son ancienne icône scandaleuse qui apparaissait sur sa vidéo et cette page !
Que Dieu vous bénisse !
Je vous remercie.
Personnellement je n’étais pas scandalisé par l’image d’illustration de ce site, telle qu’elle apparaissait : la vidéaste y était présentée les bras nus et levés, comme s’étirant ou dansant, et ça détonait de la tenue sobre, presque un peu sévère, de la vidéo elle-même (maiilot blanc et cheveux longs contre veste noire et chignon, pose animée contre position assise) ; c’était insolite, mais sans plus.
On peut dire ce qu’on veut de Guillaume von Hazel, il faut lui reconnaître qu’il a laissé sur son site exprimer les arguments des uns et des autres. En voici une saisie, qui fera foi même si une altération devait un jour se produire sur le site lui-même :
https://web.archive.org/web/20220702150116/https://fidepost.com/erreurs-heresies-et-blasphemes-du-poeme-de-lhomme-dieu-de-maria-valtorta/
L’article lui-même n’apporte rien à ce qui se trouve ici, mais la discussion permet de juger ce que pèsent les différents arguments. J’en extrais cette citation d’un ecclésiastique qui croit en l’œuvre de Maria Valtorta, passage auquel pourtant je souscris :
Je dirais sérieux plutôt que saint d’esprit, mais bien sûr d’un point de vue catholique même un miracle qui aurait été reconnu par l’Église ne sera jamais un dogme nouveau : il ne peut être qu’une occasion nouvelle de redécouvrir la révélation, close à la mort du dernier apôtre, il y a dix-neuf siècles.
Je ne peux que me joindre à l’espérance que ceux d’entre nous qui se trompent aujourd’hui ouvrent demain les yeux, et préfère le ton plus amène qui caractérise la fin de cette discussion.
Êtes-vous vraiment honnête Dédé ???
Réalisez-vous comme c’est très terrible pour vous de pensez avec un esprit pareil ? Si vous appelez le maillot blanc, la camisole moulée très décolletée estivale de nos contemporaines et dans cette pose précise, je ne sais pas si vous connaissez même un peu, de loin la morale catholique de l’Église, de tous les papes passés, et comment vous pouvez penser y être soumis… Et que vous dirait donc Notre-Dame, et le Padre Pio et tous les saints passés ?! Ce sont des esprits semblables qui font tant de tord aux âmes aujourd’hui. Pauvre Église catholique. Il ne reste qu’à faire Pénitence pour les pauvres pécheurs effectivement…
Que Dieu vous accorde Sa Lumière et grâce est urgent, dans la prière, je vous laisse à Lui pour de bon e.
Si j’ai mal vu, sur une image à peine aperçue, quel lien avec la foi ?
L’œuvre de Maria Valtorta « n’a pas l’autorité des Évangiles, n’a pas été reconnue par l’Église, n’est pas nécessaire au salut ».
Ce n’est pas une injure personnelle. C’est vrai.
Bonjour à tous, Il y en a eu beaucoup aussi qui ont bavé et bavent encore contre le Secret de la Salette avec le désir de l’étouffer. Pourquoi est-elle venue Notre-Dame de la Salette ? Puisque nous avions déjà la Révélation publique ? Ajouta-t-elle quelque chose à l’Évangile public ?
Elle est venue pour répéter de façon plus pressante, pour crier, oui….Et ceux qui la rejettent auront leur sort non enviable, certainement…
Il est bien dommage quand, comme vous, on a cru devoir reprocher la « haine » à autrui, de revenir des jours plus tard en disant qu’autrui « baverait » : ce n’est pas là le vocabulaire le moins susceptible de valoir ce même reproche.
L’exemple de La Salette est bien choisi, quoique contre-productif pour un défenseur de l’œuvre de Maria Valtorta (laquelle œuvre de Maria Valtorta n’est pas reconnue par l’Église, au contraire des apparitions de Mélanie). J’ai lu, à partir d’un lien de commentaire de ce site, que le pape avait fini par interdire qu’on prétendît analyser la signification religieuse de ce secret. Il est de notoriété publique que des lucifériens aussi caricaturaux que Léon Bloy ont fait leur miel de ce qu’ils prétendaient en déduire. Aujourd’hui encore, à côté de la révérance portée par les catholiques aux apparitions de La Salette, de parfaits adorateurs de Lucifer se jurent bons catholiques et brodent les pires horreurs en ne jurant que par ces apparitions. J’ai même trouvé sur Internet un scientifique bardant son site d’images pieuses et d’analyses lyriques du sens de ces apparitions, qui va jusqu’à écrire, autant que la loi des hommes lui permet de le faire impunément, quels crimes atroces autoriserait le secret – dans la lignée de Bloy.
Oui, vraiment, le pape a eu raison d’en appeler à ne plus « interpréter » ce qui s’est passé à La Salette, dont on peut pourtant citer le nom sans être voué à la damnation éternelle par d’inconnus juges des âmes.
Et ce bien que, au contraire de l’œuvre de Maria Valtorta, les apparitions de La Salette soient reconnues par l’Église.
Je le redis, souscrivant sur ces points à l’analyse d’un prélat qui croit en l’authenticité des œuvres de Maria Valtorta (contrairement à moi) : elles n’ont pas l’autorité des Évangiles ; elles ne sont pas reconnues par l’Église ; elles ne sont pas nécessaires au Salut ; on peut être catholique sérieux et ne pas les aimer.
De quel nom anathématise-t-on ceux qui rappellent ces évidences ?
à propos du titre « le poème de l’Homme-Dieu ».
Mgr Gaume, dans son Traité du Saint Esprit, emploi la même expression (Edition Saint-Rémi page 171)
Le Grand Rabbin converti, Paul Drach (1791-1868) utilise aussi cette expression : il est cité par Mgr Gaume page 368 de son traité du Saint-Esprit.
Courtoisement.
Bruno Nivel
à suivre…
et priez pour moi et moi pour vous
Merci
Sur le cabalisme reconnu de Drach, lire : La cabale au service du christianisme au XIX siècle Le chevalier Drach et le Père Perrone Jérôme Rousse-Lacordaire Dans Revue des sciences philosophiques et théologiques 2012/4 (Tome 96), pages 703 à 749
Puis-je au moins ajouter ce lien-ci ?
https://catholiquedefrance.fr/lhistoire-et-linfluence-de-la-kabbale/
Je vous remercie d’avoir accepté ce lien ; mes derniers commentaires rejetés ne me paraissaient pas devoir mériter ce sort, étant constitués de références vers des ouvrages érudits, des encyclopédies et des articles universitaires, et de conclusions reprises d’eux. Je citais :
• La recension par Amazon d’un ouvrage emblématique de Drach.
• L’article de wikipedia sur Lamennais, auteur lié à Drach et qui s’inspira de Drach.
• Ménard Jacques E. : G. Scholem, Les Origines de la Kabbale (Pardès. Études de mystique juive, 1), 1966. In: Revue des
Sciences religieuses, tome 41, fascicule 3, 1967. pp. 277-279.
• Philippe-Éfraïm Landau, David, Paul Drach, à la recherche d’une harmonie religieuse, dans Histoire, économie & société, 2014/4 (33e année), pages 43 à 57.
• Drougard E., Villiers de l’Isle-Adam et Éliphas Lévi, article paru dans la Revue belge de philologie et d’histoire, tome 10, fasc. 3, 1931. pp. 505-530.
• Le lien vers la source du commentaire précédent (et d’une partie l’un de ceux rejetés) : Jérôme Rousse-Lacordaire, La cabale au service du christianisme au XIXe siècle ; Le chevalier Drach et le Père Perrone, article paru dans la Revue des sciences philosophiques et théologiques, 2012/4 (Tome 96), pages 703 à 749.
Rebonjour,
À ceux qui ont lu mes propos ou le fil de ma discussion avec Dédé : jusqu’à ces derniers jours je connaissais très mal la portée et le mécanisme de l’Index, me méprenant en matière de prohibition des livres concernés par l’obligation de l’ Imprimatur ecclésiastique ou sur tous ceux tombant sous la prohibition de l’Index par décret particulier ou général, exigeant donc l’obéissance sous peine d’encourir de graves ou très graves peines dont j’ignorais la portée.
J’avais depuis très longtemps lu toutes les graves irrégularités entourant la mise à l’Index de l’Œuvre sous »Jean XXIII », puis la dite suppression de l’Index lui-même sous »Paul VI » et avais l’esprit lucide quant à la valeur de ces actes. Cependant malgré qu’il semble bien que Pie XII ait donné son encouragement explicite à la publication de l’Œuvre selon ces propos rapportés sous serment : »Publiez l’œuvre tel quelle. Il n’y a pas lieu de donner une opinion quant à son origine, qu’elle soit extraordinaire ou non. Ceux qui liront comprendront », par contre il est vrai qu’il n’y a encore jamais eu d’édition avec l’Imprimatur officiel, qui est d’autant plus nécessaire que Jésus Lui-même avertissait expressément Maria Valtorta de soumettre toute l’Œuvre au jugement de l’Église .
Je sais dorénavant que l’Index stipule qu’aucun livre touchant à un sujet religieux ne peut être édité sans imprimatur, et c’est bien le cas de l’ Œuvre qui ne peut encore fournir une attestation écrite dans ce sens.
Par ignorance invincible j’espère, j’ignorais complètement que l’Église Catholique exige son Imprimatur pour TOUT livre touchant à un sujet religieux qui ne peut être édité sans, que l’absence de l’Imprimatur ecclésiastique sur un livre traitant de sujet religieux suffit à le classer parmi les livres défendus comme n’offrant pas de garanties suffisantes d’orthodoxie ; quels sont les pasteurs qui nous prêchent aujourd’hui à ce sujet ?
L’Église se retrouvant actuellement sans Autorité visible on pensera sans doute souvent que cette règle salutaire pour la sauvegarde sûre de la Foi, de la Doctrine et de la Morale soit devenue inapplicable ou très difficilement applicable en notre époque des plus troublées; pour ma part étant convaincu que rien n’échappe à la Providence divine, en attendant le retour de l’Autorité légitime je m’y soumettrai humblement, dans la ferme espérance qu’un Saint-Père à venir autorise enfin la publication de l’Œuvre avec son Imprimatur officiel.
Par ailleurs, oh! combien immense le nombre de livres qui nous sont présentés en ce moment comme »orthodoxes » dans nos communautés dites »traditionnelles » sans respecter au moins l’esprit de l’Église sinon la lettre !…
Dans le discussion dont plus haut j’ai donné le lien, le dernier commentaire me paraît répondre aux objections de Michaël :
Je laisse chacun vérifier quelles sont les sources invoquées par ce commentateur.
J’ai lu aussi une remarque selon laquelle Pie XII ne pouvait avoir en 1948 donné un avis qualifié pour une œuvre achevée en 1953 (et dont de plus on ne voit pas comment il aurait pu avoir le temps de faire mieux que la parcourir superficiellement). Le pape n’a donc pu prononcer qu’un accord de principe conditionnel.
M’est-il permis d’ajouter ici que, personnellement, je tiens la cabale pour le comble de ce qui est religieusement opposé à la foi catholique ?
Bonjour,
Merci beaucoup pour vos arguments mettant en garde contre les écrits de Maria Valtorta que trop de personnes de bonne volonté mais très ignorantes ( cf: Mon peuple péri faute de connaissances- Osée ) perdent leur temps à lire des choses inutiles et fausses plutôt que d’aller à l’essentiel : La Bible, le catéchisme de Trente ou le catéchisme dit de St Pie X, les Pères de l’église et le Magistère très riche, etc… Il y a là tout ce dont on a besoin pour connaître la vérité et faire son salut. Mais St Paul l’avait prophetisé 《 Il arrivera un temps où les gens ne supporteront plus la saine doctrine…》.
Pourriez-vous SVP, si ça vous est possible, faire également une mise en garde contre les écrits de Luisa Piccarreta, mettant en lumière les nombreuses hérésies et aberrations dont cette oeuvre monumentale que trop de personnes dénuées là aussi de discernement lisent et inondent internet d’assertions fausses pour tromper les fidèles…?
Je suis personnellement surpris néanmoins que dans mon entourage et trop de personnes à qui j’en parle, disent ne pas avoir connaissance. Cette oeuvre contient pourtant plus de 10000 pages…
Elle commence à attirer l’attention de plus en plus chez beaucoup au même titre que Maria Valtorta….
Selon certains, le confesseur de la
» mystique Luisa » est canonisé, le Padre Pio aurait donné un avis favorable , » la mystique » serait en voie de canonisation etc…
J’aimerais bien avoir un peu plus d’analyse de cette oeuvre monumentale dont peu de détracteurs font état; pourtant cette oeuvre pourrait faire beaucoup de dégâts dans les âmes peu averties , car elle m’apparaît servir les intérêts des modernistes et de la nouvelle religion mondiale syncrétiste initiée depuis des siècles dans les loges maçonniques.
Merci de considérer cette demande, j’ai hâte de voir les milieux traditionnels s’en inquiéter !!!
NB: J’ai contacté déjà plusieurs sites traditionnels concernant cette Luisa Piccarreta , je n’ai à ce jour reçu aucune réponse. J’en suis fort étonné vu la nature de l’oeuvre.
😯 A peine ai-je commencé à écouter et regarder ( cette dame qui s’exprime sur les écrits de Maria Valtorta ) que j’ai arrêté . Sa haine , son exaltation , débordent et ….me rebutent .Point de sagesse dans l’expression .
Quel dommage de n’en pas donner d’exemple !
Du coup, on pourrait croire que votre commentaire ne serait que de l’inversion accusatoire.
je dirais tout simplement ! Vatican ll est l’entré de Satan dans notre Sainte Eglise ! la purification par Jésus Christ arrive et très bientôt ! l’entré des civiles non consacrés dans les Eglises pour envahir le culte a vidé nos Eglises sacrées ! beaucoup de profond Catholiques en sont conscient ! notre père et mère et notre Archange saint Michel céleste avertissent avertissent par leurs messages et leur amour de cette vérité ! mais rien rien rien ! alors patience le temps est venu ! amen amen amen